Accueil🇫🇷Chercher

Le Gua (Isère)

Le Gua [lə ɡa] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le Gua
Le Gua (Isère)
La mairie du Gua.
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Grenoble-Alpes Métropole
Maire
Mandat
Simon Farley
2020-2026
Code postal 38450
Code commune 38187
DĂ©mographie
Population
municipale
1 794 hab. (2020 en diminution de 1,91 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 63 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 45° 01′ 34″ nord, 5° 38′ 54″ est
Altitude 385 m
Min. 340 m
Max. 2 161 m
Superficie 28,4 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Vif
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton du Pont-de-Claix
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Le Gua
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Le Gua
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Le Gua
GĂ©olocalisation sur la carte : Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
Le Gua
Liens
Site web www.legua-mairie.fr

    Autrefois rattachée à la province du Dauphiné, la commune compte trois clochers distants de km : Les Saillants du Gua au plus bas, le village de Prélenfrey au plus haut, et le village de Saint-Barthélémy à mi-chemin. Les hameaux des Amieux (les Petits Amieux et les Grands Amieux) se trouvent au-dessus du village des Saillants, tandis que le hameau de la Pierre, au-dessus de la fontaine ardente, est à mi-chemin entre Saint-Barthélémy et la commune de Miribel-Lanchâtre.

    Les habitants des Saillants sont les Saillandous (féminin : Saillandounes), ceux de Prélenfrey les Palenchous (féminin Palenchounes).

    GĂ©ographie

    Situation et description

    La vallée de la Gresse, aux environs de la fontaine ardente du Gua, au XIXe siècle, illustrée par Victor Cassien (1808 - 1893).

    La commune, traversĂ©e par le 45e parallèle nord, est de ce fait situĂ©e Ă  Ă©gale distance du pĂ´le Nord et de l'Ă©quateur terrestre (environ 5 000 km).

    La commune se situe au sein de la vallée de la Gresse, et fait partie du Balcon Est du Vercors, dans le parc naturel régional homonyme. Au-dessus du village des Saillants on peut apercevoir le Bec de l'Échaillon.

    Le village de Prélenfrey est surplombé par le rocher de l'Éperrimont, appelé plus communément « l'Indien » de par sa forme lorsqu'on le regarde de profil. On peut aussi y admirer les Arêtes du Gerbier, qui s'étend alors des rochers dits des Deux Sœurs (Agathe et Sophie) en passant par le pas de l'Œille, le mont Gerbier puis le col Vert jusqu'au pic du Cornafion.

    L'étagement de la commune permet de découvrir des paysages et des climats variés.

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes du Gua sont Château-Bernard (jouxtant Prélenfrey avec le col de l'Arzelier), Miribel-Lanchâtre (jouxtant Saint-Barthélemy), Vif (jouxtant les Saillants), Villard-de-Lans, et Saint-Paul-de-Varces.

    Climat

    Le territoire du Gua est essentiellement une zone de basse et de moyenne montagne entourée de massifs élevés, quelque peu abritée des flux d'ouest par le massif du Vercors, est une des parties de l'Isère la plus méridionale.

    Hydrographie

    La partie orientale de la commune est traversée par le torrent de la Gresse[1].

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par le réseau SEMITAG (transports de l'agglomération grenobloise), avec les lignes de bus 25, 26 et 44.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Gua est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Vif, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[5] et 10 311 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8] - [9].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), prairies (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,4 %), zones urbanisées (3,4 %), terres arables (1,5 %)[10].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Les Saillants du Gua

    Avec plus de mille habitants, c'est le plus important des trois villages. Il a su garder des activités (commerces, un marché hebdomadaire, de nombreuses associations) et reste un village animé et accueillant.

    Saint-Barthélemy

    Le hameau de Saint-Barthélemy du Gua.

    Ce village de moyenne montagne est situé à un carrefour dans la commune (entre Prelenfrey et les Saillants), mais aussi avec d'autres villages comme Miribel-Lanchâtre et le Trièves.

    Prélenfrey

    Le plus haut des trois villages est installé au pied des montagnes du Vercors, au milieu de prairies et de forêts. La proximité avec la nature et plus particulièrement avec la montagne, attire chaque année des promeneurs à pied, à vélo, à cheval ou même à ski lorsque l'enneigement le permet.

    Les lieux-dits de Prélenfrey sont :

    • Les Vincents,
    • Balayère,
    • Les Faure,
    • Les Pissottes,
    • Champ Devant,
    • Le grand Essart.

    Risques sismiques

    L'ensemble du territoire de la commune du Gua est situé en zone de sismicité no 4 (sur une échelle de 1 à 5), mais à proximité de la bordure occidentale de la zone no 3[11].

