Jurançon
Jurançon (en béarnais Juranson ou Yuransoû) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Jurançon | |||||
Le vignoble du Jurançon face aux Pyrénées. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Pyrénées-Atlantiques | ||||
Arrondissement | Pau | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées | ||||
Maire Mandat |
Michel Bernos 2020-2026 |
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Code postal | 64110 | ||||
Code commune | 64284 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Jurançonnais | ||||
Population municipale |
7 083 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 377 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 17âČ 18âł nord, 0° 23âČ 13âł ouest | ||||
Altitude | Min. 159 m Max. 365 m |
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Superficie | 18,78 km2 | ||||
Type | Commune urbaine | ||||
Unité urbaine | Pau (banlieue) |
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Aire d'attraction | Pau (commune du pĂŽle principal) |
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Ălections | |||||
Départementales | Canton de BillÚre et Coteaux de Jurançon | ||||
LĂ©gislatives | TroisiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Atlantiques
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | http://www.jurancon.fr/ | ||||
GĂ©ographie
Localisation
La commune de Jurançon se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[2].
Elle se situe à 2,6 km par la route[Note 1] de Pau[3], préfecture du département, et à 2,7 km de BillÚre[4], bureau centralisateur du canton de BillÚre et Coteaux de Jurançon dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[2]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Pau[2].
Les communes les plus proches[Note 2] sont[5] : Gelos (1,4 km), BillĂšre (1,9 km), Pau (2,1 km), Bizanos (3,0 km), MazĂšres-Lezons (3,1 km), Lons (3,6 km), Uzos (4,1 km), Laroin (4,7 km).
Sur le plan historique et culturel, Jurançon fait partie de la province du BĂ©arn, qui fut Ă©galement un Ătat et qui prĂ©sente une unitĂ© historique et culturelle Ă laquelle sâoppose une diversitĂ© frappante de paysages au relief tourmentĂ©[6].
Hydrographie
La commune est drainée par le gave de Pau, le Neez, le Las Hies, l'Arribeu, un bras du Las HiÚs, le ruisseau de Capdehé, le ruisseau le Bassant, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 24 km de longueur totale[8] - [9].
Le gave de Pau, d'une longueur totale de 192,8 km, prend sa source dans la commune de Gavarnie-GÚdre et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Saint-Laurent-de-Gosse, aprÚs avoir traversé 88 communes[10].
Le Neez, d'une longueur totale de 26,1 km, prend sa source dans la commune de Sévignacq-Meyracq et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau sur le territoire communal, aprÚs avoir traversé 5 communes[11].
Le Las Hies, d'une longueur totale de 21,7 km, prend sa source dans la commune de Gan et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Laroin, aprÚs avoir traversé 4 communes[12].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[13]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[14].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 3]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[16] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[17] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pau-Uzein », sur la commune d'Uzein, mise en service en 1921[18] et qui se trouve Ă 13 km Ă vol d'oiseau[19] - [Note 5], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,2 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[20], Ă 13,4 °C pour 1981-2010[21], puis Ă 13,8 °C pour 1991-2020[22].
Milieux naturels et biodiversité
Jurançon fait partie du site Natura 2000 du gave de Pau (FR 7200781), zone spĂ©ciale de conservation[Note 6] en raison de l'intĂ©rĂȘt de son vaste rĂ©seau hydrographique couplĂ© avec un systĂšme de saligues[Note 7] encore vivace.
Ăcologie et recyclage
En ce qui concerne l'occupation des sols, Jurançon comporte 15,9 % de terrains artificialisĂ©s, 38,2 % de terres agricole et 45,4 % de forĂȘts et milieux naturels.
La commune appartient au territoire de l'agence de l'eau Adour-Garonne et se situe dans le bassin versant du gave de Pau, du confluent du BĂ©ez au confluent de l'Adour. Pour ce qui est de la ressource en eau souterraine, elle se trouve sur les aquifĂšres du gave de Pau, partie ouest Ă 15 % et du BĂ©arn Ă 85 %.
Jurançon n'est pas concerné par un schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE).
En ce qui touche les risques, la commune est concernĂ©e par le risque technologique du transport de matiĂšres dangereuses et les risques naturels d'inondation (crue rapide), de tempĂȘte et de sismicitĂ© (niveau 4-moyenne). Par ailleurs, sept Ă©tablissements classĂ©s sont rĂ©pertoriĂ©s sur la commune dont deux soumis Ă autorisation.
