Iqaluit
Iqaluit (en inuktitut : áááááŠ, /i.qa.lu.it/, « beaucoup de poissons[1] / place des poissons[2] ») est la capitale et la plus grande ville du territoire du Nunavut, au Canada. Les habitants d'Iqaluit s'appellent les Iqalummiut (singulier, Iqalummiuq), -miuq (pl.-miut) Ă©tant un suffixe usuel des langues inuites pour dĂ©signer les habitants d'un lieu.
Iqaluit ááááአ| |
Administration | |
---|---|
Pays | Canada |
Territoire | Nunavut |
RĂ©gion | Baffin |
Statut municipal | Ville |
Maire | Kenneth Bell |
Constitution | |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Iqalummiuq (singulier) Iqalummiut (pluriel) |
Population | 7 429 hab. (2021) |
Densité | 142 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 63° 44âČ 58âł nord, 68° 31âČ 18âł ouest |
Superficie | 5 234 ha = 52,34 km2 |
Divers | |
Langue(s) | Inuktitut, anglais, français |
Fuseau horaire | UTCâ05:00 |
Indicatif | 867 |
Code géographique | 24 36033 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.iqaluit.ca/fr |
GĂ©ographie
Localisation
Iqaluit se situe au sud-est de la Terre de Baffin, au bord de lâocĂ©an Arctique dans la baie de Frobisher.
Iqaluit se trouve approximativement Ă 300 kilomĂštres au sud-est du lac Amadjuak. Plusieurs petits lacs et riviĂšres sans noms officiels se trouvent aux alentours de la ville. La riviĂšre la plus proche de la ville, parmi celles qui ont un nom, se trouve dans le sud de lâĂźle et sâappelle la Soper.
La communautĂ© la plus proche se trouve Ă Apex qui est en fait une subdivision de la ville situĂ©e Ă cinq kilomĂštres Ă lâest du chef-lieu de la municipalitĂ©.
Le parc naturel Sylvia Grinnell (en) s'Ă©tend jusqu'Ă seulement un kilomĂštre Ă lâouest de la ville. Le parc territorial de Qaummaarviit (Qaummaarviit Territorial Park) se trouve sur une Ăźle dans la baie de Frobisher au sud dâIqaluit. Le parc naturel de Katannilik (Katannilik Territorial Park Reserve) est situĂ© un peu plus loin au sud-est de la Terre de Baffin. Ces deux derniers parcs nationaux ne sont pas accessibles par voiture, mais par bateau en Ă©tĂ© ainsi quâĂ pied et Ă lâaide de motoneiges ou plus traditionnellement de traineaux Ă chiens en hiver.
DĂ©mographie
En , la ville comptait 7 429 habitants (5 000 en 2000) et on en dénombrait environ 7 700 en .
Selon le recensement de 2001, la population d'Iqaluit comptait 57,9 % d'Inuits, 0,7 % de premiÚres nations, 0,4 % de métis et 41 % de non aborigÚnes. Il y a également des minorités ethniques telles que 55 Chinois, 45 Noirs et Maghrébins et 35 Philippins pour mentionner les minorités les plus nombreuses.
Les langues parlĂ©es par les habitants sont l'anglais Ă hauteur de 41,2 %, le français de 5,4 % et les langues autochtones dont l'Inuktitut et l'Inuinnaqtun Ă hauteur de 53,2 %. Sur 6 085 habitants, 4 015 parlent l'anglais Ă la maison, 1 805 parlent une langue non officielle et surtout lâInuktitut et 180 habitants parlent le français. En 1996, 60 % de la population parlaient encore lâInuktitut Ă la maison comparĂ© Ă seulement 35 % qui parlaient l'anglais.
