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117e rĂ©giment d'infanterie

Le 117e régiment d'infanterie (117e RI) est un régiment d'infanterie de l'Armée de terre française créé sous la Révolution à partir de la 117e demi-brigade de première formation.

117e RĂ©giment d'Infanterie
Image illustrative de l’article 117e régiment d'infanterie
Insigne régimentaire du 117e Régiment d'Infanterie

Création 2 avril 1794
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type RĂ©giment d'infanterie
RĂ´le Infanterie
Garnison Le Mans
Ancienne dénomination 117e demi-brigade d'infanterie de ligne
Devise En avant, toujours en avant
Inscriptions
sur l’emblème
Tudela 1808
Saragosse 1809
LĂ©rida 1810
Tarragone 1811
Verdun 1916
Les Monts 1917
La Marne 1918
Mézières 1918
AFN 1952-1962
Anniversaire Saint-Maurice
Guerres guerres napoléoniennes
guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Bataille de France
Guerre d'Algérie
Fourragères Aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
deux palmes
une Ă©toile de vermeil
1939-1940
une citation à l'ordre de l'armée.
Commandant historique colonel Yan de Lanlay

Historique des dénominations

Colonels/chefs-de-corps

Il y eut 53 chefs de corps dans l'histoire du régiment[1]:

  • - : Chef de brigade Daurier
  • : Major Taille
  • : colonel Louis BenoĂ®t Robert
  • -2e semestre 1814 : Colonel Mathis
  • : Lieutenant-colonel Montaru
  • - : Lieutenant-colonel Galland
  • - colonel Godefroy de Waldner de Freundstein
  • 1877 - colonel Frandin de LiniĂ©res
  • 1880 - colonel Arnoux
  • 1880 - colonel Hugot
  • 1884 - colonel Voutey
  • 1887 - colonel Jules Pierre Marie Prudence Jollivet
  • 1889 - colonel Jacques Joseph Vincent Varloud
  • 1890 - colonel Chaumont
  • 1895 - colonel SĂ©bastien Marie RenĂ© Terrillon
  • 1895 - colonel Boutan
  • 1903 - colonel Gens Alfred SĂ©raphin Barrès
  • 1909 - colonel Chenot
  • 1913 - colonel Jullien
  • - Lieutenant-colonel du Paty de Clam
  • - Lieutenant-colonel Bizard
  • - colonel Pageot
  • - Lieutenant-colonel Verignon
  • - Lieutenant-colonel Guitton
  • - Lieutenant-colonel Bernard
  • - colonel Passerieux
  • - colonel Lagarde
  • - colonel Beringer
  • - colonel Reboulleau
  • - colonel Dutreux
  • - colonel Boutignon
  • - colonel Haga
  • 1938 - colonel Boyer
  • - colonel Chalon
  • - commandant Cordonnier
  • - Lieutenant-colonel Geromini
  • - Lieutenant-colonel Lemaigre
  • - Lieutenant-colonel Saut
  • - colonel Pechaudra
  • - colonel Pin
  • - colonel de Froment
  • - colonel Faig
  • - Lieutenant-colonel Desbiens
  • - Chef de bataillon Berthaud (117e B.I)
  • - Lieutenant-colonel Coudurier
  • - - colonel de Badts de Cugnac
  • - colonel Bahezre de Lanlay *Yan de Lanlay
  • 1970 - Lieutenant-colonel Petit
  • 1975 - colonel de Quatrebarbes
  • 1979 - - Lieutenant-colonel Daunay
  • - - colonel Degan
  • - - colonel de Montesson
  • - - Lieutenant-colonel Loridan

Historique des garnisons, combats et batailles

Garnisons

Le régiment fut implanté dans différentes villes au fil de son existence :

Uniforme de l'armée du roi en vertu du décret de 1734.

Guerres de la RĂ©volution et de l'Empire

Conformément aux lois du , du et au décret de la Convention du 17 nivôse an II (), on s'occupait de l'embrigadement des troupes de ligne avec les bataillons de volontaires.

La 117e demi-brigade, celle qui venait de faire les campagnes de 1794 à 1796, fut, lors du second amalgame, incorporée dans la 75e demi-brigade de deuxième formation.
Ainsi le no 117 est dissous et reste vacant.

: Création du 117e régiment d'infanterie de ligne à Haro en Espagne avec les 9e et 10e régiments provisoires de l'armée d'Espagne.

