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Haroué

Haroué est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Haroué
Haroué
Château de Haroué.
Blason de Haroué
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du pays du Saintois
Maire
Mandat
Jean-Marie Marlier[1]
2021-2026
Code postal 54740
Code commune 54252
DĂ©mographie
Population
municipale
507 hab. (2020 en augmentation de 4,11 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 122 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 28′ 10″ nord, 6° 10′ 43″ est
Altitude Min. 239 m
Max. 314 m
Superficie 4,14 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Haroué
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Haroué
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Haroué

    GĂ©ographie

    Urbanisme

    Typologie

    Haroué est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (49 %), forêts (30,8 %), prairies (12,1 %), zones urbanisées (8,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Anciennes mentions

    Erouel (1241) ; Harouel (1358) ; Herewey, Harowei, Harowel (1371) ; Haruel (1378) ; Haroel (1380) ; Harruel (1386) ; Harowelz (1386) ; Herwel, Harowel (1392) ; Hairowelz (1396) ; Herowel (1399) ; Haruel, Herweil (1403) ; Harrowey (1416) ; Herwelz (1417) ; Hairueilz (1430) ; Harroueilz (1432) ; Harowez (1475) ; Harouelz (1496) ; Harrowel (1522) ; Harruel (1526) ; Herouel (1558) ; Harwoel (1577) ; Haroüel (1782) ; Haroué (1793)[9] - [10].

    Étymologie

    On s'accorde généralement sur l'origine du suffixe -oué qui signifie « gué » ou « passage à gué » dans la langue régionale et parfois écrit wé[11]. On le trouve également sous la forme -wey dans les chartes de la République de Metz[12]. Le préfixe Har- viendrait du nom de personne franque Hariulf[13]. Cependant, l'association d'un nom de personne à un pont ou à un gué est assez rare. On doit alors mentionner une autre hypothèse locale, sans fondement scientifique, selon laquelle Har viendrait de l'adjectif germanique hard et désignerait ainsi un gué difficile à franchir.

    Histoire

    On a noté à Haroué les traces d'une présence gallo-romaine.

    Le fief d'Haroué relevait de la châtellenie et du bailliage de Nancy ; il devint en 1623 le siège d'un marquisat.

    Aux XIIe-XIVe siècles, les sires de Haroué y possédèrent leur château, alors environné seulement de quelques dépendances.

    Au XVIe siècle, Haroué échut par mariage aux Bassompierre, et son successeur Christophe de Bassompierre fit bâtir un nouveau château dans le style de la Renaissance, qui fut très admiré et dont seuls les communs subsistent en partie. En 1623, le duc de Lorraine Henri II érigea la seigneurie en marquisat, en faveur du célèbre maréchal de Bassompierre.

    Le château des Bassompierre fut ruiné lors de la guerre de Trente Ans, et quand le duc Léopold donna Haroué à l'époux de sa favorite, Marc de Beauvau-Craon, celui-ci fit construire le palais actuel par Germain Boffrand en 1720. Le palais a été depuis, malgré quelques interruptions, la résidence des princes de Beauvau-Craon.

    Après Haudonviller[Note 3], Haroué prit le nom de Craon par lettres-patentes de Louis XV, données à Versailles au mois de , pour rappeler Craon (Mayenne), berceau de la famille, et ne reprit son nom qu'à la Révolution.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981 ? Robert Clausse
    mars 2001 24 novembre 2020 Guy Bouvier[14] - [15]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026
    Décédé en cours de mandat[16]
    Ancien agriculteur exploitant
    27 février 2021 En cours Jean-Marie Marlier

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].

    En 2020, la commune comptait 507 habitants[Note 4], en augmentation de 4,11 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    550623628573622651666594578
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    610597519582551588617602593
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    532489483467443409396419382
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
    353419424451434457471419487
    2019 2020 - - - - - - -
    506507-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee Ă  partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    Édifices religieux

    • Église de la Très-Sainte-TrinitĂ©, XVIe siècle, agrandie au XVIIIe siècle.
    • Chapelle de l'ancien orphelinat, rue Pouget.
    • Chapelle de Beauvau (devant le cimetière).
    • Église de la Très-Sainte-TrinitĂ©.
      Église de la Très-Sainte-Trinité.
    • EntrĂ©e HarouĂ©.
      Entrée Haroué.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Haroué Blason
    D’argent à trois chevrons de gueules.
    DĂ©tails
    C’est aussi le blason des villes de Machecoul (Loire-Atlantique) et Chambellay (Maine-et-Loire).

    Blason populaire

    Les habitants d'Haroué étaient affublés de trois sobriquets en lorrain-roman : « les boquawès » ce qui signifie les têtards, probablement en lien avec la proximité du Madon ; « les crôs » ce qui signifie les corbeaux mais il s'agit surtout d'un calembour avec la forme patoise du nom des châtelains, la famille Craon ; « les bawés » qui signifie les rustres.

    Les habitants de Saxon-Sion avaient un quolibet à l'égard des habitants d'Haroué : « les chins de Hhérouè venat è lè fête sans ête invitès » ce qui veut dire : « les chiens d'Haroué viennent à la fête sans y être invités »[21].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Voir Croismare.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Haroué. Jean-Marie Marlier, élu maire », sur www.estrepublicain.fr (consulté le )
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, Paris, Imprimerie impériale, , p. 65.
    10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    11. Léon Zeliqzon, dictionnaire des patois roman de la Moselle, troisième partie, Nancy, Université de Nancy, , 718 p., p. 703.
    12. Dom Jean François, Vocabulaire austrasien, pour service à l'intelligence des preuves de l'histoire de Metz, Metz, Jean-Baptiste Collignon, , 207 p. (lire en ligne), p. 146.
    13. Aude Wirth, les noms de lieux de Meurthe & Moselle, Esch-sur-Alzette, Luxembourg, Ediprint, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5), p. 169.
    14. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. « Meurthe-et-Moselle : HarouĂ© sous le choc après la disparition de son maire, Guy Bouvier Â», estrepublicain.fr, 27 novembre 2020
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    20. « Château de Craon », notice no PA00106043, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    21. Georges Tronquart, trois patois de la colline inspirée, Saint-Dié, Imprimerie municipale de Saint-Dié, , 182 p. (ISBN 2-900301-76-9).
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