Paul François Grossetti
Paul-François Grossetti ( - ) est un général français.
Paul François Grossetti | ||
Naissance | 20e arrondissement de Paris |
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Décès | 15e arrondissement de Paris |
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Origine | France | |
Grade | général de division | |
Années de service | 1879 – 1918 | |
Commandement | 26e Régiment d'Infanterie 42e Division d'Infanterie 16e Corps d'Armée Armée française d'Orient |
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Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand officier de la LĂ©gion d'honneur | |
Biographie
S’il est né à Paris, il est le fils d’un Corse issu du village de Grosseto-Prugna en Corse-du-Sud, Paul François Grossetti, capitaine au 44e régiment d'infanterie de ligne (affecté à la caserne du Prince Eugène de Paris) et de Anna Félicité Colonna. Il s'était marié à Marianne Constance Castagneto. Après Saint-Cyr, d'où il sort troisième sur 357, il poursuit fort logiquement une carrière militaire qui l’emmène entre autres en Afrique et en Asie. Il suivit aussi l'École Supérieure de Guerre du 21 avril 1890 au avec un brevet d'état-major et la mention très bien. Il était présent en Algérie de 1881 à 1885 et a participé à l'écrasement de mouvements insurrectionnels. Il a participé à l'Expédition du Tonkin pour la création de la Cochinchine française.
En 1914, lorsque débute la Première Guerre mondiale, Grossetti, la cinquantaine passée, est désormais Général. Il commande la 42e division d'infanterie et prend alors part à la plupart des batailles de la « guerre de mouvement » et à la « course à la mer ». Sur l’Yser en octobre 1914, il vient renforcer la droite de l'armée belge, contribuant ainsi à stopper les Allemands.
À la suite de sa participation aux batailles de Champagne et de Verdun, il est appelé à participer à la direction générale des troupes au sein de l’état-major puis à diriger en 1917 l’armée française engagée sur le front oriental (armée d'Orient). Fait Croix de Grand officier de la Légion d’honneur, il contracte une dysenterie et il meurt à Paris moins d’un an avant l’armistice le 7 janvier 1918. Il sera inhumé à l’issue d’obsèques nationales au cimetière du Père-Lachaise (94e division) à Paris.
Il est l'oncle d'Eugène Deloncle, cofondateur de la Cagoule, fils du commandant Antoine Charles Louis Deloncle (qui refusa de quitter la passerelle du paquebot La Bourgogne lors de son naufrage, le , et fut englouti en mer avec lui) et d'Anna Ange Marie Grossetti, sa sœur.
Campagnes
- Afrique du 26 octobre 1881 au 4 novembre 1881 ;
- Algérie faisant partie des colonnes contre les mouvements insurrectionnels (en guerre), du 5 novembre 1881 au 14 juin 1882 ;
- Afrique du 15 juin 1882 au 15 octobre 1882 ;
- Algérie faisant partie des colonnes contre les mouvements insurrectionnels (en guerre), du 16 octobre 1882 au 31 décembre 1882 ;
- Afrique du au 12 mars 1883 ;
- Afrique du 3 août 1883 au 18 janvier 1885 ;
- Corps expéditionnaire du Tonkin (en guerre), du 16 février 1885 au 2 février 1886 ;
- Corps expéditionnaire du Cambodge (en guerre), du 3 février 1886 au 30 mai 1886 ;
- Corps expéditionnaire du Tonkin (en guerre), du 31 mai 1886 au 25 juillet 1887 ;
- Afrique du 26 juillet 1887 au 29 octobre 1890 ;
DĂ©corations
- MĂ©daille du Tonkin ;
- Chevalier de la Légion d'honneur, 25 décembre 1893 ;
- Officier, le 10 juillet 1913 ;
- Grand Officier, en 1918 ;
- Médaille coloniale, agrafe Algérie ;
- Chevalier de l'Ordre royal du Cambodge, 12 juin 1887 ;
- chevalier du Dragon d'Annam, 1889.
Affectations et grades
- école spéciale militaire 31 octobre 1879, sergent fourrier le 6 octobre 1880 ;
- 2e régiment de zouaves, sous-lieutenant, ;
- 94e régiment d'infanterie de ligne, lieutenant, le 28 octobre 1885 ;
- 92e régiment d'infanterie de ligne, le 30 août 1886 ;
- 2e régiment de zouaves, ; capitaine le 2 octobre 1892 ;
- stagiaire à l'état-major de l'armée, 142e régiment d'infanterie de ligne, le 19 novembre 1892.
Hommages
Sa statue à Ajaccio fut offerte par le roi Albert Ier, en mémoire de la Bataille de l'Yser.