  • Drapeau modèle de 1812 (avers)
    Drapeau modèle de 1812 (avers)
  • Drapeau modèle de 1812 (revers)
    Drapeau modèle de 1812 (revers)

Le , le 117e régiment d'infanterie de ligne est licencié, et conformément à l'article 5 de l'ordonnance du 12 mai 1814 :

Le régiment est licencié à la Seconde Restauration.

Son numéro reste vacant jusqu'en 1872

De 1872 Ă  1914

Le le 117e régiment d'infanterie de ligne est créé à partir du 17e régiment provisoire d'infanterie qui avait été constitué en 1871.

En 1881 : campagne de Tunisie

Le , le 2e bataillon est présent en Algérie, il s'installer au camp de l'Isly qu'il quitte en 1884.

Le , les autres bataillons et le P.C. du régiment sont présents au Mans où le régiment s'établit, de façon stable, en 1900.

A la fin 1899, le 117e qui permutait régulièrement avec le 104e en sa garnison du Mans est définitivement attaché à la Sarthe avec un bataillon détaché à la Flèche.

  • La caserne du 117 R.I, restera encore longtemps dans la mĂ©moire des Manceaux.
    La caserne du 117 R.I, restera encore longtemps dans la mémoire des Manceaux.
  • Le 117e R.I (26 juillet 1914, date prĂ©cĂ©dant la dĂ©claration de la guerre du 3 aoĂ»t 1914).
    Le 117e R.I (, date précédant la déclaration de la guerre du 3 août 1914).
  • Inspection de la garde montante du 117e RI.
    Inspection de la garde montante du 117e RI.
  • Caserne Chanzy le Mans, 117e rĂ©giment d'infanterie de ligne.
    Caserne Chanzy le Mans, 117e régiment d'infanterie de ligne.
  • La sortie des soldats du 117e RI.
    La sortie des soldats du 117e RI.
  • Exercice militaire du 117e RI du Mans avant la grande guerre.
    Exercice militaire du 117e RI du Mans avant la grande guerre.
  • Ecusson d'arme du 117e RI.
    Ecusson d'arme du 117e RI.
  • Garde du drapeau.
    Garde du drapeau.

Première Guerre mondiale

insigne de béret d'infanterie
Liste des affectations au régiment[1]
Colonel Henri P. Julien commandant le 117e R.I
1er bataillon (I/117)
capitaine Treillard
1re compagnie
capitaine Collin
  • 1re section : s-lt Lemarchand
  • 2e section : adj Laffargue
  • 3e section : adj Tusseau
  • 4e section : serg Terouanne
2e compagnie
capitaine Mourgeon
  • 1re section : lt Marchesseau
  • 2e section : s-lt de Geuser
  • 3e section : adj-chef Gaudinau
  • 4e section : adj Croyaux
3e compagnie
capitaine de La Gasnerie
  • 1re section : lt Civrays
  • 2e section : lt DumĂ©e
  • 3e section : adj-chef Guerin
  • 4e section : adj Laforest
4e compagnie
capitaine Guillo-Lohan
  • 1re section : s-lt Eisenmann
  • 2e section : s-lt Laube
  • 3e section : adj-chef Graby
  • 4e section : adj Albaret
1re section de mitrailleuse
lt d'Aboville
2e bataillon (II/117)
commandant Mercadier
5e compagnie
capitaine Hebert
  • 1re section : lt Durand
  • 2e section : lt BriĂ©re
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
6e compagnie
capitaine Diringer
  • 1re section : lt du Genouillac
  • 2e section : s-lt CauviĂ©re
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
7e compagnie
capitaine G.H. Avice*

(*tué à Andechy le comme chef de bataillon)

  • 1re section : lt Le Saos
  • 2e section : lt Robillard
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
8e compagnie
capitaine Morel
  • 1re section : s-lt Pelissier
  • 2e section : s-lt Conscience
  • 3e section : s-lt Larmignat
  • 4e section : ?
2e section de mitrailleuses
lt de Marcieu
3e bataillon (III/117)
commandant Blanc
9e compagnie
capitaine Riondel
  • 1re section : s-lt Lebreton
  • 2e section : s-lt Paquet
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
10e compagnie
capitaine Hugot
  • 1re section : lt Ruellan
  • 2e section : s-lt Fournier
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
11e compagnie
capitaine Roy
  • 1re section : s-lt Moquais
  • 2e section : s-lt Chalaux
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
12e compagnie
capitaine Nivlet
  • 1re section : lt Leblanc
  • 2e section : ?
  • 3e section : ?
  • 4e section : ?
3e section de mitrailleuses
lt Monnier

1914

Virton, Harnoncourt, Lamorteau (Belgique), Dun, Montigny-devant-Sassey, la Première bataille de la Marne, de la Marne à la Somme Carlepont, Le Quesnoy en Santerre (La Marne), Carnoy et Montauban de Picardie (La Somme).

