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Croismare

Croismare [kʁwamaʁ] est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Croismare
Croismare
La mairie.
Blason de Croismare
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Catherine Ida Louise Dron
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54148
Démographie
Gentilé Croismariens[1] Haudonvillois[2]
Population
municipale
645 hab. (2020 en augmentation de 5,39 % par rapport à 2014)
Densité 41 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 59″ nord, 6° 34′ 17″ est
Altitude Min. 224 m
Max. 293 m
Superficie 15,7 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Croismare
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Croismare

    Géographie

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes : une huitième commune, Lunéville touche son territoire au sud-ouest.

    La commune est traversée par la Vezouze affluent de la Meurthe qu'elle rejoint à Lunéville. Son sol est argileux ou argilo-siliceux.

    • Carte de la commune.
      Carte de la commune.
    • Paysage avec vue sur Croismare.
      Paysage avec vue sur Croismare.
    • Entrée de Croismare.
      Entrée de Croismare.

    Urbanisme

    Typologie

    Croismare est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6] - [7].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (29,8 %), forêts (29,4 %), terres arables (28,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes [Bannum de] Haidunviller en 1157 (charte de l’abbaye de Beaupré); Hadonviler en 1272 (Tr. des ch. l. Blâmont I, no 7) ; Hadonvillers en 1313 (Tr. des ch. l. Fiefs de Nancy, no 135) ; Haudonviller en 1330 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 136) ; Haldonviller en 1392 (Tr. des ch. l. Nancy I, no 26) ; Hadonviller en 1398 (charte de l’abbaye de Belchamp) ; Hatum en 1513 (géographie de Ptolémée) ; Hatonville en 1594 (dén. de la Lorr.) ; Hauldonviller en 1600 (dom. d’Einville)[10], [de] Hadonvillari en 1424[11].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale caractéristique de la région en -viller au sens de « domaine rural », puis « hameau », précédé de l’anthroponyme de type germanique Haddo[11] au cas régime.

    Elle prend de manière éphémère le nom de Craon[11] (voir rubrique Histoire ci-dessous), c'est pourquoi les habitants sont parfois nommés Craonnais et Craonnaises, avant d’adopter le nom de Croismare pour des raisons analogues[11] (voir ci-dessous). Au cours de la révolution française, la commune reprend son nom d’origine d’Haudonviller[12], abandonné définitivement par la suite au profit de Croismare.

    Remarque : le type toponymique Croismare est d’un genre étranger à la région[11], les noms en -mare « mare, étang » se trouvant tous situés en Normandie. Il s’agit du transfert du nom de Croismare dans le pays de Caux, aujourd'hui Croixmare (Seine-Maritime), dont le premier élément Crois- semble bien représenter le nom commun croix[13]. D'où le sens global de « mare de la Croix »[13], type roman par ailleurs répandu.

    Les habitants sont appelés Croismariens et Croismariennes.

    Histoire

    Le secrétaire à la guerre Baker en visite en mai 1918 au cimetière américain.

    La baronnie d'Haudonviller est érigée en marquisat de Craon par le duc Léopold Ier de Lorraine en 1712, au profit de Marc de Beauvau-Craon et par référence à l'ancestrale seigneurie de Craon (Mayenne) possédée par la famille de Beauvau-Craon[14].

    Érigée une nouvelle fois en marquisat par Louis XV en 1767 pour Louis-Eugène de Croismare (frère de Marc-Antoine-Nicolas de Croismare, marquis de Lasson), elle garda ce dernier nom.

    La gare de Croismare de la ligne de Lunéville à Blâmont et à Badonviller est inaugurée par le ministre Albert Lebrun le avec la musique de la verrerie. Le trafic fonctionne jusqu'en 1942. La station, située au sud de la localité, est devenue une habitation[15].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Jean-Marie Vuillemin
    mars 2008 juillet 2020 Fernand Philippe[16] Retraité de la fonction publique
    juillet 2020 En cours Catherine Ida Louise Dron[16] - [17] Ancienne employée