En matiÚre de recyclage, Jurançon dispose d'une déchÚterie (ZAC du Vert-Galant)[23].
Urbanisme
Typologie
Jurançon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [24] - [25] - [26]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pau, une agglomération intra-départementale regroupant 55 communes[27] et 201 784 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[28] - [29].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune du pÎle principal[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 228 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[30] - [31].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme (PLU) dont le rÚglement a été modifié le . à l'instar des autres communes de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées, Jurançon s'est lancé depuis 2016 dans l'élaboration d'un PLU intercommunal qui devait voir le jour en 2019[32].
Par ailleurs, la commune s'est dotĂ©e d'un rĂšglement local de publicitĂ© (RLP) sous la forme de trois arrĂȘtĂ©s municipaux successifs[32] et elle est couverte par un plan de prĂ©vention des risques d'inondation (PPRI), ce qui l'a amenĂ©e Ă adopter un plan communal de sauvegarde[32].
Enfin, Jurançon s'inscrit plus largement dans le schéma de cohérence territoriale du Grand Pau[32]. A ce titre, la commune doit notamment :
- veiller à préserver sur son territoire le grand paysage des « Versants remarquables » qui marquent une rupture importante depuis la plaine de Pau[33] ;
- pĂ©renniser dans le secteur viticole du Jurançonnais « les parcelles de vignes existantes ou potentielles (parcelles Ă©ligibles Ă l'AOC) Ă partir du moment oĂč elles sont jugĂ©es particuliĂšrement d'intĂ©rĂȘt », et ce, en lien avec l'Institut national des appellations dâorigine[33] ;
- s'impliquer « dans les dĂ©marches d'Ă©laboration, de dĂ©finition et de mise en Ćuvre » des objectifs des sites Natura 2000 et plus prĂ©cisĂ©ment du site du gave de Pau[33] ;
- s'impliquer dans le « projet global pour la Saligue du gave de Pau, espace spécifique remarquable »[33].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (45,3 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (45,7 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (45,3 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (16,2 %), zones urbanisĂ©es (15,2 %), prairies (13,5 %), cultures permanentes (4,5 %), terres arables (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (1,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,6 %)[34].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Lieux-dits et hameaux
- Faur Dou Paysaa ;
- Jurque ;
- Mont-Rian ;
- Rousse ;
- Sobolle.
Voies de communication et transports
La commune est desservie par la route nationale 134 et par les routes départementales 2, 217, 230 et 268
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Jurançon est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations et sĂ©isme (sismicitĂ© moyenne). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses, et Ă un risque particulier : le risque de radon[35]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[36].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de Pau, regroupant 34 communes concernĂ©es par un risque de dĂ©bordement du gave de Pau, un des 18 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[37]. Les Ă©vĂ©nements antĂ©rieurs Ă 2014 les plus significatifs sont les crues de 1800, crue la plus importante enregistrĂ©e Ă Orthez (H = 15,42 m au pont d'Orthez), du , exceptionnelle par son ampleur gĂ©ographique, des 27 et , la plus grosse crue enregistrĂ©e Ă Lourdes depuis 1875, du , du (10,46 m Ă Orthez pour Q = 725 m3/s), du , du (3,40 m Ă RieulhĂšs pour Q = 504 m3/s) et du . Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[38]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1992, 1993, 1996, 1997, 2006, 2008, 2009, 2013 et 2018[39] - [35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[40]. 87 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 10] - [41].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 2019[35].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulĂ© dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative dâexposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Jurançon est classĂ©e en zone 2, Ă savoir zone Ă potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs gĂ©ologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bĂątiments[42].
Toponymie
Le toponyme Jurançon apparaßt sous les formes Jurenco (1263[43], collection Du Cange, no 1226), Juransoo (XIIIe siÚcle[43], fors de Béarn[44]), Duransoo et Duranson (1376[43] pour ces deux formes, montre militaire de Béarn[45]), Juranssoo (1385[43], censier de Béarn[44]), Nostre-Done de Juranson (1484[43], notaires de Pau[46]), Guranso, Guiranso et Sanct-Johan de Juranson (respectivement 1538[43] pour les deux premiÚres formes et vers 1540[43], réformation de Béarn[47]).
