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16e corps d'armĂ©e (France)

Le 16e corps d'armée est un corps de l'Armée française.

Il est créé en 1873, regroupant les unités de la 16e région militaire (Montpellier).

En 1914, il a été mobilisé avec les vignerons de l'Hérault et les montagnards des Cévennes, il était commandé par le général Taverna. Il comprenait, avec la 66e division, la 31e que commandait le général Vidal.

Mobilisé à nouveau en 1939, il est en mai 1940 rattaché à la 7e armée. Il est reconstitué en juin après la bataille de Dunkerque, jusqu'à sa capture le 19 juin 1940.

Création et différentes dénominations

  • : formation du 16e corps d'armĂ©e
  • : RenommĂ© Groupement Z
  • : RenommĂ© Groupement ABC
  • : RenommĂ© Groupement BC
  • : RenommĂ© 16e corps d'armĂ©e
  • : dissous

Les chefs du 16e corps d'armée

De 1873 Ă  1914

Le 16e corps est créé lors de la réorganisation de l'armée de septembre 1873. Il est associé à la 16e région militaire (Montpellier).

À sa création, il regroupe la 31e division d'infanterie de Montpellier et la 32e division d'infanterie de Perpignan[2], ainsi que la 16e brigade de cavalerie et la 16e brigade d'artillerie.

Première Guerre mondiale

Composition Ă  la mobilisation de 1914

À la mobilisation, il est rattaché à la IIe Armée

31e division d'infanterie

  • 61e brigade :
81e régiment d'infanterie
96e régiment d'infanterie
  • 62e brigade :
122e régiment d'infanterie
142e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
1er régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
56e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes)
  • GĂ©nie :
2e régiment du génie (compagnie 16/1)

32e division d'infanterie

  • 63e brigade :
53e régiment d'infanterie
80e régiment d'infanterie
  • 64e brigade :
15e régiment d'infanterie
143e régiment d'infanterie
  • Cavalerie :
1er régiment de hussards (1 escadron)
  • Artillerie :
3e régiment d'artillerie de campagne (3 groupes de 75)
  • GĂ©nie :
2e régiment du génie (compagnie 16/2)

74e division d'infanterie (RĂ©serve)

  • 147e brigade :
222e régiment d'infanterie
299e régiment d'infanterie
36e régiment d'infanterie coloniale
53e bataillon de chasseurs alpins
54e bataillon de chasseurs alpins
  • 148e brigade :
223e régiment d'infanterie
230e régiment d'infanterie
333e régiment d'infanterie
51e bataillon de chasseurs Ă  pied
62e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie :
2e régiment de dragons (2 escadrons)
  • Artillerie :
54e régiment d'artillerie de campagne (1 groupe)
1er régiment d'artillerie de montagne (2 groupes)
  • GĂ©nie :
4e régiment du génie (compagnie 13/14)

EOCA

  • RĂ©giments d'infanterie (rattachĂ©s au 16e CA) :
322e régiment d'infanterie
342e régiment d'infanterie
23e bataillon de chasseurs alpins
27e bataillon de chasseurs alpins
  • Cavalerie (rattachĂ©e au 16e CA) :
1er régiment de hussards
  • Artillerie (rattachĂ©e au 16e CA) :
9e régiment d'artillerie de campagne
  • GĂ©nie (rattachĂ© au 16e CA) :
2e RĂ©giment du GĂ©nie (compagnies 16/3, 16/4, 16/16, 16/21)
  • Autres (rattachĂ© au 16eCA) :
16e escadron du train des Ă©quipages militaires
16e section de secrétaires d'état-major et du recrutement
16e section d'infirmiers militaires
16e section de commis et ouvriers militaires d'administration

