Beaucourt
Beaucourt est une commune française située dans le département du Territoire de Belfort en région Bourgogne-Franche-Comté.
Beaucourt | |||||
Vue de la ville de Beaucourt. | |||||
Blason |
Logo |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Territoire de Belfort | ||||
Arrondissement | Belfort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Territoire | ||||
Maire Mandat |
Thomas Biétry 2020-2026 |
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Code postal | 90500 | ||||
Code commune | 90009 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Beaucourtois(es) | ||||
Population municipale |
5 016 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 1 013 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 47° 29âČ 12âł nord, 6° 55âČ 34âł est | ||||
Altitude | Min. 375 m Max. 575 m |
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Superficie | 4,95 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Beaucourt (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Montbéliard (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Delle | ||||
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Territoire de Belfort
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | beaucourt.fr | ||||
Beaucourt, qui dépend à l'origine du comté de Montbéliard, possÚde une histoire essentiellement liée à la dynastie manufacturiÚre Japy, dont la démarche sociale et paternaliste a façonné la ville et les habitants. C'est Frédéric Japy qui, à la fin du XVIIe siÚcle a donné son essor industriel à Beaucourt en créant une usine d'horlogerie qui connaßtra un rayonnement considérable au XIXe siÚcle. à partir de 1910 et jusqu'en 1975, la machine à écrire Japy perpétuera ce renom auquel contribueront également des fabrications aussi diverses que la quincaillerie, la serrurerie, les pompes, la lustrerie, etc.
TroisiĂšme ville du Territoire de Belfort et ancien chef-lieu du canton de Beaucourt, la ville se situe au cĆur du Grammont, un des sommets de la chaĂźne jurassique du Lomont.
MarquĂ©e par ce passĂ© industriel, Beaucourt est aujourdâhui un centre actif, une ville de campagne Ă deux pas dâimportantes agglomĂ©rations (Pays de MontbĂ©liard et Belfort), autant dâatouts pour son dĂ©veloppement urbain, Ă©conomique et touristique. DiffĂ©rents projets urbains comme la rĂ©alisation d'un grand lotissement dans les Hauts de Beaucourt, l'amĂ©nagement du centre-ville, la reconversion des usines Fonteneilles ou encore la requalification urbaine et sociale du quartier des Champs Blessonniers vont redessiner la ville pour les annĂ©es futures.
Ses habitants sont appelés les Beaucourtois.
GĂ©ographie
Localisation
La ville est située à 15 km de Montbéliard et 28 km de Belfort[1], à cheval entre le Doubs et le Territoire de Belfort. La gare de Belfort - Montbéliard TGV n'est pas trÚs loin et la frontiÚre suisse se trouve à moins de 10 km. Au pied du Grammont, elle est entourée par plusieurs villages, et située dans l'aire urbaine de Montbéliard[2].
Dampierre-les-Bois (Doubs) | ||||
Dasle (Doubs) |
N | Badevel (Doubs) | ||
O Beaucourt E | ||||
S | ||||
Montbouton | Saint-Dizier-l'ĂvĂȘque |
GĂ©ologie, relief et hydrographie
Beaucourt est situĂ©e sur les derniers vallonnements du massif du Jura en bordure extrĂȘme ouest de la fosse d'Alsace, Ă proximitĂ© de la porte de Bourgogne. De par sa situation, c'est un lieu de passage trĂšs frĂ©quentĂ©, de ce fait, dĂšs les temps les plus reculĂ©s, ce lieu est habitĂ©. La proximitĂ© des abondantes sources autour du Grammont en ont fait un endroit de prĂ©dilection pour l'Ă©tablissement des premiers sĂ©dentaires. Beaucourt est situĂ©e au pied de la colline nommĂ©e le Grammont. Ce sommet fait partie de la chaĂźne des Lomonts (altitude : 579 mĂštres). En arriĂšre du Grammont, cĂŽtĂ© sud, s'Ă©tend un vaste plateau sur lequel sont placĂ©s les villages de Montbouton, AbbĂ©villers, Croix, Villars-le-Sec et Saint-Dizier-l'ĂvĂȘque[3].
Le Grammont prĂ©sente sur son sommet une assez vaste croupe dont l'extrĂ©mitĂ© nord Ă©tait occupĂ©e par un camp nĂ©olithique. Ce dernier est encore bien conservĂ©. Ă l'ouest et Ă l'est, il est bordĂ© par de pentes abruptes et des roches escarpĂ©es. Le sud est protĂ©gĂ© par un mur de pierres, trĂšs important vu ses ruines. Au nord, il y a un vallum[4]. Toute la colline est parsemĂ©e de tombes de cette Ă©poque : des tumulus. On peut supposer qu'Ă©tant donnĂ© sa situation le site du Grammont est principalement un lieu administratif et religieux, une sorte de rĂ©sidence des chefs. Le Grammont est favorisĂ© par les dĂ©couvertes depuis le XIXe siĂšcle, oĂč les premiĂšres fouilles importantes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es autour des annĂ©es 1870. Le Dr Muston rapporte un inventaire dĂ©taillĂ© dans son livre L'histoire d'un village. C'est en tout cas un lieu trĂšs prisĂ© des Beaucourtois et aussi des touristes[3].
La particularité de Beaucourt est l'absence de cours d'eau coulant dans la commune. Pourtant, on dénombre pas moins de sept fontaines dont une n'étant plus utilisée.
Climat
Beaucourt est soumise à un climat semi-continental ou dit « dégradé ». Elle subit, d'une part, des précipitations importantes tant en quantité qu'en fréquence et, d'autre part, des hivers rudes avec de fortes gelées et de la neige et des étés chauds et secs. D'une maniÚre générale, le climat de Beaucourt se caractérise par une forte variabilité, tant au cours d'une saison que d'une année à l'autre.
Pistes cyclables
Il n'existe pas de piste cyclables dans la ville mĂȘme de Beaucourt mais une piste longeant le bois de la gare relie les communes de Dasle et Dampierre-les-Bois en passant par la zone artisanale Les Popins qui est partagĂ©e avec Beaucourt. Cette piste se situe sur l'ancien tracĂ© du chemin de fer de la ligne de MontbĂ©liard Ă Morvillars dĂ©posĂ©e en 1988.
Urbanisme
Typologie
Beaucourt est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [5] - [6] - [7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaucourt, une agglomération inter-départementale regroupant 4 communes[8] et 8 464 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[9] - [10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11] - [12].
MalgrĂ© un dĂ©veloppement important au sein du bassin industriel montbĂ©liardais, Beaucourt a eu une urbanisation plutĂŽt limitĂ©e contrairement Ă la zone allant de MontbĂ©liard Ă Valentigney. On remarque que lâurbanisation de Beaucourt est plutĂŽt concentrĂ©e, que la ville est restĂ©e Ă lâĂ©chelle de village. Cela sâexplique par son contexte paysager particulier. En effet, la ville est ceinturĂ©e de cultures et de bois dont elle tient dâailleurs son nom « Bocourt » signifie « village des bois ».
Le sud du Territoire de Belfort est composĂ© de vastes espaces vallonnĂ©s composĂ©s dâĂ©tangs, de forĂȘts et de champs cultivĂ©s. Beaucourt nâĂ©chappe donc pas Ă la rĂšgle avec son relief vallonnĂ©. En analysant de plus prĂšs la composition urbaine de Beaucourt, on remarque son urbanisation sâest faite le long du relief principal sur lequel se trouvent les usines Japy. Il y a un enroulement du bĂąti autour du site des Fonteneilles, la ville sâest dĂ©veloppĂ©e concentriquement autour de cette zone.
Les usines Japy, desservies par la route dĂ©partementale, se trouvent Ă proximitĂ© du centre-ville actuel, et plus particuliĂšrement Ă lâarticulation des deux masses bĂąties. Jusquâil y a encore peu de temps, le site des Fonteneilles se trouvait dans un « bras vert » composĂ© par le parc municipal des CĂšdres et les grands champs au sud des usines, aujourdâhui investis par un projet de lotissement. Cette trame verte marquait une coupure entre la partie ouest et est de la ville. Mais cette sĂ©paration sâexprime Ă©galement au niveau des Ă©quipements. La partie sud-ouest de la ville ne bĂ©nĂ©ficie dâaucun Ă©quipement et se trouve un peu en marge de la ville et de la vie associative.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires artificialisĂ©s (41 % en 2018), en augmentation par rapport Ă 1990 (33,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones urbanisĂ©es (41 %), forĂȘts (32,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (22,8 %), terres arables (3,9 %)[13].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[14].
Morphologie urbaine
- Centre-ville
- Place de la RĂ©publique
- Place Roger-Salengro
- Cité BornÚque
- Les MĂ©sanges
- Z.A les Popins
- Cité Ducrot
- Cités ouvriÚres
- Cité Adolphe-Japy
- Cité du Chùtelot
- Parc Warnery
- Cité Bellevue
- La Tuilerie
- Champ de Mars
- Le CrĂȘt
- Champs Blessonniers
- Charme
- Cité du Temple
- Le Courbot
- Le Chatillon
- Charmottes
- Le NĂ©caron
- Le Tillot
- Le Tombois
- Les Castors
- La PĂąle au rouge
- Fonteneilles
- Parc des CĂšdres
- Les Vignes
- La Fontenotte
- Mont de Dasle (anciennement La Combotte)
- Les BriĂšres
- Les ĂpicĂ©as
- Cité Pierre-Japy
- Hauts de Beaucourt (anciennement Les Grands Champs)
Logement
En 2008, on comptait 2 369 logements dont 2 055 (86,7 %) rĂ©sidences principales, 290 (12,2 %) logements vacants et seulement 24 (1 %) rĂ©sidences secondaires dans la commune. 51,1 % sont des maisons et 46,3 % sont des appartements. La majoritĂ© des rĂ©sidences principales (44,6 %) ont Ă©tĂ© construites avant 1949 et 53,3 % de la population vivent depuis plus de dix ans dans la mĂȘme rĂ©sidence. De ce fait, 53,5 % des Beaucourtois sont propriĂ©taires de leur logement contre 44,6 % de locataires[15].
