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Parc naturel régional du Vercors

Le Parc naturel régional du Vercors est un parc naturel régional créé en 1970, à cheval sur les départements de la Drôme et de l'Isère, son point culminant est le Rocher Rond 2453m Lus-la-Croix-Haute (Drôme)[3]. La Maison du Parc (siège) se trouve à Lans-en-Vercors.

Parc naturel régional du Vercors
Le petit Veymont.
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
DĂ©partements
Coordonnées
44° 55′ N, 5° 26′ E
Superficie
206 208 ha[1]
Population
1446000[1]
Administration
Type
Catégorie UICN
V (paysage terrestre ou marin protégé)
WDPA
Création

RĂ©vision
RĂ©vision
RĂ©vision
Administration
Fédération des Parcs naturels régionaux de France[2]
Site web
Carte
Dans le parc, le mont Aiguille.

GĂ©ographie

Le PNR du Vercors s’étend sur 83 communes[3]. Son territoire, d’une superficie de 206 000 hectares, est situĂ© dans le massif du Vercors, entre la vallĂ©e de l'Isère, au nord, et le Diois, au sud, et 53 000 habitants y vivent de façon permanente[3].

Relais d'information

Les relais d'information du Parc présentent des espaces interactifs thématiques, en particulier sur les activités de pleine nature à Lans-en-Vercors, sur la géologie et la réserve naturelle des Hauts plateaux à Chichilianne, sur les énergies à Château-Bernard (col de l'Arzelier), sur les Jeux Olympiques, la voie du tram, et le Moucherotte à Saint Nizier-du-Moucherotte, sur la flore du parc à Beauvoir-en-Royans, sur l'eau à Pont-en-Royans, sur l'Espace naturel des Ecouges à La Riviere, sur les vignes et la Clairette à Die, sur divers aspects à Crest et à Saint Nazaire-en-Royans[4].

Les points d'informations, proposés par nombreux offices du tourisme et par le Musée de l'eau, la Cave Jaillance, la Maison du Mont Aiguille, La Riviere et le Couvent des Carmes, se trouvent à l’intérieur et à l’extérieur du terroir du parc[4].

Sabot de Venus
Sabot de Venus dans une forĂŞt du Vercors

Communes

NB
  • PC = Partiellement classĂ©
  • VP = Ville porte

Présidences

  • 2016-... : Jacques Adenot
  • 2014-2016 : Catherine Brette
  • 2008-2014 : Danièle Pic
  • 1998-2008 : Yves Pillet
  • 1985-1992 : Albert Villard
  • 1979-1985 : Yves Pillet
  • 1970-1971 : Pierre Salazard

Directeurs

  • 2016-... : Olivier Putot
  • 2012-2016 : Jean-Philippe Delorme
  • 1998-2012 : Pierre Weick
  • 1985-1998 : Dominique Parthenay
  • 1975-1979 : Jean-Pierre Courtin

Énergie

Le parc est un Territoire à énergie positive pour la croissance verte[5], s'appuyant sur des centrales villageoises installant des panneaux solaires sur les toits des bâtiments existants et sur l'hydroélectricité[6].

Patrimoine naturel

Le parc naturel régional du Vercors abrite de nombreux habitats et espèces naturelles du fait de son positionnement biogéographique à la rencontre des influences montagnardes, méditerranéennes, continentales et océaniques. Couvert à 70 % par des forêts, la mosaïque d'habitats y est complexe.

