Perrigny (Jura)
Perrigny est une commune française et une banlieue de Lons-le-Saunier, située dans le département du Jura en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants se nomment les Perrignois.
Perrigny | |||||
Vue sur Perrigny depuis Montaigu en 2016. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Espace communautaire Lons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Christiane Maugain 2020-2026 |
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Code postal | 39570 | ||||
Code commune | 39411 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Perrignois, Perrignoises | ||||
Population municipale |
1 511 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 170 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 40′ 10″ nord, 5° 35′ 10″ est | ||||
Altitude | 319 m Min. 271 m Max. 564 m |
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Superficie | 8,89 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lons-le-Saunier (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Poligny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | ville-perrigny.fr | ||||
Étymologie
Au fil du temps, la dénomination du village a évolué. La racine souvent donnée comme base de ce nom latin est le nom propre romain Patrinius ayant évolué en Patriniacum et Parriniacum. En effet, le nom propre romain dérivé de l'adjectif latin patrinus signifie « qui vient du père » avec le suffixe -acum
À "l'époque gallo-franque", Perrigny est baptisé Paterniacus, Pratum[1]
Toutefois, on peut aussi songer à un dérivé de la racine gauloise petuar- qui signifie « quatre », pour désigner un carrefour de voies importantes, ce qui correspondrait bien à la situation géographique de Perrigny ; enfin, l'ancien français "perreis", amas pierreux, est envisageable pour évoquer, par exemple la présence de tumuli (présents entre Perrigny et Pannessières) ; une « paraire » est une carrière en Bourgogne, une « parire » dans le patois jurassien. Ce nom latin comporte des homographes assez nombreux tels Perrigny et Perrigny-sur-Armançon dans l'Yonne, Perrigny-sur-l'Ognon et Perrigny-lès-Dijon en Côte-d'Or, Perrigny-sur-Loire, en Saône-et-Loire, mais aussi des homonymes s'écrivant "Périgny", ainsi que des paronymes en "Par(r)igny".
Le nom du village a d'abord été Parruniachum, puis Parrigniacum, en passant par Parigny (d'où Renaud de Parigny, chevalier de 1240), Preigney (d'où Jacques de Preigney, XIIIe siècle)), sans oublier Parigney et Perrigny-en-Montagne.
En latin : per- signifie « au travers » et -ignis signifie « feu ». Ces deux termes se retrouvent sur le blason de Perrigny.
Géographie
Perrigny fait partie du canton de Poligny ; elle est voisine de Lons-le-Saunier à l'est de celle-ci.
Perrigny est constitué d'un centre historique entre les 2 églises, d'une partie résidentielle et d'une importante zone industrielle.
Le village de Perrigny se trouve adossé au revers occidental de la montagne de Coldre où se situait dans l’Antiquité un important camp romain qui fut sans doute à l’origine de cette implantation.
Hydrographie
La Vallière et le ruisseau des Combes sont les principaux cours d'eau parcourant la commune.
Communes limitrophes
Pannessières, Baume-les-Messieurs | ||||
Lons-le-Saunier | N | Hauteroche (Crançot) Briod | ||
O Perrigny E | ||||
S | ||||
Montaigu, Conliège |
Urbanisme
Typologie
Perrigny est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lons-le-Saunier, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[5] et 26 692 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[8] - [9].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (68,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (68,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,5 %), zones urbanisées (9,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), prairies (1,8 %), terres arables (0,3 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Géologie
Le territoire communal repose sur le bassin houiller du Jura, où le charbon est découvert par un sondage[12]. De l'halite est exploité pour la saline de Montaigu.
On trouve sur le territoire de la marne, des sablières, des gravières, de la pierre ordinaire à bâtir, de la pierre à chaud ordinaire et hydraulique.
On trouve du gaz à Perrigny, il fut exploité de 1948 à 1969 (date de l'arrivée du gaz de Lacq)
Histoire
- Perrigny comptait une ou plusieurs villas rurales de l'époque Gallo-romaine[1]
- Perrigny est cité dans un article répertoriant les épingles à tête cylindro-conique[13]
- La voie gauloise reliant Lons-le-Saunier à Orgelet, partait du quartier de Richebourg (à Lons-le-Saunier), tirait à Perrigny et descendait du centre de Perrigny contre la Vallière, qu’elle traversait sur le pont en face de l’éminence de Pontoux, remontait le cours de cette rivière sur sa rive gauche et passait au-dessous de Vatagna, pour aboutir à Conliège. Sa direction est marquée par le large sentier qu’on suit encore aujourd’hui. Entre ce chemin et le pied du Montaigu, se dessinent des ondulations de terrains connues sous le nom de "Saint-Martin" ou de "Chavenay".