Projets d'aménagements
En 2002, dans le cadre de son projet de ville, la municipalitĂ© de Beaucourt a souhaitĂ© lâurbanisation du secteur dit des Grands Champs. Cette rĂ©serve forestiĂšre dâenviron sept hectares, appartenant Ă la SAFC, a fait lâobjet, en concertation avec lâagence dâurbanisme du Territoire de Belfort et la commission urbanisme, dâune attention toute particuliĂšre pour donner une image rĂ©sidentielle Ă cette zone. Ainsi, sa situation privilĂ©giĂ©e sur une colline offrant une vue lointaine et dĂ©gagĂ©e, de mĂȘme que les restes dâornement du chĂąteau, aujourdâhui disparus, ont Ă©tĂ© des points forts du schĂ©ma dâurbanisation proposĂ©. En termes dâamĂ©nagement des espaces, lâallĂ©e des tilleuls, Ă©lĂ©ment majeur, sera conservĂ©e et prolongĂ©e jusquâau bois. Sera crĂ©Ă©e, ainsi, une promenade qui, Ă travers les Grands Champs, conduira Ă lâintersection des rues de Montbouton et de la Charme pour ainsi rejoindre le Champ de Mars avec son panorama ainsi que le Parc des CĂšdres. Des espaces piĂ©tonniers secondaires seront amĂ©nagĂ©s pour permettre dâadmirer des arbres centenaires. Il est Ă noter que cet amĂ©nagement devrait Ă©galement voir lâaboutissement dâune Ă©tude novatrice et Ă©cologique en matiĂšre de rĂ©cupĂ©ration et dâĂ©vacuation des eaux de pluie. Des bassins de rĂ©tentions de ces eaux pluviales seront crĂ©Ă©s et devraient permettre dâamĂ©nager des jardins humides et de senteurs.
Une premiĂšre tranche dâenviron trente lots vit le jour en 2004. Dans un second temps, la ville se penchera sur lâamĂ©nagement de lâancienne Fonderie qui pourrait accueillir de petites maisons de ville. Ainsi, la rĂ©alisation de ce projet permettra un dĂ©veloppement plus harmonieux de Beaucourt dans un environnement sauvegardĂ© et rĂ©pondra aux nombreuses sollicitations en matiĂšre dâhabitations individuelles.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boocort en 1147, Boocurt en 1162[16], puis Bocourt en 1317[17].
Il s'agit d'une formation mĂ©diĂ©vale en -court au sens ancien de « cour de ferme ». Le premier Ă©lĂ©ment Beau-, comme l'indiquent les formes anciennes et comme c'est gĂ©nĂ©ralement le cas pour les noms en -court, est un nom de personne germanique[18]. L'appellatif toponymique court est issu du gallo-roman * CORTE ou * CURTE, lui-mĂȘme du latin cohors / cohortis, il a donnĂ© le français cour, orthographiĂ© sans t, en raison d'une mauvaise Ă©tymologie d'aprĂšs le latin curia.
L'anthroponyme germanique que l'on identifie dans Beaucourt est certainement Bodo[17] - [16], devenu Boo- Ă la suite de la lĂ©nition du [d] intervocalique, caractĂ©ristique de la langue d'oĂŻl. Il s'agit d'un nom de personne extrĂȘmement frĂ©quent en toponymie. Attraction graphique du mot « beau », bien que le terme « cour » soit fĂ©minin. Homonymie probable avec les nombreux autres Beaucourt. SituĂ©e prĂšs d'une colline appelĂ©e le Grammont, Beaucourt tire son surnom de celle-ci : la citĂ© du Grammont[19].
Histoire
Les usines Japy-FrĂšres en Ă©taient l'un des principaux fournisseurs.
Tout prĂšs de Beaucourt se trouve un plateau, le Grammont, sur lequel l'homme du NĂ©olithique Ă©tablit un camp fortifiĂ© important abritant entre autres de nombreuses sĂ©pultures. Plus tard fut construite par les Romains une route militaire importante reliant Mandeure Ă l'Alsace et qui traversait le territoire de la commune, venant de Dasle et se dirigeant vers Delle ; des traces de constructions romaines ont Ă©tĂ© mises au jour[20]. Le nom de Beaucourt est citĂ© dĂ©jĂ au XIIe siĂšcle, le village est alors Ă la frontiĂšre entre l'Ă©vĂȘchĂ© de BĂąle et celui de Besançon. Il faisait partie au Moyen Ăge de la mairie de Saint-Dizier-l'ĂvĂȘque et de la prĂ©vĂŽtĂ© de Delle. En dĂ©cembre 1320, Jeanne de MontbĂ©liard, fille de Renaud de Bourgogne et comtesse de Ferrette, affranchit deux serfs de Beaucourt, pratique courante Ă cette Ă©poque oĂč la propriĂ©tĂ© du sol va de pair avec celle des gens qui le cultivent[21].
L'histoire de la ville que devient Beaucourt au cours du XIXe siĂšcle, est indissociable de celle de la famille Japy, implantĂ©e Ă Beaucourt depuis le XVIe siĂšcle. FrĂ©dĂ©ric Japy, nĂ© en 1749, fils de forgeron, a appris le mĂ©tier d'horloger au Locle (Suisse). De retour Ă Beaucourt, il invente machines et outillages qui permettent la fabrication de piĂšces d'horlogerie en sĂ©rie par des ouvriers peu qualifiĂ©s. Ces derniers sont regroupĂ©s dans un familistĂšre, ensemble immobilier regroupant ateliers, logements, lieu de culte, Ă©cole, magasin d'alimentation[22]âŠ
L'entreprise Japy se développe trÚs rapidement et d'environ cinquante ouvriers en 1777, elle emploie 3 200 personnes en 1851. La diversification des fabrications est grande : quincaillerie, lampes, outillage, matériel agricole et par la suite : pompes, moteurs à explosion, matériel électrique, casseroles et objets ménagers, machines à écrire⊠Des établissements sont construits dans les localités voisines : Fesches-le-Chùtel, Audincourt[22].
La commune, desservie depuis 1868 par la gare de Beaucourt - Dasle sur la ligne de Montbéliard à Morvillars, se dote, de 1904 à 1940, d'une ligne de tramway électrique exploitée par la compagnie des Tramways beaucourtois, afin d'assurer le transport de passagers et de marchandises entre la ville et la gare. Le trafic voyageur sur la ligne de chemin de fer cesse en 1939.
La construction de bùtiments par les Japy ne concerne pas seulement les chùteaux familiaux et les usines : un temple et un presbytÚre protestant, des maisons et cités pour le personnel et divers établissements publics sont financés par la grande famille bourgeoise. Beaucoup de ces constructions ont survécu au démantÚlement de la société dans les années 1950 et ont été réhabilitées. L'une des anciennes usines, la Pendulerie, abrite le Musée Japy[22].
La commune a été décorée, le 11 novembre 1948, de la Croix de guerre 1939-1945[23].
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune instituée lors de la Révolution française se trouvait alors dans le département du Haut-Rhin. à la suite de la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870 et du traité de Francfort l'Allemagne a annexé l'Alsace-Moselle, à l'exception de l'arrondissement de Belfort, qui devient le département du Territoire de Belfort, dont fait partie la commune.
Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la premiÚre circonscription du Territoire de Belfort.
Elle faisait partie de 1793 Ă 1970 du canton de Delle, annĂ©e oĂč elle devient le chef-lieu du canton de Beaucourt[24]. Dans le cadre du redĂ©coupage cantonal de 2014 en France, la commune rĂ©intĂšgre le canton de Delle dont la composition est alors modifiĂ©e.
Intercommunalité
Depuis le [25], la commune fait partie de la communauté de communes du Sud Territoire, créée le [26].
Tendances politiques et résultats
- Ălections prĂ©sidentielles
RĂ©sultats des deuxiĂšmes tours :
- Ălection prĂ©sidentielle de 2002 : 77,03 % pour Jacques Chirac (RPR), 22,97 % pour Jean-Marie Le Pen (FN), 78,00 % de participation[27].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2007 : 51,14 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 48,86 % pour SĂ©golĂšne Royal (PS), 83,05 % de participation[28].
- Ălection prĂ©sidentielle de 2012 : 52,96 % pour François Hollande (PS), 47,04 % pour Nicolas Sarkozy (UMP), 73,03 % de participation[29].
- Ălections lĂ©gislatives
RĂ©sultats des deuxiĂšmes tours :
- Ălections lĂ©gislatives de 2002 : 52,25 % pour Damien Meslot (UMP), 47,75 % pour Raymond Forni (PS), 64,79 % de participation[30].
- Ălections lĂ©gislatives de 2007 : 57,32 % pour Damien Meslot (UMP), 42,68 % pour Anne-Marie Forcinal (PS), 62,75 % de participation[31].
- Ălections lĂ©gislatives de 2012 : 54.67 % pour Damien Meslot (UMP), 45.33 % pour Anne-Marie Forcinal (PS), 63.75 % de participation[32].
- Ălections europĂ©ennes
RĂ©sultats des deux meilleurs scores
- Ălections europĂ©ennes de 2004 : 34,69 % pour Pierre Moscovici (PS), 18,15 % pour Joseph Daul (UMP), 40,84 % de participation[33].
- Ălections europĂ©ennes de 2009 : 27,37 % pour Joseph Daul (UMP), 21,64 % pour Catherine Trautmann (PS), 36,44 % de participation[34].
- Ălections europĂ©ennes de 2014 : 33,42 % pour Florian Philippot (FN), 26,64 % pour Nadine Morano (UMP), 40,68 % de participation[35].
- Ălections rĂ©gionales
RĂ©sultats des deux meilleurs scores
- Ălections rĂ©gionales de 2004 : 52,70 % pour Raymond Forni (PS), 42,41 % pour Jean-François Humbert (UMP), 65,80 % de participation[36].
- Ălections rĂ©gionales de 2010 : 45,85 % pour Marie-Guite Dufay (PS), 36,22 % pour Alain Joyandet (UMP), 54,35 % de participation[37].
- Ălections cantonales et dĂ©partementales
RĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălections cantonales de 2008 : 60,26 % pour CĂ©dric Perrin (UMP), 39,74 % pour Marie-Paule Berthelot (PS), ?? % de participation.
- Ălections municipales
RĂ©sultats des deuxiĂšmes tours
- Ălections municipales de 2008 : 50,19 % pour CĂ©dric Perrin (UMP), 28,67 % pour Guy Berthelot (DVG), ?? % de participation[38].
- Ălections municipales de 2014 : 75,37 % pour CĂ©dric Perrin (UMP), 24,62 % pour Guy Berthelot (PS), 68,82 % de participation[39].