Selon le recensement de 2006, il y a un total de 6 184 habitants qui vivent Ă Iqaluit. Ceci signifie un taux de variation de 18,1 % en comparaison avec les chiffres de 2001. Le territoire du Nunavut a connu un taux de variation de 10,2 % durant la mĂȘme pĂ©riode. En 2006, 29 474 personnes vivent sur le territoire et cela signifie donc que plus quâun cinquiĂšme de la population territoriale se concentre sur la ville dâIqaluit. Selon le « Nunavummit Kiglisiniartiit », le Bureau des Statistiques du Nunavut, la population du territoire pourrait atteindre prĂšs de 43 000 habitants en 2020. LâĂąge mĂ©dian de la population dâIqaluit est trĂšs jeune avec une moyenne de 28,8 ans et le taux de naissances est Ă la hausse. Sur 6 085 habitants recensĂ©s, 6 025 sont des citoyens canadiens et 3 650 ont une identitĂ© autochtone.
Relief
Le paysage est englacĂ© pendant huit mois de lâannĂ©e et on peut voir des bancs de neige sur le pergĂ©lisol ainsi que des icebergs plus loin dans la baie de Frobisher si celle-ci nâest pas complĂštement gelĂ©e. Le bouclier canadien est Ă©rodĂ© par la fonte et le retrait des glaciers. En Ă©tĂ©, le sol est rocailleux et on peut dĂ©couvrir des plaines, plateaux et des collines trĂšs peu couvertes de vĂ©gĂ©tation.
Climat
Iqaluit est Ă la frontiĂšre de deux zones de climat polaire : arctique et subarctique. Si on se rĂ©fĂšre Ă la classification de Köppen, Iqaluit a un climat de type toundra. La vĂ©gĂ©tation y est peu prĂ©sente. On y retrouve des lichens et mousses recouvrant le sol durant tout l'Ă©tĂ©. La vĂ©gĂ©tation se rĂ©sume Ă la toundra, en raison des hivers trĂšs longs et froids. En janvier, la tempĂ©rature descend occasionnellement en dessous des â35 °C (â60 °C avec le facteur Ă©olien, issu des blizzards). La tempĂ©rature la plus basse Ă avoir Ă©tĂ© enregistrĂ©e Ă Iqaluit est â45,6 °C, le .
Normalement, la neige y est présente de début octobre jusqu'à début juin, mais jamais en grande quantité (trÚs souvent moins de 5 cm). L'été y est court, frais et humide, les températures dépassant quelquefois les 15 °C, normalement en juillet et août. On y a ainsi enregistré 26,7 °C le , température qui constitue à ce jour le record de chaleur. Iqaluit est une ville trÚs froide, surtout en raison de blizzards, principalement causés par l'absence d'arbres ou d'arbustes.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
TempĂ©rature minimale moyenne (°C) | â30,9 | â31,7 | â28,1 | â18,9 | â7,6 | 0,5 | 4,1 | 3,6 | â0,1 | â6,4 | â15,8 | â25,5 | â13,1 |
TempĂ©rature moyenne (°C) | â26,9 | â27,5 | â23,2 | â14,2 | â4,4 | 3,6 | 8,2 | 7,1 | 2,6 | â3,7 | â12 | â21,3 | â9,3 |
TempĂ©rature maximale moyenne (°C) | â22,8 | â23,3 | â18,3 | â9,4 | â1,2 | 6,8 | 12,3 | 10,5 | 5,2 | â1 | â8,3 | â17 | â5,6 |
Record de froid (°C) date du record |
â45 1953 |
â45,6 1967 |
â44,7 1991 |
â34,2 1983 |
â26,1 1949 |
â10,2 1978 |
â2,8 1961 |
â2,5 1996 |
â12,8 1965 |
â27,1 1978 |
â36,2 1978 |
â43,4 1993 |
â45,6 10/2/1967 |
Record de chaleur (°C) date du record |
3,9 1958 |
5,7 2006 |
4,2 1999 |
7,2 1981 |
13,3 1954 |
