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Madon

Le Madon est une rivière française du Grand Est née dans les collines de la Vôge et un affluent gauche de la Moselle, donc un sous-affluent du Rhin. Il s'écoule vers le nord, baignant les départements des Vosges et de Meurthe-et-Moselle.

le Madon
Illustration
Le Madon Ă  Mirecourt.
Carte.
Cours du Madon (carte interactive du bassin de la Moselle)
Caractéristiques
Longueur 96,9 km [1]
Bassin 1 032 km2
Bassin collecteur Rhin
DĂ©bit moyen 11,1 m3/s (Pont-Saint-Vincent)
Nombre de Strahler 5
RĂ©gime pluvial
Cours
Source source
· Localisation Viomenil
· Altitude 410 m
· CoordonnĂ©es 48° 06′ 04″ N, 6° 12′ 10″ E
Confluence Moselle
· Localisation Pont-Saint-Vincent
· Altitude 222 m
· CoordonnĂ©es 48° 36′ 22″ N, 6° 06′ 10″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partements Meurthe-et-Moselle
Régions traversées Grand Est

Sources : SANDRE:« A5--0100 », Géoportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

Le Madon près d'Haroué.

La longueur de son cours est de 96,9 km[1]. La source du Madon est situĂ©e dans le vallon de Saint-Martin, Ă  410 m d'altitude, au pied du MĂ©namont, point culminant des monts Faucilles. Le premier guĂ©, sur la voie romaine de Langres au Donon, a donnĂ© son nom au Void d'Escles. Bainville-aux-Saules, Mirecourt, HarouĂ© et Pulligny sont les principales localitĂ©s traversĂ©es. Après avoir serpentĂ© au travers des plateaux du Xaintois et du Vermois, la rivière rejoint la Moselle en rive gauche Ă  Pont-Saint-Vincent, dans la banlieue sud-ouest de Nancy.

À Ambacourt, à deux kilomètres en aval de Mirecourt, la qualité de l'eau permet d'abriter une petite colonie de castors.

Communes et cantons traversés

Dans les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges, le Madon traverse quarante-sept communes[1].

Toponymes

Le Madon a donné son hydronyme aux quatre communes suivantes de Bainville-sur-Madon, Vomecourt-sur-Madon, Pont-sur-Madon, Marainville-sur-Madon.

Bassin versant

Le Madon traverse dix-neuf zones hydrographiques[1].

Affluents

La Madon a quarante-cinq affluents référencés[1]. Ses principaux affluents sont :

Donc son rang de Strahler est de cinq.

Hydrologie

Le Madon est une rivière assez abondante, comme tous les cours d'eau issus de la partie sud de la région Grand Est.

La Madon Ă  Pulligny

Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de quarante quatre ans (1964-2007), Ă  Pulligny, localitĂ© du dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle situĂ©e Ă  l'entrĂ©e de Nancy peu avant son confluent avec la Moselle[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 940 km2 (soit plus de 90 % de sa totalitĂ© qui fait 1 032 km2).

Le module de la rivière Ă  Pulligny est de 10,6 m3/s[2].

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : A5431010 - Le Madon Ă  Pulligny pour un bassin versant de 940 km2[2]
(données calculées sur 44 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Le Madon prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit très marquĂ©es, comme bien souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver portant le dĂ©bit mensuel moyen Ă  un niveau situĂ© entre 16,2 et 21,3 m3/s, de dĂ©cembre Ă  mars inclus (avec un maximum en janvier), et des basses eaux d'Ă©tĂ©, de fin juin Ă  dĂ©but octobre, avec une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'Ă  2,88 m3/s au mois d'aoĂ»t[2]. Mais les fluctuations sont bien plus prononcĂ©es sur de courtes pĂ©riodes.

Étiage ou basses eaux

Ă€ l'Ă©tiage, le VCN3 peut chuter jusque 0,83 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche[2], ce qui est assez bas, mais parfaitement normal sur le plateau lorrain.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre très importantes. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 150 et 210 m3/s. Le QIX 10 est de 250 m3/s, le QIX 20 de 290 m3/s et le QIX 50 de 340 m3/s[2].

Le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© Ă  la station a Ă©tĂ© de 273 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale Ă©tait de 227 m3/s le [2]. En comparant la première de ces valeurs Ă  l'Ă©chelle des QIX de la rivière, il ressort que cette crue d' n'Ă©tait mĂŞme pas vicennale, et donc pas du tout exceptionnelle.

Pour se faire une idĂ©e de l'importance de ces dĂ©bits, on peut les comparer Ă  un des affluents de la Seine au sud-est de Paris, le Loing, rĂ©putĂ© jadis pour ses dĂ©bordements, et quelque peu rĂ©gularisĂ© depuis. Le QIX 10 du Loing en fin de parcours vaut seulement 190 m3/s (contre 250 pour le Madon) et son QIX 50 se monte Ă  270 m3/s (contre 340 pour le Madon). Ainsi malgrĂ© un bassin plus de quatre fois moins Ă©tendu et un dĂ©bit moyen d'Ă  peu près la moitiĂ©, le volume des crues du Madon l'emporte largement sur celles du Loing.

Les crues les plus importantes se produisent au printemps, quand le radoucissement des températures provoque la fonte des neiges sur des dénivelés importants, le déstockage rapide de cette eau survenant généralement sur des sols déjà gorgés d'eau en aval, un peu à l'image de ce qui se constate sur la Saône, qui prend sa source à quelques kilomètres du Madon.

Lame d'eau et débit spécifique

Le Madon est une rivière abondante, alimentĂ©e par des prĂ©cipitations elles aussi abondantes, dans la rĂ©gion du massif de la VĂ´ge et des monts Faucilles notamment. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 356 millimètres annuellement ce qui est assez Ă©levĂ©, supĂ©rieur Ă  la moyenne d'ensemble de la France, mais infĂ©rieur Ă  la moyenne de la totalitĂ© du bassin français de la Moselle (445 millimètres Ă  Hauconcourt, en aval de Metz). Le dĂ©bit spĂ©cifique de la rivière (ou Qsp) atteint le chiffre de 11,2 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin[2].

Aménagements et écologie

Peu d'aménagements sur cette rivière, hormis les biefs qui amenaient une partie de l'eau aux moulins, moulins destinés à la meunerie, les scieries voire la production d'électricité pour une consommation locale, installations dont certaines étaient encore opérationnelles dans les années 70.

Liens externes

Voir aussi

Notes et références

Références

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