    Terminologie des zones sismiques[12]
    Type de zoneNiveauDéfinitions (bâtiment à risque normal)
    Zone 4SismicitĂ© moyenneaccĂ©lĂ©ration = 1,6 m/s2

    Histoire

    Moyen Ă‚ge

    Au Moyen Ă‚ge, Le Gua est le siège d'une seigneurie. L'enquĂŞte de 1339, signale au lieu-dit le Groin la prĂ©sence d'une maison forte : « Hugo de comeriis domicellus de groyno Â» dĂ©crit comme : « quoddam molario forti et pulcro »[13]. Il en reste des ruines.

    Les seigneurs du Gua attirèrent la renommĂ©e sur leur blason gironnĂ© d'or et de gueules de huit pièces (dans ses mĂ©moires Brantome fait l'Ă©loge de Louis de BĂ©renger, surnommĂ© le « brave du Gua Â», favori de Henri III).

    Quand la RĂ©volution Ă©clate, M. de BĂ©renger est reconnu comme « un maĂ®tre juste et bon Â», mais ce sont ses agents qui se montrent encore « avides et intraitables Â» avec les habitants du Gua, qui ont bien du mal Ă  payer les rentes au seigneur. Le , l'AssemblĂ©e nationale dĂ©cide de liquider les arrĂ©rages au Gua. L'annĂ©e suivante la première municipalitĂ© du Gua est formĂ©e.

    Époque contemporaine

    La fontaine ardente au XIXe siècle par Victor Cassien (1808 - 1893).

    Durant la Seconde Guerre mondiale, les habitants de PrĂ©lenfrey ont sauvĂ© tous les juifs qui s'y Ă©taient cachĂ©s durant le conflit. M Guidi a reçu la mĂ©daille des « Justes parmi les nations Â». Le village entier a Ă©tĂ© Ă©galement honorĂ© de cette distinction[14].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2001 Alain Piccione SE
    2001 2020 Christophe Mayoussier DVG Agent technique
    2020 En cours Simon Farley SE
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

    En 2020, la commune comptait 1 794 habitants[Note 3], en diminution de 1,91 % par rapport Ă  2014 (Isère : +2,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    7456588717939141 0031 0471 0631 087
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0421 0041 1031 0461 1461 1591 2001 142990
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 0141 0081 1331 0641 2191 2411 1271 0031 231
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 2341 1201 1351 3151 5051 7131 8371 8551 839
    2017 2020 - - - - - - -
    1 7791 794-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee Ă  partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

    MĂ©dias

    Historiquement, le quotidien à grand tirage régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Grenoble-Sud, un ou plusieurs articles à l'actualité de l'agglomération, du canton, quelquefois de la commune, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

    Cultes

    La communautĂ© catholique du Gua fait partie de la paroisse catholique « Saint Loup » au sein du doyennĂ© des « Montagnes du Sud Â» du diocèse de Grenoble-Vienne[19].

    Économie

    Chacun des trois villages répond différemment à son environnement en installant des activités diverses (tourisme, commerce, agriculture) et un habitat particulier.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    • L'Ă©glise Saint-François-de-Salles.
      L'église Saint-François-de-Salles.
    • Église Saint-BarthĂ©lĂ©my.
      Église Saint-Barthélémy.
    • Église Saint-AndrĂ© de PrĂ©lenfrey.

    Patrimoine civil

    La fontaine ardente du Gua.

    Patrimoine naturel

    • Le Tichodrome, association française de protection de la faune sauvage.

    Personnalités liées à la commune

    • M. AndrĂ© Guidi, qui a reçu la mĂ©daille des « Justes parmi les nations ».
    • Jean Foillard (1918-1944), personnalitĂ© du scoutisme et rĂ©sistant, fusillĂ© avec LĂ©on Jail le 23 juillet 1944 Ă  Saint BarthelĂ©my du Gua.
    • Lionel Terray (1921-1965), brillant alpiniste grenoblois. Le , il chute sur les arĂŞtes du Gerbier. La balade du pĂ©rimètre permet au randonneur de se rendre au pied de la voie qui lui a coĂ»tĂ© la vie.

    HĂ©raldique

    Blason de Gua (Le) Blason
    Inconnu.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Sandre, « La gresse [W28-0400] - Cours d'eau selon la version Carthage 2017 », sur www.sandre.eaufrance.fr (consulté le )
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Vif », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    11. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
    12. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
    13. Archives départementales de l'Isère, B 3120, f° 130 v°: Annick Ménard-Clavier, doctorante à l'EHESS, Les maisons fortes du Grésivaudan au Moyen Âge, mémoire pour l'obtention du DEA, sous la direction de Jean-Marie Pesez, EHESS, Lyon, 1996.
    14. (David Klugman 1995).
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Site diocese-grenoble-vienne.fr, page sur la paroisse Saint-Loup.
    20. Site de la paroisse Saint-Loup Isére.
    21. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 313-318.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) David Klugman, The conspiracy of the righteous : The silence of the village of PrĂ©lenfrey-du-Guâ saved Jewish children and adults in 1944, NĂ®mes, Lacour Ă©diteur, , 125 p. (ISBN 2-86971-860-8, BNF 35798359)

    Article connexe

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.