- Fief de Château-Renaud : dans le lieu-dit en Château-Renaud[14], existait une maison forte possédée par une famille noble de nom et d’armes, qu’il ne faut pas confondre avec une maison du même nom qui florissait en même temps à Château-Renaud, près de Louhans. Pierre de Château-Renaud signa, en 1147. comme témoin, une charte de Guillaume de Vienne.
- Le titre le plus ancien qui mentionne Perrigny est un diplôme de l'empereur Frédéric-Barberousse, de l'an 1157, dans lequel ce village est recensé parmi les possessions de l'abbaye de Baume.
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).Le camp de Coldre, sa chapelle et son cimetièreIsabelle de Château-Renaud, de Perrigny, fonda, en 1253, son anniversaire dans l’abbaye de Baume où elle voulut être inhumée.Lieu-dit en Château-Renaud sur les cadastres de 1819[14]
- Perrigny était du domaine des rois de Bourgogne et fit partie de la dotation de l'abbaye de Baume. Le doyen de ce monastère y exerçait la basse justice; la justice haute et moyenne appartenait à l'abbé et fut l'objet d'une réserve expresse dans l'inféodation de Montaigu, consentie en 1208, par l'abbé Thiébaud au comte Étienne II de Bourgogne. De graves difficultés s'élevèrent, à ce sujet, entre Renaud de Bourgogne (comte de Montbéliard et seigneur de Montaigu) et Simon (abbé de Baume). Le premier prétendait avoir seul le droit de publier le ban des vendanges à Perrigny et de percevoir les amendes résultant des contraventions à cette publication. Par un traité de l'1304, il fut convenu que le ban serait mis en commun par les officiers du comte et de l'abbé, et qu'en cas de désaccord entre eux, l'ouverture des vendanges serait fixée par 12 habitants notables du lieu et publiée à l'église; que le seigneur de Montaigu aurait seul la haute justice à Perrigny, mais qu'il ne pourrait recevoir dans sa commandise aucun sujet de l'abbé ou des religieux, ni acquérir aucun bien dans ce village.
- Entre Perrigny et Pannessières se trouve un vaste territoire déjà qualifié, en 1313, de champ de bataille. Les fossés qui l’entouraient figurent dans les chartes sous le nom de Terreaux de la Bataille. Ces dénominations rappellent le souvenir du combat sanglant qui se livra dans l’Antiquité des deux côtés du camp de Coldres, ainsi que l’attestent les nombreux tumuli. Un quartier du village s’appelle au Villard, ce qui indique une origine romaine. Les terrains environnants étaient désignés sous le nom de Champs de Rome.
- Le château de Perrigny fut détruit puis reconstruit au XIVe siècle.
- C’est dans la plaine au-dessous de Perrigny que le maréchal Jean III de Vergy convoqua, en 1394, toute la noblesse de Bourgogne pour marcher contre le seigneur de Beaujeu qui faisait des incursions dans la province.
- Amé ou Amédée de Chalon, abbé de Baume, exposa à Louis de Chalon (comte de Tonnerre, sire de Châtelbelin et de Montaigu), son neveu, qu'il devait avoir justice haute, moyenne et basse à Perrigny, y ordonner seul le ban des vendanges, instituer les sergents et les gardes des vignes; qu'au mépris de ses droits, les officiers de Montaigu étendaient leur juridiction sur les habitants de ce village, les condamnaient à des amendes arbitraires, les gageaient et les opprimaient de toute manière, se permettant même de recevoir les sujets de l'abbaye dans la commandise du prince. Louis de Chalon, qui était généreux jusqu'à la prodigalité, ne fit nulle difficulté de reconnaître les torts de ses agents, et, par un acte du , il déclara qu'à l'abbé, son oncle, et à ses successeurs, appartiendraient seuls la justice haute, moyenne et basse, même les exécutions à mort et les biens confisqués sur les criminels, et renonça à tous les droits qu'il pouvait avoir à Perrigny. Cet acte révèle deux faits importants : Amé ou Amédée de Chalon n'était point le frère de Louis de Chalon, comme l'indiquent tous les historiens, mais bien son oncle, et que Louis de Chalon jouissait déjà , au mois de , de Châtelbelin et de Montaigu, quoique ses biens eussent été confisqués par le duc de Bourgogne au mois de , et qu'ils ne lui eussent été restitués officiellement qu'au mois de . Il paraît que les volontés de ce prince ne furent pas respectées, car les seigneurs de Montaigu ont exercé la haute justice à Perrigny dès l'an 1413, comme l'avait fait Renaud de Bourgogne.