- Ălections rĂ©fĂ©rendaires
- Référendum de 2000 relatif au quinquennat présidentiel : 83,51 % pour le Oui, 16,49 % pour le Non, 27,01 % de participation[40].
- RĂ©fĂ©rendum de 2005 relatif au traitĂ© Ă©tablissant une Constitution pour lâEurope : 34,65 % pour le Oui, 65,35 % pour le Non, 67,89 % de participation[41].
Administration municipale
Le conseil municipal est constitué de 29 élus[42]
Le maire dispose pour le mandat 20124-2020 de huit adjoints, chargés chacun de différentes délégations.
Composition du Conseil municipal de Beaucourt | ||||
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Parti, liste | Représentant | Effectif | Statut | |
Allez Beaucourt ! | Cédric Perrin | 26 | majorité | |
DVG, Aujourd'hui et demain | Alexa Demouge | 3 | opposition |
Liste des maires
Finances locales
Cette sous-section présente la situation des finances communales de Beaucourt[Note 3].
Pour l'exercice 2013, le compte administratif du budget municipal de Beaucourt s'établit à 6 719 000 ⏠en dépenses et 7 077 000 ⏠en recettes[A2 1] :
En 2013, la section de fonctionnement[Note 4] se répartit en 4 918 000 ⏠de charges (961 ⏠par habitant) pour 5 110 000 ⏠de produits (999 ⏠par habitant), soit un solde de 192 000 ⏠(38 ⏠par habitant)[A2 1] - [A2 2] :
- le principal pÎle de dépenses de fonctionnement est celui des charges de personnels[Note 5] pour une valeur de 2 402 000 ⏠(49 %), soit 469 ⏠par habitant, ratio voisin de la valeur moyenne de la strate. Sur la période 2008 - 2013, ce ratio fluctue et présente un minimum de 428 ⏠par habitant en 2008 et un maximum de 497 ⏠par habitant en 2012 ;
- la plus grande part des recettes est constituĂ©e de la dotation globale de fonctionnement (DGF)[Note 6] pour une valeur de 1 204 000 ⏠(24 %), soit 235 ⏠par habitant, ratio supĂ©rieur de 16 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (203 ⏠par habitant). Sur les 6 derniĂšres annĂ©es, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 229 ⏠par habitant en 2008 et un maximum de 235 ⏠par habitant en 2013.
Les taux des taxes ci-dessous sont votés par la municipalité de Beaucourt[A2 3]. Ils ont varié de la façon suivante par rapport à 2012[A2 3] :
- la taxe d'habitation constante 10,17 % ;
- la taxe fonciĂšre sur le bĂąti Ă©gale 11,42 % ;
- celle sur le non bĂąti Ă©gale 34,25 %.
La section investissement[Note 7] se répartit en emplois et ressources. Pour 2013, les emplois comprennent par ordre d'importance[A2 4] :
- des dĂ©penses d'Ă©quipement[Note 8] pour une valeur de 1 479 000 ⏠(82 %), soit 289 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 25 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (385 ⏠par habitant). Sur les 6 derniĂšres annĂ©es, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 189 ⏠par habitant en 2011 et un maximum de 289 ⏠par habitant en 2013 ;
- des remboursements d'emprunts[Note 9] pour 283 000 ⏠(16 %), soit 55 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 30 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (79 ⏠par habitant).
Les ressources en investissement de Beaucourt se répartissent principalement en[A2 4] :
- subventions reçues pour une somme de 278 000 ⏠(14 %), soit 54 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 23 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (70 ⏠par habitant). Depuis 6 ans, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 49 ⏠par habitant en 2011 et un maximum de 90 ⏠par habitant en 2008 ;
- nouvelles dettes pour une valeur totale de 170 000 ⏠(9 %), soit 33 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 59 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (80 ⏠par habitant).
L'endettement de Beaucourt au peut s'évaluer à partir de trois critÚres : l'encours de la dette[Note 10], l'annuité de la dette[Note 11] et sa capacité de désendettement[Note 12] :
- l'encours de la dette pour une somme de 2 910 000 âŹ, soit 569 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 35 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (881 ⏠par habitant). En partant de 2008 et jusqu'Ă 2013, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 569 ⏠par habitant en 2013 et un maximum de 688 ⏠par habitant en 2011[A2 5] ;
- l'annuitĂ© de la dette pour 351 000 âŹ, soit 69 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 38 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (112 ⏠par habitant). Depuis 6 ans, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 44 ⏠par habitant en 2010 et un maximum de 82 ⏠par habitant en 2011[A2 5] ;
- la capacitĂ© d'autofinancement (CAF) pour une valeur de 703 000 âŹ, soit 137 ⏠par habitant, ratio infĂ©rieur de 24 % Ă la valeur moyenne pour les communes de la mĂȘme strate (181 ⏠par habitant). Depuis 6 ans, ce ratio fluctue et prĂ©sente un minimum de 85 ⏠par habitant en 2012 et un maximum de 137 ⏠par habitant en 2013[A2 6]. La capacitĂ© de dĂ©sendettement est d'environ 4 annĂ©es en 2013. Sur une pĂ©riode de 13 annĂ©es, ce ratio prĂ©sente un minimum d'environ 3 annĂ©es en 2006 et un maximum d'environ 8 annĂ©es en 2003.
Distinctions et labels
La ville de Beaucourt possĂšde 3 fleurs au concours des villes et villages fleuris de France
Jumelages
Beaucourt est jumelĂ© avec le village de Sefuri de la prĂ©fecture de Saga au Japon, aujourd'hui intĂ©grĂ© Ă la ville de Kanzaki. Ce jumelage puise ses origines dans un hasard particulier. AndrĂ© Japy, aviateur de renommĂ©e internationale originaire de Beaucourt, s'attaque dĂšs 1936 au record de vitesse Paris-Tokyo. AprĂšs plus de 12 000 km de vol, son avion est pris dans une tempĂȘte et s'Ă©crase sur le mont Sefuri dans la prĂ©fecture de Saga. Plus d'une centaine d'habitants du village, aidĂ©s par les pompiers, vont alors se porter Ă son secours, et se relayer durant plusieurs heures le transport de l'homme gravement blessĂ©, Ă travers un terrain trĂšs difficile d'accĂšs, jusqu'Ă l'hĂŽpital de l'universitĂ© ImpĂ©riale de Fukuoka. En signe de gratitude, la commune de Beaucourt proposera alors le jumelage, en 1996, au petit village de Sefuri.
Depuis le et ce jusqu'en 2014, le jumelage avec le village de Sefuri au Japon qui avait été signé le est resté « en sommeil »[49] - [50].
Les objectifs de ce jumelage Ă©taient le renforcement de la comprĂ©hension mutuelle et lâamitiĂ© entre les deux villes, le dĂ©veloppement des Ă©changes culturels et Ă©conomiques et le dĂ©veloppement des rĂ©gions et de la paix des deux pays. Depuis 2005, la mairie de Beaucourt souhaite renouer un contact officiel, mais en 2008 la commune japonaise n'avait alors toujours pas donnĂ© de rĂ©ponse[50].
Par ailleurs, le , Sefuri fusionne avec les villes de Kanzaki et Chiyoda, appartenant toutes au district de Kanzaki, pour former la nouvelle ville de Kanzaki, ce qui rend plus difficile encore les Ă©changes de jumelage.
En septembre 2013, le contact est finalement renoué entre les deux villes. Plusieurs représentants de la ville de Sefuri se rendent à Beaucourt afin de rencontrer le Maire et les conseillers de la ville, durant une visite officielle de trois jours au total.
Population et société
Ăvolution dĂ©mographique
Le maximum de la population a été atteint en 1982 avec 5 682 habitants.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[52].
En 2020, la commune comptait 5 016 habitants[Note 13], en diminution de 0,61 % par rapport Ă 2014 (Territoire de Belfort : â2,92 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Le développement rapide au cours du XIXe siÚcle, dû à l'industrialisation, multiplia le nombre d'habitants par 22 en 70 ans. AprÚs le déclin de l'industrie Japy, Beaucourt a subi la perte de nombre de ses commerces, ce qui est principalement dû au vieillissement la population beaucourtoise, devenue moins active.
Pyramide des Ăąges
En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 34,2 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (35,7 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 27,8 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 25,9 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 2 432 hommes pour 2 582 femmes, soit un taux de 51,50 % de femmes, légÚrement supérieur au taux départemental (50,29 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement
La commune de Beaucourt est située dans l'académie de Besançon, et administre en 2012 trois écoles maternelles (BornÚque, Les Canetons et les Oisillons) et trois écoles élémentaires (Frédéric-Bolle, Les Canetons et Roger-Salengro) communales[56].
Ăquipements culturels
La ville de Beaucourt possÚde trois équipements culturels principaux, tous trois mis en place sous le mandat de Jean Maillard : le foyer Georges-Brassens (inauguré en 1982), la médiathÚque municipale (1978) et l'école municipale de musique et d'arts plastiques (1991), auxquels il faut ajouter le musée Japy (1986).
- Foyer Georges-Brassens
- Alors que Beaucourt possĂšde dĂ©jĂ une salle des fĂȘtes surnommĂ©e « le Local » (construite au XIXe siĂšcle et dĂ©truite en 1981) par les Beaucourtois, cette derniĂšre, vĂ©tuste, n'est plus en mesure de satisfaire les besoins, en matiĂšre d'animation culturelle, d'une ville comme Beaucourt. L'emplacement retenu est la place Salengro Ă la place de la salle des fĂȘtes de l'Ă©poque. La toiture a une grande importance dans le parti architectural retenu. Les pentes rappellent celles des toits environnants[58]. Sa superficie est d'environ 200 m2 et la salle de reprĂ©sentation peut accueillir 350 personnes. Il est un endroit trĂšs actif de la vie des Beaucourtois oĂč se dĂ©roulent des spectacles, thĂ©Ăątre, confĂ©rences, congrĂšs, etc. et regroupe Ă©galement de nombreux bureaux administratifs d'associations ou de la municipalitĂ©.
- Le foyer Georges-Brassens (FGB) est inaugurĂ© le en mĂȘme temps que la rue Louis-Pergaud. Cet Ă©vĂ©nement permet d'attirer des artistes des renom : le 20 octobre, Guy Bedos se produit en spectacle devant 400 personnes puis quatre jours plus tard, c'est Leny Escudero organisĂ©e par la Maison Pour Tous qui se prĂ©sente sur la nouvelle scĂšne du foyer Georges-Brassens[59].