Son nom béarnais est Juranson[48] ou Yuransoû[49].
Le toponyme Jurque est mentionné en 1385[43] (censier de Béarn[44]).
Le toponyme Rousse apparaĂźt en 1863 dans le dictionnaire topographique BĂ©arn-Pays basque[43].
Histoire
Lâendroit fut occupĂ© trĂšs tĂŽt comme le prouvent les vestiges gallo-romains du IIIe siĂšcle retrouvĂ©s au pont dâOly sur les deux rives du NĂ©ez : sur la rive gauche une station thermale avec une piĂšce mosaĂŻquĂ©e aux motifs figuratifs dont un Neptune entourĂ© dâanimaux marins, sur la rive droite une construction comprenant une galerie en hĂ©micycle dâoĂč partaient des piĂšces chauffĂ©es au sol ornĂ© de mosaĂŻques polychromes. L'existence de la vigne remonterait Ă cette Ă©poque
C'est à partir du XIIe siÚcle que Jurançon devint un bourg vicomtal sous la protection de Gaston IV (en 1117), puis de Gaston Fébus. C'était un tout petit bourg, enclos de fossés naturels, aux maisonnettes étroites avec leurs jardins attenants. Les habitants étaient de modestes cultivateurs.
Lorsque la cour de Béarn s'installa à Pau en 1464, Jurançon (dit la Bielle) et surtout les coteaux (appelés Faget) furent colonisés par les nouveaux notables de la cour qui achÚtent des terres pour le vin qu'ils exportent.
Paul Raymond[43] note que la commune comptait une abbaye laïque, vassale de la vicomté de Béarn. En 1385, Jurançon comptait 54 feux et dépendait du bailliage de Pau.
Au censier de 1604 le bourg et les coteaux (qu'on appelait Bourdalat) totalisent respectivement 132 et 129 ostaus (maisons) ou bordes (granges). On compte 8 ostaus de cagots (une minoritĂ© persĂ©cutĂ©e depuis le Moyen Ăge) sur les bords du Neez. La minoritĂ© protestante (aprĂšs la restauration du catholicisme sous Louis XIII) y est trĂšs forte, et Jurançon gardera un des cinq derniers temples du BĂ©arn.
Le fief de Jurque, crĂ©Ă© en 1617, Ă©tait Ă©galement vassal de la mĂȘme vicomtĂ©[43].
La rue Neuve (rue du 14-Juillet) se constitue depuis la construction du pont de pierre sur le gave, vers 1740. Ses prédécesseurs, en bois, avaient été emportés par les crues ou effondrés par le poids des charrettes. Maisons et granges se construisent, le village se dessine.
La partie basse du « vicq du NĂ©es », depuis le moulin royal a vu sâĂ©tendre la place du Bernet et ses rues adjacentes. Le Bernet, signifie en bĂ©arnais, « lieu plantĂ© de vergnes (aulnes) ». Il appartenait au XVe siĂšcle Ă des particuliers et Arnaud dâAbadie le vendit Ă la communautĂ© le 3 juillet 1490, comme pacage public. Il devint place publique au XVIIIe siĂšcle. Au XIXe siĂšcle il allait ĂȘtre le quartier des blanchisseuses. Les lavandiĂšres qui lavaient le linge dans le NĂ©ez travaillaient pour une clientĂšle locale, mais aussi paloise. Le linge lavĂ© Ă©tait ensuite mis Ă sĂ©cher dans les jardins mais aussi sur les places publiques.
Sous la Révolution on emprisonna les riches propriétaires des coteaux, M. de Perpignaa, M. de Ségure, M. de Navailles, Moureu, le maire, le curé, et les propriétaires des deux moulins qui étaient deux nobles. Mais ceux-ci retrouvÚrent leur rang social juste aprÚs.
Quand Pau devint ville anglaise, Jurançon bénéficia de l'affluence de riches parlementaires qui s'y installÚrent. Ils bùtirent ou agrandirent de magnifiques villas agrémentées de jardins ou de belles demeures sur les coteaux (chùteau de Perpignà a, domaine de Mont-Plaisir, domaine Ollé Laprune ). Ces domaines témoignent de l'élégance architecturale de l'époque.