- Fiefs de prévôté et autres : la prévôté de Perrigny fut inféodée héréditairement par l’abbaye de Baume à une famille qui prit le nom de ce village. Renaud de Perrigny, chevalier, vivait en 1240 ; Jacques de Preigney, chevalier, Jeannette et Vuillemet, ses enfants, et les fils d’Odin de Preigney, firent hommage de leur fief à l’abbé en 1323. Le domaine appartenant à cette famille se divisa et fut porté en dot aux familles de Boujailles et de Chaussin. Visin de Boujailles et Jean de Chaussin, écuyers, reprirent de fief de l’abbé Amé de Chalon en 1403.
- Parmi les autres feudataires de l’abbaye à Perrigny, on trouve Jeannette, veuve d’Aymonin de l’Étoile, en 1322 ; Jean de Doucier, Eudes de Marigny, Guillaume le Forestier, Guillaume et Jean de Chalain, en 1353 ; Pierre Allemand, écuyer, de Perrigny, en 1475, comme ayant droit de Visin de Boujailles; Pierre Guyon, écuyer, sieur de l’Étoile, en 1494 ; Blaise de Visemal, écuyer, seigneur de la Sauge, au nom de Guillaume de Visemal, son neveu, en 1535 ; Sébastien de Blye, écuyer, de Conliège, en 1558, ces derniers comme acquéreurs de François de Chaussin.
- En 1595, le connétable de Castille, Juan Fernández de Velasco y Tovar, fixa son quartier général dans le château de Perrigny lorsqu’il faisait le siège de la ville de Lons-le-Saunier, occupée alors par les troupes françaises. On croit qu’Henri IV occupa aussi ce château lorsque son camp était devant Conliège et qu’il signa la capitulation de Lons-le-Saunier.
- La seigneurie de Perrigny appartenait à la famille Grivel. Christophe Grivel fut maire de Lons-le-Saunier. Son fils Antoine Jean (de) Grivel, né à Lons-le-Saunier en 1564, chevalier, conseiller-maître aux requêtes ordinaires du conseil privé des Pays-Bas en 1616 exposa aux archiducs Albert d'Autriche et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche qu'il possédait, du chef de ses ancêtres, un domaine en franc-alleu à Perrigny, "dont dépendait une fort belle tour mais en laquelle avait autrefois logé le connétable de Castille lorsqu'il tenait le siège devant Lons-le-Saunier" et qu’il désirait tenir d’eux en fief la haute justice sur tout le village, offrant de leur en faire hommage, ainsi que de son alleu et même des biens qu’il acquerrait. Les archiducs, heureux de pouvoir donner à ce savant magistrat un témoignage de leur reconnaissance pour tous les services qu’il avait rendus aux souverains d’Espagne, lui accordèrent la faveur qu’il demandait, par lettres patentes datées à Bruxelles le en France. Il fut nommé conseiller au Parlement de Dole le avant d'acheter le domaine de La Muyre. Il fut un éminent juriste puis mourut le à Bruxelles, et fut enterré à Sainte-Gudule.
- Jean Grivel, seigneur de Perrigny, nous a laissé des annotations manuscrites en 1592 dans un des livres de sa bibliothèque[15]. Ce dernier et ses descendants eurent des contestations continuelles avec les abbés de Baume pour l’exercice de cette justice. L'un de ses fils, Albert Grivel, fut prieur de Saint-Désiré vers 1625.
- En 1637, le village de Perrigny fut incendié par Henri II d'Orléans-Longueville (duc de Longueville) et ses habitants massacrés.
- La maison la plus ancienne de Perrigny connue à ce jour date de 1641, on suppose qu'elle fut la première maison reconstruite après ce tragique événement.