  • Le 117e RI et le 115e, formaient la 16e brigade. La 16e brigade et la 15e brigade (124e R.I, 130eR.I) formaient la 8e division d'infanterie (8e DI). La 8e DI et la 7e formaient le 4e corps d'armĂ©e (4e CA) de la IIIe armĂ©e.
  • Le 117e RI a connu le baptĂŞme du feu le Ă  Houdrigny (Belgique) près de Virton. Le petit cimetière militaire d'Houdrigny mĂ©rite une visite.
  • la veille du combat d'Houdrigny, le , le 117e RI devait cantonner Ă  proximitĂ© de Vittarville (oĂą se trouvait le 124e R.I) et de Delut le (115e R.I). La 8e DI se mit en marche, et en fin d'après-midi le 117e RI atteignit Virton et Saint-Mard.

Du au de violents combats opposent le 4e Corps d’Armée Française aux troupes allemandes. Parmi les régiments français, les 115e, 117e, 317e et 315e régiments d’infanterie, composés de Sarthois, venus soit de Mamers (115e et 315e - réserve -) et du Mans (117e et 317e). Du Mans, ils vont à Virton en Belgique où le , ils reçoivent le baptême du feu. Puis c'est la retraite vers Dun-sur-Meuse (combats de la ferme Jupille et de Doulcon). Pour le 117e RI, ce sont les combats de Montigny Sainte-Félicité le , de Carlepont les 16, 17 et , de Caisne, Gutz, Hesdin, Roye, Liancourt, Etlon Fonchette, Goyencourt et La Cambuse. Après une attaque infructueuse sur Andechy, la zone de combat atteint Quesnoy-en-Santerre. Le 29, l’ordre est donné par le colonel Jullien d’enlever d’assaut Quesnoy-en-Santerre. Les 117e et 317e d’infanterie, ainsi que des éléments du 315e, s'attellent à la tâche, mais devant l'étendue des pertes, ne peuvent que s'arrêter à la route d'Amiens. Ce n'est que le surlendemain qu'ils prendront le village, à la baïonnette, après des corps à corps effroyables, obtenant, par son héroïsme, un ordre du colonel Jullien : "Merci à tous, du plus profond du cœur. Une fois de plus le 117e a justifié sa devise : En avant, toujours en avant !"

  • TĂ©moignages[2].

Le sergent Georges Lebourdais de la 12e compagnie du 117e RI

« Le 21 au soir, nous sommes arrivés à Virton et nous avons été accueillis avec enthousiasme par la population. Nous avons cantonné “au séminaire” dans des lits. C'était bon après des cantonnements dans la paille ! Les habitants nous ont signalé que les Allemands étaient sur les crêtes, qu'ils avaient repéré le terrain les jours avant, qu'ils venaient au ravitaillement dans la ville. Le 22 au matin, rassemblement sur la place les habitants nous apportent des vivres, pain, beurre, café. »

Le soldat Auguste Hervé de la 10e cie du 117e RI

« J'ai été blessé vers 2h de l'après-midi. Nous avions mis baïonnette au canon. Je suis tombé nez à nez avec un Allemand aussi surpris que moi. Il se sauve et se plaque au sol. Des mitrailleuses tirent. Je reçois une balle dans la cuisse. Un soldat m'a apporté à boire durant la nuit. Le dimanche matin, j'ai vu 3 ou 4 uhlans venant d'Houdrigny et se dirigeant vers Virton. J'avais toujours mon Lebel à côté de moi et l'idée m'est venue de tirer… Plus tard, j'ai vu des charrettes et des hommes qui chargeaient les blessés et les morts. J'ai fait signe. Deux civils m'ont renversé sur un brancard et ils m'ont porté jusqu'à Houdrigny… »

1915

Champagne Perthes les Hurlus, Souain, La Main de Massiges.

1916

Verdun ( au ). En Champagne ( au ), la butte du Mesnil.

1917

En Champagne le - les Monts, Casque, Mont Cornillet, Saillant Vidalet… Le régiment quitte ces positions le .

1918

le la Seconde bataille de la Marne, entre Épernay et Château Thierry le village de Tincourt (ces combats vaudront au régiment d'être cité à l'ordre de l'armée), de la Champagne à la frontière, Mézières, Charleville ainsi que les faubourgs nord sur la rive de la Meuse.

