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Einvaux

Einvaux est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Einvaux
Einvaux
La rue Principale d'Einvaux et l'Ă©glise Saint-Jacques-le-Majeur.
Blason de Einvaux
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Renaud Noël
2020-2026
Code postal 54360
Code commune 54175
DĂ©mographie
Population
municipale
373 hab. (2020 en augmentation de 13,03 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 51 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 29′ 26″ nord, 6° 23′ 50″ est
Altitude Min. 255 m
Max. 348 m
Superficie 7,38 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Einvaux
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Einvaux
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Einvaux
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Einvaux

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes d’Einvaux
    MĂ©honcourt Lamath
    Brémoncourt Einvaux Landécourt
    Froville Clayeures

    Localisation

    Einvaux est situĂ©e au cĹ“ur d'une petite vallĂ©e du pays bayonnais Ă  15 kilomètres de LunĂ©ville et Ă  une trentaine de Nancy.

    Hydrographie

    Le territoire communal marque la séparation des bassins versants de la Meurthe et de la Moselle.

    Le Badal prend sa source sur le territoire d'Einvaux, non loin de Clayeures, avant de traverser Landécourt et Lamath pour finalement se jeter dans la Mortagne.

    Le Chaudrenot prend sa source à Belchamps sur le territoire de Méhoncourt, puis rejoint le Fouliot à la sortie Sud d'Einvaux. Il alimentait autrefois des étangs destinés à la pisciculture pour l'abbaye de Belchamps. Plus en aval, il desservait le moulin d'Einvaux, encore visible en partie aujourd'hui. Sur la route de Brémoncourt, un guéoir était utilisé à la sortie du village.

    Le Fouliot traverse le territoire de la commune à l'ouest, cet affluent de l'Euron prend sa source à Brémoncourt.

    Dans les années 1960 puis 70, un lac de barrage était en projet et aurait concerné une partie du territoire d'Einvaux (sud-ouest). Ce projet a été abandonné par les services de l'État au profit du lac de Pierre-Percée.

    Voies de communication et transports

    Ce village d'environ 300 habitants est desservi au nord par la route dĂ©partementale D 9 et au sud par la D 22.

    Une gare, aujourd'hui détruite, était située à l'extérieur du village, le quartier a d'ailleurs conservé le nom La Gare. Un arrêt ferroviaire reste toujours actif, desservi par la ligne 4 Nancy - Épinal - Remiremont.

    Urbanisme

    Typologie

    Einvaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,9 %), prairies (20,8 %), forêts (18 %), cultures permanentes (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), zones urbanisées (3,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Dans les documents historiques, on trouve les graphies : Envalis, Envalz, Envau, Envaus, Einvaulz, Einval, Enwal, Enwaux[8].

    Le nom Einvaux proviendrait des mots latins Envas ou Envallis qui signifient « dans la vallée ». Ernest Nègre n'exclut pas une origine différente issue du nom de personne germanique Ansbaldus[9].

    Einvaux se prononçait « Ninvoô » en lorrain roman, la langue locale.

    Histoire

    Jean Godfrin signale une « viae vicinale », un segment de voie antique probablement pré-romain, reliant Giriviller à Einvaux. Selon lui, il s'agirait de la voie du Chaumontois qui allait de Deneuvre à Toul[10]. Cette affirmation est à considérer avec prudence car elle fait abstraction d'une voie romaine bien connue et parallèle de très peu de distance, celle qui passe à Moyen, Gerbéviller, Mont-sur-Meurthe et Blainville-sur-L'eau[11].

    Le territoire de la commune actuelle comprend en fait deux anciens villages : celui d'Einvaux et celui de Chaumont, situé plus haut, à l'emplacement de l'actuelle rue de Chaumont. Des trouvailles archéologiques à proximité du lieu-dit le Moulin de Chaumont attestent de la présence d'un important fundus gallo-romain[12]. Ces éléments servent d'arguments à ceux qui veulent voir dans cet ancien village de Chaumont, le chef-lieu du Chaumontois mais cette hypothèse n'est pas admise par tous les historiens. Le pagus du Chaumontois était une subdivision de l'Empire romain puis de l'évêché de Toul au haut Moyen Âge.

    Pendant l'une des guerres de Religion, Einvaux et Chaumont furent détruit par les reîtres en septembre 1587[13].

    Sous l'ancien régime, le fief d'Einvaux dépendait de la châtellenie de Nancy, du bailliage de cette même ville, du doyenné de Deneuvre et du diocèse de Toul[8].

    À une période plus moderne, la commune d'Einvaux possédait une briqueterie à côté de la gare, elle a été bombardée au cours de la Première Guerre mondiale par les forces alliées, l'armée allemande s'y étant retranchée. Elle est aujourd'hui entièrement rasée.

    Légende de la fontaine des Pèlerins

    Une source située sur le territoire de la commune était appelée "la fontaine des Pèlerins". Selon la légende, Pierre Fourrier fut saisi d'une soif lors d'une excursion et ne trouvant pas de point d'eau, enfonça son bâton de voyage dans la terre. En jaillit alors une source dont l'eau attira par la suite des visiteurs pour ses vertus miraculeuses. Le sentier emprunté par ces pèlerins porta également le nom de sentier des Pèlerins. Situés à proximité des actuelles rues de Bayon et du Breuil, le sentier et la fontaine ne sont plus visibles aujourd'hui, la source ayant été canalisée.