- La décision de l'appellation du Foyer Communal est prise par la municipalité aprÚs consultation des Beaucourtois. Georges Brassens étant décédé quelques mois plus tÎt, le à l'ùge de 60 ans, cet équipement est nommé Foyer Georges-Brassens[60].
- L'association Maison Pour Tous (MPT) qui propose les spectacles au Foyer Georges Brassens, existe quant Ă elle depuis le [61]. Elle programmait auparavant des spectacles, dĂ©jĂ essentiellement dans le domaine de la chanson française, dans une petite salle appelĂ©e « Mille clubs », situĂ©e rue de Dampierre, remplacĂ©e dĂ©sormais par un parking et dans l'ancienne salle des fĂȘtes.
- MédiathÚque François-Mitterrand
- à l'époque, il existe deux bibliothÚques privées à Beaucourt : la « BibliothÚque des CÚdres » (dans le chùteau des CÚdres qui a brûlé dans les années 1970) gérée par le comité d'entreprise et une bibliothÚque de la paroisse catholique[62]. Poussé par la volonté des habitants,, le conseil municipal donne son accord en 1977 et confie la mise en route d'une bibliothÚque municipale à une équipe de bénévoles animée par Nolly Maillard, équipement inauguré en 1978[63].
- La médiathÚque est implantée au rez-de-chaussée de l'ancien asile maternel Adolphe-Japy datant de 1871[62], devenu l'ancienne école maternelle de la rue du Dr-Julg, le bùtiment.
- La bibliothĂšque fonctionne alors avec une dizaine de bĂ©nĂ©voles jusqu'en octobre 1985, annĂ©e oĂč des travaux de rĂ©novation sont entrepris. Rouverte en 1987, elle est largement agrandie et est officiellement inaugurĂ©e en juin 1987[64].
- En 1996, le conseil municipal dĂ©cide de baptiser la bibliothĂšque, François-Mitterrand, dĂ©cĂ©dĂ© le de la mĂȘme annĂ©e. Le , la femme de l'ancien prĂ©sident, Danielle Mitterrand inaugure la nouvelle dĂ©nomination de la bibliothĂšque[65].
- En 2008, la bibliothĂšque municipale fĂȘte ses 30 ans[66], et, en 2009, la bibliothĂšque est rebaptisĂ©e mĂ©diathĂšque Ă la suite de l'instauration de supports multimĂ©dias[67].
- Ăcole municipale de musique et d'arts plastiques
- L'Ăcole municipale de musique et d'arts plastiques (EMMAP) est nĂ©e d'une quadruple convergence : le succĂšs de lâĂtĂ© Musical et la participation croissante des habitants croissante des habitants, la forte demande des Beaucourtois d'accĂ©der Ă une formation musicale de qualitĂ© et de proximitĂ©, la cessation d'activitĂ© de divers cours (Atelier de musique de la Maison pour Tous ou de l'Harmonie) et la volontĂ© des Ă©lus de permettre l'enseignement de la musique dans une structure de type conservatoire amĂšnent la rĂ©flexion de la crĂ©ation d'une Ă©cole[68]. Le conseil municipal lance en 1991 le projet d'une Ă©cole municipale de musique et d'arts plastiques[69]. Ouverte en octobre 1991, elle est crĂ©Ă©e par la municipalitĂ© en collaboration avec l'Ăcole Nationale de Musique et l'Association MusĂ©e-Beaux-Arts de Belfort[70].
- InstallĂ©e dans l'ancien lycĂ©e d'enseignement professionnel (rue de la Maison-Blanche), elle dispose de neuf salles de cours. AprĂšs avoir Ă©tĂ© tutorĂ©e par d'autres Ă©tablissements de Belfort, l'EMMAP devient autonome quelques annĂ©es aprĂšs son ouverture[71]. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, les cours sont transfĂ©rĂ©s Ă lâĂ©cole Roger-Salengro (Groupe A) Ă la suite du dĂ©mĂ©nagement de la gendarmerie dans le bĂątiment de l'EMMAP.
Histoire de la caserne des pompiers
La création du corps communal des sapeurs-pompiers de Beaucourt fut proposée par la société Japy. Alors que les troupes autrichiennes et prussiennes envahissent la France à la suite de la capture de l'Empereur Napoléon Ier, le , un régiment de hussards hongrois investit la ville. Impatients de recevoir les 1 000 louis d'orexigés aux Beaucourtois pour ne pas détruire la fabrique complÚte, un violent incendie est allumé. Le , aprÚs de nombreuses réflexions sur la création d'un corps de soldats du feu à la suite de l'incident du , une délibération indique que les gardes nationaux font office de pompiers.
Ils sont alors équipés d'une pompe tirée à bras d'hommes, puis plus tard, tractée par des chevaux, comme le , à l'occasion de la visite de l'empereur Napoléon III à Belfort. Le , la garde nationale est supprimée, cela, heureusement, peu de temps aprÚs la création du corps de sapeurs-pompiers de Beaucourt, en 1851. Un décret du établit que l'entretien de la caserne, l'achat du matériel et la rétribution des sapeurs-pompiers est du ressort de la commune, cette décision ne plût pas du tout au maire d'alors, Adolphe Japy, qui écrivit à la préfecture pour expliquer que les finances communales ne lui permettent pas d'appliquer ce décret. Mais le sort le fera changer d'avis six ans plus tard.
En effet, le , vers 2 heures du matin, un incendie se déclare au centre des ateliers de visseries, de quincaillerie et d'horlogerie. Activé par des vents violents, il se propage trÚs rapidement dans les étages. Le froid terrible a gelé les conduites d'eau, cette situation n'a pu que compliquer le travail des pompiers beaucourtois, malgré le renfort de collÚgues, de villageois et de la population des villages voisins. Ils ne parviennent à circonscrire le feu que vers 10 heures du matin. Mais cette réussite n'en cache pas moins les dégùts, estimés à 4 millions de francs de l'époque. Une polémique voit le jour sur le manque d'équipement du centre de secours local. Ce dernier détail n'a pas échappé à la société Japy FrÚres.
En 1884, elle met Ă disposition cinq pompes Ă incendies avec chariot, deux dĂ©vidoirs, trois avant-trains, une grande Ă©chelle, sans oublier des casques, clairons, des tenues et flambeaux. Une grande partie de ce matĂ©riel est d'ailleurs fabriquĂ©e par les Japy. En plus, la sociĂ©tĂ© Japy verse une subvention de 1 franc par pompier et par manĆuvre et habille gratuitement les pompiers qui travaillent dans l'entreprise. La compagnie compte alors, en 1884, trois officiers, cinq sous-officiers, huit caporaux et quarante sapeurs. Un arrĂȘtĂ© municipal en date du fixe le nombre maximal de sapeurs pompiers dans la ville de Beaucourt Ă 62 hommes.
Ă partir de 1898, l'effectif se stabilise donc Ă environ 60 sapeurs-pompiers. Jusqu'en 1942, les industriels fournissent en plus du matĂ©riel, les chevaux. AprĂšs cette date, la commune, dont le maire est Alfred Pechin, achĂštera une auto-pompe Delahaye. Munie d'une pompe de 60 m3 et d'une Ă©chelle de 8 mĂštres, elle est armĂ©e par huit sapeurs-pompiers. InaugurĂ©e le , cette « demoiselle » comme l'appellent les Beaucourtois, a Ă©tĂ© conservĂ©e par le corps. Elle est aujourdâhui entiĂšrement rĂ©novĂ©e. Les sous-sols de la mairie devenaient trop petits et le nombre croissant des interventions ne permettaient plus de s'agrandir. En sa qualitĂ© de centre de secours, la ville de Beaucourt devait Ă sa compagnie de sapeurs-pompiers un poste fixe et des locaux modernes pour son important matĂ©riel. C'est chose faite en 1965, la caserne s'Ă©lĂšve sur 272 m2, spacieuse, pratique, elle a coĂ»tĂ© Ă l'Ă©poque 232 000 Francs. Le centre se situe encore de nos jours au mĂȘme endroit. En 2007, Ă la suite d'une rĂ©novation complĂšte, la caserne est inaugurĂ©e par Yves Ackermann, prĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral du Territoire de Belfort[72].
Manifestations culturelles et festivités
Avec le soutien de la ville, l'association Beaucourt en FĂȘte organise les grandes animations populaires offertes aux Beaucourtois : Exposition en fĂ©vrier, carnaval en mars, fĂȘte de la musique en juin, marchĂ© de NoĂ«l en extĂ©rieur et concours de dĂ©coration des maisons et immeubles en dĂ©cembre, mais aussi concerts et soirĂ©es dansantes au foyer Georges-Brassens[73]. L'association compte dans ses rangs une trentaine de membres qui partage son savoir-faire pour organiser diverses manifestations[74]. OrganisĂ© par Beaucourt en fĂȘte, le carnaval se dĂ©roule tous les ans (sauf en 2010 et 2011) au mois de mars avec un thĂšme particulier : la bande-dessinĂ©e (2006), les mĂ©tiers (2007), l'histoire (2008), le sport (2009), etc[75].
Depuis 2009, des artistes sont invitĂ©s Ă exposer des Ćuvres originales et de qualitĂ© lors de la manifestation culturelle Japy Factory, faisant « revivre » pendant quinze jours les usines Fonteneilles. En parallĂšle de lâexposition, de nombreuses animations se dĂ©roulent : concerts, visites guidĂ©es thĂ©ĂątralisĂ©es, vide-grenier, vĂ©hicules anciens[76]⊠De son cĂŽtĂ©, le musĂ©e Japy organise des expositions temporaires tous les six mois en plus de l'exposition annuelle[77].
L'association Maison Pour Tous (MPT) qui propose les spectacles au foyer Georges Brassens, est nĂ© en 1976 d'une fusion de deux associations, la Maison des jeunes et de la culture et lâassociation Culture et loisirs de Beaucourt. Le premier concert a lieu en janvier 1977 avec Erwan et Michel Rebondy[61]. Elle programme alors des spectacles, dĂ©jĂ essentiellement dans le domaine de la chanson française, dans une petite salle appelĂ©e « Mille clubs », situĂ©e rue de Dampierre, remplacĂ©e dĂ©sormais par un parking et dans l'ancienne salle des fĂȘtes[78]. L'association anime activement la vie locale en invitant de nombreux artistes Ă se reproduire sur scĂšne au foyer Georges Brassens, elle compte plus de 176 abonnĂ©s et 7 887 spectateurs en 2011[61].
