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Pierre Sellier (Clairon)

Pierre Sellier, né le , à Beaucourt dans le Territoire de Belfort, mort le , dans la même ville, est connu pour avoir été le soldat français de la guerre de 1914-1918 qui sonna au clairon le premier "cessez-le-feu", le , à La Capelle (Aisne), lors de l'arrivée des plénipotentiaires allemands chargés de négocier l'Armistice de la Première guerre mondiale. Celui-ci sera signé le suivant dans la clairière de Rethondes à Compiègne (Oise)[1] - [2]. Pierre Sellier a été surnommé "le clairon de l'Armistice".

Pierre Sellier
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit

Histoire

Il est intégré au 171e régiment d’infanterie de Belfort en octobre 1913[1]. Le , il est désigné pour accompagner les parlementaires allemands à La Capelle, dans l’Aisne[1]. Il était caporal. À 20 h 30, le capitaine Lhuiller lui ordonne de sonner le premier « cessez-le-feu »[1] - [2]. Arthur Zobrowski, sous-officier uhlan a fait de même juste avant.

La voiture des plénipotentiaires allemands le , entourée de chasseurs du 19e bataillon.

Deux autres soldats français du 19e bataillon de chasseurs à pied vont également entonner le cessez-le-feu en accompagnant les véhicules chargés d'amener au quartier général allemand de Spa le projet d'Armistice : Philippe Roux, lors de tentatives avortées le , puis Georges Labroche[3] qui passera le .

Sur le front, tous les clairons sonneront officiellement le cessez-le-feu Ă  la date convenue : le Ă  11 h.

Démobilisé le , Pierre Sellier retourne à Beaucourt et travaille chez Japy, puis chez Peugeot, à Sochaux[1].

Promu caporal-chef, puis sergent, il est sous-officier de réserve au 35e régiment d'infanterie de Belfort.

Le clairon Sellier remet son clairon au général Mariaux, directeur du musée de l'Armée, en présence des généraux Gouraud et Debeney, le .

Il refuse l'offre de l'American Legion de faire, en 1925, un tournée aux États-Unis où il aurait dû reproduire la sonnerie historique[1]. La même offre de son homologue allemand, Zobrowski, de l'accompagner aux États-Unis dans le même but, ne reçoit pas davantage de réponse favorable, car Pierre Sellier considère qu'il est encore trop tôt pour de telles démonstrations entre ennemis d'hier[1]. Malgré la proposition des Américains de lui racheter son clairon, il préfère en faire don au musée des Invalides[1] - [2]. Par la suite, une copie lui est offerte, par la maison Couesnon (Paris), avec laquelle il joue des sonneries, lors des cérémonies du 11-Novembre, dans de nombreuses villes de France[1].

Il est remobilisé en septembre 1939, dans une unité de soutien, avec le grade de sergent-chef, puis est renvoyé dans ses foyers en mai 1940. Il entre dans la Résistance et rejoint le maquis du Lomont[2] en août 1944, puis s'engage, à la Libération, dans le 3e RTA. Il participe à la campagne « Rhin et Danube » contre les Allemands[2]. Promu adjudant, il est titulaire de nombreuses décorations et a été cité plusieurs fois à l'ordre du régiment et de la division[1].

Il meurt à Beaucourt le 16 mai 1949 et repose au cimetière de Reppe[1] - [2].

À Beaucourt, un monument lui est dédié, près du Coq Japy et une rue porte son nom[1]. Un collège de La Capelle porte également son nom[1].

Épilogue

Les clairons de Sellier et Labroche ont rejoint le Musée de l'Armée en 1923 et 2018. Ils sonneront à nouveau le cessez-le-feu le sous l'Arc de Triomphe à l'occasion des cérémonies du centenaire de la Première Guerre mondiale. Sellier, Roux et Labroche ont été surnommés les premier, deuxième et troisième clairon de L'Armistice.

Distinctions

Bibliographie

Damien Charlier, Eva Renucci, Pierre Sellier: Le "clairon de l'armistice", Le Livre Histoire Lorisse, 2018.

Notes et références

  1. « 11 Novembre, le Beaucourtois Sellier a sonné l'Armistice », Le Pays, 5 novembre 2008, sur le site lepays.fr, mis en archive par wikiwix.com.
  2. Frédéric Plancard, « Le clairon de l’Armistice », 8 novembre 2008, sur le site de L'Est républicain, estrepublicain.fr, consulté le 9 novembre 2009, mis en archive par wikiwix.com.
  3. Originaire de Chaligny (54), où il est décédé en 1969.

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