22,7 2019 |
26,7 2008 |
25,5 1991 |
18,3 2010 |
9,1 2015 |
5,6 1952 |
3,7 2010 |
26,7 21/7/2008 |
Ensoleillement (h) | 32,4 | 94 | 172,2 | 216,5 | 180,5 | 200,2 | 236,8 | 156,8 | 87,9 | 51,4 | 35,6 | 12,6 | 1 476,8 |
Précipitations (mm) | 19,7 | 18,7 | 18,7 | 27,5 | 29,2 | 33 | 51,9 | 69,5 | 55,2 | 33,3 | 27,2 | 19,9 | 403,7 |
dont neige (cm) | 21,7 | 21 | 21,6 | 31,5 | 27,6 | 9,3 | 0 | 0,9 | 13,2 | 29,4 | 29,7 | 32,4 | 229,3 |
Nombre de jours avec précipitations | 11,4 | 11,1 | 11,8 | 13,1 | 12 | 10,9 | 12,5 | 15,3 | 15 | 14 | 13,2 | 12,2 | 152,2 |
Humidité relative (%) | 65,3 | 64,6 | 65,4 | 72,8 | 76,4 | 72,6 | 69,4 | 72,6 | 75,6 | 78,1 | 76,6 | 71,5 | 71,7 |
Nombre de jours avec neige | 12,2 | 11,6 | 12,7 | 13,4 | 12 | 3,9 | 0,1 | 0,5 | 7,2 | 13,7 | 13,8 | 12,3 | 113,5 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
â22,8 â30,9 19,7 | â23,3 â31,7 18,7 | â18,3 â28,1 18,7 | â9,4 â18,9 27,5 | â1,2 â7,6 29,2 | 6,8 0,5 33 | 12,3 4,1 51,9 | 10,5 3,6 69,5 | 5,2 â0,1 55,2 | â1 â6,4 33,3 | â8,3 â15,8 27,2 | â17 â25,5 19,9 |
Moyennes : ⹠Temp. maxi et mini °C ⹠Précipitation mm |
Les températures hivernales à Iqaluit sont bien plus froides (de l'ordre de 20 °C de moins) qu'à Nuuk, la capitale du Groenland, située de l'autre cÎté du détroit de Davis, car un bras du Gulf Stream longe la cÎte occidentale du Groenland.
Histoire
La ville a été baptisée Frobisher Bay par le marin et explorateur britannique Martin Frobisher. Celui-ci avait effectué sans succÚs plusieurs voyages pour la couronne d'Angleterre afin de trouver le passage du Nord-Ouest et de trouver des ressources naturelles précieuses ; il a découvert ladite baie de Frobisher en 1576.
Il nây a que quelques voyages scientifiques ainsi que des activitĂ©s rĂ©gionales limitĂ©es dans la baie de Frobisher jusquâen 1942. Cette annĂ©e-lĂ , Frobisher Bay est fondĂ© en tant que base militaire amĂ©ricaine pour permettre des rĂ©approvisionnements et des arrĂȘts aux avions militaires allant et venant dâEurope pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant les annĂ©es 1950, la population augmente rapidement Ă la suite de la construction de la Distant Early Warning Line, un groupe de radars s'Ă©tendant sur 5 000 kilomĂštres et faisant partie du systĂšme d'alerte du Commandement de la dĂ©fense aĂ©rospatiale de l'AmĂ©rique du Nord (NORAD). La base militaire Frobisher Bay Air Force Base ferme ses portes en 1963, mais lâaĂ©roport rĂ©gional continue Ă exister et la population locale reste sur place et dans la communautĂ© voisine d'Apex.
Le , la ville acquiert son nom actuel, qui signifie « endroit poissonneux » en inuktitut. Le 11 décembre 1995, Iqaluit remporte le plébiscite sur la capitale du Nunavut devant Rankin Inlet avec 60% des votes. Depuis 1999, la ville accueille donc des administrations fédérales, territoriales et municipales. Le , Iqaluit obtient officiellement le statut de ville de la part du gouvernement fédéral.
Gouvernement
Mairie
Le conseil municipal dâIqaluit rĂ©unit neuf membres[13] :
- un maire ;
- huit conseillers municipaux.