- L’abbé Jean de Watteville céda à titre d’échange à ses religieux, le , tous ses droits sur Perrigny, même la justice. Par une transaction du , il fut convenu que Fleuri Gaspard de Grivel serait seul qualifié de seigneur haut-justicier, et que les religieux auraient le titre de moyens et bas-justiciers ; qu’ils nommeraient en commun les officiers nécessaires pour l’exercice de ces justices ; qu’il y aurait un greffe commun et que tous les émoluments se partageraient par moitié. Le chapitre pouvait nommer les gardes des bois et un tabellion particulier. Les sujets de la seigneurie devaient guet et garde au château de Montaigu où ils étaient "retrahants". Les meix dépendant de l’abbaye de Baume étaient seuls mainmortables.
- Le comte Alexandre de Grivel, né en 1767 et décédé en 1838 fit une belle carrière militaire.
- Fief de la pitance : Jean Grivel, seigneur de Perrigny et de la Muyre, se distingua non-seulement par les hautes dignités dont il fut revêtu et par les habiles négociations diplomatiques qui lui furent confiées, mais encore par la publication de ses décisions de jurisprudence qui firent longtemps autorité devant tous les tribunaux. Nous avons fait connaître ses descendants comme seigneurs de la Muyre à l’article Domblans; nous ferons seulement remarquer que Claude-Joseph-Nicolas Grivel, maréchal-de-camp des armées du roi, dont la mort est indiquée à la date du , ne mourut que le ; que Claude-Alexandre-Bonaventure-Fidèle de Grivel, l’un de ses fils, épousa Mademoiselle Joséphine de Ségur, et qu’Emmanuel-Alexandre-Claude-Joseph-Fidèle de Grivel s’allia à Mademoiselle Gabrielle de Varennes d’Aigletein. La série des seigneurs de la Muyre devra être rectifiée d’après ces nouveaux documents. Le château de Perrigny et sa chapelle de Notre-Dame de Consolation ont été vendus depuis plusieurs années par Élior de Grivel à Michel Prost. Le château fut alors rénové.Parcelles cadastrales de la Pidance le 19 septembre 1819[16]
- Le fief de la famille Lallemand était possédé, au moment de la Révolution, par le marquis de Moutier. Le clos de Chalon, qui appartenait aux seigneurs de Montaigu, celui de l’abbaye de Balerne, le clos de Pierre de Montaigu, les vignes et les maisons de l’aumônier, de l’infirmier, du petit chambrier de Baume et du prieur de Saint-Aldegrin, l’alleu de la famille Grivel, occupaient une partie du territoire. Les bois de Perrigny appartenaient exclusivement à l’abbaye de Baume. Les habitants n’y exerçaient que des droits d’usage et de pâturage, moyennant la redevance d’une livre de cire et de cinq sols de cens par ménage.
- On y a découvert en 1815 des pièces de monnaie à l'effigie de Justinien et de Faustine la Jeune une statuette de Minerve aussi appelée Perrina.
- Le , la population de ce village engagea une lutte violente avec celle de Montaigu, sur les bords de la Vallière. L'autorité municipale, accourue entre les deux camps, fut méconnue à un tel point que l'adjoint au maire fut jeté à l'eau. La gendarmerie de Lons-le-Saunier put seule mettre fin à ce combat qui dura plus de trois heures. Le motif de la querelle était l'usage des eaux pour l'irrigation des prés[17].
- Une fonderie de 2e fusion fut ouverte en 1839, sur le bord de la grande route puis remplacée par deux battoirs à blé (elle fut transférée à Lons-le-Saunier en 1853)
- Lors de la guerre franco-allemande, on suppose que des réquisitions de guerre ont eu lieu à Perrigny en 1870 et 1871[18].
- En 1888, trois moulins existaient à Perrigny, ils appartenaient au prieuré de Saint-Désiré, par suite de l’union faite à son profit des biens et droits du prieuré de Chavenay-sous-Montaigu et l'un d'entre eux a subsisté jusqu'en 1920.Signature du maire Mr Vurpillat le 18 mai 1896[19]
- En 1896, Mr Vurpillat est maire de Perrigny[19]
- L'église Saint-Jean-Baptiste est, depuis 1848, la chapelle du cimetière à la suite de la construction d'une église plus récente lors de cette même période. Le cimetière fut justement agrandi entre 1893 et 1896[20].