Un quart-est du village est dominé par le chùteau de Louvie, qui existe depuis le XIVe siÚcle et possÚde 38 hectares formant un polygone entre la place de la Croix-du-Prince au nord, le croisement de l'actuelle rue de la République/avenue Rauski au sud-ouest, et le pont du Capitaine à Gélos à l'est. ce chùteau est acheté le 16 juillet 1829 par Charles Jean XIV, roi de SuÚde, de NorvÚge, des Goths et des Vandales (né Jean-Baptiste Bernadotte, natif de Pau), qui en fait donation le 17 juillet 1829 à son neveu Joseph Félix Oscar, 2e baron Bernadotte (Pau, 10 novembre 1807 - Jurançon, 12 août 1883) qui épousa le 4 novembre 1841, à Labatut-FiguiÚres, Pauline Gabrielle Louise Valérie de Navailles-Labatut (Béziers, 15 juillet 1823 - Les Angles, 14 février 1874), trois de leurs cinq enfants allaient naßtre à Jurançon[50]..
HĂ©raldique
Blason | Dâargent Ă lâinscription "Jurancon" en lettres capitales de sable, posĂ©e en barre et cĂŽtoyĂ©e de deux traverses alĂ©sĂ©es du mĂȘme, accompagnĂ© en chef dâune grappe de raisin dâor* feuillĂ©e de sinople et en pointe de deux vaches colletĂ©es et clarinĂ©es de gueules passant lâune sur lâautre, le tout surmontĂ© dâune couronne du troisiĂšme*. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la rÚgle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (superposer de l'or sur de l'argent est strictement interdit en héraldique). |
Politique environnementale
La comme a obtenu le label « Territoire BIO Engagé » pour avoir atteint plus de 8,5 % de surfaces agricoles bio sur son territoire[51].
Depuis 2014, Jurançon s'est engagé dans la diminution progressive des produits phytosanitaires et a atteint l'objectif « zéro phyto »[52].
Politique et administration
Liste des maires
Intercommunalité
Jurançon fait partie de l'aire d'attraction de Pau et est membre de six structures intercommunales[55] :
- lâagence publique de gestion locale ;
- la communauté d'agglomération de Pau Béarn Pyrénées ;
- le syndicat AEP de la région de Jurançon ;
- le syndicat dâĂ©nergie des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ;
- le syndicat intercommunal de défense contre les inondations du gave de Pau ;
- le syndicat mixte du bassin du gave de Pau.
La commune accueille le siÚge du syndicat AEP de la région de Jurançon.
Jumelages
Borja (Espagne) depuis le [56].
Le premier acte du jumelage de Jurançon avec Borja a eu lieu le Ă Borja. Les maires de lâĂ©poque sont AndrĂ© Darets pour Jurançon et Don FĂ©lix Martinez Lahuerta pour Borja. Le deuxiĂšme acte sâest dĂ©roulĂ© Ă Jurançon le , avec le nouveau maire de Borja, Don Lorenzo Noguez Arrondo.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2004[58].
En 2020, la commune comptait 7 083 habitants[Note 11], en diminution de 0,83 % par rapport à 2014 (Pyrénées-Atlantiques : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Jurançon fait partie de l'aire urbaine de Pau.
Ăconomie
Jurançon est une commune viticole du vignoble du Sud-Ouest. Elle se situe sur les aires géographiques :
- de l'AOC Jurançon (vignoble du Jurançon) et à ce titre compte 125 ha de vignes et une dizaine de viticulteurs indépendants[61] ;
- de l'AOC BĂ©arn ;
- et de l'IGP Comté Tolosan[62].
La Fromagerie des Chaumes est installée sur le territoire de Jurançon. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty. Elle compte cinq agriculteurs bio sur son territoire[51].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
On peut voir Ă Jurançon divers Ă©lĂ©ments du patrimoine, tĂ©moins du passĂ© tels que le fronton de la mairie oĂč est inscrite la devise de la ville Bi dou Rey, rey dous bis (Vin du Roi, roi des vins) en rappel du baptĂȘme d'Henri IV de France avec une goutte de vin de Jurançon ainsi que le monument aux morts rĂ©alisĂ© par le sculpteur Ernest Gabard.
