Panneau stop
Un panneau stop ou panneau arrêt (au Québec et selon la Convention de Vienne) est un panneau de signalisation qui est habituellement implanté au droit des intersections et qui informe les conducteurs qu'ils doivent marquer l'arrêt avant de continuer.
Panneau stop | |
Catégorie | Signalisation de prescription |
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Signification | L'automobiliste doit marquer l'arrêt et laisser passer les véhicules |
Au-delà de l'obligation pour l'automobiliste de marquer l'arrêt, ce panneau signifie que, quelle que soit la direction qu'il souhaite prendre, il n'est jamais prioritaire : il doit laisser la priorité aux usagers déjà présents sur cette route.
Les panneaux stop ne sont généralement pas systématiquement présents à chacune des intersections, mais ils sont souvent utilisés pour contrôler les mouvements du trafic aux intersections dangereuses qui ne sont pas suffisamment encombrées pour justifier l'installation de feux de signalisation. Ils peuvent être par ailleurs présents à côté d'un feu de signalisation pour préciser les priorités en cas de panne du système lumineux.
Aux États-Unis et au Canada, ils sont couramment employés dans les zones résidentielles, ou près des lieux où les enfants jouent, comme une mesure de prévention.
Définition et dimensions dans la convention de Vienne de 1968
La Convention de Vienne sur la signalisation routière, adoptée le par l'Organisation des Nations unies, avait vocation à uniformiser au niveau international les signaux routiers.
Le signal B2 « arrêt » sera ainsi employé pour notifier que les conducteurs doivent, à l’intersection où est placé le signal, marquer l’arrêt avant de s’engager dans l’intersection et céder le passage aux véhicules circulant sur la route dont ils s’approchent. Deux signaux sont possibles B2a (octogonal) et B2b (circulaire).
- B2a
- B2b
- Variante de B2b
- Variante de B2b
- Variante de B2b
Le modèle octogonal
Le modèle B2a est octogonal à fond rouge avec bordure blanche, et porte le mot « Stop » en blanc, en anglais ou dans la langue de l’État intéressé ; la hauteur du mot est au moins égale au tiers de la hauteur du panneau[1] ;
La hauteur du signal B2a est la suivante :
- dimensions normales : environ 0,90 m
- petites dimensions : jamais inférieure à 0,60 m.
L'Accord européen permet que la bordure et le mot « Stop » soient de couleur jaune clair.
L'origine de la forme octogonale du panneau est de bien visualiser ce panneau souvent recouvert de neige (dans les pays à fort enneigement) qui était illisible, mais qui devenait reconnaissable grâce à celle-ci.
Le modèle circulaire
Le modèle B2b est circulaire à fond blanc ou jaune avec bordure rouge. Il porte à l’intérieur le signal B1 de cédez-le-passage sans inscription et, en outre, vers le haut, en grands caractères, le mot « Stop » en noir ou en bleu foncé, en anglais ou dans la langue de l’État intéressé[1].
Présignalisation[2].
Les signaux de présignalisation doivent être placés à une distance de l’intersection telle que leur efficacité soit la meilleure de jour comme de nuit, compte tenu des conditions de la route et de la circulation, notamment de la vitesse usuelle des véhicules et de la distance à laquelle le signal est visible. Cette distance peut ne pas être supérieure à une cinquantaine de mètres (55 yards) dans les agglomérations, mais doit être d’au moins 500 mètres (550 yards) sur les autoroutes et les routes à circulation rapide. Les signaux peuvent être répétés.
Par pays
Afrique
Ancien
- Éthiopie
(ancien) - Libye
(ancien) - Mozambique
(ancien) - Zambie
(ancien)
Amérique
Canada
Au Québec, la grande majorité des panneaux portent le mot « arrêt », mais il y en a aussi qui portent le mot « stop » (considéré comme un mot français par l’Office québécois de la langue française, mais ces derniers sont néanmoins utilisés le plus souvent dans des quartiers à majorité anglophone). Cependant, il existe encore des anciens panneaux « arrêt stop » avec les deux mots ensemble (le standard avant 1982) qui n’ont pas encore été remplacés. Selon l’OQLF, panneau stop, arrêt et stop sont synonymes de panneau arrêt, et arrêt-stop (utilisé dans le langage familier) est un terme à éviter en raison de redondance. L’utilisation seule du terme « arrêt » ou du terme « stop » a commencé au début de 1988 et est prescrit dans le Code de la sécurité routière du Québec depuis ; l'échéance pour rendre les dispositifs conformes était le .
Si un arrêt est placé dans chacune des voies d’une intersection, il sera accompagné d’un autre panneau[4] désignant qu’il y a un arrêt dans toutes les directions. Dans ce cas-ci, le premier automobiliste à s’immobiliser est celui qui a la priorité, ensuite le deuxième et ainsi de suite. C’est le même panneau « ARRÊT » qui est utilisé sur les autobus scolaires. Ce second panneau peut être soit la mention « TOUTES DIRECTIONS » ou bien un panneau montrant toutes les rues du carrefour avec un petit panneau arrêt.
Le reste du Canada utilise « stop » à quelques exceptions près. En effet, certaines villes utilisent des panneaux « stop arrêt » bilingues comme Moncton au Nouveau-Brunswick, le quartier francophone de Winnipeg au Manitoba et Ottawa en Ontario. De plus, des territoires autochtones peuvent utiliser une langue locale.
- Panneau bilingue au Nouveau-Brunswick et Ottawa
- Un panneau arrêt au Québec
- Panneau arrêt trilingue (cri, anglais, français) à Mistassini au Québec
- En cri
- En micmac
États-Unis
Aux États-Unis, un stop peut être accompagné de la mention ALL WAY (« toutes directions »), signifiant que toutes les voies débouchant sur ce carrefour ont la même priorité. L'arrêt est obligatoire, le véhicule ne peut franchir le carrefour qu'après avoir laissé passer les véhicules arrêtés en première position avant lui. Ce système ne fonctionne qu'avec beaucoup de discipline et lorsqu'il n'y a pas de piétons.
- (ancien)
Amérique latine
Asie
Ancien
Europe
Notes
- Convention de Vienne du 8 novembre 1968 - Voir page 39.
- Convention de Vienne (1968) – Article 15.
- http://news.autojournal.fr/news/1517359/S%C3%A9curit%C3%A9-routi%C3%A8re-pr%C3%A9vention-formation-infrastructures-innovation.
- (fr) Gouvernement du Québec, « Transports Québec : Signalisation de prescription », sur http://www.mtq.gouv.qc.ca, Publications du Québec, (consulté le ).