En 1977, lâenvie de quelques jeunes filles de sâadonner Ă lâart du maniement du bĂąton associĂ© Ă la pratique de la danse donne lieu Ă la crĂ©ation du TWISPEEL GROUP. Les premiĂšres annĂ©es dâexistence sont une succession de festivals, concours et dĂ©filĂ©s de majorettes trĂšs en vogue. Tout doucement les prestations de majorettes sont de moins en moins demandĂ©es et câest ainsi que progressivement, avec la confection de plusieurs costumes diffĂ©rents, le groupe s'est diversifiĂ© dans les carnavals, dĂ©filĂ©s costumĂ©s, corso, fĂȘtes des rues, animation de kermesses⊠. Depuis la crĂ©ation, en 1984, du « groupe carnavalesque », un mini « char sono » accompagne l'association afin dâassurer la musique propre Ă tous les costumes diffĂ©rents[79].
Santé
Beaucourt possĂšde une maison mĂ©dicale, rue FrĂ©dĂ©ric Japy, comprenant deux mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes. Il y a aussi deux pharmacies au Centre-ville. La ville possĂšde aussi deux maisons de retraite (Maison Belot, Maison Blanche) gĂ©rĂ©es par la Fondation Arc-en-ciel. Ces deux maisons de retraite vont ĂȘtre regroupĂ©es dans un nouveau bĂątiment d'ici juin 2012. Lâappellation restera la mĂȘme : Maison Blanche. L'hĂŽpital le plus proche est le Centre hospitalier de Belfort-MontbĂ©liard.
Sports
Afin de permettre la pratique sportive qui est trÚs présente à Beaucourt, la ville a consacré beaucoup d'installations sportives à ses habitants :
- salle omnisports municipale (gymnase) ;
- champ de Mars (terrain de foot stabilisé) : son nom vient probablement de la couleur rouge du terrain ;
- terrains du club de football ;
- boulodrome : inutilisé depuis des années, il sert actuellement au stationnement des bus de la commune ;
- terrains de tennis extérieurs (en projet de démolition) ;
- terrains de tennis extérieurs (en projet de construction) ;
- terrains de tennis couverts ;
- gymnase Jacques-Vernier : ce bùtiment fut nommé en hommage à Jacques Vernier en 1982, un ancien gymnaste du club ;
- piste d'Athlétisme Guy-Valker : elle fut baptisée en l'honneur de Guy Valker en 2002 qui fut l'un des présidents du club d'Athlétisme ;
- terrain multisport (synthétique) surnommé City stade.
- Boulodrome.
- Champ de Mars.
- Gymnase Jacques-Vernier.
- Salle omnisports.
- Tennis couverts.
Internet
Alors que la ville possĂšde dĂ©jĂ un site internet, beaucourt.com[80] gĂ©rĂ© par la sociĂ©tĂ© Cubsat[81], la Ville de Beaucourt dĂ©cide alors de crĂ©er en 2005 un site officiel[82] afin de « permettre la diffusion dâinformations plus prĂ©cises sur les services et les projets, et crĂ©er une relation directe entre les administrĂ©s et la commune. ». Le site est organisĂ© en sept onglets : « Accueil » ; « Beaucourt pratique » ; « Vie associative & sportive » ; « Jeunesse & Ă©ducation » ; « Social » ; « DĂ©veloppement local » et « Culture et animations ». Il met aussi Ă disposition d'autres versions pour les personnes souffrant de handicaps visuels (malvoyants ou ne distinguant pas assez les couleurs) rĂ©pondant ainsi Ă rĂ©glementation internationale d'accessibilitĂ© WAI (Web Accessibility)[83]. DĂ©but 2013, le site de la ville change de design, devenant plus moderne et ne possĂšde plus que quatre onglets : « Accueil » ; « Vie municipale » ; « Vie quotidienne » et « Cadre de vie »[84].
Télévision
Télésud 90 est la chaßne de télévision de Beaucourt. Dans les années 1980, en effet, quelques passionnés de vidéo amateur se retrouvent avec une envie commune de montrer la vie de leur commune à leurs concitoyens. La réception de la télévision par voie hertzienne étant trÚs difficile dans les parties basses de la ville, un réseau cùblé, véritable précurseur en son temps, se développe⊠Télésud 90 naßt en 1988[85]. Elle est diffusée 24 heures sur 24 sous forme d'un défilement d'annonces en continu. La bande-son est la radio France Bleu Belfort Montbéliard. Toutes les deux heures, un petit film portant sur un des évÚnements de la commune est retransmis.
Bulletin municipal
En 1969, la Municipalité publie pour la premiÚre fois le Bulletin officiel municipal avec pour but d'« informer sur les réalisations accomplies ces derniÚres années, et des projets en cours. »[86]. Il est présenté sous forme de dossier en papier glacé avec la premiÚre de couverture en orange. Une lithographie de L.Cuvier, en quatriÚme de couverture referme le bulletin. Huit ans plus tard, en juillet 1977, la mairie présente le premier numéro du nouveau bulletin municipal BEAUCOURT-INFORMATION. D'aprÚs le maire, il se veut « le trait d'union entre l'équipe municipale et la population beaucourtoise. »[87]. CÎté esthétique, le bulletin est mis sous forme d'un livret composé de papier épais avec des planches de bande-dessinée ou d'anciennes cartes postales en premiÚre et quatriÚme de couverture. Le texte et les photos sont en noir et blanc. Le rythme de parution est alors d'environ 5 mois. En décembre 1978, pour la premiÚre fois, la couverture du BEAUCOURT-INFORMATION est en couleur : écriture noir sur blanc mais avec une photo aérienne de Beaucourt en couleur. De plus en plus d'annonces commerciales apparaissent[88].
En juillet 1985, Ă lâoccasion du 22e numĂ©ro du BEAUCOURT-INFORMATION, la municipalitĂ© dĂ©cide de changer la prĂ©sentation de la revue municipale Ă la suite de plusieurs remarques d'habitants et de spĂ©cialistes. En plus de changer de logo, le pĂ©riodique est prĂ©sentĂ© diffĂ©remment en « s'inspirant des principes techniques de mise en page appliquĂ©e par les professionnels » selon le maire de l'Ă©poque[89]. En novembre 1995, peu aprĂšs la rĂ©Ă©lection de Jean Maillard, BEAUCOURT-INFORMATION devient Beaucourt info mais la couleur majoritaire reste bleue. Par contre, la revue est cette fois-ci conçue intĂ©gralement en papier glacĂ©[90]. Le pĂ©riodique continue jusqu'en 2000 avant de laisser place Ă un numĂ©ro spĂ©cial Beaucourt DĂ©mocratie en fĂ©vrier 2001 prĂ©sentant le bilan de la MunicipalitĂ© (issue majoritairement de la liste Beaucourt DĂ©mocratie) entre 1995 et 2001[91]. Un numĂ©ro spĂ©cial avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© publiĂ© en mai 1995 dans les mĂȘmes circonstances pour les Ă©lections municipales de 1995[92].
En dĂ©cembre 2001, Ă la suite de l'Ă©lection d'Antoine Morandini comme maire, le premier numĂ©ro de Beaucourt Magazine parait avec une nouvelle prĂ©sentation et un nouveau logo. Le maire dĂ©clare alors qu'il : « nous (ndlr : la MunicipalitĂ©) permettra de vous informer et de vous associer aux diffĂ©rents projets que nous dĂ©velopperons au cours de notre mandature. »[93]. La pĂ©riodicitĂ© du magazine est d'alors trois fois par an, environ tous les quatre mois. En juillet 2008, quelques mois aprĂšs l'Ă©lection du nouveau maire CĂ©dric Perrin, le nom du pĂ©riodique est raccourci pour donner lâappellation Beaucourt mag. De plus, deux nouveaux supplĂ©ments mensuels, sont maintenant distribuĂ©s en plus du magazine : Beaucourt Express et Beaucourt News ayant pour but d'informer les prochaines manifestations associatives ou autres qui se dĂ©roule dans la ville. L'arrivĂ©e de ses deux supplĂ©ments provoque le ralentissement de publication du Beaucourt mag. En effet, il est publiĂ© tous les six mois et donc deux fois par an. Enfin, le pĂ©riodique devient gratuit alors qu'il Ă©tait vendu 2 ⏠jusque-lĂ [94]. En juin 2012, un nouveau design est apportĂ© au Beaucourt mag[95].
- 1977-1985.
- 1985-1995.
- 1995-2000.
- 2001-2007.
- 2008-2011.
- Depuis 2012.
- Beaucourt Express.
- Numéro spécial (1995 et 2001).
Cultes
En 2012, les Beaucourtois disposent de lieux de culte catholique, musulman et protestant.
Au sein du diocĂšse de Belfort, la commune de Beaucourt dĂ©pend de la paroisse Jean-Paul II du doyennĂ© de Beaucourt-Delle[96] dont le lieu de culte est lâĂ©glise Saint-François de Sales.
L'association culturelle musulmane de Beaucourt administre la mosquée Abou Bakr[97].
La communautĂ© liĂ©e Ă l'Ăglise Ă©vangĂ©lique luthĂ©rienne de France dispose Ă Beaucourt d'un lieu de culte au sein du consistoire d'Audincourt[98].
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2009, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 16 933 âŹ, ce qui plaçait Beaucourt au 18 497e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 mĂ©nages en mĂ©tropole[99].
Emploi
En 2008, l'emploi total (salarié et non salarié) au lieu de travail est de 1 444 dont la majorité sont des ouvriers. Sur l'ensemble des employés, 94,5 % sont salariés et seulement 5,5 % ne le sont pas. Le taux d'activité des 15 à 64 ans est de 71,6 % et le taux de chÎmage des 15 à 64 ans est de 14,4 %. Les secteurs d'activité majoritaire sont l'administration publique, l'enseignement, la santé, et l'action sociale avec 36,7 % suivis de prÚs par l'industrie avec 35,3 %[15].