Patrimoine religieux
La chapelle[63] de Rousse fut rénovée en 1854. L'église Notre-Dame-de-l'Assomption[64] date elle aussi du XIXe siÚcle.
Patrimoine naturel
Les berges du gave, cours d'eau qui constitue la lisiĂšre de la commune au nord, font partie du parc naturel urbain (PNU) des Rives du Gave, espace de loisirs situĂ© au cĆur de l'agglomĂ©ration paloise. Cette saligue est principalement composĂ©e de saules, ainsi que son nom bĂ©arnais l'indique, mais d'autres essences arborĂ©es y poussent comme l'aulne, le peuplier noir ou le chĂȘne pĂ©donculĂ©. VĂ©ritable mosaĂŻque de 46 habitats naturels (prairies humides, roseliĂšres...) dont neuf sont dĂ©clarĂ©s d'intĂ©rĂȘt europĂ©en, ce parc urbain recĂšle une biodiversitĂ© exceptionnelle : prĂšs de 300 espĂšces animales et 360 espĂšces vĂ©gĂ©tales dont 106 strictement protĂ©gĂ©es en France[65]. Les berges accueillent Ă Jurançon diverses manifestations culturelles ou sportives comme les Hestivales, les Berges du Rock ou encore des courses de cross, Ă pied ou en VTT[66].
Sports
Union jurançonnaise
L'Union jurançonnaise est un club omnisports qui comprend quatre sections[67]:
- UJ basket-ball ;
- UJ cyclo ;
- UJ pétanque ;
- UJ football.
FondĂ© en 1907, le club omnisports nĂ© de l'union des deux patronages de la ville, Saint-Joseph, qui appartenait au groupe scolaire du mĂȘme nom, reprĂ©sentĂ© par M. PaulhĂ© et Saint-Pierre par le chanoine Hourcade, connu pour son rĂŽle clĂ© dans la crĂ©ation de l'Ăglise Notre-Dame du Bout du Pont, Ă la suite de la destruction de la Chapelle des Ursulines.
La nouvelle association propose d'emblĂ©e des activitĂ©s diverses: cercles d'Ă©tudes, gymnastique, football, sĂ©ances thĂ©Ăątrales et chants. Le club a fĂȘtĂ© son centenaire le [68]. Le club a depuis toujours Ă©voluĂ© avec des maillots rouge et or[69].
Le premier animateur a été le curé de la paroisse l'abbé Lamuraille, suivi de l'abbé Chibas qui créé la section football en 1914, juste avant la PremiÚre Guerre mondiale.
En 1916, le club disposait d'une section rugby, aprÚs avoir absorbé le Sport Athlétique Béarnais[70].
La section Basket-ball est créé en 1919, toujours par l'abbé Chibas, sportif émérite qui souhaitait voir la jeunesse au presbytÚre.
Le patronage maintien ses activités durant la Seconde Guerre mondiale. Le nouveau curé, l'abbé Moussempes, et un grand président général, qu'était monsieur Georges Pardo qui ont fait mettre au presbytÚre des panneaux de basket, les premiÚres rencontres se jouaient sur herbe.
Le premier prĂ©sident est Charles Combes, et le club reprend les activitĂ©s de l'ancien patronage Saint-Joseph en adhĂ©rant Ă la FĂ©dĂ©ration sportive et culturelle de France[71] - [72]. L'UJ est l'un des plus anciens clubs du BĂ©arn et a fĂȘtĂ© son centenaire en mai 2008[73].
Liste des anciens présidents :
- Charles Combes ;
- René Faure ;
- Henri Teillamain ;
- Gaston Cambot ;
- Louis Barbazon ;
- Georges Pardo ;
- Georges Brouard.
Marathon
Le marathon de Pau emprunte la route de Gan à Jurançon.
Ăquipements
Ăducation
La commune dispose de deux Ă©coles primaires publiques (Louis-Barthou et Jean-Moulin)[74], d'une Ă©cole primaire privĂ©e (Saint-Joseph), d'un institut d'Ă©ducation spĂ©cialisĂ© privĂ© (Notre Dame-de-Guindalos)[75], d'un collĂšge privĂ© (Saint-Joseph)[76] de la communautĂ© des FrĂšres des Ăcoles chrĂ©tiennes, d'un collĂšge public (Ernest-Gabard)[77] et d'un lycĂ©e professionnel (AndrĂ©-Campa)[78].