Dans le sud du massif, les vallées de la Gervanne et de la Drôme ainsi que le sud du Royans présentent des aspects très méditerranéens. La forêt naturelle qui s'y développe est la chênaie pubescente, mais de nombreuses plantations de Pin noir d'Autriche y ont été réalisées au XXe siècle. On y trouve des espèces méridionales telles que le Lézard ocellé, la Couleuvre vipérine, le Tarente de Maurétanie, le Scorpion noir à queue jaune ... L'avifaune y est très diversifiée avec des populations de Fauvette passerinette, mélanocéphale, orphée de Pouillot de Bonelli. Le long des cours d'eau nichent des colonies de Guêpier d'Europe, d'Hirondelles de rivages et des Petits Gravelots et des Chevaliers guignettes. La plupart des zones humides sont occupées par des Castors d'Eurasie, et la Loutre d'Europe fait son retour sur la Drôme et ses affluents, qui accueillent également l'Ecrevisse à pieds blancs et l'Apron du Rhône. La flore de ce secteur est particulièrement riche en orchidées avec plus de 70 espèces connues, dont l'Ophrys de la Drôme, l'Orchis papillon ou l'Epipactis à petites fleurs. Les zones de vigne sont occupées par des espèces emblématiques comme le Petit-ducs scops, le Moineau soulcie ou la Tulipe sauvage. La vallée de la Gervanne est connue pour abriter plus de 30 espèces de chauves-souris sur les 36 connues en France, dont le Minioptère de Schreibers, le Murin à moustache ou la Noctule de Leisler.

Les falaises séparant le Diois du Vercors sont occupées par un grand nombre de rapaces. Plusieurs colonies de Vautour fauve y nichent, après une réintroduction réussie ayant eu lieu entre 1999 et 2007. Le Gypaète barbu s'y reproduit depuis 2022, après y programme de réintroduction initié en 2010 et toujours en cours. Plusieurs couples d'Aigles royaux, de Faucons pèlerins et de Grands-Ducs d'Europe y sont connus et suivis. Ces falaises et leurs abords sont utilisées par les Chamois des Alpes, les Bouquetins des Alpes et des Mouflons méditerranéens. La flore rupicole y est importante avec notamment la Doratille élégante ou le Genêt du Dauphiné qui y sont particulièrement bien représentées. Le Cirque d'Archiane, sur la commune de Châtillon-en-Diois est un monument particulièrement impressionnant qui accueille une grande partie des espèces citées précédemment.

Les plateaux du Vercors drômois sont caractérisés par un paysage agricole bocager traditionnel de polyculture-élevage préservé. On y trouve de nombreuses haies sur le plateau de Vassieux-en-Vercors ou dans la vallée de la Vernaison. Ces milieux accueille une avifaune des milieux agricoles préservée avec des populations importantes de Pie-grièche écorcheur, d'Alouette des champs, de Caille des blés, de Bruant jaune et sont le domaine de chasse de rapaces comme le Milan royal ou la Bondrée apivore. Les Cerf élaphe et Chevreuils européens y sont abondants et sont la proie de plusieurs meutes de Loups gris. La diversité en papillons des prairies fleuries du Vercors est particulièrement abondante avec plus de 120 espèces recensées. Des hêtraies-sapinière de moyenne montagne s'y développent et sont gérées pour la plupart en futaie jardinée. Elles accueillent le Pic noir, la Gélinotte des bois, la Chevêchette d'Europe, la Chouette de Tengmalm, la Rosalie des Alpes et la Buxbaumie verte.

Les zones d'alpage de la montagne de Beurre, de Font d'Urle et d'Ambel sont de larges zones ouvertes, pâturées par des vaches, des chevaux et des moutons. On y retrouve d'importantes populations de Marmottes des Alpes (réintroduites), de Cerf élaphe, de Traquet motteux, de Pipit spioncelle et de Monticole de roches. La flore y est très diversifiée avec encore une fois le Genêt du Dauphiné, l'Aconit napel ou l'Erythrone dent-de-chien. Le Lièvre variable et le Tétras lyre y sont présents de manière relictuelle.

Les parties les plus hautes, rassemblant les Hauts-Plateaux du Vercors, les secteurs de La Molière et du Sornin, les crêtes nord du Vercors, le massif de la Moucherolle, le plateau des Ramées et le secteur de La Jarjatte sont ceux qui présentent le faciès le plus montagnard. L'altitude y atteint 2453m au Rocher Rond, 2341m au Grand Veymont et 2284m à la Grande Moucherolle. On y rencontre des espèces typiques des Alpes comme le Bouquetin des Alpes, la Marmotte des Alpes, le Lièvre variable, le Tétras lyre, la Perdrix bartavelle et le Lagopède alpin. Les habitats y sont diversifiés, avec principalement de la pinède à crochet, des pessières sur lapiaz et des pelouses alpines. d'importantes populations de petites chouettes de montagne y sont présentes (Chouette de Tengmalm et Chevêchette d'Europe). La flore y est également alpine, avec l'Edelweiss, l'Ancolie des Alpes, le Panicaut blanc des Alpes, le Pavot des Alpes ...