Entreprises et commerces
Actuellement, la principale usine de Beaucourt est la C.E.B (Constructions Ălectriques de Beaucourt) qui fabrique des moteurs Ă©lectriques. En outre, un nombre important d'artisans et de petits industriels sont installĂ©s dans la commune. La zone artisanale Les Popins est partagĂ©e avec la commune de Dampierre-les-Bois. Le marchĂ© hebdomadaire se dĂ©roule passage MendĂšs-France tous les jeudis matin[100].
- Usine des Fonteneilles
L'usine des Fonteneilles, ou Nouvelle fabrique, est édifiée en 1806-1807 à l'ouest de la Pendulerie. L'établissement, dont la force motrice est assurée par un manÚge à chevaux, accueille de nouveaux ateliers de fabrication d'ébauches de montres, mais aussi des ateliers de quincaillerie (production de vis à bois). Détruite par un incendie le (à l'exception du bùtiment à étages longeant la route de Dasle), l'usine est reconstruite peu aprÚs par la société d'ingénierie lilloise E. et P. Sée, spécialisée dans la construction de bùtiments industriels incombustibles. Elle est composée de trois corps de bùtiment en brique, disposés en U, les ateliers se répartissant sur un étage de soubassement et deux étages carrés. Tous les poteaux de fonte du rez-de-chaussée portent l'inscription moulée « E. & P. See - Lille ». Des ateliers en rez-de-chaussée viennent occuper la cour de l'usine en 1890 ou 1898. Au début du siÚcle, la production s'étend de la petite et grosse horlogerie aux moteurs à pétrole, à gaz et électriques puis, à partir de 1910, aux machines à écrire. Ayant exploité à ses débuts la licence Remington, Japy choisit, aprÚs la Seconde Guerre mondiale, la licence suisse HermÚs-Paillard[101].
L'Ă©clatement des Ătablissements Japy FrĂšres (crĂ©Ă©s en 1928) donne naissance en 1954-1955 Ă quatre sociĂ©tĂ©s indĂ©pendantes, dont la sociĂ©tĂ© de MĂ©canographie Japy, qui reprend les activitĂ©s de l'ancien dĂ©partement Machines Ă Ă©crire. Toute la fabrication de ces machines, dont l'usinage des piĂšces s'effectuait Ă Beaucourt et le montage Ă Arcueil, est regroupĂ©e dans l'usine des Fonteneilles. Cette derniĂšre connaĂźt d'importants travaux de rĂ©novation, la construction de vastes ateliers de fabrication en 1956-1957, et la destruction de bĂątiments anciens. En 1961, la production atteint 40 000 machines Ă Ă©crire standard de bureau et 35 000 machines portatives, ainsi que des duplicateurs Ă alcool. Leur fabrication prend fin en 1971, l'entreprise Ă©tant rachetĂ©e par la sociĂ©tĂ© HermĂšs-Paillard. Les bĂątiments sont ensuite occupĂ©s par la sociĂ©tĂ© Unelec (filiale d'Alsthom, descendant de la sociĂ©tĂ© d'ĂlectromĂ©canique Japy) oĂč s'effectuent l'usinage, le bobinage et le montage des petits moteurs, et devient Ă©galement centre de gestion du dĂ©partement Moteurs Industriels[101]. En 2008, la sociĂ©tĂ© de Constructions Ălectriques de Beaucourt (CEB), successeur d'Unelec, est propriĂ©taire de l'usine. La quasi-totalitĂ© des bĂątiments est sans affectation, Ă l'exception de quelques espaces de stockage qu'elle utilise, et d'une petite entreprise de dĂ©coupage et d'emboutissage mĂ©tallurgique. L'usine accueille l'exposition annuelle Japy Factory organisĂ©e par la municipalitĂ© de la ville[102]. On compte 1 200 employĂ©s en 1969, et 630 en 1977.
Constructions Ă©lectriques de Beaucourt (CEB)
SpĂ©cialisĂ©e dans la production de matĂ©riel Ă©lectrique, l'usine des PrĂ©s est construite en 1920-1921 par les architectes Walter et Bernard, et l'entrepreneur belfortain Tournesac. Couvrant 12 000 m2, elle comprend, outre les espaces de production, un rĂ©fectoire, une salle de repos, une infirmerie et des douches. Conçue pour la fabrication en sĂ©rie des moteurs Ă©lectriques de moyenne puissance et des rhĂ©ostats, alternateurs, convertisseurs de frĂ©quence, groupes Ward Leonard, l'usine comprend un atelier d'usinage des carcasses et des piĂšces composant les moteurs (abritant tours verticaux, raboteuses, alĂ©seuses, machines Ă rectifier, mortaiseuses, fraiseuses), un atelier de tĂŽlerie, d'outillage et un atelier Ă©lectro-technique (imprĂ©gnation, bobinage, montage et essais). L'usine est fortement modifiĂ©e aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. L'Ă©clatement des Ătablissements Japy FrĂšres (crĂ©Ă©s en 1928) donne naissance Ă quatre sociĂ©tĂ©s indĂ©pendantes, dont la sociĂ©tĂ© d'ĂlectromĂ©canique Japy en 1955, qui poursuit la fabrication des moteurs Ă©lectriques, alternateurs, convertisseurs, mais aussi des machines tournantes Ă©lectriques, pompes semi-rotatives pour eau et hydrocarbures.
Cette sociĂ©tĂ© s'associe Ă Alsthom en 1959 pour crĂ©er la SociĂ©tĂ© beaucourtoise de moteurs (Sobemo), contrĂŽlĂ©e par Alsthom et sa filiale Compagnie gĂ©nĂ©rale d'Ă©lectricitĂ© (CGE). L'usine cesse en 1964 la fabrication des pompes, cĂ©dĂ©e Ă la sociĂ©tĂ© MatĂ©riel Industriel et MĂ©nager Japy. En 1965, Sobemo est rebaptisĂ©e Unelec. En 1977, le dĂ©partement Moteurs Industriels d'Unelec comprend trois autres sites, dont la Fonderie et l'usine des Fonteneilles Ă Beaucourt, ainsi que l'usine de la Gare, situĂ©e sur la commune voisine de Dasle. L'usine des PrĂ©s regroupe l'usinage, le bobinage et le montage des gros moteurs et moteurs Ă courant continu, ainsi que les ateliers communs d'aluminium et de tĂŽlerie. AbsorbĂ©e par Alsthom-Atlantique en 1980, puis rebaptisĂ©e CEB (Constructions Ălectriques de Beaucourt) en 1982, la sociĂ©tĂ© est devenue sociĂ©tĂ© anonyme en 1984, filiale du groupe Leroy-Somer (depuis 1990 propriĂ©tĂ© du groupe amĂ©ricain Emerson). Un bĂątiment Ă usage de bureaux a Ă©tĂ© bĂąti vers 1990 au devant des ateliers de fabrication. On compte 746 employĂ©s en 1967, 420 en 1977 et 300 en 2000.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Ăglise Saint François de Sales
- En 1868, les travaux de lâĂ©glise Saint-François de Sales, (dessinĂ©e par lâarchitecte Aristide Poisat et construite par lâentrepreneur Joseph Colard) peuvent commencer. Couverte en 1860, elle est bĂ©nie cinq ans plus tard, mais ne possĂšde alors pas dâornementation intĂ©rieur. La premiĂšre cloche, achetĂ©e Ă Goussel, de Metz, pĂšse 750 kg. Elle est installĂ©e dans un clocher provisoire et sonne pour la premiĂšre fois le . LâĂ©difice nâest vĂ©ritablement achevĂ© quâen 1900. Depuis les annĂ©es 1990, plusieurs parties de lâĂ©glise sont classĂ©es « monuments historiques » : le maĂźtre autel, lâensemble sculptĂ© de Dreyer, la chaire, les boiseries et le confessionnal.
- L'église abrite également un orgue de moyenne stature, faisant office de clavier lors des célébrations, ayant été restaurée plusieurs fois du fait de son grand ùge.
- Temple luthérien
- En 1813, la sociĂ©tĂ© Japy FrĂšres et Cie participe financiĂšrement Ă la construction dâun temple protestant situĂ© sur lâune des deux collines de Beaucourt au lieu-dit « Chatillon ». Le Temple et son clocher furent construits en 1812 et 1815 sur les fonds particuliers de la famille Japy. La tour-clocher est prise dans la masse du bĂątiment et porte lâinscription « Ceci est la maison de Dieu ». Le clocher est surmontĂ© dâun coq, dâune girouette, et dâun paratonnerre. Une porte principale en façade, une porte latĂ©rale avec auvent donnant sur la cour des tilleuls et sur le parking. Lâensemble comprend une nef, un chĆur et une sacristie apparue en 1876 . Quatre fenĂȘtres rectangulaires, trois Ćils-de-bĆuf sont situĂ©s au-dessus des portes. Trois vitraux historiĂ©s (les paraboles) construits en 1924 par Albert Gerrer. La tribune forme un « U », imposante, montĂ©e sur piliers en fonte et abritant les orgues Ă un clavier qui est une Ćuvre du facteur Woetzel de Strasbourg (1856). Le plafond est quadrillĂ© en latte dĂ©corative et la cloche porte la date du . Concernant le mobilier, une table de communion de genre caisse Ă bois surmontĂ© dâune croix et dâun crucifix provient de lâabbaye de Bellay (don de la famille Japy). De part et dâautre de la table de communion, se trouvent les pierres tombales de FrĂ©dĂ©ric Japy et de son Ă©pouse Suzanne Catherine Amstutz. Un lustre et une chaire se situent cĂŽtĂ© gauche de la nef sans abat-voix. Un lutrin porte la bible dĂ©dicacĂ©e en 1902 (don de Mme Octave Japy). Une plaque commĂ©morative rend hommage aux victimes des PremiĂšre et Seconde Guerres mondiales.
- CimetiĂšres : Le cimetiĂšre des Pins accueille les dĂ©funts de confession catholique tandis que le cimetiĂšre de la Charme accueille les dĂ©funts de confession protestante dont beaucoup d'ancĂȘtres de la dynastie Japy.
- CimetiĂšre des Pins.
- CimetiĂšre de la Charme.