Tout ces Ă©lus remplissent des mandats de trois ans[13].
Depuis , le maire actuel est Kenneth Bell[14].
Représentation d'Iqaluit à l'Assemblée législative du Nunavut
Iqaluit reprĂ©sente quatre circonscriptions Ă©lectorales au Nunavut. Câest donc quatre dĂ©putĂ©s qui reprĂ©sentent la ville au sein de lâAssemblĂ©e lĂ©gislative du Nunavut[15].
Représentation fédérale
Le Nunavut possĂšde pour tout son territoire en incluant Iqaluit, un seul dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral pour le reprĂ©senter au sein du Parlement du Canada. Ainsi Iqaluit a le mĂȘme dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral que tout le territoire du Nunavut en termes de reprĂ©sentation fĂ©dĂ©rale[16].
Ăconomie et principales ressources
Les principales ressources naturelles de la rĂ©gion sont les minĂ©raux ainsi que le pĂ©trole que le gouvernement canadien compte davantage exploiter. Par rapport au dĂ©fi dâassurer lâaccĂšs Ă des ressources en eau suffisantes et salubres, des scientifiques de Ressources naturelles Canada travaillent depuis 2007 sur le projet « Renforcement de la rĂ©silience des Ă©tablissements humains face aux changements climatiques », une activitĂ© de transfert de technologie en gĂ©omatique et en tĂ©lĂ©dĂ©tection durant laquelle un groupe restreint a rĂ©ussi Ă produire une carte ainsi que des statistiques dĂ©taillĂ©es sur les ressources en eau de surface dans le but de former du personnel local afin de prĂ©parer la ville et le territoire complet aux dĂ©fis quâapporteront le dĂ©veloppement durable et le rĂ©chauffement climatique afin dâoptimiser lâutilisation des ressources dâeau qui y existent en grand nombre.
En ce qui concerne les professions, cette tendance est semblable. Dâune population active ĂągĂ©e de 15 et plus de 3 470 personnes, 720 travaillent dans le domaine des affaires, des finances et de lâadministration, 700 dans le domaine des ventes et services et 540 dans le domaine de la gestion. Lâindustrie locale se concentre avec 565 travailleurs sur les services de commerce, mais 1 630 personnes travaillent tout simplement dans dâ« autres services » en 2006. Depuis la fondation du territoire, lâĂ©conomie rĂ©gionale a fait dâĂ©normes progrĂšs.
Le tourisme et les secteurs de l'hÎtellerie se développent grùce au rÎle de lieu de transit d'Iqaluit pour atteindre les autres villes du Nunavut. Mais la grande source de l'économie locale reste les subventions du gouvernement fédéral.
Le revenu médian est beaucoup plus élevé à Iqaluit que sur le reste du territoire et atteint une valeur de 92 123 dollars canadiens sans impÎt en 2005. Ceci se voit également par rapport au taux de chÎmage qui est de seulement 7,8 % à Iqaluit, mais de 15,6 % au Nunavut.
Lâeau du robinet, contaminĂ©e aux hydrocarbures, est dĂ©clarĂ©e inapte Ă la consommation humaine en octobre 2021 pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e[17].
Symboles
Le drapeau de la ville
Iqaluit se trouve entre les monts Everett (en) et la baie de Frobisher qui sont représentés par la montagne et l'eau sur le drapeau de la ville.
Enfin, Iqaluit signifie en inuktitut « [lieu de] nombreux poissons »[1] d'oĂč la reprĂ©sentation des trois poissons au bas des symboles du drapeau[18].
Le sceau de la ville
Le sceau de la ville représente les symboles qui sont au centre du drapeau municipal.
Transports
En ce qui concerne la configuration spatiale et lâaccĂšs, la ville dâIqaluit a de nombreux inconvĂ©nients.