1914

  • 4 - : transport par V.F. dans la rĂ©gion Mirecourt, Mattaincourt.
  • 10 - : mouvement dans la rĂ©gion de LunĂ©ville.
  • 14 - : offensive, par les rĂ©gions de Laneuville-aux-Bois et de Moussey en direction de Loudrefing. Le , combat vers Loudrefing.
  • 20 - : engagĂ© dans la bataille de Morhange, combat vers Bisping. Ă€ partir du , repli sur la Mortagne, dans la rĂ©gion de Bayon. Le , combat vers Bonviller.
  • - : engagĂ© dans la bataille du Grand-CouronnĂ©. Combats dans la rĂ©gion Einvaux, GerbĂ©viller, XermamĂ©nil.
  • 12 - : reprise de l'offensive ; progression jusque dans la rĂ©gion Einville, Croismare.
  • 17 - : retrait du front et repos vers Nancy. Le , mouvement vers la rĂ©gion nord de Toul.
  • - : engagĂ© dans la bataille de Flirey, combat vers Flirey et le bois de Mort Mare. Ă€ partir du , stabilisation du front dans la rĂ©gion bois de Mort Mare, Seicheprey.
  • 7 - : retrait du front et transport par V.F. dans la rĂ©gion de Soissons ; stationnement.
  • 14 - : occupation d'un secteur entre CondĂ©-sur-Aisne et la route reliant Passy Ă  Ailles (relève de l'armĂ©e britannique).
  • 17 - : retrait du front, puis mouvement vers la rĂ©gion Pierrefonds. Ă€ partir du , transport par V.F. vers Hazebrouck et mouvement vers Ypres.
  • - : engagĂ© dans la bataille d'Ypres. Combat vers Wytschaete et Klein-Zillebecke. Stabilisation et occupation d'un secteur au sud d'Ypres, dans la rĂ©gion situĂ©e entre Wytschaete et le sud de Zillebecke.
: réduction du secteur à gauche jusqu'au château à km à l'ouest d'Hollebeke.
du 14 au : attaques françaises.
: extension du secteur Ă  gauche jusque vers le canal d'Ypres Ă  la Lys ; le , nouvelle extension Ă  gauche jusque vers Zwarteleen.
: réduction à droite jusque vers Saint-Éloi.

1915

  • - : retrait du front (relève par l'armĂ©e britannique), transport par camions dans la rĂ©gion de Pernes, puis Ă  partir du mouvement par Doullens dans la rĂ©gion de Montdidier ; repos. Ă€ partir du , transport par V.F. dans la rĂ©gion d'Épernay, puis mouvement vers Châlons-sur-Marne ; repos.
  • - : engagĂ© dans la première bataille de Champagne, dans la rĂ©gion abords ouest de Mesnil-lès-Hurlus, ferme BeausĂ©jour (Ă©lĂ©ments engagĂ©s le 6 au bois Sabot).
12 - : combat vers la ferme Beauséjour et la cote 196. Puis occupation d'un secteur dans cette région (guerre des mines).
: front Ă©tendu Ă  gauche jusque vers le bois Sabot.
1er juin : front Ă©tendu Ă  droite jusqu'Ă  Massiges.
: front réduit à gauche jusqu'à Perthes-lès-Hurlus et à droite jusque vers la cote 180.
: front réduit à gauche jusque vers la cote 196.
: prise de la butte de Tahure.
: front Ă©tendu Ă  gauche vers la butte de Souain.
30 - : attaques allemandes et pertes de la butte de Tahure.
: front Ă©tendu Ă  droite jusque vers les Mamelles.
Du 7 au : attaques allemandes et contre-attaques françaises. Occupation et organisation du terrain conquis.
  • - : retrait du front et transport dans la rĂ©gion Épernay, Damery ; repos.

1916

: front Ă©tendu Ă  droite jusque vers Soupir.
  • 9 - : retrait du front ; repos dans la rĂ©gion de Dormans.
  • - : transport par V.F. dans la rĂ©gion de Laheycourt ; repos. Ă€ partir du , occupation d'un secteur vers Avocourt et le Four-de-Paris.

1917

  • - : occupation d'un nouveau secteur, Ă  l'est du prĂ©cĂ©dent vers Avocourt, la cote 304 et la Meuse vers Charny.
25, et : attaques allemandes.
du 1er février au : front réduit à gauche jusque vers le bois d'Avocourt.
: attaque française vers Avocourt.
: front réduit à droite jusque vers Marre.
29, et : attaques allemandes.
: attaque française.
: front réduit à gauche jusqu'à la Hayette. À partir du , engagé dans la deuxième bataille offensive de Verdun, prise du Mort-Homme et de Regnéville. Puis occupation et organisation des positions conquises vers Béthincourt et la Meuse.
  • - : retrait du front, mouvement vers Laheycourt et transport par V.F. vers la rĂ©gion Lure, Vesoul ; repos et instruction. Ă€ partir du 1er novembre, mouvement vers Belfort.
  • - : occupation d'un secteur vers Leimbach, Burnhaupt-le-Haut Ă©tendu le Ă  gauche vers le ballon de Guebwiller.

1918

: front réduit à gauche, jusqu'à la Clytte.
: front étendu à droite, jusque vers Fontaine Houck et réduit à gauche jusqu'au Scherpenberg ; engagements fréquents.
: prise de l'hospice de Locre.
: front réduit à droite jusque vers Merval.
: front Ă©tendu Ă  droite jusqu'au sud de Glennes.
  • 18 - : retrait du front (relevĂ© par des Ă©lĂ©ments italiens) ; mouvement vers Longpont et Vic-sur-Aisne.
  • - : occupation d'un secteur vers le bois Mortier, Barisis-aux-Bois.
: front étendu à droite vers Anizy-le-Château.

