Sainte-Marie-aux-ChĂŞnes
Sainte-Marie-aux-Chênes est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est, à une quinzaine de kilomètres de Metz.
Sainte-Marie-aux-ChĂŞnes | |
Église Sainte-Marie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Orne-Moselle |
Maire Mandat |
Sylvie Lamarque 2020-2026 |
Code postal | 57255 |
Code commune | 57620 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Quercussiens |
Population municipale |
4 463 hab. (2020 ) |
Densité | 438 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 49° 11′ 32″ nord, 6° 00′ 11″ est |
Altitude | Min. 205 m Max. 323 m |
Superficie | 10,19 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Jœuf (ville-centre) |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Rombas |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.saintemarieauxchenes.fr |
Ses habitants sont les Quercussiens et les Quercussiennes (du latin quercus, chĂŞne).
GĂ©ographie
Sainte-Marie-aux-Chênes se trouve à l'ouest du département de la Moselle, entre Metz et Thionville. La ville est située à 265 mètres d'altitude environ. C'est l'une des trois villes-centres de l'unité urbaine de Jœuf.
Communes limitrophes
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de Ste-Marie et le Fond Robinet[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[1]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[2].
Urbanisme
Typologie
Sainte-Marie-aux-Chênes est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Jœuf, une agglomération inter-départementale regroupant 6 communes[6] et 22 589 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,8 %), zones urbanisées (21,3 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), prairies (2,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Histoire
Dépendait de l’ancien duché de Bar, prévôté puis bailliage de Briey, archiprétré d'Hatrize.
Fief des le Hungre, la Cour, Gournay, des Armoises, Heu. En 1817, Sainte-Marie-aux-Chênes comptait 388 habitants répartis dans 64 maisons.
Clairière d’Harroville
La tradition populaire veut que la première agglomération du ban de Sainte-Marie-aux-Chênes soit un hameau gallo-romain du nom de « Harris villa » regroupant autour d’une grosse ferme portant l’appellation de son propriétaire les très modestes habitations des ouvriers attachés au service de la « villa ». Ce serait là l’origine de la désignation, sur l’actuel village, à gauche de la route de Montois (sur la côte, après la mine Ida, dans le coin des haies, avant le « ravin » qui précède le bois de Magieux); à cet endroit, la charrue mettait encore à jour naguère des débris de tuiles romaines.
Fontaine du Breuil
En ces temps reculés, au fond du vallon qui passe au pied de la mine Ida et qui descend vers Homécourt par « la carrière », au lieu-dit le Breuil jaillissait une source dont les eaux froides et ferrugineuses avaient la réputation d’être fébrifuges et en particulier de guérir les affections pulmonaires ainsi que de soulager, par lavage, les maladies d’yeux. Pour cette dernière raison, la fontaine aux eaux miraculeuses jouissait d’une grande renommée auprès des populations celtes des environs. Entourée de chênes (ces arbres vénérés à l'époque des Celtes par nos ancêtres les Gaulois), cette source coulait, dit-on, à l’ombre de l’un des plus anciens et des plus majestueux « roi des forêts ». Aujourd’hui, tarie en grande partie par les mines, elle n’a plus qu’un très faible débit, un très mince filet d’eau.
On comprend aisément qu’un tel nom ait pu donner naissance à la pieuse tradition sur les origines chrétiennes de notre petite cité. Toujours est-il que ce nom est attesté dès le XIIe siècle et se trouve diversement orthographié : « Sancta Maria ad Querqus » (d’où l’appellation savante de Quercussiens donnée aux habitants de Sainte-Marie), « Sancta Maria achesne » Sainte Marie au Chesne (1593), Marie-aux-Chênes en 1793 quand la Révolution française se déchaîna contre l’Église (on ne peut manquer de faire le rapprochement avec l’appellation de Marieneichen donnée pendant la dernière occupation allemande). Avec le concordat de 1801, le village retrouva officiellement le nom de Sainte-Marie-aux-Chênes.
Guerre de 1870 et période contemporaine
Village du comté puis duché de Bar, Sainte-Marie-aux-Chênes devint Française en 1766 puis fit partie du département de la Moselle (1790), relevant de l’arrondissement de Briey.
