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Saxon-Sion

Saxon-Sion est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Saxon-Sion
Saxon-Sion
Basilique Notre-Dame de Sion
sur la colline de Sion-Vaudémont
Logo monument historique Inscrit MH (2003)[1].
Blason de Saxon-Sion
HĂ©raldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du pays du Saintois
Maire
Mandat
Francine Parisot
2020-2026
Code postal 54330
Code commune 54497
DĂ©mographie
Population
municipale
107 hab. (2020 en augmentation de 38,96 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 17 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 25′ 36″ nord, 6° 04′ 47″ est
Altitude Min. 302 m
Max. 528 m
Superficie 6,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Saxon-Sion
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Saxon-Sion
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Saxon-Sion

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Saxon-Sion est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[5] - [6].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (42,8 %), terres arables (29,5 %), forêts (12 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,5 %), cultures permanentes (1,2 %)[7].

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Saxon

    En lorrain : Sachon[9].

    Anciennes mentions : Saisons (1174), Saysons (1178), Soisons (1276), Saison (1397), Soixon (1496)[10], Saxon ou Sexon (1840)[11].

    Ce nom pourrait provenir de celui des Saxons, dont un groupe a pu venir s'installer sur le site à la fin de la période gallo-romaine ou après la chute de l'Empire romain[12]. Une nécropole mérovingienne de la fin de l'Empire a d'ailleurs été retrouvée aux abords de Sion et selon Charles Cournault, archéologue du XIXe siècle, une autre nécropole mérovingienne se trouverait précisément sur le site de Saxon[13].

    Sion

    Anciennes mentions : Sointense (VIe siècle), Suentisium en 870, Soentensi en 877[14]. Ce nom est à rapprocher de celui du Saintois, ancien pagus Sugentensis en 709, puis pago Sungentensi en 800[15].

    Le Saintois est donc littéralement le « pays de Sion », mais il n'y a aucune certitude sur l'étymologie des noms Sointense et Sugentensis.

    Xavier Delamarre (op. cit.) propose une construction sur le nom de personne gaulois Sugentos (Sion serait alors le domaine de Sugentos), tandis que Jacques Lacroix[16], s'appuyant sur des toponymes similaires concernant des sites perchés en position dominante, comme Suin, ancien Seudonense puis Seduno en Saône-et-Loire et Sion, ancien Sedunum (mais probablement issu du nom du peuple, les Seduni), propose un modèle Sego-dunum, la « Forteresse de la Victoire », qui était aussi l'ancien nom de Rodez. Cette hypothèse, qui reste à confirmer, serait très cohérente avec l'histoire du site, les Celtes y ayant très anciennement installé un oppidum puissant, notamment à l'époque des « princes celtes » au VIIe siècle av. J.-C. L'évolution de la forme Segodunum au Sion actuel serait d'ailleurs exactement similaire à celle ayant mené de Lug(u)dunum à Lyon (dont le y, non étymologique, est pour distinguer la ville du nom de l'animal).

    Histoire

    • OccupĂ©e dès le nĂ©olithique.
    • Un habitat permanent est attestĂ© au XIVe siècle avant notre ère, qui commerce avec le bassin mĂ©diterranĂ©en.
    • Les Celtes y vĂ©nèrent Rosmerta. Le site de Sion devient un oppidum de la citĂ© des Leuques.
    • Lors de la Pax Romana, un important vicus se dĂ©veloppe. Le culte de Rosmerta y est associĂ© Ă  celui de Mercure.
    • L'arrivĂ©e du christianisme fit doucement transposer le culte important d'une dĂ©esse en celui de la Vierge Marie.
    • Les chrĂ©tiens y firent leur apparition au Ve siècle et, en 986, une communautĂ© de chanoines y assurait le culte de la Vierge.
    • Ă€ partir de 1070, Sion devint un important centre de pèlerinage.
    • Fondation d'une confrĂ©rie de chevaliers de Notre-Dame en 1393, puis d'un couvent de franciscains tiercelins en 1627.
    • En 1669, Notre-Dame de Sion fut proclamĂ©e souveraine de la Couronne de Lorraine.
    • Les religieux, expulsĂ©s en 1792, furent remplacĂ©s en 1837 par la communautĂ© organisĂ©e par les frères Baillard, bientĂ´t considĂ©rĂ©s comme schismatiques.
    • Les oblats de Marie assurent le culte depuis 1853.

    Politique et administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 ? Bernard Parisot
    mars 2001 En cours
    (au 26 mai 2020)
    Francine Parisot [17]
    RĂ©Ă©lue pour le mandat 2020-2026

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2020, la commune comptait 107 habitants[Note 3], en augmentation de 38,96 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    205241274251270325384324283
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    258258260313309291357311297
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    156153116110145128109102114
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    8896848080717075102
    2020 - - - - - - - -
    107--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee Ă  partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Le , l'écrivain Marek Halter reçoit, lors du festival Festi-Livre de Saxon-Sion, le prix Femmes de paix 2009 pour le récompenser de son œuvre consacrée aux femmes, notamment sa trilogie sur les femmes de la Bible traduite en 22 langues et best-seller.

    Économie

    La commune a été pendant 10 ans le siège du guide gastronomique Le Bottin Gourmand, avant son rachat en 2010[22].

