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Jolivet (Meurthe-et-Moselle)

Jolivet est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Jolivet
Jolivet (Meurthe-et-Moselle)
Mairie et Ă©cole.
Blason de Jolivet
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire de Lunéville à Baccarat
Maire
Mandat
Serge Descle
2020-2026
Code postal 54300
Code commune 54281
DĂ©mographie
Gentilé Jolivetiens [1] Huvillois [2]
Population
municipale
894 hab. (2020 en diminution de 0,78 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 124 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 36′ 22″ nord, 6° 30′ 29″ est
Altitude Min. 221 m
Max. 295 m
Superficie 7,2 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Lunéville
(banlieue)
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-1
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Jolivet
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Jolivet

    GĂ©ographie

    Localisation

    La commune de Jolivet est un village très proche de LunĂ©ville situĂ© Ă  un kilomètre et demi. Elle est situĂ©e Ă  29 km de Baccarat et Ă  30 km au sud-est de Nancy.

    Communes limitrophes

    Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de cinq communes :

    Hydrographie

    La rivière la Vezouze qui forme la limite méridionale de Jolivet, le ruisseau de Morteau et celui des Abouts qui prennent naissance à Jolivet et se jettent dans la Vezouze sont les trois cours d'eau traversant le territoire de la commune de Jolivet.

    Le sol proche de la Vezouze est plat, argilo-calcaire très compact et difficile à cultiver.

    • Carte de la commune.
      Carte de la commune.
    • EntrĂ©e de Jolivet.
      Entrée de Jolivet.

    Urbanisme

    Typologie

    Jolivet est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de LunĂ©ville, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 4 communes[6] et 21 960 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7] - [8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[9] - [10].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (48,2 %), zones agricoles hétérogènes (25,7 %), terres arables (18,5 %), zones urbanisées (7,7 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Toponymie

    • Anciens noms[13] : Wehiveler (1310), Houyviller (1493), Huiviller (1563), Huviller anciennement Vihuviller (1779), Jolivet (1793, nom rĂ©volutionnaire[14]), Huviller (1801).

    Histoire

    Le nom de « Jolivet » viendrait du nom donnĂ© par le roi-duc Stanislas LeszczyĹ„ski (1677-1766) Ă  cette petite colline, oĂą il aimait chasser. Il disait « au mont joli, je vais Â», expression qui serait restĂ©e pour nommer ce lieu en remplacement de Huviller.

    Il est fait mention de Jolivet sous le nom de Vihuviller, en 1315, dans un Mémoire de la seigneurie foncière d'Adoménil[15].

    La cense de Champel, territoire de Jolivet, est au XIIe siècle une ferme que les bulles des papes et des chartes des évêques donnent à l'abbaye de Beaupré. Elle a successivement les noms de Granja de Campes (1147), de Campeiis (1163) ou de Campellis (1164). Les religieux restent possesseurs de la majorité des terres de la ferme jusqu'à la révolution[16].

    Par lettre du , le duc René II mande la terre et seigneurie d'Huviller devant Lunéville engagée à Ferry de Chambley. Plusieurs autres titres en 1593, 1577 et 1584 mentionnent également le village dont la seigneurie appartient, en 1725, à M. le marquis de Lambertye qui possède aussi les droits sur les métairies et censes de Champé et Froide-Fontaine. Les habitants du village déclarent, en 1758, être une “communauté très pauvre” sans revenus communaux.

    Jolivet bombardée en 1914-1915.

    Avec Napoléon, Jolivet est érigée en succursale en 1802 avec Champel en annexe dès 1807[17].

    Une ligne de chemin de fer d'intérêt local à voie métrique de Lunéville à Einville est ouverte en 1902 avec un arrêt à Jolivet-village. En 1910, l'embranchement à Jolivet avec le LBB favorise le transport de marchandises entre les Vosges et le canal de la Marne au Rhin. Le trafic de la ligne fonctionnera jusqu'en 1942[18].

    Dès le , Lunéville et ses environs subissent des combats violents et sont envahis jusqu'en septembre. Tous les villages de la ligne ainsi que Lunéville sont libérés peu de temps après mais le front se stabilise à proximité. Les bombardements causent de nombreux dégâts.

    Le télégraphe optique de Chappe

    réseau du télégraphe Chappe
    Réseau du télégraphe Chappe.