Le Ă  Charleville, le gĂ©nĂ©ral Guillaumat, commandant la Ve armĂ©e, remet la croix de guerre 1914-1918 au drapeau du 117e. Par la dĂ©cision en date du du MarĂ©chal PĂ©tain, commandant en chef des armĂ©es de l'est cite le rĂ©giment Ă  l'ordre de l'armĂ©e, le droit au port de la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 lui est en outre accordĂ© par ordre no 139 F.

Entre-deux-guerres

Le , le rĂ©giment commandĂ© par le Colonel Lagarde quitte Le Mans dans la soirĂ©e pour rejoindre sa zone d'occupation dans la Ruhr. il dĂ©barque le 19 Ă  Recklinghausen Ă  20 km au nord-ouest de Dortmund oĂą il est chargĂ© de la garde de divers postes dans le cadre des missions de la 47eDivision. De 1925 Ă  1928 le rĂ©giment comprend au Mans, caserne Chanzy, l'Ă©tat-major, la C.H.R., les 1er et 2e Bataillons. Ă€ Mamers, le 3e Bataillon (caserne Gaulois).

Le , le rĂ©giment compte : 58 officiers, 210 sous-officiers, 1 395 caporaux et soldats, 1 603 hommes au total.

Seconde Guerre mondiale

La mobilisation générale intervient le . Le dans les Ardennes, le au dans l'Aisne, le au sud-ouest de Mézières en position de défensive. La 13e compagnie de pionniers est à Villiers-le-Tourneur avec le 1er bataillon. Les 1er et 3e bataillons seront détachés ultérieurement. Le en Lorraine et dans la Sarre, en Haute-Alsace le , dans la Somme le .

Théophile Marie Brébant, commandant le deuxième bataillon en 1939.

À la veille de la ruée massive des divisions de Panzer, le 117e RI occupait les positions suivantes au sud-sud-ouest de Péronne.

Dans la nuit du 4 et , l'artillerie allemande pilonne les positions françaises. L'attaque des blindés allemands débute à l'aube du ; le 117e qui ne bénéficie de la protection d'aucun obstacle antichar naturel supporte presque tout le poids de l'attaque blindée axée sur Belloy, Estrées-Deniécourt, Berny-en-Santerre, Pressoir et Chaulnes.

Dès 3 h 30, après un redoublement des tirs de l'artillerie, le 117e voit arriver sur lui les vagues d'assaut de trois divisions blindées dont une de réserve. Les chars bombardent, mitraillent puis dépassent nos fantassins qui voient apparaître les motocyclistes, puis les éléments portés débarquant au plus près. Entre deux vagues de chars, les Stukas lancent leurs bombes en piqué. Les points d'appui et les centres de résistance sont neutralisés un à un après la destruction des lisières des villages par obus incendiaires. Obligées d'abandonner leurs emplacements en flammes, épuisées, encerclées, mitraillées, manquant de vivres depuis plusieurs jours, les unités du 117e se rendront, à court de munitions: certaines ne pourront résister qu'une demi-heure, la majorité tiendra jusqu'à la fin de la journée, le reste capitulera le à l'aube. L'âpreté de la résistance opposée par le 117e vaut aux survivants emmenés en captivité l'hommage des Allemands : « Vos hommes ont combattu magnifiquement. »

Le 117e RI la 13e compagnie de pionniers et le 21e Bataillon d'instruction sont dissous Ă  Saint-Yriex (Creuse) le .

  • TĂ©moignage[3]