Il nây a pas de grande autoroute qui lie la ville aux capitales des autres provinces, les raisons en Ă©tant notamment les conditions climatiques ou la localisation sur une Ăźle qui sont largement dĂ©favorables Ă la construction dâune telle infrastructure. Iqaluit est la seule capitale au sein du Canada n'ayant pas de feux de circulation routiĂšre et seulement quelques panneaux routiers. Quelques rues Ă lâintĂ©rieur de la ville ont obtenu des noms depuis 2003, mais il y a encore des rues sans noms dans la rĂ©gion. Le systĂšme de routes locales lie la communautĂ© dâApex au Sylvia Grinnell Territorial Park Reserve.
Il nâexiste pas de transports en commun, car le projet dâun systĂšme dâautobus traversant la ville a Ă©tĂ© abandonnĂ© Ă cause dâun manque de clientĂšle. Pourtant, il y a un systĂšme de taxis disponible Ă Iqaluit. Il y a des voitures, mais elles sont peu nombreuses Ă cause des conditions climatiques difficiles et des coĂ»ts dâimportation Ă©levĂ©s. Les motoneiges et les vĂ©hicules tout-terrain sont plus nombreux et populaires. Traditionnellement, il y a une route menant Ă Kimmirut qui est accessible avec des vĂ©hicules tout-terrain.
Durant lâhiver, la ville devient accessible par motoneiges et traineaux Ă chiens lorsque le dĂ©troit dâHudson est gelĂ©. Il crĂ©e ainsi une liaison naturelle dâune longueur allant jusquâĂ 700 kilomĂštres et dâune largeur entre 64 et 240 kilomĂštres entre le Nunavut et le QuĂ©bec. Durant lâĂ©tĂ©, Iqaluit devient accessible par bateau, mais le port nâest pas assez profond pour que les grands bateaux de commerce puissent directement y accĂ©der. Des petits bateaux locaux transportent les cargaisons de la baie de Frobisher jusquâau petit port dâIqaluit.
Le seul accĂšs stable est lâaĂ©roport, ancienne base militaire amĂ©ricaine qui existe depuis 1942. Les avions de Canadian North et First Air relient Iqaluit Ă Ottawa, Yellowknife et plusieurs petites villes au Nunavut. Depuis 2010, Air Canada Jazz offre Ă©galement des vols entre Ottawa et Iqaluit Ă une plus grande clientĂšle. Sinon, il y a des lignes rĂ©gionales telles que Kivalliq Air, Air Nunavut, Unaalik Aviation, Canadian Helicopters et Nunasi Helicopters qui ont accĂšs Ă lâaĂ©roport dâIqaluit. En fĂ©vrier 2006, l'Airbus A380 est venu effectuer des tests de performances par grand froid Ă Iqaluit. Une liaison par avion entre Iqaluit et Nuuk, la capitale du Groenland, est actuellement en projet.
L'aĂ©roport est actuellement en travaux. Il sera agrandi par Bouygues Canada afin d'optimiser les Ă©changes avec le reste du monde. Le chantier est un rĂ©el dĂ©fi du fait des conditions climatiques extrĂȘmes, cela implique par exemple des interruptions d'approvisionnement de quatre mois, les bateaux ne pouvant pas accĂ©der au port Ă cause de la glace.
Ăducation
L'Autorité éducative du district d'Iqaluit est responsable de l'administration de l'éducation pour toute la zone géographique que représente la ville d'Iqaluit[19] - [20].
Sur 4 535 habitants qui ont 15 ans et plus, 1 615 nâont aucun certificat, diplĂŽme ou grade, 775 ont un diplĂŽme dâĂ©tudes secondaires ou Ă©quivalent et 265 un certificat, diplĂŽme dâapprenti ou dâune Ă©cole de mĂ©tiers.
Ă Iqaluit se trouve une Ă©cole prĂ©scolaire-primaire avec l'Ăcole Nakasuk, ainsi quâune Ă©cole secondaire qui sâappelle Inuksuk High School.