    Population et société

    Démographie

    En 2020, la commune de Croismare comptait 645 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 645 habitants[Note 3], en augmentation de 5,39 % par rapport à 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    564594726805896918942958934
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    8669741 1181 1011 1471 2631 2641 2301 214
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 1581 0901 0021 0691 145887764735689
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    668608617638596611613609640
    2020 - - - - - - - -
    645--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Le village est connu pour ses verreries successives :

    • la verrerie générale créée au XVIIIe siècle[22] - [23],
    • les frères Muller qui, en association avec la verrerie de Croismare, produisent de la verrerie d'art coloré et sculpté, en concurrence avec Émile Gallé et les cristalleries Daum,
    • la cristallerie Belle-Étoile qui fournit, en 1925, de la verrerie blanche, des boules, de la fantaisie signée Lorrain, filiale de Daum.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Léger de Croismare, du XVIe siècle, remaniée au XVIIIe : tour avec clocher en bulbe.
    • Monument aux morts.
    • Plaque commémorative, monument aux morts, dans l'église.
    • Croix commémorative 1944 dans le cimetière.
    • Château du XIVe siècle gros travaux en 1602, au début du XVIIIe siècle Marc de Beauvau, marquis de Craon acheta la terre de Haudonviller, fit araser l'ancien château et demanda en 1711 à Germain Boffrand de lui élever une nouvelle demeure[24], fut détruit totalement en 1812 par son dernier propriétaire Louis-Eugène Croismare.
    • Aérodrome de Lunéville - Croismare situé sur la commune de Chantereux et Croismare. Du 12 août 1916 au 24 mars 1917, l'escadrille N 75 effectue sur le front lorrain des missions de reconnaissance, de protection et de patrouille[25]. Vingt pilotes du 324th Fighter-Group U. S. Army Air-Force y décollent sans retour entre janvier et mai 1945[26].
    • Stèle de US Air-Force.
      Stèle de US Air-Force.
    • Église Saint-Léger.
      Église Saint-Léger.
    • Croix de cimetière, 1944.
      Croix de cimetière, 1944.
    • Montgolfière.
      Montgolfière.

    Croismare dans les arts

    Croismare est citée dans le poème d’Aragon, Le conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[27].

    Personnalités liées à la commune

    • Jules Adrien Esmilaire (1882-1918), The little Adrien, nain célèbre mesurant 69 cm.
    • Louis Eugène Croismare, marquis de Craon, donne son nom à la commune en 1767, meurt à Nancy puis est enterré le à Croismare[28].
    • Frères Muller fabriquent des vases, à la verrerie de Croismare, signés « Muller Croismare » avant 1914 et des lustres signés « GV de Croismare ».
    • Paul Daum, directeur en 1925 de la cristallerie Belle-Étoile, seconde cristallerie Daum.

    Héraldique

    Blason de Croismare Blason
    Coupé : au 1er parti au I de gueules au vase d'or et au II losangé d'or et de gueules, au 2e d'azur au léopard d'or armé et lampassé de gueules[29].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer (voir explications).

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marc Gabriel, L'épopée du LBB, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-1-9).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Imprimerie Apache Color, 4e trimestre 1999, 247 p., page 57.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    10. Henri lepage, Dictionnaire topographique de la Meurthe, Paris, 1862, p. 37 (lire en ligne sur Dico-Topo)
    11. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 230
    12. Registres d'état civil
    13. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et des anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150)
      Ouvrage publié avec le soutien du CNRS
      .
    14. Quand les Beauvau-Craon se seront séparés de Haudonviller, c'est leur seigneurie d'Haroué qui portera à son tour le nom de Craon.
    15. Gabriel 2011, p. 69 & 95
    16. « Résultats des élections municipales 2020 », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. Bulletin de la Société industrielle de l'Est, 1917, p. 82 en ligne sur gallica.bnf.fr
    23. Émile Gaudchaux-Picard, Projets de nouveaux impôts, 1872, p. 38 gallica.bnf.fr
    24. La Chronique des arts et de la curiosité, 1867, p. 251, en ligne sur gallica.bnf.fr
    25. Escadrille N75 sur aerosteles.net
    26. Stèle du 324th Fighter-Group sur aerosteles.net
    27. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
    28. Musée lorrain (Nancy), Le Pays lorrain, 1979, p. 148 gallica.bnf.fr
    29. « Blason », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
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