Lamorteau
Lamorteau (en gaumais La mourte awe) est un village à l'extrême sud de la Gaume belge. Sis sur le Ton et à proximité de la frontière française, il fait administrativement partie de la commune de Rouvroy située en Région wallonne dans la province de Luxembourg.
Lamorteau | |||||
Vue générale du village | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
RĂ©gion | RĂ©gion wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Luxembourg | ||||
Arrondissement | Virton | ||||
Commune | Rouvroy | ||||
Code postal | 6767 | ||||
Zone téléphonique | 063 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Lamortois(e)[1] | ||||
Population | 572 hab. (31/12/2006) | ||||
Densité | 103 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 49° 31′ 37″ nord, 5° 28′ 54″ est | ||||
Superficie | 558 ha = 5,58 km2 | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : Belgique
GĂ©olocalisation sur la carte : RĂ©gion wallonne
GĂ©olocalisation sur la carte : province de Luxembourg
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GĂ©ographie
Le village se trouve en Gaume, à six kilomètres au sud-ouest de la ville de Virton. C’est le dernier village belge sur la route qui va à Montmédy : la route nationale 87 qui borde le village au nord et dont l’autre extrémité est le village de Parette dans la commune d’Attert, près de la frontière luxembourgeoise. La frontière française se trouve à 800 mètres.
Le village est niché au creux d'une vallée issue de la troisième cuesta bajocienne entre les villages d'Harnoncourt et Torgny. C'est dans cette vallée que s'écoule lentement le Ton (un affluent de la Chiers), aux nombreux méandres, dominé par trois collines : la Solire au nord, la Havane au sud et la Hornule à l'est.
Lamorteau bénéficie d'un climat sensiblement le même que celui de Torgny tout proche.
Inondations
La proximité du village au Ton, rivière peu encaissée, a valu de nombreuses inondations dans les maisons les plus proches. Sur un sol marneux, l’eau stagnait sur de grandes étendues. Cette situation a rythmé la vie des habitants des hivers durant. Ils n’osaient rien laisser au niveau du sol de peur que l’eau ne l’emporte.
Étymologie
Étymologiquement, le nom fait référence à de l’eau morte ou dormante, qui ne s'écoule pas. Le Ton, dont la pente est faible de par la multitude de ses méandres, est sujet à de fortes inondations laissant çà et là des mares d'eau stagnante, mais en Gaume, une seule explication ne suffit pas, d'autres racines sont avancées. Lamorteau s'écrivait :
- en 1472, La Morte Yawe ;
- en 1691, La Mortiaux ;
- en 1776, La morte Awe.
On aurait dit de l’eau dormante. Avec un peu d’ironie, nos ancêtres ont appelé leur village « La morte eau ».
Histoire
LĂ©gende
Au XIe siècle, le comte de Chiny tomba malade dans la forêt du village. Pour remercier le curé qui le guérit, le comte fonda un ermitage et un prieuré à l'ancien moulin de Radru.
Époque contemporaine
Lamorteau était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Patrimoine
- La maison Franque, située à l'extrémité de la rue de l'Église. Si cette maison n'avait habité que la famille de Franque elle n'aurait pas de valeur historique. En effet, la tradition raconte que cette maison aurait dû accueillir le roi de France Louis XVI lors de sa fuite après la Révolution française, mais fut arrêté le à Varennes-en-Argonne.
- Le moulin de Radru
- L’ancienne gare : village frontalier, Lamorteau a eu une vie ferroviaire importante avec une gare de triage de 3e classe. La douane y a pendant plus de cent ans régit le passage des commerçants, des touristes et des contrebandiers. La gendarmerie y a aussi été présente pendant de longues années.
Politique
Lamorteau fait maintenant partie de la commune de Rouvroy, mais avant la fusion des communes en 1977, c’était une commune à part entière. Le dernier bourgmestre avant la fusion des communes était Jean Zimmer.
Voici la liste des différents bourgmestres après 1945 :
DĂ©mographie
Lamorteau compte environ 600 habitants pour une superficie de 558 ha. Aujourd’hui, c’est un village vivant et jeune. Pas moins de 150 enfants fréquentent ses écoles.
Notes et références
- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
- Bernard Joannes, Et si Lamorteau m'était conté..., Les éditions de la Joyeuserie, 2001, 336 p.