« septembre 1939, dĂ©claration de guerre, notre division la 19e dont mon rĂ©giment le 117e RI dĂ©barque Ă  Rethel, cantonne Ă  Hirson jusqu'au . DirigĂ© ensuite en Lorraine : Sarreguemines, Sarrebruck, un froid de moins 25 degrĂ©s nous oblige de scier la tambouille, le vin de glace, mission terminĂ©e le . Le , nous partons pour l'Alsace moins 23 degrĂ©s, 75 km Ă  pied en 24 heures, le 117e RI s'installe Ă  Ensisheim, Roggenhouse, Munchhouse. Un secteur important dont le terme est Mulhouse, confiĂ© Ă  la 19e D.I. coups de main, corps franc de nuit chez l'ennemi. Ordre est donnĂ© d'abandonner la mission dĂ©fensive sur le Rhin. Le au petit jour, notre division d'Ă©lite se porte sur la Somme. Renfort du 22e rĂ©giment de Marche de Volontaires Étrangers, sur notre aile droite sous le regard admiratif de son colonel qui s'exclame, « Regarder voir ces Bretons… Ces Normands quelle unitĂ© », l'Allemand recule de plusieurs kilomètres, nos ailes très accrochĂ©es n'ont pas suivi ayant atteint la route d'Amiens ordre est donnĂ© de stopper sous peine d'encerclement. Le une violente contre-attaque allemande sur le 2e bataillon tue en quelques instants près de cent cinquante de nos camarades dont notre lieutenant promu depuis peu capitaine. Gamelin gĂ©nĂ©ralissime est destituĂ© en faveur du gĂ©nĂ©ral Weygand espĂ©rĂ© comme gĂ©nial stratège. Ayant suivi le dĂ©roulement des opĂ©rations ordre est donnĂ© par lui, ne plus reculer, mourir sur place, afin qu'il lui soit possible de rattraper la situation. Depuis fin mai, les combats se font plus nombreux et violents soulevĂ©s du sol par les chutes d'obus, nous ne savons plus discerner s'ils sont français ou allemands. Le carnage trouve crescendo jour après jour ; le haut commandement allemand conscient de la valeur de ces unitĂ©s françaises, met en place 190 divisions sur la Somme. DĂ©but juin, le ravitaillement en nourriture et armes se trouve anĂ©anti, bien souvent par l'aviation ennemie, envoie au sol les rares chasseurs nous survolant. Ayant acquis la certitude que nous allons mourir, toute utilitĂ© des transmissions sont vaines. Quittant notre spĂ©cialitĂ©, chacun devient un combattant forcenĂ©, n'ayant pour objet faire mal Ă  ceux d'en face. Les canons anti-char ne suffisent plus devant l'assaut des chars allemands (canons de l'artillerie fait avec nos 75 mm) une destruction incroyable chez les assaillants. Chaque tir dĂ©truit un matĂ©riel ennemi. Le , un camarade ayant perdu l'usage d'une jambe, va se faire broyer par une vague de chars. L'adjudant Sacleux, du 117e fonce Ă  son secours, stupeur, les chars allemands stoppent laissant cet acte hĂ©roĂŻque s'accomplir. Ils reviennent parmi nous, le blessĂ© est mort pendant ce transfert. En ce jour, apocalyptique la densitĂ© des bombardements terrestres et aĂ©riens, marquent ciel et soleil, nous sommes imprĂ©gnĂ©s d'une tenace odeur de poudre. Ce soir…, une nuit claire de juin, laisse apparaĂ®tre sur le sol de petites tertres, ce sont les survivants, qui iront au bout de l'impossible, ayant pour voisin un camarade abattu. Forte de l'extermination de nos unitĂ©s, la plus forte armĂ©e mondiale en ce dĂ©but de conquĂŞte. Nombre d'hommes soutenus par l'utopie, la propagande des chefs prestigieux, dotĂ©e d'une puissance en matĂ©riel inĂ©galĂ©e guette le lever du jour, afin de porter l'estocade dĂ©finitive. Peut-ĂŞtre quatre heures du matin, des rafales dissuasives, chars, mitrailleuses braquĂ©es sur nous. La poignĂ©e de survivants que nous sommes, plus les blessĂ©s, levons les bras afin de nous rendre. Pierre Daure un garçon ayant voulu rĂ©sister jusqu'Ă  la fin reçoit une balle entre les yeux. DĂ©sarmĂ©s, nous marchons parmi cette horde insensible, vers l'arrière front allemand. RassemblĂ©s dans un champ, un colonel nous indique, les corps alignĂ©s, ceux que nous avons tuĂ©s, dans un français impeccable, explique les pertes infligĂ©es, Ă  son armĂ©e, nous dit que notre hĂ©roĂŻsme, le fait nous considĂ©rer, division de fer, les honneurs nous sont rendus, au triste bilan du 117e 1 200 morts, un très grand nombre de blessĂ©s et prisonniers. La division a perdu en cet affrontement près de 8 000 soldats et officiers. L'âge Ă©tait entre vingt deux ans et trente cinq ans, moi j'avais vingt quatre ans. Je ne sais pas en ces instants que cinq annĂ©es de captivitĂ© sont Ă  vivre (Stalag VIII C[4]), que d'autres risques restent Ă  venir ! »


  • Officier français en 1940.
    Officier français en 1940.
  • Fantassin français en 1940.
    Fantassin français en 1940.

: après reddition faute de munitions, le régiment est dissous à Saint-Yrieix dans la Creuse.

Après cinq années de guerre, création du 3e bataillon à Poitiers le avec des éléments du régiment F.F.I. Bir-Hakeim début à Angoulême et qui ont combattu les Allemands au nord de la poche de Rochefort en . Entretemps, ces éléments avaient provisoirement pris la dénomination de 1er bataillon du 107e R.I. le , puis celle du 3e bataillon du 80e R.I. le . Stationné à Saintes puis à la Rochelle et aux environs, le 3e bataillon du 117e RI part le pour Vincennes où il est dissous le .

