Conliège
Conliège est une commune française, située dans le département du Jura de la Communauté de Communes ECLA en région Bourgogne-Franche-Comté. Ce village d'un peu plus de 700 habitants au début des années 2000— et qui a quelques atouts esthétiques[1] — essaie de compenser une perte d'activité capturée par la zone commerciale proche de Lons-Perrigny. Les habitants se nomment les Conliègeois et Conliègeoises.
Conliège | |||||
Vue générale de Conliège | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Jura | ||||
Arrondissement | Lons-le-Saunier | ||||
Intercommunalité | Espace communautaire Lons Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Jérôme Cordellier 2020-2026 |
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Code postal | 39570 | ||||
Code commune | 39164 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
661 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 109 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 39′ 20″ nord, 5° 36′ 01″ est | ||||
Altitude | Min. 302 m Max. 550 m |
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Superficie | 6,05 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Lons-le-Saunier (banlieue) |
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Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Poligny | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Jura
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Géographie
Communes limitrophes
Géologie
Le territoire communal repose sur le bassin houiller du Jura, où le charbon est découvert par un sondage[2].
Transports
Conliège fait partie des communes autour de Lons-le-Saunier bénéficiant de bus du réseau Tallis-Malis. Le village était autrefois desservi par les chemins de fer vicinaux du Jura.
Urbanisme
Typologie
Conliège est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lons-le-Saunier, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[6] et 26 692 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,4 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), prairies (12,4 %), zones urbanisées (7,7 %), cultures permanentes (5,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %), terres arables (0,5 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Tourisme, histoire et héraldique
Tourisme
Le bourg de type village-rue se développe en longueur dans un schéma en Y dont l’une des branches suit le ruisseau - la Vallière - et l’autre prend en écharpe le versant de la reculée. La partie basse, dont les noms des rues sont sans ambigüité - Rue Basse et Rue Neuve - offre un voyageur un paysage bâti caractéristique des XIXè et début du XXè siècles, tandis que la rue montante, la rue Haute, est bordée de bâtiments généralement plus anciens. Distribuées selon un plan d’urbanisation mitoyenne et serré, les façades XVIIIè y dominent. Mais de nombreuses portes cochères et ouvertures portent soit à la clef, soit au linteau une date plus ancienne, XVIè ou du XVIIè siècles. Cette abondance de marques dans l’architecture est un indice fort d'une forme d'aisance que la ville a connu à l’Époque moderne, plusieurs grandes familles locales y ayant élu domicile[13]. La rue Haute qui s’est appelée un moment Grand’Rue est potentiellement une des plus belles rues du département du Jura. La famille seigneuriale de Binans (aussi Binan ou Binand), y tint justice dans une maison encore visible (porte cochère remarquable). L’habitat ancien de Conliège exhibe clairement ce moment d’expansion sociale qui a fait entrer définitivement la Franche-Comté dans la sphère économique française. Divers monuments s’ajoutent à la palette : l’Eglise Notre-Dame, située au nœud du “Y”, flanquée de la mairie et du monument-aux-morts, borde la place qui est bercée par les trois filets d’eau qui dégueulent (sens propre, sens ancien) des dauphins de la fontaine d'époque Louis-Philippe. Une maison dite Maison de la Familiarité qui fonctionnait avec l’église borde l’autre côté de cette place. En haut de la rue Haute, une chapelle dédiée à Notre-Dame de Lorette précède une fontaine-captage de style belle-époque. L’ouvrage le plus populaire est sans doute l’ermitage (écriture ancienne : hermitage) qui, perché haut sur le versant nord de l’entrée de la reculée, est accessible par un chemin de randonnée qui conduit à Saint-Étienne-de-Coldre. Trois oratoires sont dispersés sur le territoire de la commune : celui de Sainte Anne (lien ici) sur le chemin qui monte à l'ermitage, celui du Saint-Esprit, face aux n°s 44 et 46 la rue Haute et celui de Saint-Roch dont le Saint qui fut vénéré pour éloigner la peste a disparu. Malgré un plan de circulation difficile à gérer, la promenade dans les rues de Conliège est plaisante. Ajoutons que les gares, gardes-barrières, tunnels et viaducs des voies ferrées qui bordent la Voie Verte conduisant de Perrigny à Revigny et au-delà de Louhans à Clairvaux-les-Lacs offrent au promeneur un parcours en pente douce des plus variés.
Histoire
Le bourg de Conliège, qui a compté plus de 1 000 habitants au début du XIXe siècle[14], est un passage naturel entre la ville de Lons-le-Saunier et le Premier Plateau jurassien par la Reculée de Conliège. À la réforme cantonale de 2014, qui verse le village dans le nouveau canton de Poligny, Conliège perd son étiquette de chef-lieu de canton. En voie de devenir une cité résidentielle à la périphérie de Lons-le-Saunier, la « ville » ou « villette » (même source) a compté tous les corps de métier. La commune déborde sur un important espace agricole situé sur le plateau. La vigne occupait la quasi-totalité des versants. Cette culture a régressé brutalement à la suite de la crise du phylloxéra de la fin du XIXe siècle. Abandon accéléré par les conséquences des deux guerres mondiales du XXe siècle qui - outre la décimation de la population mâle en 1914-18 - ont empêché la reprise économique et accéléré l'exode rural vers la ville proche (6 km). Deux voies ferrées ont desservi Conliège « en bas » (le Tramway ou Tacot) et « en haut » (le train) pendant un peu plus d'un demi-siècle, le « train » à voie standard ayant mieux résisté (dernière circulation 1953[15]) que le Tram. Au début du XXIe siècle, la vigne retrouve progressivement une place notable sur les coteaux et la démographie se relève assez nettement. Plusieurs lotissements, dont certaines maisons ont pris soin de prendre un peu de cachet, se déploient à l’écart de la voie de circulation principale (la RD 678).
