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Vaudémont

Vaudémont est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.

Vaudémont
Vaudémont
Panorama sur Vaudémont.
Blason de Vaudémont
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Nancy
Intercommunalité Communauté de communes du pays du Saintois
Maire
Mandat
Jean-Christophe Reuter
2020-2026
Code postal 54330
Code commune 54552
DĂ©mographie
Population
municipale
65 hab. (2020 en diminution de 7,14 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 11 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 25′ 03″ nord, 6° 03′ 25″ est
Altitude Min. 329 m
Max. 541 m
Superficie 5,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de Meine au Saintois
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Vaudémont
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Vaudémont

    GĂ©ographie

    Situation

    Située dans le sud de la Meurthe-et-Moselle, à proximité du département des Vosges, Vaudémont domine la vaste plaine du Saintois, à une trentaine de kilomètres au sud de Nancy.

    GĂ©ologie et relief

    VaudĂ©mont est un village mĂ©diĂ©val perchĂ© sur un long Ă©peron rocheux nommĂ© « signal de VaudĂ©mont », Ă  une altitude de 480 mètres. Le village est dominĂ© par l'ancien donjon des comtes de VaudĂ©mont. De l'autre cĂ´tĂ© de cet Ă©peron rocheux se situe la colline de Sion, butte-tĂ©moin des cĂ´tes de Moselle. Ă€ mi-chemin entre VaudĂ©mont et Saxon-Sion se dresse le monument rendant hommage Ă  Maurice Barrès.

    Climat

    Le climat de Vaudémont est de type océanique dégradé, avec une influence continentale assez marquée. Les températures sont contrastées, à la fois en journée et entre les saisons. Les hivers sont froids, assez humides, mais néanmoins secs par temps de gels sévères. Les étés ne sont pas toujours ensoleillés mais chauds. Les brouillards sont courants à l'automne et les vents fréquents et quelquefois violents. Au niveau local, les précipitations tendent à être plus abondantes que sur le Saintois voisin. À cause de l'altitude plus élevée, les températures sont moins tempérées et le manteau neigeux tient sur une période plus longue.

    Les relevés ci-dessous proviennent de la station Météo-France de Nancy-Essey, distante d'une trentaine de kilomètres de Vaudémont[1].

    VilleEnsoleillementPluieNeigeOrageBrouillard
    Paris1 797 h/an642 mm/an15 j/an19 j/an13 j/an
    Nice2 694 h/an767 mm/an1 j/an31 j/an1 j/an
    Strasbourg1 637 h/an610 mm/an30 j/an29 j/an65 j/an
    Colline de Sion[2]1 652 h/an759 mm/an31 j/an26 j/an54 j/an
    Moyenne nationale1 973 h/an770 mm/an14 j/an22 j/an40 j/an

    Moyenne des relevés à Nancy-Essey (1971-2000)[3] :

    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures minimales moyennes (°C) -0,9 -0,8 1,8 3,6 7,8 11,1 13,0 12,7 9,7 6,1 2,2 0,4 5,6
    Températures moyennes (°C) 1,8 2,8 6,2 8,8 13,2 16,4 18,7 18,5 14,9 10,3 5,2 3,0 10,0
    Températures maximales moyennes (°C) 4,4 6,3 10,5 14,0 18,6 21,6 24,3 24,2 20,1 14,5 8,2 5,5 14,3
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 61 56 55 48 70 75 64 58 63 67 68 78 763

    Urbanisme

    Typologie

    Vaudémont est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 200 000 Ă  moins de 700 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (56,4 %), terres arables (19,6 %), forêts (15,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Le nom de Vaudémont viendrait du nom du dieu germanique Wotan, ou du patronyme germanique "Wado(n)" et du suffixe -montem.[11]

    Histoire

    Certains indices laissent penser que le site a Ă©tĂ© occupĂ© dès le Ve millĂ©naire avant J.-C., notamment le rempart dit « nĂ©olithique Â» Ă  l'extĂ©rieur du village. En revanche, aucune trace d'occupation n'a Ă©tĂ© retrouvĂ©e pour la pĂ©riode antique.