Depuis 1945

Reconstitué le , il part dès le en Algérie ; il y restera près de sept ans. Il appartient au 23e corps d'armée, 20e division d'infanterie.

Au cessez-le-feu du en Algérie, le 117e RI constitue, comme 91 autres régiments, les 114 unités de la Force locale. Le 117e RI forme une unité de la Force locale de l'ordre algérienne, la 462e UFL-UFO, composé de 10 % de militaires métropolitains et de 90 % de militaires musulmans, qui pendant la période transitoire devaient être au service de l'exécutif provisoire algérien, jusqu'à l'indépendance de l'Algérie (Accords d'Évi an du ).

: 6e dissolution du 117e dont les 1er et 2e bataillon sont intégrés au 41e R.I. au camp de la Lande d'Ouée et le 3e constituent une partie du 126e R.I. de Brive-la-Gaillarde.

Créé le par simple changement de dénomination du 2e bataillon du 41e R.I émanant lui-même du II/117e le .

Le 117e B.I devient le 117e régiment d'infanterie le et stationné au quartier Mac-Mahon de Rennes (P.C et C.C.S), et au camp de la Lande d'Ouée (1er et 2e compagnies. Groupement d'instruction).
: dissolution la majeure partie de ses cadres et de ses unités serviront à la constitution du 41e RI d'un type nouveau.

Recréé en 1970 au Mans il devient régiment de réserve des forces du territoire il fait partie depuis cette date des unités mobilisables.

  • Mis sur pied jusqu'en 1978 par le C.M 117 (caserne chanzy) le Mans.
  • Le le rĂ©giment entre dans la composition de la 109e division d'infanterie : division dĂ©rivĂ©e par la 9e division d'infanterie de marine.
  • Le 117e est composĂ© Ă  85 % de rĂ©servistes, est, depuis 1979, basĂ© au sein du 2e R.I.Ma corps dĂ©rivant. Ă€ la caserne Chanzy depuis 1980, il sera implantĂ© au camp d'Auvours dans le courant de l'annĂ©e 1990.
  • En 1986, la 109e DI est restructurĂ©e en 109e brigade de zone.
  • En 1992 dans le cadre du plan « ArmĂ©e 2000 » en 109e brigade rĂ©gionale de dĂ©fense.
  • : au quartier Foch de Rennes, le chef de corps du 117e le lieutenant-colonel Loridan remet le drapeau au gĂ©nĂ©ral commandant la 109e brigade rĂ©gionale de dĂ©fense.
  • : 8e dissolution officielle du 117e RĂ©giment d'Infanterie.

Les anciens du 1er bataillon en Algérie.

Le samedi rassemblement au Mans des appelés et rappelés du 1/117e R.I qui sont partis de la caserne Chanzy le .
Cérémonie religieuse en l'église Saint-Pavin puis un dépôt de gerbes parc Théodore Monod (ancienne caserne Chanzy). Voir photos ci-dessous.


  • Porte-drapeaux dans l'Ă©glise Saint-Pavin du Mans.
    Porte-drapeaux dans l'Ă©glise Saint-Pavin du Mans.
  • Michel Pocard, prĂ©sident de l'amicale du 117e R.I., dans l'Ă©glise Saint-Pavin du Mans.
    Michel Pocard, président de l'amicale du 117e R.I., dans l'église Saint-Pavin du Mans.
  • Antoine Menet, ancien du bataillon, devant l'Ă©glise Saint-Pavin au Mans.
    Antoine Menet, ancien du bataillon, devant l'Ă©glise Saint-Pavin au Mans.
  • Sortie de l'Ă©glise des porte-drapeaux.
    Sortie de l'Ă©glise des porte-drapeaux.
  • Antoine Menet, puis Michel Pocard, prĂ©sident de l'amicale du 117e R.I.
    Antoine Menet, puis Michel Pocard, président de l'amicale du 117e R.I.
  • Remise de gerbes devant les plaques commĂ©moratives.
    Remise de gerbes devant les plaques commémoratives.
  • Ă€ gauche, Jean-Jacques Caffieri, dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral du Souvenir français de la Sarthe ; au centre, Michel Pocard, prĂ©sident de l'amicale du 117e R.I., ainsi que StĂ©phane Le Foll, dĂ©putĂ© europĂ©en, maire adjoint du Mans, Ă  droite de la photo.
    À gauche, Jean-Jacques Caffieri, délégué général du Souvenir français de la Sarthe ; au centre, Michel Pocard, président de l'amicale du 117e R.I., ainsi que Stéphane Le Foll, député européen, maire adjoint du Mans, à droite de la photo.
  • Devant les plaques commĂ©moratives du 117e R.I.
    Devant les plaques commémoratives du 117e R.I.
  • Les porte-drapeaux.
    Les porte-drapeaux.
  • Gerbes devant les plaques.
    Gerbes devant les plaques.
  • Gerbe du maire puis du conseil municipal du Mans.
    Gerbe du maire puis du conseil municipal du Mans.