En 2014, le village ainsi que celui de Perrigny ont accueilli la 18e Percée du vin jaune. 43 000 personnes ont participé à cette manifestation ; Jean-François Stévenin en était le parrain.
Héraldique
Blason | D'azur à la croix de Lorraine fleuronnée d'argent mouvant d’un croissant du même; enlacée d'un cep de vigne d'argent, fruité de gueules, accosté de deux épis de blé d'argent, le tout mouvant du pied de la croix. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].
En 2020, la commune comptait 661 habitants[Note 3], en diminution de 3,64 % par rapport à 2014 (Jura : −0,72 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Culture et patrimoine
Patrimoine religieux
- Nécropole tumulaire de Conliège (VIe-Ve s av. J.-C.), au lieu-dit "la Croix des Monceaux", inscrit au titre des monuments historiques depuis 1993[21].
- Église de l'Assomption de Conliège incluant l'église de l'Assomption (XIVe-XVIe-XVIIe-XVIIIe), Place de l'Église, inscrit au titre des monuments historiques depuis 2009[22].
- Ermitage de Conliège Saint-Étienne (XVIIe), à Coldre[23], inscrit au titre des monuments historiques depuis 1998[24].
- Oratoire Saint-Roch (XVIIe), au lieu-dit "à Vertancul", inscrit au titre des monuments historiques depuis 2009[25].
- Chapelle Notre-Dame-de-Lorette (XVIIe), Rue Haute, inscrite à l'IGPC depuis 1986[26].
- Oratoire du Saint-Esprit (XVIIIe), Rue Haute, inscrit à l'IGPC depuis 1986[27].
- Presbytère (XVIIIe), Rue Haute, inscrit à l'IGPC depuis 1986[28].
- Croix de chemin (XIXe), Rue Basse, inscrite à l'IGPC depuis 1986[29].
- Oratoire Sainte-Anne (XIXe), au lieu-dit "Sainte-Anne", inscrit à l'IGPC depuis 1986[30].
Patrimoine civil
- Maisons vigneronnes (XVe-XVIe-XVIIIe), dont la moitié se trouvent Rue Haute, inscrites à l'IGPC depuis 1986[31] - [32] - [33] - [34] - [35] - [36] - [37] - [38] - [39] - [40] - [41] - [42] - [43] - [44] - [45].
- Ancienne Maison de la Familiarité (XVIIIe), Place de l'Eglise, dont le portail est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1970[46].
- Maison de la Familiarité (XVIIIe), Rue Haute, inscrite à l'IGPC depuis 1986[47].
- Fontaine (XIXe), Place de l'église, inscrite à l'IGPC depuis 1986[48].
- Moulin du Salot (XIXe-XXe), Rue Basse, inscrit à l'IGPC depuis 1995[49].
- Tunnel ferroviaire des Cent Marches (XIXe).
Patrimoine naturel
- Reculée de Vertancul.
- Reculée de Revigny.
- Ruisseaux Vallière et Diane.
- Ermitage de Conliège.
- Vue depuis l'Ermitage de Conliège en direction de Lons-le-Saunier.
Personnalités liées à la commune
- Mile (ou Emiland) Pariset (XVIe s), archiprêtre et chancelier de l'église de Mâcon.
- Louis Nachon (1898-1983), député sous la Troisième République.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Daniel Chaffanjon, « pages perso », Autour de Conliège, deux vallées, deux voies ferrées, Août 2013, consulté le 1er novembre 2014
- Georges Lienhardt, Géologie du bassin houiller stéphanien du Jura et de ses morts-terrains, Éditions Technip Chambéry, Impr. réunies, coll. « Mémoires du BRGM », , p. 39, figure 15.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lons-le-Saunier », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Rousset, A. Dictionnaire historique, géographique et statistique des communes de la Franche-Comté, département du Jura. Besançon: Bintot. Vol. II. 1854, p. 275
- Rousset, A. Dictionnaire historique, géographique et statistique des communes de la Franche-Comté, département du Jura. Besançon: Bintot. Vol. II. 1854, p. 272-281
- Daniel Chaffanjon, déjà cité
- Bernard Girard, « Alain Brune (1944-2006) », Racines Comtoises, 20 décembre 2008, consulté le 8 mai 2010
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Nécropole », notice no PA00125403, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Eglise de l'Assomption », notice no PA39000091, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site de l'Ermitage
- « Ermitage », notice no PA000034, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Oratoire Saint-Roch », notice no PA000092, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Notre-Dame-de-Lorette », notice no IA00015011, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Oratoire du Saint-Esprit », notice no IA00015012, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Presbytère », notice no IA00015014, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Croix », notice no IA00015033, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Oratoire Sainte-Anne », notice no IA00015036, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maisons 1 à 16 », notice no IA00015016, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 17 », notice no IA00015018, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 18 », notice no IA00015020, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 19 », notice no IA00015021, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 20 », notice no IA00015022, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 21 », notice no IA00015023, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 22 », notice no IA00015024, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 23 », notice no IA00015025, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 24 », notice no IA00015026, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 25 », notice no IA00015027, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 26 », notice no IA00015028, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 27 », notice no IA00015029, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 28 », notice no IA00015030, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 29 », notice no IA00015031, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison 30 », notice no IA00015032, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison de la Familiarité, Place de l'Eglise », notice no PA00101837, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Maison de la Familiarité, Rue Haute », notice no IA00015013, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Fontaine », notice no IA00015034, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Moulin », notice no IA39000057, base Mérimée, ministère français de la Culture.