    Culture locale et patrimoine

    Chemin archéologique.

    Édifices civils

    • Saxon-Sion possède sur son territoire la colline de Sion qui a inspirĂ© Maurice Barrès pour son roman La colline inspirĂ©e. Un culte marial très ancien est cĂ©lĂ©brĂ© sur la colline, sur laquelle a Ă©tĂ© Ă©difiĂ©e la basilique Notre-Dame de Sion.
    • Nombreux vestiges de substructions de l'âge du fer et surtout de l'Ă©poque gallo-romaine ; nombreux Ă©lĂ©ments de mobilier aux musĂ©es de Nancy et d’Épinal.
    • Site archĂ©ologique de la colline de Sion, objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du [23].
    • Vestiges d'un château dans la rue Haute.
    • MĂ©morial des Alsaciens et des Lorrains : ex-voto patriotique (1870/1918/1945).

    Édifices religieux

    • Basilique Notre-Dame de Sion anciennement Ă©glise paroissiale de la NativitĂ©-de-la-Vierge ; couvent des tiercelins[24], actuellement de missionnaires oblats de Marie-ImmaculĂ©e, mentionnĂ©e en 1065 : elle dĂ©pend alors de la collĂ©giale Saint-Gengoult de Toul ; chĹ“ur reconstruit dans le premier tiers du XIVe siècle ; rĂ©parĂ©e en 1500 et 1505 ; toitures de la nef et du chĹ“ur, façade occidentale restaurĂ©es en 1627 ; sacristie construite de 1628 Ă  1630 ; fenĂŞtres du chĹ“ur repercĂ©es en 1687 ; nef agrandie en 1741, date portĂ©e, 2e sacristie construite en 1741 ; tour clocher et 1re travĂ©e de la nef construites de 1858 Ă  1869 ; chapelle absidale construite en 1870 ; exhaussement des murs gouttereaux en 1871 ; intĂ©rieur restaurĂ© en 1923 ; chĹ“ur restaurĂ© en 1965, 1966 ; restauration gĂ©nĂ©rale en 1988. Couvent fondĂ© le 24 avril 1626 par le duc de Lorraine François II ; corps sud et est construits en 1626, 1627 ; dĂ©truits en 1627 par un ouragan, reconstruits en 1629 ; corps nord construit en 1663 pour Charles IV et sa cour ; charpente rĂ©parĂ©e en 1694 ; corps est reconstruit en 1837, 1838 pour les frères Baillard, nouveaux propriĂ©taires ; rachetĂ© en 1868 par Mgr Foulon et donnĂ© aux missionnaires oblats de Marie-ImmaculĂ©e. La totalitĂ© de la basilique plus les façades et les toitures de l'ancien couvent sont inscrites au titre des monuments historiques par arrĂŞtĂ© du [1].
    • Éperon Saint-Joseph.
    • Chapelle ermitage des clarisses.
    • Chapelle en plein air Notre-Dame-des-Lumières.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Sion jouxtant la basilique.
    • Chapelle Notre-Dame-de-PitiĂ©.
    • Croix Ă©levĂ©e en 1622 par Marguerite de Gonzague.
    • SĂ©pulture des frères Baillard.
    • Éperon Saint-Joseph.
      Éperon Saint-Joseph.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Sion.
      Chapelle Notre-Dame-de-Sion.
    • Chapelle ermitage des clarisses.
      Chapelle ermitage des clarisses.
    • Chapelle en plein air Notre-Dame-des-Lumières.
      Chapelle en plein air Notre-Dame-des-Lumières.
    • Le château d'eau.
      Le château d'eau.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique, logotype et devise

    Blason Blasonnement :
    D'azur à la croix patriarcale d'or, accostée de deux lettres S capitales affrontées d'argent
    Commentaires : Du haut de la colline inspirée, Notre Dame protège la Lorraine. La croix de Lorraine est donc entourée des deux S, initiales de la commune. Ce blason se trouve au pied de la statue de Notre-Dame de Sion.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Basilique et couvent », notice no PA54000059, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Henri Lepage, Dictionnaire géographique de la Meurthe, Nancy, 1860
    10. Henri Lepage, Dictionnaire topographique du département de la Meurthe, 1862
    11. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    12. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    13. Gilles Hamm, Carte Archéologique de la Gaule : la Meurthe-et-Moselle, Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 2004, 468 pages, (ISBN 2-87754-091-X), page 347.
    14. Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle : Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313 p. (ISBN 2-914554-43-5).
    15. Xavier Delamarre, Noms de lieux celtiques de l'Europe ancienne : -500 - +500, Paris, Ă©ditions Errance, , 383 p. (ISBN 978-2-87772-483-8).
    16. Jacques Lacroix, Les noms d'origine gauloise : La Gaule des combats, Paris, Ă©ditions Errance, , 240 p. (ISBN 2-87772-264-3), p. 196.
    17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    22. « « Le Bottin gourmand » s'est ancré en Lorraine », sur lesechos.fr, (consulté le ).
    23. « Site archéologique de la Colline de Sion », notice no PA00135415, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    24. Cédric Andriot, « Les Tiercelins de Sion. Un ordre au service d'un Etat. », Annales de l'Est, no 2,‎ , p. 49-67.
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