Les principaux domaines dâĂ©tudes postsecondaires Ă Iqaluit sont le commerce, la gestion et lâadministration publique avec 465 Ă©tudiants, lâarchitecture, gĂ©nie et services connexes comptent 400 Ă©tudiants et les sciences sociales et de comportement ainsi que les Ă©tudes de droit comptent un ensemble de 310 Ă©tudiants.
MĂ©dias
Stations de radio
Les principales stations de radio de la ville sont[21] :
- 88,30 MHz CBM CBC Music
- 91,1 MHz CFFB CBC Radio OneCBC Radio One est présente à Iqaluit.
- 92,50 MHz VF2623 Assemblée législative du Nunavut
- 93,30 MHz CIQA Weatheradio Canada
- 94,70 MHz VF2624 Assemblée législative du Nunavut
- 96,90 MHz VF2652 Assemblée législative du Nunavut Les studios de la CBC à Iqaluit.
- 97,70 MHz VF2433 John Howard Society
- 99,90 MHz CKIQ Ice FM
- 102,10 MHz VF2625 Assemblée législative du Nunavut
- 103,50 MHz CKGC Capital FM
- 107,30 MHz CFRT Radio francophone
- 162,55 MHz VEV284 Weatheradio Canada
- 570 MHz Kalaallit Nunaata Radioa
- 650 MHz Kalaallit Nunaata Radioa
- 1 230 MHz CFFB CBC Radio One
Société
Le grand fléau dans le Nord du Canada est le haut taux de suicide. C'est pourquoi des organismes au Nunavut ont été mis sur pied pour aider les personnes dans le besoin[22].
La vente d'alcool est fortement contrÎlée, avec toutefois un allÚgement des mesures discuté dÚs 2014[23], mais sans mise en application dans les années qui ont suivi[24].
Religion
à Iqaluit, 75,02 % de la population est de religion chrétienne. 22,93 % de la population se déclare sans affiliation religieuse. Enfin, 0,23 % de la population de la ville relÚve d'une autre religion[25].
Les catholiques de la ville sont surtout reprĂ©sentĂ©s par la paroisse catholique romaine Notre-Dame de lâAssomption[26] tandis que les anglicans (protestants) sont regroupĂ©s autour de la CathĂ©drale Saint-Jude d'Iqaluit[27].
Le 29 juillet 2022, le Pape François a visité Iqaluit à la fin d'un voyage de six jours au Canada principalement dédié au dialogue et aux demandes de pardon envers les communautés autochtones du Canada. Il a rencontré dans une audience privée plusieurs survivants des pensionnats indiens. Si sa visite a été saluée par les communautés autochtones, l'absence de condamnation de la doctrine de la découverte, justifiant la colonisation de l'Amérique du Nord, a été contestée et des inuits présents dans la foule accueillant le Pape ont brandi des pancartes de protestation[28].
Sites et bĂątiments remarquables
- Le bùtiment de l'Assemblée du Nunavut (en), siÚge de l'Assemblée législative du Nunavut, inaugurée en 1999.
- La Cathédrale Saint-Jude d'Iqaluit, lieu de culte anglican inaugurée en 2012.
- L'Arctic Winter Games Arena (en), une patinoire de 2 500 places.
Annexes
Bibliographie
- Jacqueline April, « Chez les Inuits du Nunavut », article paru dans L'Actualité, Montréal, Québec, Canada ; reproduit dans Courrier international no 693 du , France.