    Un hameau est probablement apparu à l'époque mérovingienne, dépendant de la paroisse de Sion.

    Au début du XIe siècle, la situation stratégique du site sur un éperon rocheux amène le duc de Lorraine ou un vassal à y construire un donjon. À la fin du XIe siècle, le premier comte de Vaudémont, Gérard Ier, agrandit le château pour en faire sa résidence.

    Dans les siècles suivants, de puissantes murailles dotées de tours sont érigées au fur et à mesure que le bourg se développe. Assiégé en 1635, le bourg est resté fortifié jusqu'à la destruction des murailles par les troupes françaises au XVIIe siècle, sur ordre de Richelieu, la France occupant militairement le duché de Lorraine pendant la guerre de Trente Ans.

    Il en reste quelques traces dans le village. La plupart des maisons reconstruites aux XVIIe et XVIIIe siècles réutilisent d'ailleurs en façade des éléments antérieurs à cette destruction.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1971 Auguste Colin
    1971 mai 1995 Robert Lafosse
    mai 1995 août 2002 Michèle Martin
    août 2002 avril 2014 Bernard Haquin
    avril 2014 En cours
    (au 23 mai 2020)
    Jean-Christophe Reuter [12]
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026

    Population et société

    DĂ©mographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2020, la commune comptait 65 habitants[Note 3], en diminution de 7,14 % par rapport Ă  2014 (Meurthe-et-Moselle : +0,06 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    433455447438489457391372353
    1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    337325334277262269272266261
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    224220150165147137114113113
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020
    957167536379786465
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee Ă  partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument Barrès.
    Ancien puits, rue du Puits.

    Vestiges visibles

    Les vestiges visibles appartiennent à trois étapes de développement de la cité : le château primitif, barrant l'extrémité ouest de l'éperon, la cité puis le faubourg constituant la dernière étape de l'extension de Vaudémont.

    La Tour de Brunehaut est la partie la plus visible de l'ancien château. Il s'agit d'une tour de section rectangulaire (24 Ă— 16,5 mètres), haute Ă  l'heure actuelle d'une quinzaine de mètres. Les murs sont exceptionnellement Ă©pais, de 4,5 mètres en partie infĂ©rieure Ă  4 mètres en partie supĂ©rieure. Des analyses au carbone 14 rĂ©alisĂ©es en 2007[20] sur le liant de la structure de l'Ă©difice suggère que sa construction se situe dans le premier quart du XIe siècle. Pour Nicolas Mengus, la tour serait datĂ© du Xe siècle Ă  la suite d'une analyse des charbons de bois piĂ©gĂ©s dans le mortier de chaux[21]. Cette tour constituait l'angle sud-est du château de VaudĂ©mont. Elle a eu, Ă  travers les siècles, diffĂ©rentes destinations, seule ou adjointe Ă  un logis. Sur la colline de Sion ont a reconnu des zones d'extraction de pierre utilisĂ©e pour la construction du château[17].

    Son délabrement est cependant ancien puisque les textes signalent dès 1493 des chutes de pierre endommageant les bâtiments adjacents du château[20] (notamment la toiture de la cuisine[22]). La tour sera ensuite partiellement arasée en 1497, puis en 1529. Le côté est de la tour est bien conservé, seul y manque l'angle nord, effondré après 1840. Cette façade possède cinq petites ouvertures placées en hauteur sur deux niveaux, le percement au centre de ce mur, au niveau du sol actuel est récent. Le mur nord, aujourd'hui haut tout au plus d'une dizaine de mètres est beaucoup plus dégradé, il a été conforté récemment par une structure métallique placée sur sa face intérieure qui a perdu tout parement. Des murs ouest et sud, il ne subsiste pratiquement plus rien.