- N'ayant plus de riviÚre, depuis que celle qui traversait la ville fut recouverte quelques décennies en arriÚre, les fontaines de Beaucourt ont une réelle notoriété chez les habitants. Il y a six fontaines dont une disparue, ayant toutes une histoire particuliÚre :
- La Fontaine du Loup, qui est la plus connue, est un ancien lavoir construit Ă cĂŽtĂ© d'un marĂ©cage puis modifiĂ© en fontaine Ă la fin du XVIIIe siĂšcle. La lĂ©gende raconte qu'un loup descendant du Grammont avait pris l'habitude de se dĂ©saltĂ©rer Ă cet endroit d'oĂč le nom de Fontaine du Loup. Autrefois, la Fontaine d'AbbĂ©villers sert de lavoir, son eau provient directement des glaciers des Alpes suisses de l'Oberland Bernois. Son appellation provient du nom de la rue dans laquelle elle est situĂ©e. Dans les annĂ©es 1950, les joueurs de football utilisent la Fontaine du Petit Champ de Mars comme douche aprĂšs leurs matchs. En effet, les footballeurs s'affrontent sur le terrain dit du Champ de Mars d'oĂč le nom de la fontaine.
- La Fontaine de la Charme sert Ă©galement de lavoir et d'approvisionnement d'eau pour le quartier du Temple. En 1901, un don de Mme Caroline Ferciot permet la construction d'une buanderie rue de Montbouton qui alimente ce quartier en eau de source en provenance de quatre fontaines dĂ©tournĂ©es. Quant Ă la Fontaine BĂ©rĂ©govoy, elle est crĂ©Ă©e lors de l'amĂ©nagement de la rue piĂ©tonne (passage BĂ©rĂ©govoy) inaugurĂ©e le , elle porte le nom de l'ancien Premier ministre Pierre BĂ©rĂ©govoy. Il existe, rue du 18-Novembre juste en dessous de l'ancien hĂŽtel de Bourgogne une autre fontaine appelĂ©e Fontaine de l'hĂŽtel de Bourgogne. Elle est aussi un ancien lavoir qui aujourdâhui, est transformĂ©e en bac Ă fleurs.
- Fontaine du Loup.
- Fontaine d'Abbévilers.
- Fontaine du Petit Champ de Mars.
- Fontaine de la Charme.
- Fontaine Bérégovoy.
- Ancienne fontaine de l'hĂŽtel de Bourgogne reconvertie en bac Ă fleurs.
Présence des Japy à Beaucourt
La présence de la famille Japy, et notamment de Frédéric Japy a eu un effet positif sur le développement économique de la ville. L'évolution démographique de la population a multiplié le nombre d'habitants par 22 en seulement 70 ans.
Le paysage urbain est marquĂ© par des bĂątiments de caractĂšre : douze demeures patronales ont Ă©tĂ© construites autour du parc des CĂšdres pour les enfants de FrĂ©dĂ©ric Japy. Malheureusement, beaucoup ont disparu ou sont abĂźmĂ©es comme le chĂąteau Fernand Japy qui a Ă©tĂ© partiellement dĂ©truit lors dâun incendie. Aujourdâhui, ils appartiennent Ă la commune et peuvent se rĂ©vĂ©ler comme un site Ă projet.
Toujours dans leur dĂ©marche paternaliste, la famille Japy a dĂ©veloppĂ© des citĂ©s ouvriĂšres, six, sous forme de citĂ© jardin pour amĂ©liorer le cadre de vie de ses employĂ©s (il y en avait 5 000 en 1860). Ces citĂ©s ouvriĂšres Ă©taient reliĂ©es au site des Fonteneilles par des cheminements piĂ©tons toujours visibles aujourdâhui.
ChĂąteaux Japy
L'expression chĂąteaux Japy regroupe sous une mĂȘme appellation un ensemble de chĂąteaux construits pour les membres de la famille Japy, Ă une Ă©poque celle-ci dominait le paysage beaucourtois.
Les Ă©difices qui nous sont parvenus sont le chĂąteau Albert Japy, le chĂąteau BornĂšque-Warnery, le chĂąteau Ădouard Japy, le chĂąteau Fernand Japy, le chĂąteau Gaston Japy, le chĂąteau Henri Japy, le chĂąteau Pierre Japy et le chĂąteau Robert Japy.
Cités ouvriÚres
La cité Ducrot a été édifiée entre 1924 et 1930. Elle s'étend le long des rues d'Artois, de Picardie, de Flandre et de Normandie et compte trente-deux maisons abritant deux logements.
La cité Adolphe-Japy a été édifiée vers 1930. Elle s'étend le long des rues des Guillocheurs, des Fondeurs, des Ciseleurs et du Docteur Julg. Elle compte quinze maisons abritant chacune deux logements.
La cité Bellevue a été édifiée tout à la fin du XIXe siÚcle, vraisemblablement vers 1894. Elle s'étend sur la rue Bellevue et la rue des Lambraies, et comprend 18 maisons à plusieurs logements.
La cité Chùtelot est la troisiÚme cité Japy, elle a été édifiée dans la seconde moitié du XIXe siÚcle, vraisemblablement vers 1870. Elle s'étend sur les rues de la Pendule, de la Montre et du Réveil-Matin et comprend quarante-quatre maisons. Celles-ci reprennent les dispositions de la maison ouvriÚre type de 1867, avec quelques variantes (placement de l'entrée).
La cité du Temple est la deuxiÚme cité Japy, elle a été édifiée dans la seconde moitié du XIXe siÚcle, vraisemblablement vers 1866 d'aprÚs un plan parcellaire portant cette date. Elle s'étend sur les rues du Temple et Bel-Air et comprend vingt-et-une maisons individuelles.
La citĂ© Pierre Japy est premiĂšre citĂ© ouvriĂšre Japy, elle a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e au dĂ©but de la seconde moitiĂ© du XIXe siĂšcle. Elle comprend un immeuble Ă logements donnant sur la rue des Bouleaux et vingt-deux maisons individuelles donnant sur la rue des MĂ©lĂšzes, la rue des ChĂȘnes et la rue des Bouleaux. Ces logements individuels prĂ©figurent le modĂšle-type mis au point par l'entreprise Japy en 1867.
Coq Japy
Ce coq en fer de plus de deux tonnes a Ă©tĂ© construit par deux artistes, Denis Lucaselli et Patrick Choffat, qui ont minutieusement cherchĂ© sur le site de l'usine des Fonteneilles des morceaux mĂ©talliques pour les transformer en une Ćuvre originale et symbolique : le coq Ă©tait l'emblĂšme utilisĂ© par la marque Japy. Il fait 3,80 mĂštres de haut, plus 2 mĂštres avec son socle. Il porte une clĂ© sur le dessus reprĂ©sentant l'industrie ainsi qu'un escargot sur cette mĂȘme clĂ© car, au dĂ©but du projet, c'Ă©tait un escargot qui Ă©tait prĂ©vu et non pas un coq. InaugurĂ© en 2010[105] et restaurĂ© en 2018 [106].
Patrimoine naturel
De nombreux parcours balisĂ©s sillonnent la commune et son territoire et permettent de dĂ©couvrir les splendeurs des habitations familiales, le magnifique parc des CĂšdres, site remarquable de douceur et de verdure oĂč vous pourrez admirer diverses essences rares comme des sĂ©quoias gĂ©ants, des hĂȘtres pourpresâŠ
- Parc des CĂšdres
- Au nord des usines Japy, se trouve le parc des CĂšdres, qui est lâĂ©lĂ©ment principal de la trame verte beaucourtoise. Le parc, aujourdâhui municipal, de six hectares, est restĂ© longtemps Ă lâabandon. De nombreuses demeures patronales Ă©taient implantĂ©es dans ou Ă proximitĂ© du parc. L'une d'entre elles a rĂ©cemment Ă©tĂ© transformĂ©e en restaurant.
- Son histoire est liĂ©e Ă celle du naturaliste montbĂ©liardais Georges Cuvier, qui, lors dâun voyage au Liban, a rapportĂ© trois cĂšdres dont il aurait cachĂ© les graines, selon la lĂ©gende, dans ses bottes et sous son chapeau. Ă son retour en France, il les aurait offerts Ă la famille Japy qui les aurait alors plantĂ©s dans le parc.
- Il y a Ă©galement dâautres arbres remarquables dans ce parc comme des sĂ©quoias gĂ©ants, des hĂȘtres, des pins et une allĂ©e cavaliĂšre de tilleuls. Malheureusement, il ne reste plus rien des anciens amĂ©nagements.
- Le parc accueille chaque année le feu d'artifice du 14-Juillet.
- Creux de Malfosse
- Le Creux de Malfosse se situe dans la forĂȘt entre les communes de Beaucourt (Territoire de Belfort) et de Badevel (Doubs). Cet affaissement gĂ©ologique est une exsurgence temporaire appartenant au mĂȘme rĂ©seau que l'estavelle (source temporaire) du Creugenat Ă Chevenez (canton du Jura).
- Le trou est situĂ© au pied d'un coteau assez raide surmontĂ© par une forĂȘt de pin. Il fait plus d'une dizaine de mĂštres de diamĂštre et mesure jusqu'Ă 6 mĂštres de profondeur pour l'une de ses galeries. Souvent Ă sec, la rĂ©surgence monte en charge Ă la fonte des neiges. Soudainement, une eau jaillit en bouillonnant au-dessus de son orifice et inonde alors les prĂ©s voisins. Les habitants des communes avoisinantes entendent alors comme un grondement et voient apparaitre de l'eau jaunĂątre. Cette eau se retire petit Ă petit en quelques jours. L'entrĂ©e du trou n'est pas trĂšs sĂ©curisĂ©e. Une barriĂšre en bois l'entoure, ce qui dĂ©concerte certains mais on peut y accĂ©der facilement. La remontĂ©e quant Ă elle, est nettement plus difficile.
Musée Japy
Inauguré en 1986, le musée Japy[107] est installé dans le bùtiment de l'ancienne Pendulerie. Il retrace l'histoire de l'industrie Japy et beaucourtoise de la fin du XVIIIe siÚcle à nos jours, de ce fait, il est l'un des symboles culturels et historiques de la ville de Beaucourt.
En 1973, avant mĂȘme lâinterruption des activitĂ©s Japy Ă Beaucourt, la commune se voit confier le mĂ©canisme dâune horloge qui appelait les ouvriers au travail. Plusieurs conseillers municipaux comprennent alors lâintĂ©rĂȘt de prĂ©server le patrimoine industriel local. Cette prise de conscience se confirme lors de la fermeture dĂ©finitive des entreprises Japy et le licenciement de leurs derniers ouvriers en 1979. La mĂȘme annĂ©e, une exposition sur la production des usines Japy est rĂ©alisĂ©e pendant quinze jours Ă la mairie de Beaucourt[108].