Rattachement

16 septembre - 8 octobre 1914
10 - 12 juillet 1918
2 août - 16 septembre 1914
11 - 20 février 1915
20 septembre - 27 décembre 1915
15 juillet 1916 - 10 octobre 1917
12 - 14 juillet 1918
27 octobre - 11 novembre 1918
20 février - 10 août 1915
14 - 24 juillet 1918
27 décembre 1915 - 15 juillet 1916
29 mars - 17 avril 1918
8 - 19 septembre 1918
8 - 28 octobre 1914
7 - 8 septembre 1918
10 octobre 1917 - 29 mars 1918
16 novembre 1914 - 4 février 1915
24 juillet - 4 septembre 1918
4 - 11 février 1915
17 - 27 avril 1918
4 - 7 septembre 1918
19 septembre - 27 octobre 1918
  • DĂ©tachement d'armĂ©e de Belgique
28 octobre - 16 novembre 1914
  • DĂ©tachement d'armĂ©e du Nord
27 avril - 30 juin 1918
  • Groupement d'armĂ©e PĂ©tain
10 août - 20 septembre 1915
  • Grand Quartier GĂ©nĂ©ral de l'ArmĂ©e
30 juin - 10 juillet 1918

Seconde Guerre mondiale

Composition en septembre 1939[3]

Composition le 10 mai 1940[4]

Grandes unités :

Cavalerie

  • 18e groupe de reconnaissance de corps d'armĂ©e

Artillerie

GĂ©nie

Composition le 30 mai 1940

Grandes unités[5] :

  • 60e division d'infanterie (hors de combat)
  • 32e division d'infanterie (hors de combat)
  • 68e division d'infanterie
  • 12e division d'infanterie motorisĂ©e (rĂ©duite)
  • Secteur fortifiĂ© des Flandres

Éléments organiques :

Composition en juin 1940

Grandes unités (de taille très réduite à la taille théorique d'une division)[6] - [7] :

Éléments organiques de corps d'armée[6] :

  • Un rĂ©giment de pionniers
  • Trois compagnies de transport automobile
  • ÉlĂ©ments de ravitaillement

Historique

Le 16e CA est recréé le [8]. Initialement rattaché à la 6e armée dans le Sud-Est, il rejoint les Flandres en décembre 1939[3]. En mai 1940, le 16e CA est rattaché à la 7e armée. Engagé dans le plan Dyle, il reçoit l'ordre le 24 mai 1940 de diriger toutes les forces chargées de la défense de Dunkerque, Calais et Boulogne[9]. Il disparait à Dunkerque[5].

Il est reconstitué à partir des troupes évacuées, regroupées en Normandie en arrière de la 10e armée[10]. Rejetées derrière l'Orne le 16 juin, la division est isolée. La 1re DINA, les 32e et 43e DI et le général Fagalde sont capturés le 18, même si des éléments parviennent à s'échapper quelques jours. La 1re DLI, avec 200 hommes, parvient à se replier, avant de finalement partir en captivité le 22 juin[11]. Le corps d'armée est considéré comme perdu le [8].

Sources

Notes et références

  1. En captivité à compter du 18/06/1940
  2. Victor Belhomme, Histoire de l'infanterie en France, t. 5, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne), p. 595.
  3. Situation des troupes françaises du 21 août au 5 juin 1940 (lire en ligne), p. 25
  4. « Liste des corps d'armées française », sur atf40.fr (consulté le )
  5. Bertrand Fagalde, « La bataille de Dunkerque mai-juin 1940 [suite] », Revue militaire suisse,‎ (DOI 10.5169/SEALS-348488, lire en ligne, consulté le )
  6. Bertrand Fagalde, « L'agonie d'un corps d'armée : le 16e corps d'armée français en Normandie et Bretagne (juin 1940) [suite] », Revue militaire suisse,‎ (DOI 10.5169/SEALS-348509, lire en ligne, consulté le )
  7. Paul Ingouf-Knocker, Juin 40-44 en Cotentin: objectif(s) Cherbourg, Eurocibles, (ISBN 978-2-914541-33-6, lire en ligne), p. 32
  8. Grandes unités françaises, p. 315.
  9. Bertrand Fagalde, « Odyssée d'une division française (la 21e division dans les Flandres en mai-juin 1940) [fin] », Revue militaire suisse,‎ (DOI 10.5169/SEALS-342584, lire en ligne, consulté le )
  10. Bertrand Fagalde, « Agonie d'un corps d'armée : le 16e corps d'armée français en Normandie et Bretagne (juin 1940) », Revue militaire suisse,‎ (DOI 10.5169/SEALS-348503, lire en ligne, consulté le )
  11. Pierre Rocolle, La guerre de 1940 (2): La défaite : 10 mai - 25 juin, Armand Colin, (ISBN 978-2-7062-0602-3, lire en ligne), p. 538 (affichage numérique)

Bibliographie

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