Hôpital-Camfrout
Hôpital-Camfrout, nom d'usage L'Hôpital-Camfrout [lɔpital kɑ̃fʁut], est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Hôpital-Camfrout | |
L'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle et le Camfrout. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Léon 2020-2026 |
Code postal | 29460 |
Code commune | 29080 |
Démographie | |
Gentilé | Camfroutois |
Population municipale |
2 224 hab. (2020 ) |
Densité | 169 hab./km2 |
Population agglomération |
44 395 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 19′ 43″ nord, 4° 14′ 26″ ouest |
Superficie | 13,16 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Hopital-Camfrout (ville isolée) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pont-de-Buis-lès-Quimerch |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel de la commune |
Géographie
Situation
Les communes limitrophes sont Daoulas, Hanvec, Irvillac et Logonna-Daoulas.
L'Hôpital-Camfrout forme, au sud-est de la rade de Brest une presqu'île entre l'estuaire de la rivière le Camfrout au nord et l'estuaire de l'Aulne au sud, faisant face à Landévennec situé sur la rive gauche de l'Aulne maritime. Le bourg est à 6 mètres d'altitude et est en situation de fond de ria, là où s'arrête la navigation maritime (à marée haute) et là où se trouve le dernier pont sur le Camfrout, petit fleuve côtier, pour passer d'une rive à l'autre. Le finage de la commune est assez accidenté, les altitudes allant du niveau de la mer jusqu'à 93 mètres, en raison de la proximité des monts d'Arrée situés juste à l'est. La commune fait partie du parc naturel régional d'Armorique. L'île de Tibidy dépend administrativement de la commune.
L'Hôpital-Camfrout était situé sur l'ancienne route nationale 170, itinéraire traditionnel reprenant le tracé d'une voie romaine puis d'une route royale allant de Quimper à Brignogan via Landerneau, et repris par l'actuelle voie express route nationale 165 de Nantes à Brest via Quimper et le pont de l'Iroise, mais avec un tracé modifié qui s'écarte désormais du bourg de L'Hôpital-Camfrout, passant plus à l'est en tranchée à travers le bois du Gars. La localité se trouvait aussi sur l'itinéraire menant au passage de Plougastel permettant de franchir l'estuaire de l'Élorn pour rejoindre Brest ou le Léon sans faire le détour par Landerneau. Le tracé de la voie ferrée Quimper-Landerneau-Brest ignore la commune, passant nettement plus à l'est.
La commune possède un gisement de kersantite, exploité à la carrière du Rhunvras (Run).
- Carte topographique de la région de L'Hôpital-Camfrout de 1977.
- Façade de l'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de l'Hôpital-Camfrout.
- L'Hôpital-Camfrout sous la neige (rare).
- Le Camfrout (vue vers l'amont à partir du pont).
- Le Camfrout (vue vers l'aval à partir du pont).
- Kersantite trouvée au Run en L'Hôpital-Camfrout.
La vie maritime
Le port de L'Hôpital-Camfrout fut un port de pêche actif par le passé : « les hardis pêcheurs de l'Hôpital-Camfrout n'hésitent pas à affronter impunément, dans leurs frêles embarcations, les redoutables courants de l'archipel ouessantin » écrit le journal L'Ouest-Éclair[1], mais aussi un port de commerce fréquenté par les gabares desservant la rade de Brest et s'aventurant en mer jusqu'à Nantes ou Rouen. Mais le port connaît son lot de drames de la mer : par exemple le trois noyés lorsqu'une barque de pêche de L'Hôpital-Camfrout chavire au large de la pointe Saint-Mathieu[2] ; le une barque de pêche chavire à la suite d'un coup de vent subit, dans l'anse de Pontigou faisant trois morts[1] ; le , les trois marins-pêcheurs à bord du Trois-Frères, barque de pêche de L'Hôpital-Camfrout, sont enlevés par la mer à Brest et le patron René Floc'h, 65 ans, se noie[3] ; dans la nuit du 12 au le sloop Gabrielle, basé à L'Hôpital-Camfrout, jaugeant 50 tonnes en lourd, qui pratiquait le petit cabotage, transportant entre autres des boîtes de conserve, et était armé de trois hommes fit naufrage au large d'Audierne, faisant un mort (le patron Rosuel, 45 ans), deux marins étant sauvés. Le même jour, le sloop Alliance, de L'Hôpital-Camfrout aussi, trouve son salut en se réfugiant dans le port de Bénodet[4]. Le Reine-de-l'Odet, autre caboteur de 35 tonneaux, basé aussi à L'Hôpital-Camfrout, échappe à ce naufrage, mais sombre à son tour, près des Tas de Pois, victime d'une voie d'eau, le (l'équipage est sauf car il s'est réfugié dans le canot de sauvetage) alors qu'il transportait des marchandises diverses entre Douarnenez et Brest[5]. D'autres caboteurs, également à voiles, toujours pendant la décennie 1930, se nommaient Goéland, Louise-Anaïs, Mimosa, Saint-André, Espoir, Georges, etc[6].
Ces naufrages ont bien sûr eu lieu à toutes les époques, mais les documents manquent avant le XXe siècle : le hasard d'un article de presse fait part du naufrage d'une embarcation de pêche montée par deux hommes, le Deux-Frères en 1860 dans la baie de Lauberlac'h, naufrage qui fit un mort[7].
Des habitants de la commune étaient aussi marins d'État : parmi eux, par exemple le naufrage du sous-marin Pluviôse le au large de Calais provoque la mort de 27 marins dont un originaire de L'Hôpital-Camfrout, le quartier-maître Le Moal.
Des chantiers navals existaient aussi à L'Hôpital-Camfrout au début du XXe siècle, par exemple le chantier Jacq construisait des bateaux de pêche.
Le Bois du Gars
Ce bois, qui est à cheval sur les communes d'Hanvec et de L'Hôpital-Camfrout, coïncide avec les dernières hauteurs occidentales des monts d'Arrée et est désormais coupé en deux par la voie expresse route nationale 165. Ce bois fait l'objet d'une légende, rapportée par Anatole Le Braz[8] :
« Selon la légende, saint Conval s'établit d'abord dans le Bois du Gars, entre Hanvec et L'Hôpital-Camfrout. Désirant y construire son oratoire, il coupa des pieds de chêne que le seigneur du lieu gardait pour en faire des timons de charrettes. Celui-ci, furieux, le chassa. Tout en quittant les lieux, le saint annonça que, désormais, on ne trouverait plus dans le bois du Gars de quoi façonner un timon. Cette malédiction s'est réalisée : on n'y trouve plus que taillis et fourrés. Saint Conval se réfugia alors dans le quartier du Cranou, dont le seigneur, qui avait l'âme compatissante, l'autorisa à disposer de tous les arbres qui lui plaisaient. En récompense, le saint déclara que, dans la forêt du Cranou, jamais le bois ne manquerait. Ce qui, jusqu'à présent, s'est vérifié[9]. »
Ce vaste espace forestier de 200 hectares, qui était propriété privée, a été racheté par l'État et la région Bretagne en 1991.
Kerascoët
Hameau dépendant de L'Hôpital-Camfrout, mais port situé plus en aval sur la rive gauche du Camfrout, Kerascoët concentre désormais l'essentiel des activités maritimes de la commune. C'est désormais un port de plaisance disposant de mouillages pour soixante bateaux et géré par l’Association des usagers du port de Kerascoët[10], créée fin 2010[11]. La commune est aussi le port d'attache de deux vieux gréements, la gabare Notre-Dame de Rumengol et le coquillier Bergère de Domrémy ; ces deux bateaux sont la propriété d’An Test (le témoin), association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine maritime de la rade de Brest ; le port abrite aussi des plates, quelques voiliers et des bateaux pêche-promenades.
Un visage de christ est placé dans le pignon de la maison Le Gall où il prend l’allure d’une œuvre surréaliste[12] mais ce n'est pas la seule.
Troaon
Troaon est, avec Kerascoët, l'un des deux plus gros villages[13] dépendant de la commune. Ce village est situé au sud-ouest du bourg, face à Landévennec ; c'est un village de pêcheurs, disposant aussi d'une plage, à l'embouchure d'un petit cours d'eau, le Vorlenn se terminant en zone humide protégée d'un cordon dunaire appelé Ner(h)u, qui cache une petite plante rare : la frankenia lævis, et qui accueillait il n'y a pas si longtemps les campeurs.
La chapelle Sainte-Anne de Troaon[14] a été construite en 1950 à la demande du curé de l'époque, l'abbé Paul Le Pape ; elle possède une statue (récente) de saint Guénolé. Un pardon se déroule à cet endroit tous les ans au mois de juillet avec la traditionnelle bénédiction de la mer sur la grève de Troaon, port tout proche[15].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[16]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[17].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[22] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[23] - [Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 465 mm pour la période 1981-2010[24]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brest-Guipavas », sur la commune de Guipavas, mise en service en 1945 et à 17 km[25], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[26], à 11,5 °C pour 1981-2010[27], puis à 0,7 °C pour 1991-2020[28].
Urbanisme
Typologie
Hôpital-Camfrout est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5] - [29] - [30] - [31]. Elle appartient à l'unité urbaine de Hopital-Camfrout, une unité urbaine monocommunale[32] de 2 247 habitants en 2017, constituant une ville isolée[33] - [34].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[35] - [36].
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[37]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[38] - [39].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (37,5 %), forêts (27,2 %), terres arables (18 %), zones urbanisées (14,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), prairies (0,4 %), zones humides côtières (0,4 %)[40].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[41].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Gamfrout en 1394[42], Galfrout entre 1489 et 1574[42], L'Hospital Galfrout en 1543[43], L’Hospital Canfrout en 1625[43], L'Hôpital du Frout en 1645[43], Notre-Dame de Galfrout en 1701[42].
Le toponyme de la commune nous indique une référence à l’Hôpital depuis au moins le XIVe siècle. Pour ce qui est de Camfrout, il s’agit soit d’un homonyme de Galvrout (Galfrot en 1273), soit de la rivière, le Camfrout, qui, en breton, signifie kamm (courbe) et frout (courant, cours d’eau)[43] - [42].
Histoire
Origines
L'Hôpital-Camfrout fut d'abord un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Guénolé de Landévennec possédant hôpital (= asile de charité) et aumônerie créés en 1072 par Justinius, abbé de Landévennec, sous le nom de Notre-Dame de Caristan[44]. Les moines fondèrent sans doute un genre d'hostellerie pour héberger les voyageurs qui depuis l'abbaye Saint-Mathieu de Fine-Terre se rendaient à Landévennec et à Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIIe siècle, les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem[45], implantés dans leur commanderie de La Feuillée seraient venus assurer l'ordre et bénéficier du profit. L'Hôpital-Camfrout est une ancienne trève d'Hanvec et dépendait de l'ancien évêché de Cornouaille. La paroisse est officiellement créée en 1821 seulement[44].
L'église paroissiale possède une petite relique de saint Idunet[46], un des compagnons de saint Guénolé.
Moyen Âge
Saint Conval aurait installé son ermitage dans l'actuel Bois du Gars. L'Hôpital-Camfrout a été un lieu de passage pour les légions, les pillards, les colons, les pèlerins, les commerçants qui empruntaient, au fil des siècles, les voies maritimes et terrestres permettant de passer par là. Les Bretons, dont saint Jaoua, le fondateur légendaire de l'abbaye de Daoulas et saint Guénolé, fondateur de celle de Landévennec auraient débarqué à proximité au VIe siècle. Les Normands ont aussi débarqué là au Xe siècle.
Un texte du XIe siècle nous apprend qu'un asile de charité, le prieuré de Notre-Dame-de-Caristan a été construit à l’Hôpital-Camfrout par Justinius, abbé de Landévennec, pour les pèlerins venus d’Hibernia (Irlande) et d’Écosse en pèlerinage à l'abbaye de Landévennec[47].
Le prieuré de Camfrout et l'hôpital de Treisquinet
Un hôpital (une maladrerie en fait semble-t-il) aurait existé à l'emplacement actuel de L'Hôpital-Camfrout (des ruines de l'ancienne léproserie sont encore discernables juste au sud de l'église actuelle et une porte des lépreux existe dans ladite église paroissiale), liée à celle existant au passage de Treisquinet (ou passage de Treisquinec), dirigée par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dans le prieuré de Camfrout qui dépendait de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas, situé dans la commune actuelle du Relecq-Kerhuon, au niveau de l'anse de Camfrout[48] et la localité actuelle de L'Hôpital-Camfrout se trouvait sur le chemin menant vers le sud à partir de ce passage permettant de franchir l'Élorn, dénommé aussi passage de Plougastel. Ce serait là l'origine du nom « L'Hôpital ». En 1507, il devient la propriété de Jacques de Guengat, seigneur de Lossulien (alors en Guipavas, désormais dans la commune du Relecq-Kerhuon)[42].
L'église à l'époque moderne
Le frère Mars de Landévennec écrit en 1640 :
« Ce prieuré est bien gentil à une bonne lieue de Landévennec et en l'évesché de Kemper Corentin. L'on y peut aller par la mer jusqu'à la porte de l'église, laquelle est des mieux ornée de Bretagne tant en calices d'argent dorrez [dorés] qu'en ornements. Il y a une fort belle croix d'argent et une très belle bannière pour aller en procession. L'église est fort bien bastie [bâtie], il y a un beau portail en pierre de taille, lequel fut faict environ l'an 1490 par la noblesse de la alentour, comme il paroist avec leurs armes, à savoir de messieurs de Keriver qui sont du costé droict, celles de Keroulay au costé gauche et celles de Keralliou dans le milieu. L'on y voit aussy les armes de Rohan, avec un bastion de mestre de camp, et ce, comme je croy qu'il est seigneur de Daoulas et des environs. Jean du Vieux Chatel, qui en estoit prieur en 1490, obtint des indulgences de Rome [par une bulle du pape Innocent VIII en date du ] pour ce prieuré, à scavoir le lendemain de Pasques [Pâques] (auquel jour il y a un grand concours de peuple), le premier dimanche de may, le premier après la fête de la madeleine, le jour de la présentation de Nostre Dame et le jour de la dédicasse [dédicace] de la même église, qui est le premier jour de septembre, auxquels jours est donné cent jours de pardon à perpétuité à ceux et celles qui visiteront la dicte église et donneront dequoy entretenir les bâtiments dudict prieuré (...). »
En 1736 est démoli le grenier à grains qui couvrait la nef centrale de l'église ; son existence passée explique sans doute l'existence d'une chatière dans la porte de la sacristie[49].
L'activité toilière
Même si L'Hôpital-Camfrout est alors une trève essentiellement maritime, on y trouve des traces de la culture du lin (par exemple dans un inventaire après décès de 1773) et de son travail (34 % des inventaires après décès recensés au XVIIIe siècle contiennent des métiers à tisser ; dans un autre datant de 1756 on recense « trois crées de fil ourdies dans le métier », etc.). Le chanvre était aussi cultivé et travaillé, ainsi que la laine (l'élevage des moutons était aussi pratiqué : par exemple 27 brebis recensées en 1724 dans un inventaire après décès à Keroullé[50].
L'Hôpital-Camfrout dans la première moitié du XIXe siècle
La commune dépend de la justice de paix de Daoulas[51].
Dans la nuit du 11 au , un incendie détruit une grande partie de la charpente et de la toiture de l'église paroissiale[44].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée décrivent ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1843 :
« Hôpital-Camfrout (l') : commune formée par démembrement de plusieurs paroisses limitrophes, et sur l'ancien prieuré du nom de Camfrout ; aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : Kerascouet [Kerascoët], la Villeneuve, Kéroulé, Kervéguen. Objet remarquable : le bois du Gars. Superficie totale : 1 077 hectares dont (...) terres labourables 313 ha, prés et pâtures 25 ha, bois 251 ha, vergers et jardins 3 ha, landes et incultes 451 ha (...). Moulins : 2. (...°. La route royale no 170, dite de Quimper à Lesneven, traverse la commune du sud au nord. Géologie : le beau granite dit de Kersanton a des gisements dans la commune. On parle le breton[52]. »
L'exploitation de la kersantite
La pierre de Kersanton était exploitée depuis longtemps, notamment directement sur la grève à Kerascoët. Les principales carrières ouvrent à partir du début du XIXe siècle ; elles étaient situées sur la rive droite de la ria de la rivière de l'Hôpital où existait un chapelet de cinq exploitations (notamment à Run Vras et Menez Labous) exploitant la kersantite à ciel ouvert. Vers 1920, les principales étaient les carrières Omnès, Corre et Derrien (cette dernière fut achetée en 1973 par la famille Sanquer). Les pierres extraites, exportées traditionnellement par voie maritime en dépit des difficultés de navigation dans la ria, le furent par rail à partir de la mise en service de la voie ferrée Quimper-Landerneau qui passe par Daoulas, les pierres étant acheminées vers cette gare par des charrettes tirées par plusieurs chevaux.
En 1864, un propriétaire de carrière écrit :
« L'Hôpital est un pauvre village composé de 10 ou 12 maisons (...), sans commerce, sans industrie, ce village ne vit que de l'exploitation des carrières de Kersanton. Quelques barques de 10 à 15 tonneaux exportent du pays des bois de feu et rapportent en retour les quelques marchandises nécessaires à l'alimentation. L'exploitation des carrières appelle seule, pour l'exportation de la pierre, des navires d'un tonnage un peu élevé, ce sont des gabares de 30 tonneaux et de petits caboteurs, bricks, goélettes de 100 à 150 tonneaux[53]. »
Camille Vallaux décrit ainsi l'activité en 1906 :
« En 1838, il n'y avait que deux carrières exploitées, l'une à Sainte-Marguerite en Logonna, l'autre à Kerascoët en L'Hôpital-Camfrout. Aujourd'hui, le centre de l'extraction s'est porté au grand et au petit Run dans la commune de Logonna [en fait en L'Hôpital-Camfrout], à 300 mètres à l'ouest du bourg de L'Hôpital. Là existent quatre carrières dont deux sont très étendues et parfaitement outillées, avec machines à vapeur pour l'extraction et l'épuisement [de l'eau], treuils, rails et wagonnets. Le chargement des pierres se fait à pied d'œuvre sur des gabares[54], qui remontent la Rivière de L'Hôpital et qui transportent la kersantite à Brest et dans tous les ports de la côte. (...) En août 1904, le nombre [des ouvriers] ne dépassait pas 120, dont 100 pour les deux principales carrières, mais aux périodes de grandes activités, on a compté jusqu'à 300 ouvriers[55]. »
Les carriers travaillaient 12 heures par jour jusqu'à la grève qu'ils menèrent en 1900 (un syndicat dénommé "Chambre syndicale des ouvriers tailleurs de pierre de L'Hôpital-Camfrout et des environs" fut créé en 1898) qui eût pour résultat de ramener à 10 heures 30 la durée de la journée de travail, mais n'obtinrent pas satisfaction lors d'une autre grève en 1901 où ils réclamaient une augmentation de salaire. Le syndicat fut dissous en 1903[56].
Des accidents survenaient parfois : par exemple un éboulement survenu le dans la carrière de Run Vras fit 3 morts et deux blessés graves[57].
L'exploitation a cessé progressivement à partir de 1950 et définitivement en 1984. De nos jours, des trous d'eau marquent l'emplacement des anciennes carrières, les fronts de taille étant encore visibles.
L'accumulation des déchets d'exploitation a entraîné un recul d'une centaine de mètres du rivage de la rive droite de la ria de la Rivière de L'Hôpital, où des restes de quais et de jetées sont encore visibles.
L'Hôpital-Camfrout vers la fin du XIXe siècle
Le cimetière, qui était situé au sud de l'église, ainsi que le grand calvaire du XVIe siècle, sont déplacés en 1884 à leur emplacement actuel.
Gustave Flaubert décrit ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1886 : « Au haut d'une montée, nous aperçûmes le village de l'Hôpital couché dans une prairie où passait une rivière. Un pont la traverse ; sur ce pont, il y a un moulin qui tourne ; après la prairie, la colline remonte[58]. »
Benjamin Girard décrit ainsi L'Hôpital-Camfrout en 1889 :
« Cette petite commune, formée aux dépens de la commune voisine de Hanvec, borde le littoral de la rade de Brest, entre la rivière de l'Hôpital et l'anse de Kéroulé. Le bourg, situé sur la rivière, est traversé par la route nationale 170 ; il a une population agglomérée de 425 habitants. L'Hôpital est une ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. La façade de l'église, décorée d'ornements gothiques en pierre de kersanton est chargée des écussons blasonnés des commandeurs titulaires, avec casques, cimiers et lambrequins ; l'intérieur de l'église n'offre rien de remarquable. De nombreuses carrières de kersanton sont exploitées sur le territoire de la commune[59] »
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L'alcoolisme à L'Hôpital-Camfrout en 1901
- L'Hôpital-Camfrout en 1901 (photo de Lucien Roy).
- La rue ancienne principale de L'Hôpital-Camfrout.
- Personnages en costume breton devant l'église paroissiale vers 1900.
- La lutte contre l'emploi de la langue bretonne par le clergé (journal La Croix du ).
L'Hôpital-Camfrout était, au même titre que les communes avoisinantes, confronté au problème de l'alcoolisme. Un texte datant de 1901 permet de l'illustrer dans le milieu des ouvriers carriers alors nombreux en raison de la proximité des carrières de pierres de Kersanton :
« La commune de L'Hôpital-Camfrout dont la population est de 1 142 habitants, est certainement une de celles du département du Finistère où l'alcoolisme fait le plus de ravages. Elle est composée en majeure partie d'ouvriers carriers dont le salaire varie de 2 à 5 francs par jour ; tous pourraient vivre aisément s'ils n'avaient la mauvaise habitude de se livrer à la boisson. Comment pourrait-il en être autrement ? Les entrepreneurs de carrières, étrangers au pays, ont confié leurs intérêts à des contremaîtres qui ne pensent qu'à s'enrichir en exploitant les ouvriers ; la plupart d'entre eux tiennent des débits de boissons ou des épiceries et malheur à qui ne s'approvisionne pas chez eux ! Les marchandises livrées consistent surtout en une mauvaise eau-de-vie blanche vendue 1,50 franc le litre. La paie a lieu une fois par mois dans le débit du contremaître bien entendu ; pendant trois ou quatre jours, ce cabaret regorge de monde et on ne rencontre surtout que des figures avinées d'hommes ivres. Pendant ce temps, la famille est dans la misère, car il n'est pas rare de voir des contremaîtres débitants refuser du pain à la mère, alors que le père s'enivre. Dans le but de remédier à cet état de choses, M. Drapfier, instituteur, encouragé par le docteur Queimé, médecin au Faou, a fondé une de nos sections. L'instituteur s'est plusieurs fois heurté à l'hostilité de contremaîtres qui sont très influents. Cependant l'idée fait son chemin : 38 jeunes gens ont fait le serment d'abstinence et ont adhéré à la section. Le 23 février, un contremaître étant mort, la section a décidé de profiter de cette circonstance pour faire des démarches auprès du patron en vue de faire cesser les abus commis jusqu'à ce jour. Voilà les points sur lesquels le Comité a obtenu satisfaction : le contremaître cessera d'être commerçant ; la paie mensuelle des ouvriers aura lieu dans le chantier par le patron même ; les bons de boissons sont supprimés ; les ouvriers seront absolument libres de s'approvisionner d'aliments où ils voudront. La première paie établie sur ces bases a eu lieu le 5 avril dernier. Certainement, tout n'est pas encore pour le mieux ; de nombreux cas d'ivresse ont encore été constatés, mais il paraît que les femmes des ouvriers ont pu cette fois recevoir une partie du salaire de leurs maris, ce qui ne s'était jamais vu jusqu'ici[60]. »
La Belle Époque
Dans un rapport daté de , le préfet du Finistère indique qu'à L'Hôpital-Camfrout « presque la moitié » de la population sait le français[61].
Les guerres mondiales
Le monument aux morts de L'Hôpital-Camfrout porte les noms de 98 personnes mortes pour la France dont 70 pendant la Première Guerre mondiale, 22 pendant la Seconde Guerre mondiale, 3 pendant la guerre d'Indochine, 1 pendant les troubles au Maroc en 1955 et 2 pendant la guerre d'Algérie[62].
La Seconde Guerre mondiale
Le , un bombardier anglais Bristol Beaufort MK 1, carlingue en feu, s'écrase à proximité du bourg dans une prairie boueuse, faisant quatre morts. Ceux-ci furent enterrés le dans le cimetière communal par les soins de la municipalité et une foule nombreuse venue en partie des communes voisines assista à l'enterrement, toléré par les autorités allemandes d'occupation[63]. Un mémorial situé dans le cimetière porte leurs noms[64].
Modifications territoriales survenues en 1946
Par arrêté préfectoral du [65], portant sur le rattachement de certains villages[13] des communes de Logonna-Daoulas et d'Irvillac : « Les villages sus-mentionnés sont rattachés à la commune de L'Hôpital-Camfrout : 1o Kersalguen, Kerbiaouen-Bras, Kerbiaouen-Dénez, Coz-Feunteun, Kerbiaouen-Bihan, Kersanton, Pen-ar-Pont, Run-Bihan et Run-Bras, dépendant de la commune de Logonna-Daoulas ; 2o Pen-ar-Pont, Moulin-Vert, Toul-Bélony, Moulin-du-Bois, Moulin-de-Traonévézec, Kerbrat-ar-Guélet et Stang-ar-Voguer, dépendant de la commune d'Irvillac. »
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[67].
En 2020, la commune comptait 2 224 habitants[Note 7], en augmentation de 0,18 % par rapport à 2014 (Finistère : +1,25 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Le maximum de la population a été atteint en 2014 avec 2 220 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (32,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,5 % la même année, alors qu'il est de 29,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 102 hommes pour 1 137 femmes, soit un taux de 50,78 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,41 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Politique et administration
Héraldique
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Blason de L'Hôpital-Camfrout : |
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Liste des maires
Culture locale et patrimoine
L'ensemble du patrimoine culturel de L'Hôpital-Camfrout a fait l'objet d'un inventaire réalisé en 2012[78].
Monuments
- L'église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, en kersantite, a été commencée en 1490, c'était une simple chapelle de la paroisse d'Hanvec. Le porche sud date de 1611, la sacristie et le transept de 1634. En 1821, elle devient église paroissiale. Elle contient une très belle statuaire ; les sablières du chœur portent les blasons des ducs de Bretagne, des vicomtes du Faou et des seigneurs de Rosmorduc ; une statue en pierre polychrome de sainte Barbe, classée monument historique et fut sculptée en 1511 à la demande de Jehan du Vieux-Châtel, dernier abbé commendataire de Landévennec. Une statue de saint Jean-Baptiste en bois polychrome a été faite par le même sculpteur. Un ensemble des trois statues en bois polychrome (dite de la crucifixion) dressé en poutre de gloire au centre de l'église et daté de 1678, classé également par les monuments historiques. La façade occidentale entièrement en pierre de kersanton, de style Renaissance, est remarquable par la qualité et la finesse de ses sculptures. Une porte des lépreux date de 1736. Un incendie survenu dans la nuit du au détruisit une bonne partie de la charpente et de la couverture. La façade (le porche date de 1611) et le clocher sont classés par les monuments historiques depuis . Six vitraux ont été installés en 1955 par le maître-verrier parisien Auguste Labouret.
- La façade.
- Détail de la façade.
- L'église vue de la mairie.
- Six apôtres du porche.
- Les six autres apôtres du porche.
- La chapelle Sainte-Anne (1950), située au village[13] de Troaon, face à l'île de Tibidy. On trouve une statue de saint Guénolé (1954) et un tableau.
- Le calvaire du cimetière de L'Hôpital-Camfrout (XVIe siècle), restauré en 1884.
- L'Hôpital-Camfrout : le calvaire du cimetière.
- L'Hôpital-Camfrout : le calvaire du cimetière (partie sommitale, autre face).
- La croix de l'île de Tibidy (haut Moyen Âge). Cette croix provient de Milizac.
- D'autres croix ou vestiges de croix : la croix d'Helléouet (XVe siècle), la croix située chemin des carrières (1603, restaurée en 1960), les vestiges de croix à Kerascoët (XVIe siècle), la croix de Run (1627), le vestige de calvaire de Troaon (XVIe siècle), le calvaire de Troaon (1975).
- Manoir de Keroullé. Sa tour d'escalier est bâtie en microdiorite, et ses ouvertures sont en kersantite[79].
- Tombes d'aviateurs anglais (bombardier abattu le ).
- La fontaine Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle dite aussi fontaine de la Vierge, construite en 1699, se trouve à 500 mètres au sud de l'église. Elle abrite une Vierge couronnée du XIVe siècle.
- Le Mémorial aux Finistériens morts pour la France en Indochine et en Corée, inauguré le par le ministre délégué aux Anciens Combattants, Hamlaoui Mekachera. Ce mémorial s'est implanté à L'Hôpital-Camfrout grâce à la volonté d'un ancien d'Indochine originaire de la commune : Jean Kéromnès[80].
- Vue d'ensemble.
Personnalités liées à la commune
- Corentin de Leissègues, né à L'Hôpital-Camfrout en 1758, amiral d'Empire.
- Charles Le Gall, dit Charlez Ar Gall, militant de la culture bretonne, pionnier de la radio-télévision en langue bretonne, né à L'Hôpital-Camfrout.
Art
- Le peintre impressionniste Eugène Boudin, d'origine normande, mais qui épousa une Hanvécoise Marie-Anne Guédès, a peint de nombreux tableaux de la région dont vers 1870 : L'Hôpital-Camfrout, Brittany[81]. Ce tableau se trouve à la National Gallery à Londres.
- Eugène Boudin : Clair de lune à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
- Eugène Boudin : Bras de mer à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
- Eugène Boudin : Mariage à l'Hôpital-Camfrout (collection particulière).
- L'église et le calvaire de L'Hôpital-Camfrout (tableau d'Eugène Boudin).
Jumelages
- Loulle (France)
- Feock (Royaume-Uni)
Notes et références
Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[18].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[19].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Journal L'Ouest-Éclair no 9475 du 4 octobre 1927, Gallica
- Journal Le Matin no 13012 du 8 octobre 1924, Gallica
- Journal L'Ouest-Éclair no 10257 du 27 novembre 1929, Gallica
- Journal L'Ouest-Éclair no 12853 du 15 janvier 1932, Gallica
- Journal L'Ouest-Éclair no 14582 du 10 octobre 1936, Gallica
- Journal L'Ouest-Éclair no 12658 du 4 juillet 1931, Gallica et autres numéros du même journal
- Journal La Presse n° du 4 janvier 1860,Gallica
- Dans Les saints bretons d'après la tradition populaire, Anatole Le Braz ne cite pas saint Conval, mais saint Leyer, le plus jeune de la famille : saint Kadou, saint Guénolé, et saint Rivoal, qui étaient tous frères.
- Pays des rives d'Armorique
- Site de l’Association des usagers du port de Kerascoët
- Le Télégramme
- Croix et calvaires du Finistère
- Le terme village en Finistère est utilisé en lieu et place de celui de hameau. La commune (ou paroisse) comprend son bourg et ses villages.
- Topic Topos - Patrimoine des communes de France
- Ouest-France
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pencran - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Hôpital-Camfrout et Pencran », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pencran - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Hôpital-Camfrout et Guipavas », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Brest-Guipavas - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
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- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- InfoBretagne
- François Falc'hun avec la collaboration de Bernard Tanguy, Les noms de lieux celtiques : Nouvelle méthode de recherche en toponymie celtique, vol. Troisième série, Éditions Armoricaines Bourg-Blanc, 61 p..
- Secteur de Daoulas
- Dom Jean-Martial Besse, Abbayes et prieurés de l'ancienne France… 8, Province ecclésiastique de Tours, 1920, Gallica
- Abbé Mével, recteur de Plonévez-Porzay, Nos vieux saints bretons. St-Diboan, Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, 1924, Gallica
- Landévennec, haut lieu de la spiritualité bretonne - Le blog de Erwan Chartier-Le Floch
- Cité dans un acte de fondation de l'abbaye Notre-Dame de Daoulas vers 1167-1173
- Dépliant touristique rédigé par le syndicat d'initiative
- Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, "L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas", Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ (ISBN 2-9505493-1-4)]
- Arrêté no 1016 du 7 brumaire de l'an X [] portant réduction des justices de paix du département du Finistère Bulletin des lois de la République française no 133 sur Gallica.
- Jean Ogée et A. Marteville, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, t. 1, , 820 p. (lire en ligne).
- Lettre de Michel Frères, datée du adressée au Commissaire de l'Inscription maritime de Brest, citée par Jean-Yves Carluer et plusieurs autres auteurs, "Les carrières", Association du patrimoine de L'Hôpital-Camfrout, septembre 2009.
- Par exemple le caboteur Les deux frères, venant de L'Hôpital-Camfrout chargé de pierres, sombra au large de la Pointe du Bindy (en Logonna-Daoulas) le .
- Camille Vallaux, 1906, cité par la revue Ar Vag no 3, éditions du Chasse-Marée.
- Jean-Yves Carluer et plusieurs autres auteurs, "Les carrières", Association du patrimoine de L'Hôpital-Camfrout, septembre 2009.
- Journal La Lanterne, n° du 23 août 1888, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7504929f/f3.image.r=Logonna-Daoulas?rk=193134;0
- Gustave Flaubert, Par les champs et par les grèves (voyage en Bretagne), Charpentier, Paris, 1886, Gallica
- Benjamin Girard, "La Bretagne maritime", 1889, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5744832r/f285.item
- Cf Revue L'Alcool, citée par le journal L'Ouest-Éclair no 752 du 4 septembre 1901, Gallica
- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
- MémorialGenWeb.org - Hôpital-Camfrout : monument aux morts
- Le Télégramme du 30 octobre 2010
- MémorialGenWeb.org - Hôpital-Camfrout : mémorial des soldats britanniques
- Recueil des actes administratifs de la préfecture, pages 403 et 404. consultable aux archives départementales à Quimper.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Hôpital-Camfrout (29080) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département du Finistère (29) », (consulté le ).
- site officiel de L'Hôpital-Camfrout
- « Nécrologie : Robert Ricco. Une figure de la Résistance », Ouest-France,
- « La gendarmerie porte le nom du capitaine Ricco », Ouest-France, (lire en ligne)
- « L'Hôpital-Camfrout a perdu son maire, Lucien Cevaër », Ouest-France, (lire en ligne)
- « L’ancien maire de L’Hôpital-Camfrout, Robert André, est décédé », Le Télégramme, (lire en ligne)
- « Ils me soutiennent - Richard Ferrand », sur Richard Ferrand, (consulté le ).
- « Présentation de la commune de Hôpital-Camfrout », sur patrimoine.bzh (consulté le ).
- Christel Douard et Jean Kerhervé, Manoirs : Une histoire en Bretagne, Châteaulin, Locus Solus, , 215 p. (ISBN 978-2-36833-338-9), p. 111.
- Site de la commune de L'Hôpital-Camfrout.
- National Gallery.
Voir aussi
Bibliographie
- Le Patrimoine des communes du Finistère, (Tome I, Flohic Éditions 1998),