Villers-sous-Chalamont
Villers-sous-Chalamont (Vela en arpitan) est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté.
Villers-sous-Chalamont | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
DĂ©partement | Doubs | ||||
Arrondissement | Pontarlier | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Altitude 800 | ||||
Maire Mandat |
Claude Courvoisier 2020 - 2026 |
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Code postal | 25270 | ||||
Code commune | 25627 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
300 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 14 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
Coordonnées | 46° 54′ 21″ nord, 6° 02′ 32″ est | ||||
Altitude | Min. 658 m Max. 901 m |
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Superficie | 22,18 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Pontarlier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Frasne | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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GĂ©olocalisation sur la carte : Doubs
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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GĂ©ographie
Toponymie
Viller en 1248 ; Viler en 1284 ; Chalamont en 1315 ; Veler soubz Chalemont en 1352 ; de Vilario subtus Chalamont au XVIe siècle[1].
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Boujailles, Arc-sous-Montenot, Levier, Villeneuve-d'Amont et Lemuy.
Villeneuve-d'Amont | Levier | |||
Arc-sous-Montenot | N | Boujailles | ||
O Villers-sous-Chalamont E | ||||
S | ||||
Lemuy (Jura) |
Urbanisme
Typologie
Villers-sous-Chalamont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pontarlier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,7 %), prairies (23,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,6 %), zones urbanisées (1,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
La seigneurie de Chalamont comprenait les villages de Villers-sous-Chalamont et Boujailles ("Le chestel de Chalamont et les appendices, et la ville de Bojailles, et ce que y apeut et quanque nos havons et devons havoir dois Chalamont envers Pontalie et envers le val de Miège, la Chaz d'Allie, le chestel de Nozeroë…[9]") mais aussi Montorge (aujourd'hui lieu-dit chapelle de Montorge), Chapelle-d'Huin et le Souillot (à deux km de Chapelle-d'Huin). Le village était ancien, une tour avait été construite dans la montagne (à l'endroit de la maison forestière de la Tour) où un large passage avait été créé dans le roc afin de pouvoir contrôler la route de Salins, une voie romaine passait à cet endroit à travers la forêt de Maublin. À côté de cette construction il y avait une forteresse qui servait de prison, et Jean III de Chalon-Arlay y fut enfermé en 1392 à la suite de l'affaire Faguier (voir ci-après), Thiébaud de Granson y était détenu en 1314 et Pierre de Belmont également[9]. C'est aussi une ville royale à la suite du passage de la reine Elisabeth III d'Angleterre dans le château de Chalamont.
L'abbaye de Goailles
Un traité d'association avait été conclu entre les religieux de l'abbaye de Goailles, située entre Clucy et Bracon, et Jean Ier de Chalon-Arlay en 1304, par ce traité le sire d'Arlay recevait la moitié de la propriété des religieux à Villers et l'administration de toute cette contrée qu'il confiait à ses officiers. En 1358 les officiers de Jean III de Chalon-Arlay pour Chalamont étaient : Pierre Vannot, Pierre d'Usie, Hugues de Sirugue et Rollin Collet, tous trois devant aller dans toutes les seigneuries ainsi que dans les territoires tenus par l'abbé de Goailles pour recenser tous les hommes de quinze à soixante ans. En 1351 le château était équipé d'artillerie et un châtelain présidait à la justice et aux affaires de la seigneurie. C'était Guillaume Breton de Salins qui en avait la charge en 1260, suivi par Hugon de Chalamont l'année suivante. Le signe patibulaire était fixé à Boujailles ainsi que les assises[9].
Les habitants étaient mainmortables et le tarif des censes du bétail était : 5 sous estevenants par bœuf et par jument, trois par veau, douze deniers par chèvre et par brebis et autant de livres de cire qu'il y avait de fois dix sous dans la cense. Les habitants ayant une charrue devaient trois jours par an de corvée (à Pâques, à la Pentecôte et à Noël) et deux francs de taille et une livre de cire[9].
Montorge
Gaucher II de Salins avait accordé à l'abbaye de Balerne le droit d'acquérir des biens dans ses terres et Montorge en faisait partie. Le hameau était composé d'une maison, d'un chalet, d'un moulin avec un étang, de champs, de prés, de pâturages et d'une forêt. L'abbaye vendait le bourg en 1220 à celle de Sainte-Marie. Déjà en 1210 Gaucher IV lui avait donné les dîmes de ce village et en 1213 Pierre Sirot de Provenchère lui avait remis tout ce qu'il possédait en ce lieu. En 1239 Jean de Miège, et plus tard Simon de Miège lui accordait le « droit de parcours » sur la terre de Boujailles et tout ce qu'il avait à Cessay. La même année Vuillemet de Miège lui cédait tout ce qu'il tenait dans sa grange de Montorge tant en dîmes, terres, prés et champs, qu'en dépendances de tout genre. En 1369 les terres de Montorge étaient exemptées de la dîme[9].