    En 1799, L'Autriche et la France décident de signer un traité de paix. C'est Lunéville qui est choisi comme lieu de négociations et de signature de ce qui passera à l'histoire sous le nom de Traité de Lunéville. Le premier consul et ses collaborateurs décident d'utiliser le télégraphe de Chappe pour communiquer avec les négociateurs français. À ce moment-là, il existe une ligne télégraphique Paris-Metz-Strasbourg. Il est décidé d'y adjoindre une ramification qui partira de Vic-Sur-Seille et aboutira au «donjon» du château de Lunéville. Cette option est relativement facile à mettre en œuvre puisqu'il suffit de construire deux stations intermédiaires. L'une à Vaudrecourt, point le plus élevé de la commune d'Arracourt. Le second emplacement se trouve au sommet du territoire de Jolivet, lieu-dit Le-Haut-de-la-Coye, au dessus de la ferme champêtre de Froide-Fontaine[19].

    Cette ramification est construite dans l'urgence. Les tours qui supportent le télégraphe sont des constructions légères en bois. Dès la signature du traité, ce tronçon de ligne n'est plus exploité ni surveillé. Les pilleurs se chargent de « nettoyer » le terrain. Sans doute par vandalisme, la tour du Haut-de-la-Coye est incendiée le 20 octobre 1801. Il ne reste donc plus rien de cet éphémère moyen de communication[19].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2014 Michel Sugg PS
    avril 2014 En cours
    (au 3 juillet 2020)
    Serge Descle[20] - [21]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Ancien cadre

    Politique environnementale

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2020, la commune comptait 894 habitants[Note 3], en diminution de 0,78 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    346297371438488534530557556
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    498502461445455471487480466
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    478484480458471472386416415
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    412415845834836776897905894
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee Ă  partir de 2006[25].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Autrefois l'activité principale de Jolivet était l'agriculture. Il reste toujours des exploitations agricoles.

    D'après la monographie communale de 1888, compte-tenu des deux grosses fermes, les prairies naturelles donnent du fourrage de qualité sur 143 ha et les prairies artificielles donnent du trèfle, du sainfoin et de la luzerne. Un ancien moulin, construit en 1480, est destiné au grain, au chanvre, au tan, la scierie et l'huile.

    En 2020, l'Insee compte pour Jolivet environ trente-cinq établissements essentiellement dans le commerce de gros et de détail, de construction, d'activités spécialisées, l'élevage et la production animale, l'activité immobilière et divers travaux et services[26] - [27].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église de l'Assomption du XVe siècle, remaniĂ©e aux XVIIIe et XIXe siècle ; chevet du XVe siècle datĂ© 1464.
    • Château reconstruit sur l'ancien d'Huviller en 1719 par le marquis de Lambertye, acquis et embelli en 1740 par Stanislas LeszczyĹ„ski ; inoccupĂ© depuis longtemps, il fut dĂ©truit totalement en 1808. La porte Stanislas en est un souvenir[28].
    • Anciennes fermes de Champel[29] et de Froide Fontaine[30] devenues GAEC.
    • Monument aux morts tous conflits en ville.
    • Une croix, monument aux morts 1914-1918, au cimetière.
    • Au cimetière, la tombe d'un soldat mort pour la France, 1918.
    • Croix de chemin (croix de Mission) de 1868.
    • Tombe militaire 1918.
      Tombe militaire 1918.
    • Église de l'Assomption.
      Église de l'Assomption.
    • La porte Stanislas.
      La porte Stanislas.
    • Croix de chemin 1868.
      Croix de chemin 1868.
    • Monument aux morts 1914-1918 au cimetière.
      Monument aux morts 1914-1918 au cimetière.

    HĂ©raldique, logotype et devise

    Blason de Jolivet Blason
    D'azur à deux lions affrontés d'o; sur le tout, d'argent au rencontre de buffle de sable accorné et bouclé d'or.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marc Gabriel, Le Petit Train de LunĂ©ville Ă  Einville et Jolivet, Nancy, NMG Ă©ditions, , 230 p. (ISBN 978-2-9537068-2-6).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/meurthe-et-moselle-54
    2. Jean Spaite, Saint patronage et sobriquets, Nancy, Imprimerie Apache Color, 4e trimestre 1999, 247 p., page 60.
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Lunéville », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Dictionnaire géographique de la Meurthe, avec une carte du département - Henri Lepage
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 6, en ligne sur gallica.bnf.fr
    16. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 218, en ligne sur gallica.bnf.fr
    17. Henri Lepage, Les communes de la Meurthe, Vol 2, p. 521-522, en ligne sur gallica.bnf.fr
    18. Gabriel 2012, p. 79-82 & 133-136
    19. « Télégraphe Chappe » (consulté le )
    20. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    21. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    22. Source : Villes et Villages Fleuris
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    26. Entreprises situées à Jolivet, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
    27. Entreprises à Jolivet d'après le Kompass, en ligne sur kompass.com
    28. Jolivet Petit Village Lorrain.
    29. Ferme de Champel, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
    30. Ferme de Froide Fontaine, en ligne sur entreprises.lefigaro.fr
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