- Le village était autrefois desservi par la ligne de Lons-le-Saunier à Saint-Claude des chemins de fer vicinaux du Jura.
- À partir du , jour de la déclaration de guerre, cent quatre hommes et jeunes gens perrignois sont partis vers leur dépôt, les uns dès la première heure, les autres successivement à mesure que l’on avait besoin d’eux sur le front ou à l’arrière.
- Lors de la Seconde Guerre mondiale, le secteur résistant "Sans-Pitié" de Perrigny était dirigé par Jean Ricart. Perrigny était alors un gros village du canton aux portes de Lons-le-Saunier, se sont alors installées des populations, souvent modestes comme les ouvriers de Bel et les cheminots... En fait, là plus qu'ailleurs, son AS doit beaucoup à la proximité de la ville/préfecture. Dans celle-ci la forte présence des services de Vichy et de l'occupant fait rechercher aux résistants des lieux plus discrets. Son chef, le lédonien Gédéon Rousselot, est d'ailleurs un des premiers résistants de la Préfecture. Durant cette guerre, deux personnes sont fusillées à Perrigny : le docteur Jean Michel et un inconnu.
- Lors de son évasion de la Milice de Lons-le-Saunier, la nuit du mardi 30 mai au mercredi , c'est à Perrigny, chez Monsieur Michaud, que le capitaine Auguste Grancher, dit "Gutt", figure de la Résistance jurassienne, va passer pour se faire délivrer de ses encombrants bracelets (ses menottes), pour être restauré et se laver la figure à l'eau fraîche. Il reprend la route de Pont-de-Poitte dans la nuit mais les bruits de la nuit lui font croire à des poursuivants et il pique de nombreuses têtes dans le fossé jusqu'à arriver à Conliège.
- Le , Perrigny est victime d'une opération de répression contre des familles de jeunes gens absents du village, supposés maquisards ou d'entretenir des relations avec la dissidence. Leurs maisons sont pillées et pour certaines détruites.
- Le capitaine André Bérardet était Perrignois, après avoir débuté des actions de Résistance lors de sa jeunesse, il entre dans la clandestinité, où il participe à des embuscades et autres actions dans le groupe d’Auguste Grancher, dont la libération de Lons-le-Saunier, le . Il aura en tout décroché : la croix de guerre, la médaille militaire et nommé chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur et dans l’ordre national du Mérite[21]
- Le week-end du 3 février et , Perrigny et Conliège ont accueilli la 18e Percée du vin jaune. Quelque 43 000 personnes se sont pressées dans les caves perrignoises. Jean-François Stévenin, ex-habitant du village, en était le parrain.
Héraldique
Blason | Taillé abaissé à senestre: au 1er d'or à la grappe de raisin de gueules tigée d'azur et à l'inscription « JURA » du même en chef senestre, au 2e de gueules à deux roues dentées d'or, percées d'azur et engrenées en barre, accompagnées en pointe d'une losange d'azur sommée de flammes de sable bordées d'or et au petit listel du même chargé de l'inscription « Per Ignis » de sable, brochant sur la losange ; le tout sommé d'un comble d'azur chargé de l'inscription « PERRIGNY » d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2020, la commune comptait 1 511 habitants[Note 3], en diminution de 1,18 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
En 1921, la manufacture d'horlogerie monumentale dirigée par Lucien Terraillon est transférée de Morez à Perrigny.
En 2015, 195 entreprises sont recensées dans la commune de Perrigny dont 132 entreprises de commerces et services (soit 67,7%). Cette même année, le tissu économique de la commune est notamment composé de 61 entreprises de 1 à 9 salariés (soit 31,3%) et 36 entreprises de plus de 10 salariés (soit 18,5%).
Lieux et monuments
Voies
Édifices et sites
- La Plaine de PerrignyLe parc de Perrigny : sur un terrain donné par Mme Peltier-Guyon à la commune.L'Eglise Saint Jean-Baptiste[27]
- La Plaine : lieu-dit situé dans les bois de Perrigny ; c'était, au Moyen Âge, un lieu de rencontre et de commerce.
- Au XVe siècle, Perrigny dépendait de la paroisse de Saint-Étienne-de-Coldre et n’avait qu’une chapelle, dédiée à Saint Jean-Baptiste.
