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Cephalanthera damasonium

Céphalanthère blanchâtre, Céphalanthère blanche, Céphalanthère de Damas, Céphalanthère pâle

Cephalanthera damasonium, la Céphalanthère blanche, blanchâtre, pâle ou de Damas, est une espèce eurasiatique d'orchidées terrestres, de la sous-famille des Epidendroideae.

Taxonomie

Noms français

C. damasonium est nommée en français par les noms recommandés ou typiques « Céphalanthère blanchâtre », « Céphalanthère blanche », « Céphalanthère de Damas » ou « Céphalanthère pâle ». De façon plus secondaire, elle est également nommée « Céphalanthère à grandes fleurs », « Elléborine blanche » et « Helléborine blanche »[2].

Synonymes

Cephalanthera damasonium a pour synonymes :

  • Cephalanthera alba (Salisb.) Simonk., 1886[1]
  • Cephalanthera alba (Crantz) Simonk.[3]
  • Cephalanthera damasonium lusus ochroleuca (Baumg.) SoĂł[3]
  • Cephalanthera grandiflora (L.) Gray, 1821[1]
  • Cephalanthera lancifolia Tod., 1842[1]
  • Cephalanthera lancifolia (Murray) Dumort.[3]
  • Cephalanthera latifolia Janch.[3]
  • Cephalanthera latifolia (Mill.) Janch., 1907[1]
  • Cephalanthera lonchophylla (L.f.) Mansf., 1938[1]
  • Cephalanthera ochroleuca (Baumg.) Rchb.[3]
  • Cephalanthera pallens (Sw.) Rich., 1818[1]
  • Cephalanthera yuennanensis Hand.-Mazz., 1936[1] - [3]
  • Cymbidium pallens Sw.[3]
  • Epipactis alba Crantz[3]
  • Epipactis grandiflora (L.) Gaudin, 1829[1]
  • Epipactis lancifolia (Murray) F.W.Schmidt[3]
  • Epipactis ochroleuca Baumg., 1816[1] - [3]
  • Epipactis pallens Sw., 1805[1]
  • Limodorum erectum Kuntze, 1891[1]
  • Serapias alba Salisb., 1796[1]
  • Serapias damasonium Mill., 1768[1] - [3]
  • Serapias grandiflora L., 1767[1]
  • Serapias grandiflora Oeder[3]
  • Serapias lancifolia F.W.Schmidt, 1793[1]
  • Serapias lancifolia Murray[3]
  • Serapias latifolia Mill., 1768[1]
  • Serapias lonchophylla L.f., 1782[1]
  • Serapias nivea Vill., 1787[1]
  • Serapias ochroleuca (Baumg.) Steud.[3]
  • Serapias pallens J.Jundz., 1830[1]
  • Serapias pallens (Sw.) S.B.Jundz.[3]
  • Serapias tota-alba Gilib.[3]

Description

  • Bourgeon.
    Bourgeon.
  • Plante et boutons floraux.
    Plante et boutons floraux.
  • Plante en fleur.
    Plante en fleur.
  • Inflorescence.
    Inflorescence.
  • Fleur.
    Fleur.
  • Fructification.
    Fructification.

Appareil végétatif

La tige verte atteint une hauteur de 20 Ă  40, voire 60 cm , elle est glabre, anguleuse, et prĂ©sente 2 Ă  3 gaines basales brunâtres. Elle porte 4 Ă  10 feuilles d'un vert terne, plus ou moins Ă©talĂ©es autour de la tige, ovales et lancĂ©olĂ©es, deux fois plus longues que les entre-nĹ“uds[4].

Appareil reproducteur

L'inflorescence est en Ă©pi lâche, long de 10 Ă  15 cm ; elle contient 3 Ă  12 fleurs de couleur blanc-jaunâtre, assez grandes, gĂ©nĂ©ralement fermĂ©es ou ne s'ouvrant que très peu, munies d'une bractĂ©e foliacĂ©e dĂ©passant nettement l'ovaire ; le pĂ©rianthe est Ă  divisions toutes obtuses, dĂ©passant le labelle, qui est tachĂ© de jaune orangĂ© Ă  sa base et muni de crĂŞtes jaunes ; l'ovaire est glabre et tordu[4].

Confusions possibles

La confusion est possible avec Cephalanthera longifolia dont les fleurs sont plus blanches, plus petites plus nombreuses et dont la gaine foliaire n'est pas de la feuille[5].

Biologie

Il s'agit d'une espèce uniquement autogame au taux de fĂ©condation très haut. L'anthère de Cephalanthera damasonium s'ouvre dĂ©jĂ  devant l'anthèse (ouverture de la fleur). De ce fait les pollinies peuvent contacter le mucus stigmatique et la pollinisation s'est faite. Sa floraison a lieu en mai et juin (dĂ©but juin en Haute-SaĂ´ne Ă  300 m d'altitude).

Habitat et Ă©cologie

Cette espèce apprĂ©cie l'ombre des sous-bois frais ou de mi-ombre dans les ourlets forestiers, sur des sols calcaires ou neutres bien drainĂ©s (espèce mĂ©soxĂ©rophile Ă  mĂ©sophile) ; surtout sur calcaire plus ou moins dĂ©carbonatĂ©, sur cailloutis, sur limons calcaires ; elle est frĂ©quente dans les stades de recolonisation forestière aboutissant aux forĂŞts thermophiles sur calcaire ; son optimum est aux Ă©tages collinĂ©en et montagnard, mais elle est prĂ©sente jusqu'Ă  1 200 m d'altitude. Elle pousse en particulier dans les chĂŞnaies-hĂŞtraies, surtout dans les chĂŞnaies pubescentes, un habitat nommĂ© Quercion pubescenti-petraeae, et dans les hĂŞtraies sèches, oĂą elle donne son nom Ă  l'habitat « hĂŞtraie Ă  cĂ©phalanthère » (Cephalanthero-Fagion) ; aussi dans les ourlets et les prĂ©-bois des Trifolio-Geranietea[4].

RĂ©partition

Elle est présente en Eurasie dans les régions tempérées et méditerranéennes ; plus précisément, sur l'ensemble de l'Europe, à l'Est du bassin méditerranéen (dont la Turquie, le Liban et la Palestine), dans le Caucase, en Iran, au Myanmar, en Chine, à l'Est de l'Himalaya[6], ainsi qu'en Algérie,.

Menaces et conservation

En France, les populations de l'aire principale, de l'est et du sud-est, sont moins menacées que les populations occidentales, plus rares et plus clairsemées. L'espèce est menacée par l'évolution naturelle, par exemple la fermeture trop importante du milieu, ou, surtout, par la destruction (coupes, enrésinements) de son biotope, particulièrement dans les régions occidentales où elle est rare[4]. Elle est classée « préoccupation mineure » au niveau national[7].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • (en) J. Claessens et J. Kleynen, The flower of the European Orchid – Form and function, (ISBN 978-90-9025556-9).

Liens externes

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