Culture
Jurançon s'inscrit dans le réseau des médiathÚques de la Communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées avec sa médiathÚque communale qui propose 40 000 documents, une grainothÚque et un jardin ouvert toute l'année[79].
Sport
La commune dispose de deux complexes sportifs :
- le complexe Jean Lichanot qui comprend un boulodrome éclairé composé de cinq couloirs, une salle de tennis de table en béton, une salle multisports (tennis, volley-ball, volley-ball de plage et basket-ball) et un mur à gauche pour la cesta, la chistera, la paleta et la pala[80] ;
- le complexe Georges Guynemer, qui comprend un stade de rugby, des courts de tennis, une salle de gymnastique, une salle de judo, le gymnase municipal et un city-stade pour le football, le basket-ball, le volley-ball et le handball[81].
Le stade d'eaux vives, oĂč s'entraine le champion olympique de canoĂ«-kayak Tony Estanguet, fait partie des Ă©quipements sportifs de la commune.
Par ailleurs, Jurançon offre un parcours de santé rue de l'Artisanat[82].
Transports urbains
Jurançon est desservie par le réseau de bus Idelis :
- Jurançon â LycĂ©e Professionnel A.Campa â Pau â E.F.S. / CST Jean Feger
- Pau â ZĂ©nith â MazĂšres â L'Arriou
- Gan â Mairie â Idron â Domaine du Roy / Sendets â Mairie
- Jurançon â LP A.Campa â Pau â Porte des PyrĂ©nĂ©es / Bizanos â Beau Soleil
- Jurançon â Guynemer â Pau â PĂŽle Bosquet
- Bus du réseau
Personnalités liées à la commune
NĂ©es au XVIIIe siĂšcle
- François Flamichon, né vers 1750 dans le Vexin français et décédé en 1788 à Jurançon, est un ingénieur-géographe français.
NĂ©es au XIXe siĂšcle
- Jean-Baptiste Cazet, né à Jurançon en 1837 et mort à Antananarivo en 1918, est un vicaire apostolique de Madagascar ;
- Albert Tissandier, frÚre de Gaston Tissandier, né en 1839 à Paris et décédé en 1906 à Jurançon, a coopéré à la revue La Nature jusqu'en 1905.
NĂ©es au XXe siĂšcle
- René Bidouze né à Jurançon en 1922 est un syndicaliste français ;
- Stan Rougier, né à Jurançon en 1930, est un écrivain français ;
- Annie Famose, née à Jurançon en 1944, est une skieuse alpine française.
- Georges Laplace, archéologue préhistorien et résistant, ayant résidé à Jurançon entre 1947 et 1962.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routiÚre et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
- Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[15].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par arrĂȘtĂ© du .
- Terme local (béarnais) désignant la zone de divagation du gave de Pau avec ses bancs de gravier, ses chenaux et bras secondaires, ses fourrés et ses bois.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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- Frédéric Zégierman, Le guide des pays de France - Sud, Paris, Fayard, (ISBN 2-213-59961-0), p. 30.
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- « Fiche communale de Jurançon », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Aquitaine (consulté le ).
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- Sandre, « le gave de Pau ».
- Sandre, « le Neez ».
- Sandre, « le Las Hies ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le ).
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- Manuscrit de 1376 - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Notaires de Pau - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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- Site de l'Ă©cole Jean-Moulin
- Site de l'I.E.S. Notre-Dame-de-Guindalos
- Site du collĂšge Saint-Joseph
- Site du collĂšge Ernest-Gabard
- Site du lycée André-Campa
- https://mediatheques.agglo-pau.fr/mediatheques-pau/jurancon
- « Complexe Jean Lichanot à Jurançon - sportenfrance.fr guide pratique du sport en France », sur Sportenfrance.fr (consulté le ).
- « Complexe Georges Guynemer à Jurançon - sportenfrance.fr guide pratique du sport en France », sur Sportenfrance.fr (consulté le ).
- « Equipements sportifs et culturels à Jurançon (64) », sur commune-mairie.fr (consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
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- Ressource relative aux organisations :
- Site de la mairie