Le nord du Vercors, avec les vals de Lans et d'Autrans-Méaudre présente un aspect plus humide et plus aménagé que le Vercors drômois. Les prairies subtourbeuses riches qui les composent sont pâturées par des bovins principalement. Elles sont occupées par des populations de Rousserolle verderolle, et quelques rares chanteurs de Râle des genêts. Des espèces rares comme l'Orchis musc y poussent. Les forêts de moyenne montagne qui s'y développent sont assez comparables à celles présentes dans le Vercors drômois.

Les secteurs Ouest, dans le Royans sont plus bas en altitude et caractérisés par des influences océaniques et méditerranéennes. Le massif y est entaillé de profondes gorges encaissés et l'eau y est abondante. C'est le domaine des Cincles plongeurs et des Bergeronnettes des ruisseaux. Le Bouquetin des Alpes y a été réintroduit au début des années 2000 sur le massif du Mont Barret et dans les Gorges de la Bourne, à 500m d'altitude. Ce secteur, plus agricole, est caractérisé par des plantations de noyers et de nombreux petits villages, occupés par des Chevêches d'Athéna, des Rougequeues à front blanc et des Milans noirs. Le Pic cendré y est présent de façon relictuelle dans les ripisylves. Une flore rare se développe dans les zones de gorge comme la Doratille de Jahandiez ou le Myosotis des grottes. Les bordures du Vercors accueillent de superbes tufières, notamment sur les secteurs de Combe Laval, de Bournillon ou des Petits Goulets.

Enfin, les secteurs Est du Trièves sont des paysages agricoles de moyenne montagne, bordés par les hautes falaises de la bordure Est des Hauts-Plateaux. Le cortège bocager y est préservé, ainsi que celui des hêtraies-sapinières. Ce secteur est particulièrement riche en orchidées, avec plusieurs dizaines de stations de Sabot de Vénus connues, ainsi que l'Orchis de Spitzel ou le Listère en cœur. La faune y est diversifiée avec les 6 ongulés présents dans les Alpes. Le secteur est également fréquenté par plusieurs couples d'Aigles royaux, et des populations isolées de Tétras lyre survivent sur des secteurs comme le Serpaton.

Le Vercors est un territoire également connu pour les grands prédateurs.

Il a été le dernier bastion alpin de l'Ours brun, dont la dernière observation a été réalisée sur la commune de Saint-Martin-en-Vercors en 1937. Des observations ponctuelles de traces ont ensuite été notées jusqu'au tout début des années 50, mais l'espèce est désormais éteinte, bien qu'un programme de réintroduction ai été envisagé puis laissé de côté dans les années 90.

Le Vercors a été l'un des premiers massifs recolonisé naturellement par les Loups gris arrivés d'Italie. Une première reproduction y a été observée sur le secteur du Col de Proncel en 1997. A ce jour, le territoire est occupé par plusieurs meutes présentes dans tous les habitats et à toutes les altitudes, de la plaine à l'Ouest aux plus hautes crêtes. Son suivi est assuré par le réseau grands prédateurs loup-lynx de l'Office Français de la Biodiversité.

Le Lynx boréal est présent à proximité, dans le massif de la Chartreuse au nord du Vercors. Sa présence est soupçonnée mais aucune preuve de présence n'a été trouvée à ce jour sur le massif du Vercors, bien que les habitats et les populations d'ongulés présentes semblent très favorables à son installation. La présence d'entraves écologiques comme la ville de Grenoble, de défilé de Voreppe et plusieurs autoroute semblent être des freins à la recolonisation du massif.

Plusieurs aires naturelles protégées ont été mises en place afin de préserver ce patrimoine naturel exceptionnel dont :

Les orchidées dans le Vercors

Le Vercors est une des destinations les plus connues en France pour les amateurs d'orchidées sauvages. Le massif en accueille près de 90 espèces sur environ 140 connues en France. Cette diversité s'explique par son positionnement aux limites des domaines méditerranéens, montagnards et océaniques.