L'affaire Faguier
Cette affaire remontait à 1390, date à laquelle fut tué Guillaume Faguier, receveur du duc-comte de Bourgogne, près de la Chapelle-d'Huin où il était tombé dans un guet-apens. Devant le peu d'empressement de Jean III de Chalon-Arlay à mener l'enquête et devant le fait qu'il avait fait arrêter Richard Poitreval qui accompagnait le receveur et était le seul témoin, le bailli de Bourgogne reprenait l'enquête et faisait arrêter Jean-le-Breton, receveur de Villers-sous-Chalamont sous les ordres de Jean III. Celui-ci avouait que le sire de Chalon-Arlay était à La Rivière à cette date et qu'il avait commandité ce meurtre qu'il avait ordonné à Guyot-Mellet, châtelain à Villers-sous-Chalamont, et à Jean de Chambornay, châtelain de Jougne. Jean-le-Breton, malgré sa coopération à l'enquête, était condamné à mort ; Jean III de Chalon était condamné à comparaître devant le duc-comte à Dole[9].
Ne s'étant pas présenté il était prononcé la mise sous séquestre sur tous ses domaines et une menace de bannissement s'il s'obstinait à ne pas se rendre devant le duc-comte. Il était arrêté sur la route de Paris alors qu'il allait pour plaider sa cause et était enfermé à la prison de Lille avant d'être ramené dans le comté de Bourgogne. Devant ses juges il avouait avoir ordonné de "battre, de lui casser au besoin un bras ou une jambe, enfin, de lui donner une forte correction parce que plusieurs sujets lui avaient adressé des plaintes sur la manière sévère et dure dont le receveur remplissait ses fonctions et devant son refus obstiné à contribuer aux charges communales mais il avait défendu de le tuer[9]".
Le procureur demanda la peine de mort pour Jean de Chalon mais le duc-comte Philippe II de Bourgogne ordonna que "voulant préférer miséricorde à rigueur de justice, considérant que Jean de Châlon est de son lignage, et que ses prédécesseurs ont rendu à sa maison de grands services" il lui accordait son pardon et commuait la peine corporelle en une peine civile. C'est ainsi que le château de Châtel-Guyon à Salins était réuni au comté, sa portion de droits sur les salines de Salins était confisquée, que le château de Villers-sous-Chalamont devait "avoir les portes et barrières abattues à la volonté du duc, en signe et mémoire de ses rébellions et désobéissance", qu'il devait fonder une chapelle expiatoire dans l'église de la Chapelle-d'Huin et dédommager la veuve et les enfants de Guillaume Faguier en leur versant deux cents livres estevenants. Jean de Chalon intégrait sa propre prison de Villers-sous-Chalamont le d'où il sortait le sous la caution de cent mille francs[9].
Le chemin de fer
La commune a été desservie, de 1901 à 1953, par une ligne de chemin de fer secondaire à voie métrique exploitée par la Compagnie du chemin de fer d'intérêt local d'Andelot à Levier, qui la reliait à ces deux bourgs.
Politique et administration
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2020, la commune comptait 300 habitants[Note 3], en augmentation de 11,11 % par rapport Ă 2014 (Doubs : +1,96 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption construite en 1855 et recensée dans la base Mérimée[15].
- La Chapelle Notre-Dame-des-Bois, du XVe siècle, inscrite monument historique en 2010.
- Le PĂ©age de Chalamont (aussi dit Passage Antique)
- Le Château de Chalamont
- Église.
- Chapelle Notre-Dame-des-Bois.
- Voie romaine menant Ă Boujailles.
- Emplacement du péage.
Personnalités liées à la commune
Jean Charles Baptiste Pernet, né à Villers-sous-Chalamont le , décédé audit lieu le , baron de l'Empire (), commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, maréchal de camp sous la Restauration, maire de sa commune natale pendant de nombreuses années (Jean-Marie Thiébaud, Thierry Choffat, Gérard Tissot-Robbe, « Les Francs-Comtois et l’Empire », p. 145, 158-159).
Voir aussi
Sources
Bibliographie
- Jean Ignace Joseph Bourgon, Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier, 1841, p. 138, 353 Ă 356 et 359 Ă 362 books.google.fr
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Jean COURTIEU, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 6, BESANÇON, CÊTRE, .
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Recherches historiques sur la ville et l'arrondissement de Pontarlier
- Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Église paroissiale de l'Assomption », notice no IA00014113, base Mérimée, ministère français de la Culture