    Le marronnier

    Au cœur du village, un marronnier centenaire agrémente la rue principale. Il a été planté en 1907 par l'instituteur du village pour fêter la séparation de l'Église et de l'État. Son emplacement ne semble pas avoir été choisi au hasard : il fait face à l'église et à l'ancienne école.

    Les anciens Ă©tablissements Breton

    Cette entreprise a marqué la vie du village pendant plus de 150 ans.

    Le 30 août 1826, Charles Breton, natif de Bettegney-Saint-Brice, se marie à Einvaux[14]. Il s'y installe pour exercer le métier de charron. Il s'inspire des expériences de Mathieu de Dombasle pour faire évoluer son activité vers la construction de machines agricoles. Ses descendants continuent dans cette voie et l'entreprise croît jusqu'à la Première Guerre mondiale. À la veille de celle-ci, l'entreprise reçoit de nombreuses récompenses pour ses innovations[15] - [16]. Elle est représentée dans toutes les grandes manifestations agricoles de l'Est de la France.

    La période d'entre deux guerres est moins faste. La mésentente familiale empêche l'entreprise d'accompagner les premières grandes mutations mécaniques de l'agriculture.

    Après la Seconde Guerre mondiale, les établissements Breton abandonnent peu à peu la construction et se spécialisent dans la distribution et la réparation de machines agricoles. L'entreprise connaît alors un nouvel essor avec son apogée à la fin des années 1970. La décennie suivante est une période noire pour le machinisme agricole dans le monde occidental. Les établissements Breton n'échappent pas à cette crise profonde. La fin du XXe siècle marque le déclin avec la cession de l'entreprise à un concurrent au milieu des années 1990.

    Politique et administration

    Mairie d'Einvaux.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 Charles Breton
    mars 2001 janvier 2008 Bernard Ludwig DVG
    février 2008 mars 2008 Marcelin Moinel SE
    mars 2008 mai 2020 Isabelle Guérin SE
    mai 2020 En cours Renaud Noël[17]
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 373 habitants[Note 3], en augmentation de 13,03 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    275312304317363368381361364
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    360363385375381388346342345
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    347338391393375357327317315
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    309300254284284314318325363
    2020 - - - - - - - -
    373--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee Ă  partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Sports

    Le village possède son propre club de football, l'A.S. Einvaux, ainsi qu'un stade.

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Saint-Jacques-le-Majeur.

    Lieux et monuments

    • Vestiges de villa gallo-romaine repĂ©rĂ©s en 1899[22].
    • Vestiges d'un cimetière mĂ©rovingien.
    • Église Saint-Jacques-le-Majeur : tour massive, nef XVIIIe remaniĂ©e.

    HĂ©raldique

    Blason Blasonnement :
    De gueules, à la bande d’or chargée de trois corbeaux de sable posés à plomb, accompagnée en chef d’une croix patriarcale (alias de Lorraine) d’argent et en pointe d’une gerbe de blé d’or
    Commentaires : Le blason date de janvier 2009. La croix patriarcale et la bande évoquent la Lorraine. Le dicton dit « Corbeau d’Einvaux, cache tes pattes sinon t’auras des guêtres » signifiant que les corbeaux s’engluent les pattes sur le sol argileux du territoire. La gerbe de blé indique l’activité agricole de la commune[23].

    Blason populaire

    les habitants étaient surnommés « les Crâs » ou « les Croos », c'est-à-dire les corbeaux. Il existait également un quolibet patois : « croo d'Ninvoo, coiche tes paittes, t'aurais des guiettes »[24].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, Wiener, , 312 p. (lire en ligne), p. 96.
    9. Nègre, Ernest., Toponymie générale de la France / 2. Formations non-romanes, formations dialectales., Droz, (ISBN 2-600-00133-6 et 978-2-600-00133-5, OCLC 174640771, lire en ligne).
    10. Jean Godfrin, Bulletin archéologique du comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, Imprimerie nationale, , 763 p. (lire en ligne), p. 273-274.
    11. Jean-Marie Yante, « Voirie romaine et itinéraires médiévaux : le cas de la Lorraine centrale » [PDF], (consulté le )
    12. Raymond Lantier, « Recherches archéologiques en Gaule en 1953 (Période historique) », Gallia, vol. 14, no 1,‎ , p. 91–160 (DOI 10.3406/galia.1956.1464, lire en ligne, consulté le ).
    13. L. (18-19 ; directeur d'école) Auteur du texte Jacquot, Simples leçons sur l'histoire de la Lorraine et la géographie du département de Meurthe-et-Moselle (Nouvelle édition, revue et augmentée) / par L. Jacquot. Nouvelle édition, revue et augmentée, (lire en ligne), p. 6.
    14. « Généalogie », sur geneanet.org (consulté le ).
    15. E. Lecouteux, rédacteur en chef, Journal d'agriculture pratique, Paris, Librairie agricole de la maison rustique, , 928 p. (lire en ligne), p. 62.
    16. Édouard Sylvin, rédacteur en chef, Le mémorial des Vosges, Épinal, , 4 p. (lire en ligne), p. 2.
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. Lantier Raymond. Recherches archéologiques en Gaule en 1951 (suite) (Période historique) . In: Gallia. Tome 11 fascicule 2, 1953. pp. 327-362.
    23. Site des généalogistes lorrains
    24. Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, Jarville-la-Malgrange, Imprimerie Vagner, , 217 p. (ISBN 2-86955-065-0, lire en ligne), p. 179.
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