- (en) Jens Dahl, Jack Hicks et Graham White, Inuit regain control of their lands and their lives, Copenhague, International Work Group for Indigenous Affairs, , 223 p. (ISBN 87-90730-34-8, ISSN 0105-4503, lire en ligne [PDF]).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Guide du visiteur d'Iqaluit - Site officiel
- Iqaluit district education authority - Site officiel
- Paroisse catholique romaine Notre Dame de lâAssomption - Site officiel
- Cathédrale Saint-Jude d'Iqaluit - Site officiel
- CFRT Radio francophone d'Iqaluit - Site officiel
- Présentation d'Iqaluit sur le site de l'Office de tourisme du Nunavut
- Chant de gorge Ă Iqaluit
- Michelle Berthol (2010), «Le lotissement durable dâIqaluit», Ressources naturelles Canada, Ottawa
- Paul Budkewitsch (2009), «Information gĂ©omatique sur un bassin versant dâIqaluit, Nunavut, utilisant des donnĂ©es dâobservation de la Terre et des levĂ©s de terrain», Ressources naturelles Canada, Ottawa
- Gouvernement des Territoires du Nord-Ouest (1998), «Checklist of Northwest Territories government publications for 1998», Yellowknife
- Exposition universelle de 1996, «Welcome to the Soper River»
- Bruno Maltais (2010), «Visages du Nord : LumiÚre sur Iqaluit», Radio-Canada (chronique web), Ottawa/Montréal/Iqaluit
- Statistiques Canada (2007), «Profils des communautés de 2006 : Iqaluit», Ottawa
Références
- Nick Newbery, « Iqaluit » dans L'EncyclopĂ©die canadienne, Historica Canada, 1985â. PubliĂ© le 2012-08-06. (consultĂ© le ).
- (en) Iqaluit sur lâEncyclopĂŠdia Britannica
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Iqaluit » (consulté le ).
- « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Iqaluit » (consulté le ).
- « Population and dwelling counts: Canada, provinces and territories, and census subdivisions (municipalities), Nunavut », Statistics Canada, (consulté le )
- « Données des stations pour le calcul des normales climatiques au Canada de 1981 à 2010 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour juillet 2008 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour mars 1999 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour septembre 2010 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour octobre 2015 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour décembre 2010 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Rapport de données quotidiennes pour juin 2019 », Environnement et Changement climatique Canada (consulté le ).
- « Conseil municipal », sur city.iqaluit.nu.ca (consulté le ).
- « Ălections au Nunavut : Iqaluit a un nouveau maire », sur ici.radio-canada.ca, SociĂ©tĂ© Radio-Canada, (consultĂ© le ).
- https://www.elections.nu.ca/fr/constituency-map
- http://www.elections.ca/Scripts/vis/SearchProvinces?L=f&PROV=NU&PROVID=62&QID=-1&PAGEID=20
- Alexis Gacon, « Au Canada, une ville privĂ©e dâeau Ă cause des hydrocarbures », sur Reporterre, (consultĂ© le ).
- (en) « Iqaluit, Nunavut (Canada) », Flags of the World
- (en + iu) « Iqaluit District Education Authority áááČááአáááááá áááášááŻáŠ áČááȘášááአ», sur Iqaluit District Education Authority áááČááአáááááá áááášááŻáŠ áČááȘášááአ(consultĂ© le ).
- (en) « District Education Authority / Government of Nunavut », sur gov.nu.ca (consulté le ).
- (fr + en) « Radio stations in Iqaluit, NU / ááááአááááá / Stations de radio Ă Iqaluit, NU », sur worldradiomap.com (consultĂ© le ).
- Claude Gauvreau, « Prévenir le suicide au Nunavut », sur actualites.uqam.ca, (consulté le ).
- « Ădition du soir Ouest France », sur ouest-france.fr (consultĂ© le ).
- « Rapport annuel 2015-2016 de la Société des alcools du Nunavut » [PDF], MinistÚre des Finances, (consulté le )
- http://areascore.ca/area/iqaluit_nu/religion_religious-faith-statistics
- (en) « Welcome - www.catholicchurchiqaluit.org », sur ourladyofassumptioniqaluit.nu.ca (consulté le ).
- (en) « St. Judeâs Cathedral in Iqaluit pays off its debt â Anglican Church of Canada - CEP online », sur Anglican Church of Canada - CEP online, (consultĂ© le ).
- « Le pape François a quitté Iqaluit, concluant sa visite de six jours au Canada », sur lactualite.com (consulté le ).