Boujailles
Boujailles est une commune française située dans le département du Doubs, en région Bourgogne-Franche-Comté. Les habitants sont nommés les boujaillons et boujaillonnes.
Boujailles | |||||
L'Ă©glise Saint-Maurice. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Plateau de Frasne et du Val du Drugeon | ||||
Maire Mandat |
Fabrice Picard 2020-2026 |
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Code postal | 25560 | ||||
Code commune | 25079 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Boujaillons, Boujaillonnes [1] | ||||
Population municipale |
445 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 16 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 53′ 19″ nord, 6° 04′ 52″ est | ||||
Altitude | Min. 780 m Max. 901 m |
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Superficie | 28,22 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pontarlier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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GĂ©ographie
Boujailles est située sur la zone des plateaux du Jura dont l'altitude est de 800/900 mètres. Le sol est constitué de terrains calcaires érodés et formant par endroits des dolines. Néanmoins, le territoire de cette commune comprend une vaste étendue de terrains cultivables, de faible déclivité, ainsi que de pâturages. Le village est implanté au cœur d'une cuvette, laquelle est entourée de forêts de conifères, dont la forêt de la Joux, une très belle sapinière.
Communes limitrophes
Levier | Chapelle-d'Huin | Dompierre-les-Tilleuls | ||
Villers-sous-Chalamont | N | Frasne Courvières | ||
O Boujailles E | ||||
S | ||||
Lemuy (Jura) Supt (Jura) |
Esserval-Tartre, Cuvier (Jura) |
Urbanisme
Typologie
Boujailles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (60,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,3 %), zones agricoles hétérogènes (31,5 %), prairies (29,4 %), zones urbanisées (2,1 %), zones humides intérieures (1,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
Borgalia en 862 ; Bugalle en 1237 ; Bougaillie en 1266 ; Boujailles en 1311 ; Bougaylle en 1314 ; Boujaille en 1332 ; Boujailles depuis 1584[9].
Histoire
La première mention du village se trouve dans le récit du voyage qu'avaient fait des envoyés de Charles-le-Chauve à Rome en 862 pour en rapporter les reliques de Saint Urbain et de Saint Tiburce. Sur le chemin du retour, ils passèrent par le monastère d'Agaune, par Lausanne, Orbe et Pontarlier pour arriver ensuite à "Boujeailles, in villam cui Botgallia nomen est" ; là , suivant la chronique des Bollandistes, un habitant souffrant d'épilepsie a été guéri après avoir touché le cercueil renfermant les reliques[10].
Boujailles relevait de la seigneurie de Chalamont[10] et ses origines remontent au IXe siècle. Dès cette époque, ce village a bénéficié de sa position sur la voie reliant les monastères de Saint-Bénigne à Dijon à Saint Maurice d'Agaune en Valais.
À partir du XIIIe siècle, un axe médiéval reliant Salins à la Suisse permettait d'acheminer vers l'Italie les produits provenant des foires de Champagne (épices, soie, coton, articles de luxe) ainsi que le sel de Salins.
La justice de la seigneurie de Chalamont était rendue à Boujailles, d'ailleurs c'était là que se trouvait le signe patibulaire, c'était là aussi que se trouvaient des halles dont la gabelle augmentait les revenus du seigneur. En 1261, un acte de la maison de Chalon-Arlay traitait de la reconnaissance de la tenue du fief par Adeline, fille de Hugon de Chalamont et de Vuillat de Chalamont. Quelques années plus tard, c'était au tour d'Henry de Joux et de Guillauma, son épouse, de rendre hommage à la comtesse Laure pour plusieurs localités dont celle de Boujailles[10].
À Boujailles, le passage de Chalamont servait de péage entre Salins et Pontarlier. Cette situation favorisa le développement du village, notamment par la création d'hospices-relais.
Sur le lieu même du péage, le château de Chalamont fut érigé au XIIIe siècle, par la maison de Chalon, vaillante défenderesse de la Comté. Jean de Chalon-Arlay, résistant aux tentatives de soumission des barons comtois de la part du duc de Bourgogne Philippe-le-Hardi, y fut enfermé en 1392.
À l'exception du passage de Chalamont, aucune autre trace ne subsiste, dans la commune, de cette époque médiévale.
- Péage de Chalamont, et la « voie antique » qui reliait Salins à Pontarlier.
HĂ©raldique
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
DĂ©mographie
Les habitants sont nommés les Boujaillons et les habitantes les Boujaillonnes[1].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2020, la commune comptait 445 habitants[Note 3], en augmentation de 9,07 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Maurice, construite entre 1844 et 1849, classée aux Monuments historiques depuis 1995.
- La chapelle Notre-Dame des Champs construite en 1707, recensée dans la base Mérimée à la suite du récolement de 1975[16].
Personnalités liées à la commune
Sœur Marie-Aloysia Juillerat dite « la sœur de Boujailles », née Suzanne Juillerat, le 16 janvier 1909 près du Locle (Suisse), s'est éteinte le 22 mars 2015 à l'âge de 106 ans, après 89 années de vie religieuse.
Pendant plus d'un demi-siècle, Sœur Marie-Aloysia a guéri de nombreuses personnes qui affluaient de tout l'Est de la France et bien au-delà .
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Doubs 25 », sur habitants.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 1, Besançon, Cêtre, .
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Chapelle Notre-Dame-des-Champs », notice no IA00014013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 355 Ă 356 books.google.fr