Les zones méditerranéennes du sud et de l'ouest du massif

Ces secteurs sont les plus riches en orchidées. Un grand nombre d'espèces y sont communes comme la Platanthère à deux feuilles, l'Orchis de Fuchs, l'Orchis militaire, l'Orchis singe, l'Orchis pourpre, l'Orchis homme-pendu, l'Orchis brûlée, l'Orchis pyramidal, l'Orchis bouffon, l'Orchis bouc, l'Orchis géant, l'Ophrys mouche, l'Ophrys bourdon, l'Ophrys araignée, l'Ophrys petite-araignée, l'Ophrys de la Drôme, l'Ophrys abeille, la Céphalanthère de Damas, la Céphalanthère rouge, la Céphalanthère à longues feuilles, la Néottie nid-d'oiseau, la Listère à feuilles ovales, le Limodore à feuilles avortées, l'Epipactis pourpre-noirâtre, l'Epipactis à petites feuilles, l'Epipactis à larges feuilles, l'Epipactis de Müller.

D'autres sont plus localisées avec l'Orchis occitan, l'Orchis de Provence, l'Orchis papillon, l'Orchis punaise, l'Orchis tridentée, l'Orchis intact, le Sérapias à long labelle, le Sérapias langue, l'Ophrys des lupercales, l'Ophrys jaune, l'Ophrys miroir, l'Ophrys de la Durance, l'Ophrys bécasse, l'Ophrys à deux ailes, l'Ophrys verdissant, l'Ophrys occidental, l'Ophrys d'Aurelio, la Goodyère rampante, le Spiranthe d'été, le Spiranthe d'automne, l'Epipactis des marais, l'Epipactis à feuilles écartées, l'Epipactis du Rhône, l'Epipactis de Tremols, l'Epipactis à labelle pincé, l'Epipactis de Provence, l'Epipactis des hêtraies.

Les zones humides

Les zones humides du Vercors sont assez rares, elles accueillent cependant une belle diversité d'orchidées avec l'Orchis musc, l'Orchis odorant, l'Orchis incarnat, l'Orchis de mai, l'Orchis alpestre, l'Orchis de Laponie, l'Orchis de Traunsteiner, l'Orchis tacheté, l'Orchis de Savoie, l'Orchis des marais, l'Orchis à fleurs lâches et l'Epipactis des marais.

Les zones de montagne

Ces secteurs correspondent à toute la partie centrale et orientale du massif. Elles accueillent une importante diversité parmi les espèces d'orchidées montagnardes françaises.

On y trouve le Sabot de Vénus, le Platanthère à deux feuilles, le Platanthère verdâtre, l'Orchis globuleux, l'Orchis blanchâtre, l'Orchis moucheron, l'Orchis à fleurs denses, l'Orchis odorant, l'Orchis grenouille, l'Orchis sureau, l'Orchis tacheté, l'Orchis de Fuchs, l'Orchis pourpre, l'Orchis mâle, l'Orchis superbe, l'Orchis pâle, l'Orchis de Spitzel, l'Orchis brûlé, l'Orchis pyramidal, l'Orchis bouffon, la Nigritelle noire, la Nigritelle d'Autriche, la Nigritelle de Cornelia, l'Ophrys mouche, l'Ophrys du Grésivaudan, la Goodyère rampante, la Céphalanthère de Damas, la Céphalanthère rouge, la Céphalanthère à longue feuilles, la Néottie nid-d'oiseau, la Listère en cœur, la Listère à feuilles ovales, l'Epipactis pourpre-noirâtre, l'Epipactis à petites feuilles, l'Epipactis à larges feuilles, l'Epipactis pourpre, l'Epipactis à label pincé, l'Epipogon sans feuilles, la Racine de corail.

Notes et références

  1. Le Vercors - Parc Naturel RĂ©gional, sur le site vercors.fr
  2. Fédération des Parcs naturels régionaux de France
  3. PNR du Vercors sur le site de la FPNR
  4. Points infos, parc-du-vercors.fr, accès 15 janvier 2015
  5. « Liste des TEPCV », sur developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
  6. Angela Bolis, « Dans le Vercors, des villageois s’associent pour développer l’énergie solaire », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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