    La tour Ă©tait prolongĂ©e au nord par un long bâtiment lĂ©gèrement dĂ©calĂ© vers l'est dont les vestiges sont actuellement enfouis sous une levĂ©e de terre. Les dimensions de ce bâtiment pourraient avoisiner 40 Ă— 8 mètres. Une gravure de 1835 montre sur un mur de ce bâtiment une technique de construction en chevrons qui rappelle celle utilisĂ©e sur la tour elle-mĂŞme[23].

    Ces deux édifices mis part, les jardins du château est aujourd'hui occupée par des potagers. Une partie des courtines de la ville côté sud subsiste, en revanche, les défenses du château très étendues, comportant notamment plusieurs barbacanes, sont maintenant totalement indiscernables.

    Au centre du faubourg, la partie basse d'une tour de 7,5 mètres de diamètre est prĂ©servĂ©e, elle est traditionnellement nommĂ©e la Tour du Guet. Sa localisation, Ă  plus de 100 mètres du fossĂ© du faubourg n'est cependant pas idĂ©ale pour une telle destination. Le profond fossĂ© du faubourg qui constituent toujours la limite sud-est du village avec plus de 200 mètres de longueur et une largeur de 20 mètres, il protĂ©geait un boulevard d'artillerie. Il n'a pas Ă©tĂ© comblĂ© et est maintenant en friche.

    • Plan du château.
      Plan du château.
    • « Tour Brunehaut » ; façade est.
      Tour Brunehaut ; façade est.
    • « Tour de Brunehaut » ; façade nord.
      Tour de Brunehaut ; façade nord.
    • Courtine et poterne.
      Courtine et poterne.
    • Localisation des vestiges sur le cadastre.
      Localisation des vestiges sur le cadastre.

    Édifices religieux

    Église Saint-Gengoult.
    • CollĂ©giale de chanoines rĂ©guliers Saint-Jean-Baptiste fondĂ©e en 1326 Ă  l'initiative du comte Henri III de VaudĂ©mont avec l'autorisation du chapitre collĂ©giale Saint-Gengoult de Toul, construction sans doute terminĂ©e avant 1352 ; l'Ă©difice, construit Ă  l'emplacement du cimetière actuel, servait de chapelle funĂ©raire aux comtes de VaudĂ©mont ; figurĂ©e sur la carte de la gruerie du comtĂ© (1743) ; dĂ©truite en 1762 après le rattachement de son chapitre Ă  celui de Bouxières-aux-Dames en 1760.
    • Église paroissiale Saint-Gengoult, reconstruite en 1748, date portĂ©e, Ă  la suite d'une demande de reconstruction de 1742 Ă  l'emplacement de l'ancienne, documentĂ©e par une visite canonique de 1687. C'Ă©tait un Ă©difice alors en mauvais Ă©tat, peut-ĂŞtre d'Ă©poque romane (l'Ă©glise est citĂ©e en 1195), Ă  nef grange, chĹ“ur voĂ»tĂ© d'ogives et tour clocher sur le chĹ“ur ; tour clocher rĂ©parĂ©e en 1836. Église restaurĂ©e de 1862 Ă  1864, puis en 1947 et 1990.

    Personnalités liées à la commune

    HĂ©raldique

    Blason de Vaudémont Blason
    Coupé : au 1er burelé d'argent et de sable, au 2e d'argent à la montagne isolée de sinople.
    DĂ©tails
    La partie en chef représente les armoiries des comtes de Vaudémont, tandis que la montagne en pointe représente la colline de Sion.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. Prévisions locales - Météo-France
    2. Données climatiques de Nancy - linternaute.com
    3. Climatologie ; Données Nancy de 1946 à nos jours - lameteo.org
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, , n° 16359, p. 919.
    12. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    17. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 73.
    18. « Château fort de Vaudémont », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    19. « Vestige château Vaudémont », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    20. Gérard Giuliato, Châteaux et villes fortes du comté de Vaudémont en Lorraine médiévale, Nancy, Presses universitaires de Nancy, 2008, p. 176, (ISBN 978-2-86480-954-8).
    21. Mengus 2021, p. 75.
    22. Mengus 2021, p. 167.
    23. D'après E. Grille de Beuzelin, Bibliothèque municipale de Nancy.
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