Occupé en 1870 par les armées prussiennes et saxonnes, le village servit de base arrière lors de la bataille de Saint-Privat (), ce qui lui valut d’être annexé par le nouvel Empire allemand lors du traité de Francfort alors que l’arrondissement de Briey restait à la France. Sainte-Marie devint alors un village frontalier (cf. le « café de la douane »). Le cimetière militaire franco-allemand ainsi que des monuments parsemés sur les territoires des communes avoisinantes témoignent de cet épisode de l’histoire. Normalement, lors de la signature des préliminaires de paix à Versailles, le (JO du ), la commune devait rester française puisque située dans l'arrondissement de Briey. Néanmoins pour obtenir plus d'espace autour de la place-forte de Belfort, il fut conclu lors du traité de paix signé à Francfort le (JO du ) que la commune, comme celles de Redange, d'Aumetz et de Vionville, devint allemande. Ce qui arrangeait le vainqueur qui n'ignorait pas la valeur du sous-sol[13].
Cette période fut marquée par l’ouverture des mines de fer et une immigration italienne et polonaise importante.
Sainte-Marie redevint française en 1918. Elle fut réannexée de facto par l’Allemagne nazie en et revint à la France après la bataille de Metz, à l’automne 1944. Notons, pour lui rendre hommage, qu’au cours de la deuxième annexion, des jeunes quercussiens assassinèrent un officier allemand. Pour éviter des représailles, un ouvrier immigré italien se nommant Dante Pederzoli, bien qu’innocent, se dénonça et fut pendu. Une stèle, située près de la maison de retraite, lui rend hommage[14].
Notons également qu'à cette même période, le , vers 8 h au hameau de Grimonaux, à la limite des communes de Sainte-Marie-aux-Chênes et d’Auboué, un missile V1 fut lancé détruisant complètement cinq maisons et en endommageant plusieurs autres, faisant un mort et deux blessés pour Sainte-Marie-aux-Chênes et trois blessés pour Auboué[15].
Années 1960/1980 : alors que de plus en plus fort sonne le glas des mines de fer et de la sidérurgie lorraine, le village devient un bourg doté d’un collège d’enseignement supérieur (collège Gabriel-Pierné), d’une zone industrielle conséquente, d’un accès direct à l’autoroute de l'Est (A4). Un hypermarché ouvrit ses portes en 1984 drainant une clientèle venant également de Meurthe-et-Moselle voisine mais condamnant à terme le commerce de proximité des villages voisins.
Politique et administration
Liste des maires
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].
En 2020, la commune comptait 4 463 habitants[Note 3], en augmentation de 9,01 % par rapport Ă 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Marie : nef 1773, chœur gothique tardif, clocher roman XIIe ; fragment d’une Vierge en bois XVe.
- Vestiges gallo-romains.
- Nécropole de l'antiquité tardive, avec crémation, mais également des tombes richement dotées de céramiques, bouteilles, flacons parures et monnaies. On remarque particulièrement deux peignes en os, et une hache miniature en fer. L'ensemble est daté du Ve siècle pae l'INRAP qui a effectué les recherches[20]
- Cimetière militaire allemand rue de Metz guerre 1870-1871.
- Cimetière militaire allemand rue d'Aquitaine guerre 1870-1871.
- Cimetière militaire allemand rue Rabelais guerre 1870-1871.
- Cimetière militaire allemand rue de Metz.
- Cimetière militaire allemand rue d'Aquitaine.
- Cimetière militaire allemand rue Rabelais.
Personnalités liées à la commune
- José Todaro, chanteur lyrique
- RĂ©gis Hector, auteur BD, dessinateur de presse, illustrateur
HĂ©raldique
Blason | D'azur au chêne arraché d'or, le tronc accosté des lettres antique S et M. du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Sainte-Marie-aux-Chênes » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « SAGE Bassin ferrifère », sur https://www.gesteau.fr/ (consulté le )
- « Les SDAGE des districts Rhin et Meuse (2022-2027) », sur www.eau-rhin-meuse.fr (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Jœuf », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Benoit Vaillot, « Lorsque la carte crée le territoire : l’invention de l’Alsace-Lorraine », Mappemonde, no 132,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/mappemonde.6440, lire en ligne, consulté le )
- « Le Républicain lorrain : « Dante Pederzoli, l’héroïque sacrifice » », sur Le Républicain lorrain, (consulté le ).
- « Les bombes volantes V1 », sur Fieseler V1-Capitaine Jean Maridor, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Archéologia, décembre 2022, n°615, p. 13