Au XVe siècle, eut lieu la construction de la nef sur un ancien chœur ou une ancienne chapelle transformée en chœur celui-ci est reconstruit et agrandi en 1524.
En 1630, a lieu la construction par la confrérie de Saint-Sébastien d'une chapelle au côté sud du chœur le clocher-porche, couronnée par une flèche quadrangulaire, date de 1683.
C'est au XVIIe siècle qu'a eu lieu la modernisation des baies de l'église.
Cet édifice est caractéristique des églises jurassiennes à nef de persistance romane et à chœur gothique.
Elle est aujourd'hui composée d'un vicaire amovible, présenté par les habitants au chapitre de Baume qui l’instituait avec l’approbation de l’archevêque qui en faisait la desserte. Elle se compose d'un clocher, d’une nef, de deux chapelles à droite de la nef, d’un chœur d'un sanctuaire et de deux sacristies. Le chœur (éclairé par le haut) et le sanctuaire sont d’une architecture ogivale ; de petits piliers, sur lesquels s’élèvent les nervures de la voûte, les décorent. L'église se compose d'un porche (décoré de quatre colonnes de l'ordre dorique que surmontent un entablement et un fronton), d'une petite tribune, de trois nefs, d'un sanctuaire, d'un chœur et de deux sacristies surmontées de tribunes. La voûte en forme de demi-calotte sphérique, est ornée de caissons peints[17]. Elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1997[28].
La nouvelle église Saint-Jean-Baptiste a été construite au milieu du XIXe siècle en adoptant la formule néo-classique basilicale alors soutenue par le Conseil des bâtiments civils à Paris. Les plans en ont été initialement conçus en 1840 par l'architecte Claude François Besand, pour un devis de 75 000 francs. La mise en chantier, un temps retardée, en a été en définitive assurée à partir de par l'architecte Eugène Denis, pour un coût final avoisinant les 100 000 francs[29] - [30]. Cependant, à l'entrée de l'église est inscrite la date "1846".
Sculptée en 1921 par Pourquet Henri-Charles, statuaire à Paris, la statue est en fonte d’art bronzé et avait coûté 4 800 francs, dont 3 077 francs ont été recueillis par souscription, la différence étant acquittée par la commune. La statue surplombe le monument proprement dit, dessiné par l’architecte Camus de Lons-le-Saunier et construit par l’entrepreneur dolois Spinga pour une somme de 14 500 francs. La barrière en fer forgé a été fournie par André Pommier, artisan à Perrigny. Son prix : 2 000 francs[31].
- Une maison commune contenant l'ancienne mairie, et anciennement les logements de l'instituteur et de l'institutrice ainsi que les salles d'études.
- 8 fontaines avec abreuvoirs.
- 5 lavoirs.
- 3 réservoirs d'eau alimentant plusieurs fontaines; l'un d'eux a sa source sous un rocher à 20 mètres de profondeur.
- Bois communaux d'une surface de 509 hectares 56 ares, coupe de 13 hectares 2 ares (1854)[17].
Vie locale
Personnalités liées à la commune
- Jean-Jules Feuillet, médecin et maire d'Alger, est né à Perrigny le 2 juillet 1817. Son père, Jean-Ignace Feuillet était instituteur à Perrigny[33].
- Charlotte Grappe-Roy (1890-1930), illustratrice de mode, est née à Perrigny le 8 janvier 1890.
- Jean-François Stévenin, acteur français ayant résidé à Perrigny durant sa jeunesse, a également fréquenté l'école communale.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Route de Champagnole et Route de Conliège
- Square du 19-Mars-1962
- Autres voies non identifiées en relation avec des écarts, lieux-dits, hameaux, zones industrielles, résidences, stations hertziennes, etc.
Références
- Jean Ebersolt, « Evolution de quelques formes d'habitat rural dans le Jura », Bulletin de l'Association de Géographes Français, vol. 23, no 179,‎ , p. 91–98 (DOI 10.3406/bagf.1946.7200, lire en ligne, consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lons-le-Saunier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
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Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Alphonse Rousset et Frédéric Moreau (architecte), Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté et des hameaux qui en dépendent, classés par département, Bintot, 1855, lire en ligne, réédité (ISBN 2-87760-981-2)
- Alphonse Rousset et Alexandre Pinet, Géographie du Jura, Paul Dupont, 1863, [lire en ligne]