Inscriptions portées sur le drapeau du régiment

Les noms de huit batailles s'inscrivent en lettres d'or sur le drapeau, ainsi que l'inscription A.F.N[5] - [6]

Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918
Fourragère aux couleurs de la Croix de guerre 1914-1918


DĂ©corations

Le il reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918. (par ordre no 139 F MarĂ©chal PĂ©tain)

Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918.

  • Une citation Ă  l'ordre du corps d'armĂ©e () (Ă©toile de vermeil)
  • Une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e () (palme)
  • Une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e () (palme)

Citations obtenues par les unités du régiments :

  • Citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e pour la 2e compagnie ()
  • Citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e pour la 3e section de la 1re compagnie ()
  • Citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e pour la 6e compagnie (ordre gĂ©nĂ©ral de la 4e armĂ©e)
  • 1939-1940 une citation Ă  l'ordre de l'armĂ©e.
  • Croix de guerre 1914-1918
    Croix de guerre 1914-1918
  • Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918
    Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918

Devise

La devise du régiment est « En avant, toujours en avant ! ».


Insigne

L'insigne du régiment est un écu ovale d'azur rayonnant à un aigle au vol abaissé de sable, posé sur une terrasse du même et chargé d'un écusson de pourpre au lion d'or. En bordure de cet écu se trouvent les inscriptions « 117e R.I. » et « en avant toujours en avant ».


Personnalités ayant servi au régiment

Poème du régiment

Poème du régiment[3]

Ayant servi l'Empire

Sous l'aigle de l'empereur

Illustrant ses drapeaux

La gloire de ses victoires

Austerlitz et IĂ©na

Puis bien d'autres encore

Lauriers dont la devise

Inscrite en lettres d'or

En avant toujours en avant

Aiglons sans le savoir

En brumaire trente sept

Plus grognons que grognards

Notre tissu civil

Cuirassait nos défenses

Au rougeoiement du feu

Le fer devient docile

Toucher le bon endroit

Cette tendre recrue

En inculquer l'honneur

Servant mère patrie

Que tous réapprenons

En devenant soldat.

Fait d'armes du régiment

Lors de la campagne d'Espagne déclenchée par l'empereur en 1808 que le 117e, l'un des huit régiments napoléoniens engagés sur ce front, écrira les premiers pages de sa longue histoire. Le , en rentrant les premiers dans Saragosse face à des espagnols déchaînés que le 117e « gagnera » les fameux sigles que Napoléon Ier décernait à ses régiments d'élites.

Caserne du Mans

La caserne Chanzy fut bâtie entre 1875 et 1878. Comme elle Ă©tait implantĂ©e Ă  la pĂ©riphĂ©rie de la ville, des travaux furent entrepris dans l’annĂ©e 1890 pour la relier au centre-ville. La rue Gambetta fut prolongĂ©e entre la place Saint-Pavin et la place semi-circulaire amĂ©nagĂ©e devant l'entrĂ©e de la caserne. De chaque cĂ´tĂ© de la grille d'entrĂ©e s'Ă©levaient deux pavillons abritant la salle de garde et divers services. Trois corps de bâtiments enserraient la cour d'honneur. AbandonnĂ©e dans le courant de l'annĂ©e 1990, un concours d'architecte fut lancĂ© en 1999. La maĂ®trise d'ouvrage fut assurĂ©e par le Mans MĂ©tropole, la caserne fut dĂ©molie, hormis l'un des grands bâtiments qui a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ© il accueille dĂ©sormais des logements et une crèche. Puis les deux pavillons d'entrĂ©e ont Ă©tĂ© transformĂ©s en toilettes, bureaux (gardien) et salle d'exposition. Ă€ l'extĂ©rieur sur le mur de l'un des pavillons, en entrant dans le parc Ă  droite se trouve actuellement les plaques commĂ©moratives du 117e RI, de la Grande Guerre 1914-1918 de la Seconde Guerre mondiale 1939-1945 puis de la Guerre d'AlgĂ©rie 1952-1962. Des paysagistes ont remodelĂ© le site en un magnifique jardin public ouvert sur 2,1 hectares puis de 4 500 m2 de pelouse, quatre bassins d'eau et jets d'eau, il fut rĂ©alisĂ© en 2001, sous le nom du Parc ThĂ©odore Monod, Il fut ouvert en avril 2002[7].Il est envisagĂ© de mettre une plaque explicative sur l'existence du 117e RI sur ces lieux Ă  l’entrĂ©e du parc.


