Jolivet (Meurthe-et-Moselle)
Jolivet est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
Jolivet | |
Mairie et Ă©cole. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Lunéville |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat |
Maire Mandat |
Serge Descle 2020-2026 |
Code postal | 54300 |
Code commune | 54281 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Jolivetiens [1] Huvillois [2] |
Population municipale |
894 hab. (2020 ) |
Densité | 124 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 36′ 22″ nord, 6° 30′ 29″ est |
Altitude | Min. 221 m Max. 295 m |
Superficie | 7,2 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lunéville (banlieue) |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lunéville-1 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Jolivet est un village très proche de Lunéville situé à un kilomètre et demi. Elle est située à 29 km de Baccarat et à 30 km au sud-est de Nancy.
Communes limitrophes
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :
Hydrographie
La rivière la Vezouze qui forme la limite méridionale de Jolivet, le ruisseau de Morteau et celui des Abouts qui prennent naissance à Jolivet et se jettent dans la Vezouze sont les trois cours d'eau traversant le territoire de la commune de Jolivet.
Le sol proche de la Vezouze est plat, argilo-calcaire très compact et difficile à cultiver.
- Carte de la commune.
- Entrée de Jolivet.
Urbanisme
Typologie
Jolivet est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lunéville, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[6] et 21 960 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9] - [10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), terres arables (18,5 %), zones urbanisées (7,7 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
Histoire
Le nom de « Jolivet » viendrait du nom donné par le roi-duc Stanislas Leszczyński (1677-1766) à cette petite colline, où il aimait chasser. Il disait « au mont joli, je vais », expression qui serait restée pour nommer ce lieu en remplacement de Huviller.
Il est fait mention de Jolivet sous le nom de Vihuviller, en 1315, dans un Mémoire de la seigneurie foncière d'Adoménil[15].
La cense de Champel, territoire de Jolivet, est au XIIe siècle une ferme que les bulles des papes et des chartes des évêques donnent à l'abbaye de Beaupré. Elle a successivement les noms de Granja de Campes (1147), de Campeiis (1163) ou de Campellis (1164). Les religieux restent possesseurs de la majorité des terres de la ferme jusqu'à la révolution[16].
Par lettre du , le duc René II mande la terre et seigneurie d'Huviller devant Lunéville engagée à Ferry de Chambley. Plusieurs autres titres en 1593, 1577 et 1584 mentionnent également le village dont la seigneurie appartient, en 1725, à M. le marquis de Lambertye qui possède aussi les droits sur les métairies et censes de Champé et Froide-Fontaine. Les habitants du village déclarent, en 1758, être une “communauté très pauvre” sans revenus communaux.
Avec Napoléon, Jolivet est érigée en succursale en 1802 avec Champel en annexe dès 1807[17].
Une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville est ouverte en 1902 avec un arrêt à Jolivet-village. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport de marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[18].
Dès le , Lunéville et ses environs subissent des combats violents et sont envahis jusqu'en septembre. Tous les villages de la ligne ainsi que Lunéville sont libérés peu de temps après mais le front se stabilise à proximité. Les bombardements causent de nombreux dégâts.
Le télégraphe optique de Chappe
En 1799, L'Autriche et la France décident de signer un traité de paix. C'est Lunéville qui est choisi comme lieu de négociations et de signature de ce qui passera à l'histoire sous le nom de Traité de Lunéville. Le premier consul et ses collaborateurs décident d'utiliser le télégraphe de Chappe pour communiquer avec les négociateurs français. À ce moment-là , il existe une ligne télégraphique Paris-Metz-Strasbourg. Il est décidé d'y adjoindre une ramification qui partira de Vic-Sur-Seille et aboutira au «donjon» du château de Lunéville. Cette option est relativement facile à mettre en œuvre puisqu'il suffit de construire deux stations intermédiaires. L'une à Vaudrecourt, point le plus élevé de la commune d'Arracourt. Le second emplacement se trouve au sommet du territoire de Jolivet, lieu-dit Le-Haut-de-la-Coye, au dessus de la ferme champêtre de Froide-Fontaine[19].
Cette ramification est construite dans l'urgence. Les tours qui supportent le télégraphe sont des constructions légères en bois. Dès la signature du traité, ce tronçon de ligne n'est plus exploité ni surveillé. Les pilleurs se chargent de « nettoyer » le terrain. Sans doute par vandalisme, la tour du Haut-de-la-Coye est incendiée le 20 octobre 1801. Il ne reste donc plus rien de cet éphémère moyen de communication[19].
Politique et administration
Liste des maires
Politique environnementale
- Jolivet a été récompensée par une fleur au palmarès 2007 du concours des villes et villages fleuris[22]
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].
En 2020, la commune comptait 894 habitants[Note 3], en diminution de 0,78 % par rapport Ă 2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie
Autrefois l'activité principale de Jolivet était l'agriculture. Il reste toujours des exploitations agricoles.
D'après la monographie communale de 1888, compte-tenu des deux grosses fermes, les prairies naturelles donnent du fourrage de qualité sur 143 ha et les prairies artificielles donnent du trèfle, du sainfoin et de la luzerne. Un ancien moulin, construit en 1480, est destiné au grain, au chanvre, au tan, la scierie et l'huile.
En 2020, l'Insee compte pour Jolivet environ trente-cinq établissements essentiellement dans le commerce de gros et de détail, de construction, d'activités spécialisées, l'élevage et la production animale, l'activité immobilière et divers travaux et services[26] - [27].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église de l'Assomption du XVe siècle, remaniée aux XVIIIe et XIXe siècle ; chevet du XVe siècle daté 1464.
- Château reconstruit sur l'ancien d'Huviller en 1719 par le marquis de Lambertye, acquis et embelli en 1740 par Stanislas Leszczyński ; inoccupé depuis longtemps, il fut détruit totalement en 1808. La porte Stanislas en est un souvenir[28].
- Anciennes fermes de Champel[29] et de Froide Fontaine[30] devenues GAEC.
- Monument aux morts tous conflits en ville.
- Une croix, monument aux morts 1914-1918, au cimetière.
- Au cimetière, la tombe d'un soldat mort pour la France, 1918.
- Croix de chemin (croix de Mission) de 1868.
- Tombe militaire 1918.
- Église de l'Assomption.
- La porte Stanislas.
- Croix de chemin 1868.
- Monument aux morts 1914-1918 au cimetière.
HĂ©raldique, logotype et devise
Blason | D'azur à deux lions affrontés d'o; sur le tout, d'argent au rencontre de buffle de sable accorné et bouclé d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Marc Gabriel, Le Petit Train de Lunéville à Einville et Jolivet, Nancy, NMG éditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-2-6).
Articles connexes
Liens externes
- « Jolivet », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
- Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Imprimerie Apache Color, 4e trimestre 1999, 247 p., page 60.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Lunéville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Dictionnaire géographique de la Meurthe, avec une carte du département - Henri Lepage
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 6, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 218, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 521-522, en ligne sur gallica.bnf.fr
- Gabriel 2012, p. 79-82 & 133-136
- « Télégraphe Chappe » (consulté le )
- « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Source : Villes et Villages Fleuris
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Entreprises situées à Jolivet, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
- Entreprises à Jolivet d'après le Kompass, en ligne sur kompass.com
- Jolivet Petit Village Lorrain.
- Ferme de Champel, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
- Ferme de Froide Fontaine, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr