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Histoire de PĂ©ronne

L'histoire de Péronne commence à la Préhistoire. Située sur une colline, presque totalement entourée par la Somme et ses étangs naturels, Péronne a été peuplée depuis le Néolithique mais le nom du site ne nous est connu que depuis la période mérovingienne. La ville se développa autour de son château et subit plusieurs sièges et destructions qui marquèrent son histoire du Moyen Âge au XXe siècle.

Armoiries de PĂ©ronne
blasonnement : D'azur aux trois fleurs de lis d'or, à la lettre P capitale couronnée du même en abîme.
devise : Urbs nescia vinci (i.e. ville Jamais vingt cu ), adoptée en 1656.
Supports: deux chiens griffons d'argent dressés.
Cimier: une pucelle d'argent tenant une épée nue.
ornements extérieurs :
. LĂ©gion d'honneur ;
. Croix de guerre 1914-1918 avec palme;
. Croix de guerre 1939-1945 avec Ă©toile de bronze.
historique : Les armoiries de Péronne datent du rattachement définitif de la ville à la France sous Louis XI au XVe siècle[1]. Cependant elles ont été modifiées en par François Ier qui a permis à la ville d'ajouter à son blason une couronne fleurdelisée au-dessus du "P", en souvenir du siège soutenu victorieusement par les Péronnais contre les Impériaux.
En 1729, la municipalité remplaça les supports extérieurs existants par deux chiens barbets "insigne de la fidélité des habitants de Péronne" et ajouta au-dessus de la couronne le buste d'une femme tenant la banderole où la devise de la ville est inscrite.

Préhistoire

Paléolithique

Des silex taillés retrouvés dans les environs de Péronne, tendent à prouver que la région était peuplée dès le Paléolithique. Nous ne possédons pas d'information plus précise concernant le site de Péronne.

NĂ©olithique

La présence d'un menhir dit Doigt de Gargantua sur le territoire de la commune de Doingt, limitrophe de celle de Péronne, montre que le site était peuplé à l'époque néolithique.

Protohistoire

En , les fouilles archéologiques sur le tracé du futur chantier du canal Seine-Nord Europe ont mis au jour la tombe d'un haut personnage de la tribu gauloise des Viromanduens qui peuplaient la région. Cette tombe a été datée de [2]

Antiquité

En ce qui concerne l'existence d'un habitat gallo-romain à Péronne, nous en sommes réduits aux conjectures.

Moyen Ă‚ge

Haut Moyen Ă‚ge

La tradition rapporte que ce qui est aujourd'hui le centre ville de Péronne, situé sur une éminence dominant la Somme, s'appelait le Mont des Cygnes. Au pied de ce promontoire, se trouvait une île, Sobotécluse (aujourd'hui le faubourg de Paris), qui fut par la suite reliée par une digue au Mont des Cygnes[3].

Péronne, une résidence mérovingienne

Radegonde menée auprès du roi Clotaire. Vie de sainte Radegonde, XIe siècle. Poitiers, Bibliothèque municipale.

Dans la Vie de Sainte Radegonde, Venance Fortunat, dans la seconde moitié du VIe siècle, évoquant le séjour de la reine des Francs, nous révéla le nom du lieu : « Peronam urbem regiam »[4]. C'est-à-dire Péronne.

Radegonde (520-587), princesse thuringienne, fut faite prisonnière avec son frère Hermanfield par les fils de Clovis, Thierry Ier, roi de Metz et Clotaire Ier, roi de Soissons. Le tirage au sort en fit la prisonnière de Clotaire[5]. Elle fut conduite à la villa royale d'Athies, près de Péronne, dans le Vermandois. Clotaire décida d'épouser Radegonde. Celle-ci aurait, alors, tenté de s'enfuir, mais fut rattrapée aux alentours de Péronne en un lieu nommé depuis Sainte-Radegonde[Note 1]. Devenue l'épouse de Clotaire, elle mena une vie austère, fut consacrée diaconesse par Médard de Noyon et se retira à Poitiers où elle fonda un monastère.

Le culte de sainte Radegonde fut célébré à Péronne et dans les environs[6].

La résidence royale de Péronne devait être un castrum protégé par une simple palissade de bois. Jusqu'au règne de Dagobert Ier, Péronne resta en la possession des rois francs. En 636, le domaine de Péronne fut inclus dans la dote de Rothilde, fille de Dagobert mariée à Lyderic Ier, comte de Flandre. Après la mort prématurée de Rothilde, Péronne revint au roi Clovis II, fils de Dagobert qui l'attribua à Erchinoald, son parent qui devint par la suite maire du palais. Ce fut le premier seigneur de Péronne[7].

Péronne christianisée

Fursy (567 - 648) était un moine irlandais qui arriva dans le nord de la Gaule en 639, avec ses frères Feuillen et Ultan de Fosses. Fursy y accomplit des miracles ce qui aurait amené Erchinoald, maire du palais sous Clovis II à l'accueillir dans son château de Péronne et à lui demander de baptiser son fils. Il lui aurait également demandé de fonder un monastère dans l'un de ses domaines. C'est ainsi que Fursy aurait fondé l'Abbaye du Mont Saint-Quentin tout près de Péronne dont Ultan de Fosses fut le premier abbé. Feuillen de Fosses quant à lui quitta Péronne pour Nivelles en Austrasie puis fonda, dans les environs, le monastère de Fosses-la-Ville. Ayant décidé de retourner en Angleterre, Fursy décéda en cours de route à Mézerolles, village du Ponthieu. Une querelle aurait opposé alors, Haynuon, gouverneur de la région et Erchinoald au sujet de la sépulture du saint homme. Erchinoald aurait décidé de s'en remettre au jugement de Dieu. La dépouille fut déposée sur un chariot attelé de deux bœufs. On s'accorda sur le fait que la dépouille reposerait dans le domaine sur lequel le chariot s'arrêterait. Sur le parcours, il y eut de nombreux miracles de guérison : aveugles, paralytiques… Le chariot s'arrêta à Péronne[8]. Fursy devint dès lors le saint patron de la ville.

En 650, une collégiale fut construite pour abriter le tombeau de saint Fursi dont le corps fut déposé dans une châsse conçue par Éloi de Noyon.

Période carolingienne : le roi Charles III détenu à Péronne

En 817, le château de Péronne fut donné à Pépin, fils de Bernard d'Italie, petit-fils de Charlemagne.

En 849, à Péronne, le roi Charles II le Chauve et son frère Lothaire Ier conclurent une alliance.

Péronne faisait partie, à l'époque carolingienne, à la fin du IXe siècle, du comté de Vermandois dirigé par Herbert Ier, fils de Pépin. En 887, les Vikings, remontant la Somme pillèrent et incendièrent Péronne et l'abbaye du Mont Saint-Quentin. Pour la défendre, Herbert Ier dota alors la ville de sa première fortification en grès, dont l'emplacement est encore visible aujourd'hui.

En 924, le roi des Francs, Raoul Ier, confirma à Herbert II, fils d'Herbert Ier de Vermandois la possession du château de Péronne.

Herbert II de Vermandois fut un des plus puissants seigneurs du nord de la France. En 923, il captura son cousin, le roi Charles III le Simple qui récemment détrôné, était venu chercher son soutien. Il le garda prisonnier à Péronne jusqu'à sa mort en 929, et s'en servit comme moyen de pression vis-à-vis du roi Raoul obtenant ainsi de ce dernier le siège archiépiscopal de Reims pour son fils Hugues. Charles le Simple fut inhumé dans la collégiale Saint-Fursy de Péronne jusqu'à la destruction du bâtiment, juste après la Révolution française[6].

Moyen Ă‚ge classique

Pendant tout le Moyen Âge, Péronne fut une ville de passage pour les voyageurs et commerçants de la route des Flandres, et pour les pèlerins de la Via Francigena (route reliant Canterbury en Angleterre à Rome en Italie) ce qui permit à la ville de développer ses activités commerciales par un marché et une foire.

RĂ´le accru de PĂ©ronne sous Philippe Auguste

Entrée du château de Péronne.

En 1109, Le roi Louis VI le Gros, ratifia à Péronne, par un diplôme, les donations faites par la veuve du châtelain Robert III, à l'abbaye du Mont Saint-Quentin.

En 1192, fut conclu, Ă  PĂ©ronne, par le cardinal Guillaume aux Blanches Mains, pour le compte du roi Philippe Auguste, un accord reconnaissant le comte de Flandre, Baudouin V de Hainaut, comme successeur de Philippe d'Alsace, comte de Flandre, contre le versement de 5 000 marcs d'argent[6].

En 1200, par le traité de Péronne, Baudoin IX, comte de Flandre et de Hainaut se reconnaissait vassal du roi de France, Philippe Auguste.

La ville fut dotée d'une organisation municipale dès le XIIe siècle vraisemblablement. On ne connait pas avec exactitude la date de la première charte communale de Péronne. On sait, en revanche, qu'en 1209, le roi Philippe Auguste confirma la charte communale de Péronne ainsi que nombre de coutumes[9].

C'est à Philippe Auguste également que l'on doit la construction du château fort vers 1204, sur un modèle typique de l'Architecture philippienne[1], confirmant le rôle de place-forte royale de la ville.

En 1214, après la bataille de Bouvines, Renaud de Dammartin, comte de Boulogne fut retenu captif au château de Péronne.

La ville de Péronne fut au Moyen Âge, une « ville drapante »; elle fit partie au XIIIe siècle de la « Hanse des dix-sept villes », dont le but était de favoriser l'écoulement de la production textile aux Foires de Champagne[Note 2].

La présence de l'Église à Péronne

Blason du chapitre Saint-Fursy de PĂ©ronne.

La ville de Péronne dépendait du diocèse de Noyon, elle possédait plusieurs édifices religieux au Moyen Âge:

  • l'Ă©glise Saint-Quentin-en-l'Eau Ă  SobotĂ©cluse, la première de la ville;
  • l'Ă©glise Saint-Quentin-Capelle au pied de la butte Saint-Fursy, qui remplaça une ancienne chapelle, d'oĂą son nom;
  • l'Ă©glise Saint-Sauveur, construite au XIIIe siècle;
  • l'Ă©glise Notre-Dame de l'Assomption au faubourg de Bretagne, datant du XIIIe siècle;
  • la collĂ©giale Saint-Fursy qui conservait les reliques de Fursy de PĂ©ronne.
  • la chapelle Notre-Dame de PitiĂ© Ă  La Chapelette avec un ermitage dont les trois ermites remplissaient la fonction de fossoyeur.

La ville possédait un chapitre de chanoines réguliers, un couvent de cordeliers (franciscains) depuis 1222 ainsi qu'une maladrerie depuis 1108 et un hôtel-Dieu.

En 1256, eut lieu la translation du corps de saint Fursy dans une nouvelle châsse, en présence du roi Saint Louis et du connétable Gilles de Trazegnies dit le Brun[6].

Le , par le Dit de PĂ©ronne, le roi Saint Louis rendit un arbitrage au sujet de la succession de Marguerite de Flandre qui opposait ses cinq fils[10].

Privilèges accordés à la ville de Péronne par Philippe IV le Bel

La ville de Péronne bénéficia de la bienveillance du roi de France Philippe IV le Bel qui prit, à la fin du XIIIe siècle et au début du XIVe siècle, une série de mesures en sa faveur.

Par les chartes de février et , Philippe IV le Bel confirma la foire de la Saint-Michel qui existait antérieurement. Sa date de début fut fixée au , sa durée étant de huit jours. Cette foire marchande était franche de droits ce qui favorisa le commerce local.

En 1301, le roi Philippe IV le Bel passa par Péronne avant la bataille de Courtrai, accompagné de son frère Charles de Valois. Il y rencontra Amédée de Savoie venu y conclure avec lui une trêve.

Après la bataille de Mons-en-Pévèle (1304), Philippe le Bel accorda à la ville de Péronne, en remerciement des hommes et de l'argent fournis pour cette expédition, la seigneurie de Sobotécluse et des grands moulins appartenant au roi qui s'y trouvaient, contre le paiement d'une redevance de soixante livres parisis.

Suppression de la commune par le roi Jean le Bon

En 1356, Charles le Mauvais, roi de Navarre fut détenu à Péronne ce qui suscita une querelle entre la commune et le chapitre Saint Fursy au sujet du paiement des deux seigneurs qui le gardaient au château.

Le roi Jean II le Bon avait donné la seigneurie et le château de Péronne à Jean d'Artois, comte d'Eu, captif avec lui en Angleterre mais libéré sur parole. En 1360, le comte d'Eu et le duc d'Orléans vinrent à Péronne mais les habitants craignant que le duc d'Orléans ne livrât la ville aux Anglais[Note 3] refusèrent de lui ouvrir les portes. Ils assiégèrent le château où se trouvait la comtesse d'Eu, parvenant même à incendier l'avant-cour. Le roi par mesure de rétorsion supprima la commune.

En 1369, les Anglais commencèrent le siège de Péronne mais ils furent si vigoureusement repoussés qu'ils ne purent la prendre et abandonnèrent morts et blessés sur le terrain. L'année suivante, Robert Knolles et ses troupes ravagèrent le Vermandois sans attaquer Péronne.

Restauration de la commune par le roi Charles V

Le roi Charles V, par lettres patentes du , rendit aux Péronnais leurs anciens privilèges, le droit d'avoir un mayeur et de reconstruire un beffroi. Une nouvelle charte de commune leur fut accordée le [6].

Charles V octroya aux habitants de Péronne, en 1373, le droit de percevoir sur chaque tonneau de vin vendu au détail en ville, la somme de 60 sols parisis, pendant trois ans. En contre-partie, la ville devait réparer ses remparts.

Un ancien beffroi aurait été construit sur les ruines du premier château. En 1375 commencèrent les travaux d'un nouveau beffroi dont la construction s'acheva en 1396.

PĂ©ronne entre Armagnacs et Bourguignons

Gisant de Charles VI, basilique Saint-Denis.

En , le roi Charles VI arriva à Péronne lors de l'expédition pour mater les Flamands révoltés. Après la Bataille de Roosebeke, à son retour à Péronne, le roi y créa la charge de capitaine de la ville et accorda également à la ville la création d'un grenier à sel.

Dans la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Péronne fut bourguignonne dès 1410 et repoussa une attaque des Armagnacs. En 1412, le duc de Bourgogne Jean sans Peur marcha sur Paris mais les Péronnais refusèrent de lui ouvrir leurs portes. Le , Charles VI séjourna à Péronne après avoir reconquis Compiègne, Soissons et Laon. Pendant son séjour, il reçut la visite de Marguerite de Bourgogne, comtesse de Hainaut et de son frère Antoine de Brabant qui tentaient de réconcilier le roi et de duc de Bourgogne; cette tentative échoua. Le , Charles VI quitta Péronne et marcha sur Bapaume et Arras.

La paix signée entre le duc de Bourgogne et le roi de France mit la ville de Péronne dans la dépendance du duc qui fit son entrée dans la Péronne, le . Le roi cependant nommait toujours le capitaine du château.

En 1420, le roi Charles VI sépara Péronne, Roye et Montdidier du gouvernement de Picardie et créa pour ces trois villes un gouvernement et une élection dont le siège se trouvait à Péronne[6].

Bas Moyen Âge, Péronne au cœur de la rivalité entre Louis XI et Charles le Téméraire

En 1435, par le Traité d'Arras qui scellait la réconciliation entre le duc de Bourgogne Philippe le Bon et le roi de France Charles VII, Péronne fut incluse dans les villes de la Somme accordées au duc de Bourgogne[11]. Ces villes de la Somme qui gardaient la frontière du nord du royaume furent l'objet de manœuvres et d'intrigues de 1463 à 1477 entre Louis XI et Charles le Téméraire.

L'entrevue de PĂ©ronne

La seconde moitié du XVe siècle fut marquée par les conflits opposant le roi de France Louis XI au puissant duc de Bourgogne Charles le Téméraire, souverain de fait de l'État bourguignon.

En 1467, Charles le Téméraire succéda à son père à la tête de l'État bourguignon, il était allié au roi d'Angleterre Édouard IV. Jugeant cette alliance dangereuse pour la France, Louis XI préféra traiter avec le duc de Bourgogne pour désamorcer tout conflit potentiel. À l'automne 1468, les émissaires du roi négocièrent une entrevue avec le duc de Bourgogne, son cousin, pour convenir des conditions d'un traité de paix entre les deux puissances. La rencontre eut lieu à Péronne où Louis XI arriva le 9 octobre accompagné de princes du sang, de son principal ministre le cardinal Jean de la Balue, d'Olivier Le Daim, son conseiller et d'une petite centaine d'hommes, principalement des archers de sa garde écossaise.

Le , on apprit que les habitants de Liège s'étaient révoltés contre leur prince-évêque et le gouverneur bourguignon. Des envoyés du roi de France se trouvant au même moment à Liège, le duc de Bourgogne vit dans la révolte un complot du roi de France. Le duc fut saisi de colère devant la duplicité de celui qu'il accueillait. Il fit fermer les portes du château de Péronne où séjournait Louis XI, et les portes de la ville elle-même. Voilà le roi pris au piège et à la merci de son bouillant cousin. C'est alors que Philippe de Commynes, pourtant chambellan du duc de Bourgogne[Note 4], fit parvenir au roi de France un message disant que si le roi acceptait les deux conditions du duc de Bourgogne, aucun mal ne lui serait fait mais que s'il refusait « il se mettrait en si grand péril que nul plus grand ne pourrait lui advenir ». En danger de mort, Louis XI se vit contraint de signer le traité de Péronne et d'accompagner Charles le Téméraire dans son expédition punitive contre Liège pour y mater la rébellion.

Louis XI, roi de France.

Le , le roi quitta le duc de Bourgogne et repartit pour Paris[12].

Péronne rattachée à la couronne de France

À la mort de Charles le Téméraire, le , sa fille, Marie de Bourgogne, étant enfant, une partie de ses États fut récupérée par Louis XI : duché de Bourgogne et Picardie notamment.

C'est ainsi que la ville de Péronne redevint définitivement possession des rois de France. Le blason de Péronne date de cette époque. À la demande des habitants, le roi vint à Péronne en et confirma les privilèges accordés aux habitants dont l’exemption de taille.

En 1482, Philippe de Crèvecœur d'Esquerdes, gouverneur-général de Picardie et d'Artois, fonda à Péronne un couvent de clarisses.

Époque moderne

Épidémie et disette à Péronne

En 1507, les coutumes de la ville de Péronne furent publiées.

En 1509, le roi Louis XII accorda à la ville de Péronne la perception des droits seigneuriaux des prévôtés de Péronne, Roye et Montdidier pour financer la reconstruction de l’hôtel de ville. L'église Saint-Jean-Baptiste de Péronne fut terminée la même année.

Le , une émotion populaire provoquée par la disette entraîna le pillage des magasins de grains.

En 1514, une épidémie de peste sévit à Péronne.

En 1515, une attaque des impériaux dans les faubourgs de Péronne fut repoussée par la population.

Le siège de 1536

En 1536, Henri III de Nassau-Breda commandant l'armée de Charles Quint assiégea la ville du au . Malgré d'incessants bombardements et plusieurs assauts, la ville défendue par Robert de La Marck tint bon.

Par cet épisode glorieux Péronne obtint du roi François Ier plusieurs privilèges : par l'édit de Chantilly de , le roi confirmait aux Péronnais leur exemption de taille, des droits de nouveaux-acquêts etc. De plus, ils étaient affranchis du droit de franc-fief et du logement des gens de guerre ; les nobles étaient exemptés de marcher à la convocation du ban et de l'arrière-ban. En outre, François Ier octroya à la ville de Péronne l'honneur de porter un « P » couronné sur son blason.

Du siège de 1536, naquit l'histoire (ou la légende) de Marie Fouré qui à l'imitation de Jeanne Hachette se serait illustrée lors du siège de la ville.

Les PĂ©ronnais refusent le protestantisme

En prolongement de son Grand Tour de France organisé par sa mère Catherine de Médicis, le roi Charles IX se rendit à Péronne le .

L'Édit de Moulins du donna lieu à la rédaction des coutumes générales du gouvernement de Péronne, Roye et Montdidier. Les députés des trois ordres se réunirent à Péronne, le , pour mettre la dernière main à la rédaction des coutumes[13].

L'édit d'Amboise du autorisait l'exercice du culte protestant dans les faubourgs à raison d'une ville par bailliage. Henri Ier de Bourbon-Condé, chef protestant et gouverneur de Picardie, avait obtenu du roi Henri III, en 1576, que Péronne fut une place protestante. Les habitants de Péronne refusèrent que les faubourgs de leur ville accueillissent un lieu de culte huguenot. Une échauffourée entre protestants des faubourgs et habitants aggrava la situation. Les seigneurs d'Estourmel et d'Haplaincourt intercédèrent auprès du roi qui leur donna satisfaction, Péronne ne devint pas une place protestante.

PĂ©ronne, berceau de La Ligue

La Ligue fut le nom donné à un groupe de nobles catholiques dont le but affiché était la défense de la religion catholique contre le protestantisme. L’attribution de places de sûreté aux protestants provoqua la révolte des catholiques contre le roi. Jacques d'Humières, gouverneur de Péronne, refusa de remettre la ville aux protestants. Avec des nobles des environs, il prépara un manifeste au château d'Happlaincourt, probablement en . Ce manifeste fut signé et rendu public à Péronne le . C'était un appel aux princes et prélats du royaume, afin de rétablir la religion catholique et « l’obéissance de Sa Majesté ». Le mouvement s’étendit rapidement à toute la Picardie (avec les villes d'Abbeville, Saint-Quentin, Beauvais, Corbie etc.) puis à toute la France avec le soutien actif de l’Espagne. Néanmoins, le , la liberté de conscience et de culte fut accordée aux protestants pour six ans dans tout le royaume.

La crise ressurgit en 1584, avec la mort de l'héritier du trône, François, duc d'Alençon; Henri de Navarre, le futur roi Henri IV, prince protestant devint le nouvel héritier du trône. Parallèlement, Henri de Guise prit la tête d’une nouvelle Ligue.

La Ligue publia sa proclamation le , à Péronne, où elle déclara vouloir rétablir la religion unique, soustraire le roi à l'emprise de ses favoris, et l'obliger à faire appel régulièrement aux états généraux. Henri III fut assassiné le , Henri de Navarre devint roi de France mais dut combattre l'armée de la Ligue.

En 1593, Péronne se rallia à Henri IV qui confirma ses privilèges le . Il vint prendre possession de Péronne le [13].

PĂ©ronne sous la menace espagnole

En 1595, les hostilités avec l'Espagne ayant repris, le comte de Fuentès chef des troupes espagnoles marcha sur Péronne pour en faire le siège. Louis de Gonzague, duc de Nevers, commandant les armées françaises, s'y retrancha. Les Espagnols restèrent quatre jours devant Péronne sans pouvoir la prendre et partirent pour Cambrai.

Louis XIII par Philippe de Champaigne

Le , Concino Concini fit son entrée dans Péronne en sa qualité de gouverneur.

En 1614, l'assemblée des trois ordres se réunit à l'hôtel de ville de Péronne pour désigner les députés aux états généraux: Claude Thuet, docteur en théologie, fut élu pour le clergé, M. de Bernavillers pour la noblesse, et Robert Choquel, avocat du roi et mayeur de Péronne pour le tiers état.

En 1616, les habitants en appelèrent au roi et se soulevèrent contre Concino Concini, maréchal d'Ancre, qui tentait de rogner leurs privilèges. Un mémoire dénonçant les excès du Maréchal d'Ancre fut adressé au roi. Le , Louis XIII cassait toutes les décisions prises par Concini à l'encontre des Péronnais et confirmait les privilèges accordés antérieurement à la ville. Le , Concini était assassiné dans la cour du Louvre, par ordre du roi.

Le , un incendie au faubourg de Bretagne détruisit trente maisons.

En , une épidémie de peste sévit dans la ville.

Le , le dégel rapide provoqua un débordement de la Somme qui emporta la moitié de la chaussée du faubourg de Paris, le corps de garde et les soldats qui s'y trouvaient.

Du 1er au , Louis XIII, la reine Anne d'Autriche, le cardinal de Richelieu, les princes du sang et la cour, séjournèrent à Péronne. Le roi confirma les privilèges de la ville.

Ă€ partir de 1635, la France prit part Ă  la guerre de Trente Ans qui se prolongea jusque 1659 par la guerre franco-espagnole.

En 1636, les Espagnols entrèrent en Picardie. Jean de Werth et le Cardinal-Infant commandaient les armées qui rôdaient autour de Péronne. La ville avait reçu des renforts pour tenir en cas de siège mais la peste y sévissait.

Le , le château de Mesnil-Bruntel fut pris par l'ennemi et le village de Brie incendié. Les troupes espagnoles concentrées au Mont Saint-Quentin tiraient au canon sur la ville. Cependant, une partie des troupes ennemies poursuivie par le comte de Soissons quitta les environs de Péronne et marcha sur Bray-sur-Somme et Corbie.

Tandis que Corbie tombait aux mains des Espagnols le , Péronne tenait bon. La ville fut définitivement dégagée de la pression étrangère et Gaston d'Orléans entra dans Péronne, le .

Le , Richelieu arriva à Péronne pour inspecter les réparations des fortifications. Du 11 au , le roi Louis XIII et Richelieu séjournèrent dans la ville. Ils y revinrent du au puis du 11 au . Le 18, ils apprirent la reddition de Bapaume et le 21 celle de Coni, dans le Piémont.

C'est pendant le séjour de Louis XIII que furent signés à Péronne deux traités :

  • le traitĂ© de PĂ©ronne du , signĂ© entre le roi de France et les institutions catalanes reconnaissait Louis XIII, qui s'engageait Ă  respecter les libertĂ©s catalanes, comme comte de Catalogne.

Religion et enseignement à Péronne au XVIIe siècle

Péronne au XVIIe siècle, in Topographia Galliæ de Martin Zeiller.

Le XVIIe siècle, siècle de la Contre-Réforme en France, fut marqué, à Péronne, par la création de plusieurs établissements religieux :

  • couvent des capucins, en 1605 et 1618;
  • couvent des minimes, vers 1610;
  • couvent des ursulines, fondĂ©, le , par la veuve de Louvel de Fontaines, maire de PĂ©ronne.

En 1678, à l'initiative de la veuve Louvel de Fontaines, les sœurs de Sainte-Agnès établir à Péronne un établissement d'éducation pour les jeunes orphelines. L'hôpital Sainte-Agnès accueillit également des vieillards.

Depuis le Moyen Âge, il existait un collège d'enseignement à Péronne, lié au chapitre de chanoines de Saint-Fursy. On y enseignait gratuitement les humanités jusqu'à la classe de troisième. En 1614, le collège fut reconstruit sur un terrain appartenant à la municipalité chargée de l'entretien du bâtiment; elle rémunérait également en partie les professeurs. C'est l'hôtel de ville et le chapitre de chanoines qui nommaient le principal. La gestion du collège fut d'abord confiée à des oratoriens puis à partir de 1660 à des mathurins jusqu'à la fin du XVIIIe siècle[6].

Péronne fidèle au roi de France pendant la Fronde

Pendant la Fronde des princes (1650-1653), Péronne resta fidèle au roi de France. Mazarin, principal ministre de la régente Anne d'Autriche, dût quitter Paris et se réfugier à Péronne le . Le 28, il quitta la ville pour aller en exil à Cologne.

Louis XIV en 1661 par Charles Le Brun.

La porte de Paris fut reconstruite au frais du roi à partir du . Après la victoire des partisans du roi sur Condé révolté, Mazarin rappelé par le roi passa de nouveau par Péronne en . En 1654, Condé allié à l'archiduc Léopold, gouverneur des Pays-Bas espagnols, fit le siège d'Arras. Louis XIV et sa cour séjournèrent à Péronne du au . Le , après la messe, le roi toucha vingt-cinq malades. Le , on apprit que Condé avait levé le siège d'Arras.

En 1655, Louis XIV et Mazarin passèrent de nouveau par PĂ©ronne en se rendant en Flandre. C'est la mĂŞme annĂ©e que Charles de Monchy d'Hocquincourt, gouverneur de PĂ©ronne, prit le parti de CondĂ©. Mazarin lui ayant proposĂ© de lui racheter pour 400 000 Ă©cus les gouvernements de PĂ©ronne et de Ham, le marĂ©chal d'Hocquincout refusa et se rangea au cĂ´tĂ© de CondĂ©. Il s’apprĂŞtait Ă  agir le . C'Ă©tait sans compter sur la dĂ©termination du mayeur de la ville Louvel de Fontaines qui, dès le lendemain matin, fit fermer les portes de la citĂ© et disposer les gardes suisses dans la ville. Ne pouvant agir, le gouverneur quitta PĂ©ronne et gagna le bois de Rocogne, Ă  l'est de la ville, oĂą l'attendait les soldats de CondĂ©.

En 1656, Louis XIV remercia les Péronnais pour leur fidélité durant la Fronde en leur accordant la devise Urbs Nescia Vinci, qui apparaît pour la première fois sur des jetons frappés en or, en bronze et en argent, sur ordre du roi, par la Monnaie de Paris[1]. Il confirma les privilèges dont bénéficiait la ville.

En 1668, une nouvelle épidémie de peste sévit à Péronne.

En 1701, la façade du bailliage s'écroula. Louis XIV finança sa reconstruction en 1703. La municipalité décida alors d'orner le fronton du bâtiment d'un soleil en plomb doré avec la devise du roi « Nec pluribus impar ».

PĂ©ronne Ă  la fin de l'Ancien RĂ©gime

En , Louis XV séjourna plusieurs jours à Péronne avant de se rendre en Flandre.

Le , le faubourg de Paris (ancien Sobotécluse) fut entièrement détruit par un incendie. En 1765, on reconstruisit le pont entre la porte de Paris et le couvent des clarisses, on répara la porte et le corps de garde fut rebâti en 1767.

En 1783, on procĂ©da Ă  l'agrandissement de l'hĂ´tel de ville pour lequel le roi Louis XVI donna 15 000 livres. Le , PĂ©ronne se dota d'un Ă©clairage public, seize rĂ©verbères Ă©clairèrent la nuit les rues de la ville.

En 1779, Péronne était desservie par un service de diligences la reliant à Paris et à Lille, trois jours par semaine. Le temps de trajet était d'une journée entre Péronne et chacune des deux villes. Une diligence reliant Paris à Saint-Omer une fois par semaine, passait également par Péronne[15].

A la fin de l'Ancien Régime, Péronne possédait plusieurs églises et couvents : l'église Notre-Dame de Bretagne, l'église Saint-Sauveur, le couvent des capucins, l'église Saint-Jean-Baptiste, la collégiale Saint-Fursy, le couvent des minimes, l'église Saint-Quentin-Capelle et le couvent des clarisses. Seule, l'église Saint-Jean-Baptiste subsiste aujourd'hui.

Le , dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Péronne eut lieu la réunion des trois ordres des bailliages de Péronne, Roye et Montdidier. Les cahiers de doléances furent rédigés et on élut les députés : Jean-Sifrein Maury, abbé du prieuré de Lihons-en-Santerre et l'abbé Calixte de La Place, curé de Languevoisin pour le clergé ; le chevalier Alexandre de Lameth et le duc de Mailly, pour la noblesse ; Louis-Ghislain de Bouteville du Metz, Charles-François de Bussi[Note 5], agriculteur à Rouvrel, Marie-Louis-Nicolas Pincepré de Buire et Marc Florent Prévost, avocat du roi au bailliage de Roye, pour le tiers état.

Époque contemporaine

La Révolution française à Péronne

En 1790, à la création du département de la Somme, Péronne devint chef-lieu de district et siège d'un tribunal civil.

Henri de Saint-Simon

Les 16 et , trois des cinq curés de Péronne qui avaient prêté le serment civique se rétractèrent. Par la loi du , toutes les paroisses de Péronne furent réunies en une seule, la paroisse Saint-Fursy.

Le , la Patrie ayant été déclarée en danger par l'Assemblée législative, on ouvrit, à Péronne, un registre pour l'enrôlement des volontaires pour combattre l'ennemi.

Le , après la défection du général Dumouriez, la Convention nationale ordonna de rassembler à Péronne les éléments de l'armée du Nord désorganisée.

Le , le comte Henri de Saint-Simon se présenta à la mairie de Péronne et déclara renoncer à son titre et à son patronyme. Il prit alors le nom d'Henri Bonhomme. Il reprit par la suite son nom d'origine et obtint, au XIXe siècle, une longue postérité en tant que penseur politique et social.

Dans la nuit du 7 au , le maire de Péronne, Antoine Dehaussy de Robecourt, fut arrêté et envoyé à la prison de La Providence d'Amiens sur ordre d'André Dumont, envoyé en mission par la Convention nationale. Le 8 frimaire an II (), l'église saint Fursy fut transformée en Temple de la Raison. Le culte de l'Être suprême fut instauré à Péronne, le 20 prairial an II ().

Péronne au XIXe siècle, une ville assoupie ?

Le , la garnison de Péronne se rendit au général Wellington. Quelques jours plus tard, Louis XVIII et le tsar Alexandre Ier traversèrent la ville pour se rendre à Paris.

La population de la ville augmenta pendant la première moitiĂ© du XIXe siècle passant de 3 706 habitants en 1800 Ă  4 887 en 1851. La seconde moitiĂ© du siècle fut marquĂ© par une stagnation voire un lĂ©ger dĂ©clin dĂ©mographique (4 816 habitants en 1896).

Du au , l'armée prussienne assiégea Péronne. La ville résista treize jours, ayant subi un bombardement incessant, elle capitula le : plus de 600 immeubles furent détruits ou endommagés. C'est pendant ce siège que se déroula l'épisode du marin Delpas. Le , un obus prussien tiré des hauteurs de La Maisonnette éclata sur les remparts tuant le marin Delpas et blessant quatre canonniers près des moulins Damay. Un monument fut élevé, par la suite, à la mémoire du marin.

Gare de PĂ©ronne - Flamicourt, en construction en 1909.

La révolution industrielle eut un impact limité à Péronne. En 1873, le chemin de fer arriva. La gare de Péronne - Flamicourt était située sur la ligne Paris – Saint-Just-en-Chaussée – Cambrai. À la fin du siècle, la ville comptait une minoterie et une fabrique de bicyclettes. La commune voisine de Doingt possédait une fabrique d'huiles et tourteaux, une scierie et une fabrique de sucre. Pendant cette période, le port fluvial de Péronne connut une certaine activité : transport de produits agricoles, de farines et de phosphate des environs[16].

En 1874, à l'initiative d'Alfred Danicourt, maire de Péronne et collectionneur d'art et d'objets archéologiques, fut créé, dans l'hôtel de ville, un musée qui ouvrit ses portes, le . À sa mort en 1887, Danicourt légua à la ville l'intégralité de ses collections.

À la fin du siècle, Péronne fut marquée par une évolution politique, une majorité d'électeurs montra par son vote son attachement à la République: Gontran Gonnet fut maire et député républicain de la ville puis ce fut Gustave Trannoy lui aussi républicain modéré. Ni à la fin du XIXe siècle, ni au début du XXe, Péronne ne montra d'adhésion aux idéaux socialistes alors en plein essor en France.

Première Guerre mondiale, Péronne anéantie

MĂ©daille de chevalier de la LĂ©gion d'honneur

Quelques jours avant la déclaration de guerre, la ville de Peronne reçut la croix de la Légion d'honneur des mains du président de la République, Raymond Poincaré, le avec la citation suivante (décret du date - article 2) :

« [...] Au nombre des villes frontières qui, aux diverses époques de notre histoire, ont eu à subir les assauts de l'ennemi, il en est peu qui possèdent dans leurs annales des titres aussi glorieux que la ville de Péronne. Le siège mémorable qu'elle soutint en 1536 contre les Impériaux du comte de Nassau est devenu légendaire et suffirait à lui seul pour l'illustrer. Plus près de nous, le siège de 1870-1871, pendant lequel la ville de Péronne eut à supporter un bombardement des plus violents, constitue également des titres dont cette cité peut, à bon droit, s'enorgueillir. Il a donc paru qu'il convenait au gouvernement de la République de perpétuer le souvenir de ces événements mémorables en autorisant la ville de Péronne à ajouter à ses armoiries la croix de la Légion d'honneur. » [...][17] »

La guerre fut déclarée le . Dès le , on entendit à Péronne le grondement du canon. Le passage de réfugiés belges et français, le 26, avait alerté la population, comme le notait dans son journal l'abbé Caron, curé de Péronne. Le dans la soirée, la cavalerie française, passant par le faubourg de Bretagne, se replia en bon ordre. Le sous-préfet et l'administration municipale évacuèrent la ville. Le , vers 1 heure du matin, les obus allemands tombèrent sur la ville, la population se terra dans les caves. À partir de 5 heures du matin les soldats français, se repliant, traversèrent la ville en tirant sur l'ennemi. Les Allemands pénétrèrent dans la ville vers 6 heures au son du canon. Maisons et magasins, sur leur passage, furent dévastés. La ville était en flamme : église, maisons, sous-préfectures furent incendiées. Le , les notables restés en ville : conseillers municipaux, juge de paix, curé etc. furent retenus sur la Grand-place comme otages. Le , l'état-major allemand installé à l'hôtel de ville quitta la ville, n'y laissant qu'une faible garnison[18].

Les Allemands abandonnèrent Péronne le après la Bataille de la Marne. Ils la réoccupèrent le 23 et y installèrent un camp retranché, solidement fortifié.

Vue partielle du camp retranché allemand de Péronne.

À la fin du mois de , l’église Saint-Jean-Baptiste fut transformée temporairement en prison. Près de 500 prisonniers français capturés sur le front à Frise y furent détenus avant d'être embarquer dans des wagons à bestiaux pour la captivité en Allemagne.

Le , débuta la Bataille de la Somme. Le , le centre-ville croula sous les obus. Les jours suivants, sur ordre des autorités allemandes, la ville fut vidée de ses habitants.

En , les Allemands quittèrent volontairement l'est du département de la Somme et se replièrent sur la Ligne Hindenburg, dans le département de l'Aisne. Le , les troupes britanniques entrèrent dans Péronne, tout y était détruit : hôtel de ville, église, maisons dont aucune n'était intacte[18].

Péronne fut occupée une nouvelle fois par les Allemands de mars à au cours de la bataille du Kaiser. La contre-attaque des Alliés fut menée à partir du par l'offensive des Cent-Jours. L'attaque pour la prise de Péronne fut confiée aux Australiens. Le général John Monash organisa un assaut frontal qui obligeait la 2e division australienne à traverser des marais pour attaquer les hauteurs du mont Saint-Quentin. Les Australiens traversèrent la Somme dans la soirée du . Le à 5 heures du matin, deux bataillons australiens appuyés par l'artillerie donnèrent la charge sur le mont Saint-Quentin. Les Allemands repoussés arrivèrent cependant à regagner la crête. Les Australiens la reconquirent le lendemain. Le 1er septembre, les forces australiennes entrèrent dans Péronne qui tomba entièrement entre leurs mains le lendemain.

À la fin du conflit, la ville était anéantie.

Le peintre François Flameng fit de nombreux croquis et tableaux de la ville pendant la Grande Guerre.

  • Vue gĂ©nĂ©rale de PĂ©ronne en ruines (1918).
    Vue générale de Péronne en ruines (1918).
  • Les ruines de la Grand-Place de PĂ©ronne (1918).
    Les ruines de la Grand-Place de PĂ©ronne (1918).
  • Soldats australiens après la bataille de Mont-Saint-Quentin (1918).
    Soldats australiens après la bataille de Mont-Saint-Quentin (1918).
  • Soldats australiens dans PĂ©ronne (1918).
    Soldats australiens dans PĂ©ronne (1918).

Entre deux guerres, PĂ©ronne en reconstruction

Croix de guerre avec citation
Croix de guerre avec citation

Péronne s'est vu décerner la croix de guerre 1914-1918 avec palme, en 1921, avec la citation à l'ordre de l'armée suivante () : « Cité qui, au cours de cette guerre, s'est montrée digne de son passé. Tombée dès les premières heures de la campagne sous le joug de l'envahisseur, délivrée en 1917, captive de nouveau en 1918, ayant vu la rage de l'ennemi détruire sur son territoire ce que le canon avait épargné, a mérité la reconnaissance du pays par la noblesse de son attitude. »[19].

La première tâche qui incomba aux autorités fut le déblaiement des ruines et l'installation d'un habitat en tôle. C'est en qu'un concours national fut ouvert pour la reconstruction de l'hôtel de ville. Ce fut le projet de l'architecte amiénois Jacques Debat-Ponsan qui fut retenu. L'architecte conduisit la reconstruction du collège de filles et du collège de garçons ainsi que celles des écoles communales. La Fête de la Renaissance eut lieu le . Ce jour-là furent inaugurés, l'hôtel de ville, la gendarmerie, les écoles et des habitations reconstruites[20]. Le , avait été inauguré le monument aux morts, œuvre de l'architecte picard, Louis Faille; le sculpteur Paul Auban étant l'auteur de la sculpture représentant une Picarde maudissant la guerre qui, à genoux, tend un poing vengeur au-dessus du cadavre de son fils[Note 6]. Les deux bas-reliefs en bronze représentant Le Siège de Péronne en 1536 et La Tranchée sont de Paul Theunissen.

La population de la ville connut un sĂ©vère dĂ©clin, de 4 691 habitants en 1911, elle passa Ă  3 1855 en 1921 pour atteindre 4 346 en 1936.

La période de l'entre-deux-guerres fut marquée par une évolution sur le plan politique. Après avoir élu député, l'avocat péronnais, Gontrand Gonnet de 1919 à 1932, aux élections législatives de 1932 et 1936, les électeurs de l'arrondissement de Péronne, élurent député, Alfred Basquin, un hôtelier de la ville, sous l'étiquette socialiste SFIO.

Seconde Guerre mondiale, Péronne bombardée

La Drôle de guerre prit fin brusquement le avec l'attaque allemande aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Belgique. Après la percée allemande à Sedan, une suite de revers des armées française et britannique entraîna une avancée rapide des armées allemandes.

Le maire et conseiller général de Péronne, Louis Daudré, commandant du 3e bataillon du 51e régiment d'infanterie, fut tué au combat dans les Ardennes, le .

Le , au matin, l'ordre préfectoral d'évacuation des populations civiles arriva par télégramme à la mairie. L'évacuation devait être effectuée dans la journée même. Dans l'après-midi, la ville fut bombardée par six avions allemands, de nombreuses maisons du centre ville furent incendiées ainsi que l'aile droite de l'hôtel de ville. Le au soir, les Allemands entraient dans Péronne[21]. Le sous-préfet et la municipalité évacués à Saint-Lô furent de retour à Péronne, fin .

La ville fut libérée le par l'armée américaine et les résistants. Dans la nuit du , des résistants FFI d'Amiens et de la vallée de la Somme arrivèrent à Péronne au petit matin. Les chars américains provenant de Barleux et de Biaches arrivèrent dans la ville, l'après-midi[22]. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 36,6 % des immeubles de la ville furent détruits.

Essor économique de Péronne pendant les « Trente Glorieuses »

Croix de guerre 1939-1945 avec citation
Croix de guerre 1939-1945 avec citation

Péronne s'est vu décerner la croix de guerre 1939-1945 avec la citation à l'ordre du régiment suivante () : « Ville à l'esprit magnifique et au patriotisme exemplaire. Point de passage important, particulièrement visé en . Elle a eu le tiers de ses habitations détruites, sept de ses fils tués et vingt autres touchés. Surmontant courageusement ses épreuves et sa douleur, s'est remise avec cœur et acharnement au travail »[19].

Après 1945, la ville de PĂ©ronne procĂ©da Ă  la reconstruction des immeubles dĂ©vastĂ©s et bĂ©nĂ©ficia de la croissance Ă©conomique qui touchait l'ensemble de l'Europe de l'Ouest. La construction d'un Ă©changeur sur l'autoroute A 1, Ă  EstrĂ©es-DeniĂ©court en 1966, favorisa l'implantation d'industries agro-alimentaires Ă  PĂ©ronne et dans les communes voisines. Des quartiers pĂ©riphĂ©riques s'Ă©difièrent et la population augmenta passant de 4 012 habitants en 1946 Ă  9 129 en 1982. Cette augmentation de population s'explique Ă©galement, en partie, par la fusion des communes de Mont-Saint-Quentin en 1964 et de Sainte-Radegonde en 1965 avec la commune de PĂ©ronne.

La ligne de chemin de fer Saint-Just-en-Chaussée-Cambrai fut fermée au trafic voyageurs, le . Seule la gare de Péronne-La Chapelette resta ouverte au trafic marchandises. Péronne n'est donc plus reliée au réseau ferré national depuis cette date.

Péronne au cœur du tourisme de mémoire

Péronne est l'un des points de départ du Circuit du Souvenir consacré à la bataille de la Somme principalement. À l'été 1992, eut lieu l'ouverture de l' Historial de la Grande Guerre qui est à la fois un musée d'histoire de la Grande Guerre, un centre international de recherche et un centre de documentation. Ce lieu contribue très largement à la renommée de Péronne, en France et à l'étranger. Il génère également une activité touristique qui contribue à la prospérité économique de la ville.

La vie politique Ă  PĂ©ronne depuis 1945 : l'alternance gauche-droite

Les Péronnais accordèrent dès l'après-guerre leur confiance à la gauche, Daniel Boinet puis Jean Daudré, tous deux radicaux, furent maires de 1947 à 1977. Ce fut le communiste Edouard Guilbeau qui remporta les élections municipales en 1977 mais en 1989, ce fut la droite qui l'emporta avec Jean-Pierre Viénot à sa tête. En 2008, la gauche revint aux affaires municipales avec la victoire de Valérie Kumm, conseillère régionale socialiste mais, en 2014, ce fut la droite qui triompha de justesse et Thérèse Dheygers fut élue maire de Péronne.

XXIe siècle, Péronne victime de la désindustrialisation

L'agglomération de Péronne comme bon nombre d'autres fut frappée à partir de la fin des années 1970 par la désindustrialisation qui se poursuit encore de nos jours. En 2003, elle fut le théâtre d'une fermeture d'usine qui attira l'attention des médias nationaux. L'usine Flodor de Flaucourt tout à côté de Péronne avait été, pendant trente ans, la principale usine de chips en France fournissant la moitié du marché de l'hexagone. Rachetée en 1991 par le groupe italien Unichips, l'usine employait 800 salariés. En 2003, ils n'étaient plus que 280 dont une centaine d'intérimaires, Flodor ne fournissant plus que 5 % du marché, à cause du prix de revient trop élevé de la production sur le site, selon la direction[23]. Le , alors que les salariés avaient été mis en congé, les patrons du groupe organisèrent le démontage des chaînes de production et leur déménagement en Italie à l'insu des salariés. La presse relatant les faits parla de « patrons voyous »[24]. Malgré la mobilisation des salariés soutenus par la CGT, le , l'entreprise Flodor était mise en liquidation judiciaire.

Péronne et l'intercommunalité

Dans le cadre de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, la ville de Péronne est devenue le siège de la communauté de communes de la Haute-Somme regroupant soixante communes appartenant aux anciens cantons de Combles, de Roisel et de Péronne.

Commémoration du centenaire de la Grande Guerre

Emmanuel Macron, président de la république a visité l'Historial, le , dans le cadre des cérémonies de commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale. Il a ensuite rencontré des historiens spécialistes de la Première Guerre mondiale, à l'hôtel de ville de Péronne.

Annexes

Bibliographie

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  • F.J. Martel, Essai historique et chronologique sur la ville de PĂ©ronne 2004
  • Alexandre Pillon, Michel Dournel, PĂ©ronne et son arrondissement, 1989
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    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (1re sĂ©rie) : FĂŞtes, CĂ©rĂ©monies et RĂ©jouissances (1789-1804)
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (2e sĂ©rie) : Les États GĂ©nĂ©raux de 1789
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (3e sĂ©rie) : 1789-1791
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (4e sĂ©rie) : 1792-1793
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (5e et 6e sĂ©ries) : 1793-1795
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (7e sĂ©rie) : 1793- An III
    • La RĂ©volution Ă  PĂ©ronne (8e sĂ©rie) : 1795-1834
  • Gustave Ramon, Coutumes, ordonnances, usages locaux avant 1789. Règlement de justice municipale, 1879.
  • Gustave Ramon, La Forteresse de PĂ©ronne et la ligne de la Somme pendant la guerre de Trente ans, 1888
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Liens internes

Liens externes

Notes

  1. La commune de Sainte-Radegonde fut rattachée à la commune de Péronne, le 1er mars 1965
  2. Cette hanse groupait en réalité plus de 17 villes; en 1270 on y trouvait : Abbeville, Amiens, Arras, Aubenton, Bailleul, Beauvais, Bruges, Cambrai, Châlons-en-Champagne, Dixmude, Douai, Gand, Huy, Lille, Montreuil-sur-Mer, Péronne, Reims, Saint-Omer, Saint-Quentin, Tournai, Valenciennes et Ypres
  3. Le Traité de Brétigny du 8 mai 1360 prévoyait la livraison aux Anglais de plusieurs places fortes. Le duc d'Orléans avait été chargé de cette mission
  4. Philippe de Commynes passa en 1472 au service du roi de France
  5. Il démissionna le 23 août 1789 et fut remplacé par Antoine Mareux, cultivateur à Tricot
  6. Le message de la sculpture est ambiguë : dénonce-t-il la guerre ou l'injustice, est-il pacifiste ou revanchard? (Cf. Annette Becker, Les Monuments aux morts mémoire de la Grande Guerre, p. 76-77; Paris, Éditions Errance (OCLC 847441147))

Références

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  19. Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, préfet de la région Picardie, préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart
  20. Anne Duménil et Philippe Nivet (sous la direction de), Les Reconstructions en Picardie, Amiens, Encrage Édition, 2003 (ISBN 2-911576-39-X)
  21. Francine François-Dejuine, 1935-1955, Mémoires de 28 communes du Santerre, Inval-Boiron, La Vague verte, collection "Souvenance", 2011, (ISBN 978 - 2 - 35 637 - 035 -8)
  22. Jacques Béal, Hommes et combats en Picardie 1939 / 1945, Amiens, Éditions Martelle, 1998 (ISBN 2 -87 890 - 035 -9)
  23. Catherine Moal, « Flodor licencie à Péronne, en Picardie », L'Usine nouvelle du 3 janvier 2005
  24. Flodor brisé par ses patrons voyous de Stéphanie Platat in Libération du 22 août 2003


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