  • plaque commĂ©morative de 1914-1918, 1939-1940 117e R.I.
    plaque commémorative de 1914-1918, 1939-1940 117e R.I.
  • plaque commĂ©morative de 1956-1962 (AlgĂ©rie) 117e R.I.
    plaque commémorative de 1956-1962 (Algérie) 117e R.I.
  • ancienne caserne Chanzy du 117e R.I maintenant parc ThĂ©odore Monod le Mans.
    ancienne caserne Chanzy du 117e R.I maintenant parc Théodore Monod le Mans.
  • ancien bâtiment du 117e R.I qui a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©, il accueille dĂ©sormais des logements et une crèche.
    ancien bâtiment du 117e R.I qui a été réhabilité, il accueille désormais des logements et une crèche.
  • l'entrĂ©e de l'ancienne caserne 117e R.I le Mans le 6 octobre 2007.
    l'entrée de l'ancienne caserne 117e R.I le Mans le .
  • ancien poste de garde.
    ancien poste de garde.
  • Ligne du Tram rue Gambetta.
    Ligne du Tram rue Gambetta.
  • Ligne du Tram place du 117e R.I.
    Ligne du Tram place du 117e R.I.
  • Station de Tram ThĂ©odore Monod au Mans.
    Station de Tram Théodore Monod au Mans.

Sources et bibliographie

  • Recherche :par le commandant Pocard Michel ancien du 117e RI, prĂ©sident de l'amicale du mĂŞme rĂ©giment au (Mans). (Revue de l'organe de l'amicale des 115e, 315e, 117e, 317e, 271e RI fondĂ©e en 1915, dans les tranchĂ©es par le sergent R.Clain, du 115e, au secteur des marquis).
  • (La vie Militaire dans la sarthe 1900-1920 (AndrĂ© LignĂ©, Ă©ditions Alan Sutton 8, rue du Docteur Ramon 37540 Saint-Cyr-Sur-Loire).
  • Commandant Pocard M. (Ă  gauche de la photo) prĂ©sident de l'amicale du 115e 315e 117e 317e 271e, le 20 mai 2007 au Mans.
    Commandant Pocard M. (à gauche de la photo) président de l'amicale du 115e 315e 117e 317e 271e, le au Mans.
  • porte drapeau des 115e 315e 117e 317e 271e RI ancienne caserne Chanzy 117e RI le Mans le 20 mai 2007.
    porte drapeau des 115e 315e 117e 317e 271e RI ancienne caserne Chanzy 117e RI le Mans le .
  • Remise de gerbes devant les plaques commĂ©moratives ancienne caserne Chanzy 117e RI au Mans le 20 mai 2007.
    Remise de gerbes devant les plaques commémoratives ancienne caserne Chanzy 117e RI au Mans le .
  • Porte drapeau des anciens combattants des 115e 315e 117e 317e 271e R.I. au monument Lafayette le Mans le 20 mai 2007.
    Porte drapeau des anciens combattants des 115e 315e 117e 317e 271e R.I. au monument Lafayette le Mans le .

Notes et références

  1. (Revue de l'organe de l'amicale des 115e, 315e, 117e, 317e, 271e RI fondée en 1915, dans les tranchées par le sergent R.Clain, du 115e, au secteur des marquis). Amicale du 117e RI (monsieur Pocard Michel) 31 rue Edgar Degas 72100 Le Mans .
  2. ce sont des extraits de l'ouvrage de Jean Dauphin « 22 août 1914 - Bataille des Frontières » (2004)
  3. ( Monsieur Robert Levêque dans la revue du 117 RI typographie Plon, 8 rue Garancière Paris librairie Plon. Reconnu comme "brave" par le Président de la République Monsieur Nicolas Sarkozy a reçu la Médaille militaire le 7 septembre 2008 à Fontainebleau).
  4. Stalag VIII
  5. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  6. Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  7. (La vie Militaire dans la sarthe 1900-1920 (André Ligné, éditions Alan Sutton 8, rue du Docteur Ramon 37540 Saint-Cyr-Sur-Loire)

Articles connexes

Liens externes

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