Fort du succĂšs de cette exposition, Ă©lus beaucourtois et anciens ouvriers Japy engagent une rĂ©flexion de fond en vue de crĂ©er un musĂ©e de lâindustrie locale en 1982, en reconvertissant un local de 330 m2 au rez-de-chaussĂ©e de l'ancien bĂątiment Japy appelĂ© communĂ©ment « La Pendulerie »[109] (situĂ©e dans le quartier dit de lâAncienne Poste) et qui est menĂ© par lâAssociation pour la Sauvegarde du Patrimoine Industriel Beaucourtois (A.S.P.I.B.)[110]. Elle est composĂ©e dâanciens cadres et ouvriers ayant travaillĂ© dans les usines Japy qui se fixent pour but de collecter des objets et documents liĂ©s aux industries Japy en vue de crĂ©er un musĂ©e[111].
Le musĂ©e Japy est inaugurĂ© en 1986[112] et s'inscrit dans une chaĂźne de musĂ©es industriels franc-comtois, avec le parrainage du musĂ©e international dâhorlogerie de La Chaux-de-Fonds (Suisse) qui remet des piĂšces dâhorlogerie.
En 1998, le musée est intégré au réseau des musées des techniques et cultures comtoises, et obtient en 2003 le label de Musée de France.
En 2012, la salle d'exposition est rĂ©novĂ©e entiĂšrement[113], puis fĂȘte son trentiĂšme anniversaire en 2016[114] et accueille des expositions temporaires, telles que celle consacrĂ©e aux jouet en bois de Moirans-en-Montagne, Ă l'Ă©tĂ© 2017[115].
Le musĂ©e devrait ĂȘtre dĂ©placĂ© dans les locaux des anciennes usines Fonteneilles dans les prochaines annĂ©es Ă venir.
Personnalités liées à la commune
- Frédéric Japy (1749-1812), né à Beaucourt, fondateur de l'industrialisation de l'horlogerie.
- Gaston Japy (1854-1936), industriel et sénateur du Doubs entre 1921 et 1936.
- Pierre Beucler (1897-1946), alias Colonel KlĂ©ber, colonel et sous-chef de lâĂtat-major national des Forces françaises de l'intĂ©rieur (FFI), rĂ©sistant dans l'armĂ©e française lors de la Seconde Guerre mondiale. Ăgalement commandeur de la LĂ©gion d'honneur, il se distingue de nombreuses dĂ©corations telles que la Croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945 ainsi que plusieurs citations.
- Paul Berger (1845-1908), né à Beaucourt, éminent chirugien.
- Philippe Berger (1846-1912), né à Beaucourt, sénateur du Territoire de Belfort entre 1904 et 1912[116], frÚre de Paul Berger.
- Louis Warnery (1858-1953), industriel et administrateur de la société Japy.
- Ădouard Julg (1863-1941), mĂ©decin et conseiller municipal de Beaucourt, chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1924.
- Marguerite Steinheil (1869-1954), née à Beaucourt, connue pour avoir entretenu une relation avec Félix Faure.
- Alfred PĂ©chin, (1872-1945), ancien maire de Beaucourt, appartenant Ă un rĂ©seau de la RĂ©sistance lors de la Seconde Guerre mondiale, il fut arrĂȘtĂ© puis dĂ©portĂ© par la Gestapo.
- Pierre Sellier (1892-1949), connu pour avoir été le soldat qui sonna au clairon le premier cessez-le-feu, le 7 novembre 1918. à Beaucourt, un monument lui est dédié, prÚs du Coq Japy et une rue porte son nom.
- Marie-Rose Mueller (en), (1896-2007), née Schléret, supercentenaire américaine, née à Beaucourt.
- AndrĂ© Japy (1904-1974), pionnier de lâaviation.
- Marie-Alphonsine Loretti (1915-1944), épouse Fifre, ambulanciÚre militaire française morte au combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est la premiÚre femme décorée de la Médaille militaire.
- André Villers (1930), photographe et artiste français.
- Danielle Pauly (1959), accordéoniste vécut les 25 premiÚres années de sa vie à Beaucourt[117].
HĂ©raldique
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Les armes peuvent se blasonner ainsi : ĂcartelĂ©, au premier coupĂ© d'or Ă trois demi-ramures de cerf de sable et de gueules Ă deux bars adossĂ©s d'or, au deuxiĂšme coupĂ© de sable et d'or, au troisiĂšme d'argent Ă la croix d'azur cantonnĂ©e de quatre Ă©chiquetĂ©s de trois tires d'azur et d'argent, au quatriĂšme de sinople Ă la roue d'or[118]. Description : Le premier Ă©cartelĂ© reprend les armoiries de l'ancienne principautĂ© de MontbĂ©liard Ă laquelle appartenait la commune. Le deuxiĂšme Ă©cartelĂ© montre les armoiries de la seigneurie de Blamont; le troisiĂšme les armoiries de la seigneurie de Delle et le quatriĂšme une roue dentĂ©e symbole de l'industrie horlogĂšre Ă©tablie Ă Beaucourt par FrĂ©dĂ©ric Japy Ă la fin du XVIIIe siĂšcle[119]. |
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Logotype
En 1988, la mairie fait appel aux Beaucourtois par un sondage visant à choisir un logo pour la ville de Beaucourt. Par courrier, les habitants peuvent choisir parmi une des trois propositions sélectionnées[120]. Quelques mois plus tard, le premier logo de la ville est rendu public, il est composé d'un « B » (celui de Beaucourt) de couleur vert rayé en diagonale par des traits verts.
Dix ans plus tard, en 1998, jugeant l'ancien logo « un peu limitĂ© », la ville dĂ©cide d'Ă©laborĂ© un nouveau logo avec une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e. Il est composĂ© de deux collines (reprĂ©sentant l'Ăglise et le Temple), d'un « B » multicolore ainsi que d'une pendule reprĂ©sentant l'aspect historique avec l'horlogerie Japy[121].
Ă partir de 2001, un nouveau logo fait son apparition, cette nouvelle identitĂ© visuelle de la ville de Beaucourt est en rĂ©alitĂ© une Ă©volution de lâancien logo et sa symbolique se rĂ©sume ainsi : « Prenant ses racines dans lâhistoire (blason), la ville de Beaucourt exprime sa volontĂ© dâagir et son dynamisme (B majuscule penchĂ©) dans un cadre naturel exceptionnel (2 collines vertes) ». Le logo est composĂ© du « B » de Beaucourt en majuscule, penchĂ© et ombrĂ© avec traitement filtre numĂ©rique ; du blason de la ville de Beaucourt oĂč lâon retrouve les symboles du passĂ© de la ville et d'un graphisme pour symboliser le relief et la nature autour de la ville[122].
- 1988-1998.
- 1998-2001.
- Depuis 2001.
Pour approfondir
Bibliographie
- Ătienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : De la PrĂ©histoire Ă la RĂ©volution, vol. I, Beaucourt, Le Livre d'histoire - Lorisse, , 466 p. (ISBN 978-2-7586-0073-2).
- Ătienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : Son histoire industriel, vol. II, Beaucourt, Le Livre d'histoire - Lorisse, , 466 p. (ISBN 978-2-7586-0074-9).
- Ătienne Muston, Histoire d'un village. Beaucourt : SupplĂ©ment aux volumes I et II, vol. III, Beaucourt, Le Livre d'histoire - Lorisse, , 466 p. (ISBN 978-2-7586-0075-6).
- Les comptes de la commune de 2000 Ă 2015.
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet.
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune.
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministÚre français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), MédiathÚque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la commune
- Site de la Direction RĂ©gionale de lâEnvironnement, de l'AmĂ©nagement et du Logement (DREAL) et Base de donnĂ©es communales
- « Dossier complet : Commune de Beaucourt (90009) », Recensement général de la population de 2015, INSEE, (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Cette sous-section Finances locales est issue d'une synthĂšse des donnĂ©es du site alize2.finances.gouv.fr du ministĂšre de l'Ăconomie et des Finances. Elle est prĂ©sentĂ©e de façon standardisĂ©e pour toutes les communes et ne concerne que le pĂ©rimĂštre municipal. Pour constituer cette partie, l'outil Finances locales version 1.2.1 : Yin Yang Kappa a effectuĂ© la synthĂšse des 91 pages du site alize2.finances.gouv.fr concernant Beaucourt. Finances locales est un logiciel libre distribuĂ© en copyleft sous licence GNU GPL version 3.
- La « section de fonctionnement » est constituĂ©e des dĂ©penses courantes et rĂ©currentes nĂ©cessaires au bon fonctionnement des services municipaux et Ă la mise en Ćuvre des actions dĂ©cidĂ©es par les Ă©lus, mais sans influence sur la consistance du patrimoine de la commune.
- Les « charges de personnel » regroupent les frais de rémunération des employés par la commune.
- Les « dotations globales de fonctionnement » dĂ©signent, en France, des concours financiers de l'Ătat au budget des collectivitĂ©s territoriales.
- La section « investissement » concerne essentiellement les opĂ©rations visant Ă acquĂ©rir des Ă©quipements dâenvergure et aussi au remboursement du capital de la dette.
- Les « dĂ©penses dâĂ©quipement » servent Ă financer des projets dâenvergure ayant pour objet dâaugmenter la valeur du patrimoine de la commune et dâamĂ©liorer la qualitĂ© des Ă©quipements municipaux, voire dâen crĂ©er de nouveaux.
- Les « remboursements d'emprunts » représentent les sommes affectées par la commune au remboursement du capital de la dette.
- L'« encours de la dette » représente la somme que la commune doit aux banques au de l'année considérée
- L'« annuitĂ© de la dette » Ă©quivaut Ă la somme des intĂ©rĂȘts d'emprunts de la commune et du montant de remboursement du capital au cours de l'annĂ©e
- La « capacitĂ© de dĂ©sendettement » est basĂ©e sur le ratio suivant dĂ©fini par la formule : ratio = encours de la detteâcapacitĂ© d'autofinancement. Ce ratio montre, Ă un instant donnĂ©, le nombre d'annĂ©es qui seraient nĂ©cessaires au remboursement des dettes en considĂ©rant les ressources de Beaucourt.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
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