Frise (Somme)
Frise est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Frise | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC du Pays du Coquelicot | ||||
Maire Mandat |
Michel Randjia 2020-2026 |
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Code postal | 80340 | ||||
Code commune | 80367 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Frisois | ||||
Population municipale |
178 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 29 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 56′ 32″ nord, 2° 49′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 41 m Max. 99 m |
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Superficie | 6,15 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Albert | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Située sur la rive gauche de l'ancienne rivière Somme, Frise est à peu près coupée en deux par le canal de la Somme[1].
Le village se trouve à 9 km de Bray, 11 km de Péronne et 43 km d'Amiens, chef-lieu du département.
Nature du sol et du sous-sol
Le sol est surtout siliceux et calcaire. Toutefois, on rencontre des terres argileuses du côté d'Herbécourt, Becquincourt et Dompierre et dans l'île à proximité des étangs[1].
Le long de la rivière, à gauche du canal, s'étend un coteau crayeux assez élevé, partant de l'écluse inférieure et se prolongeant sur Éclusier[1].
En 1899, il n'y a pas à proprement parler de mines mais on extrait de la pierre à chaux, expédiée par bateaux des carrières avoisinant le canal[1].
Relief, paysage, végétation
Le village de Frise est situé dans la vallée de la Somme, il offre au regard un paysage marécageux ainsi que des coteaux calcaires.
Dans l'eau des étangs, on rencontre une plante cryptogamique désignée sous le nom patois de « mouron », très estimée comme engrais[1].
Hydrographie
Les eaux superficielles comprennent 115 ha en eaux et étangs. Le canal comprend 9 ha en plus. Les étangs sont peu profonds, à sous-sol crayeux. Pendant longtemps, y prospéraient des écrevisses très estimées. Elles ont complètement disparu il y a une quarantaine d'années (écrit en 1899), sans cause appréciable[1].
Les sources d'eaux minérales indiquées dans les livres de géographie comprennent une source ferrugineuse à la limite des étangs de Frise, vers Éclusier. Cette eau contient beaucoup de calcaire[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Frise est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), eaux continentales[Note 3] (20,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones humides intérieures (5,8 %), forêts (4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
En 948, Frisia est attesté selon M. Decagny. Le même nom est utilisé en 957 dans une lettre du pape Jean XII. En 1343 apparaît Fuse, dans une déclaration du roi Philippe VI. Un dénombrement d'Isabelle de Coucy nous donne Frize au XVe siècle. Bien que plus rares, Frizes et Frises sont des versions également rencontrées[10].
Jusqu'à la Révolution française, les deux orthographes Frise et Frize sont à peu près autant utilisées l'une que l'autre. Depuis cette époque, il est écrit Frise[1].
Frise du latin Frisia (féminin de Frisius), sous-entendant terra : « pays des Frisons ».
Histoire
Au Moyen Âge, le cours de la Somme qui traverse le village est aménagé pour favoriser l'exploitation de la tourbe. Les eaux poissonneuses donnent alors naissance à un paysage aquatique aujourd'hui encore très spécifique.
L'étang de la Grenouillère, une cense du terroir de Frise, appartenait à l'abbaye de Abbaye Saint-Barthélemy de Noyon qui en était seigneur et propriétaire. L'abbaye d'Homblières possédait des eaux avec droit de pêche, à Frise[11].
Frise est située sur la ligne de front lors de la Première Guerre mondiale (bataille de la Somme en 1916). L'écrivain Blaise Cendrars en témoigne dans La Main coupée.
Lors des combats de 1916, Armand Philippe, originaire de Trépot (Doubs), maître pointeur au 5e corps d'artillerie, 46e batterie, est blessé par éclat d'obus à Frise le 4 août 1916. Il est dirigé sur l'hôpital d'Amiens le 5 août avec blessures au front, à la cuisse, aux bras.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2020, la commune comptait 178 habitants[Note 4], en diminution de 7,29 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Église Saint-Pierre
- L'église de Frise en 1916, après la bataille de la Somme.
- Saint-Pierre de Frise.
- Monument.
- Autre vue de Saint-Pierre.
- L'écluse.
Monuments
- Monument à la mémoire d'Arthur Knaap, soldat de La Grande Guerre. Œuvre de Tim Tubée, 2016. Inauguré par C. Knaap, grand-fille d'Arthur Knaap.
Boyaux de tranchées
Visibles dans les environs (en surplomb du carrefour des Cinq-Chemins ou sur la montagne de Frise), ils témoignent, encore de nos jours, des combats de la Grande Guerre.
Personnalités liées à la commune
- Blaise Cendrars a passé une grande partie de la guerre 1914-1918 dans le village de Frise, relatant son expérience et ses émotions d'engagé volontaire de l'armée française dans La Main coupée.
- Robert Graves, poète britannique, engagé dans le Royal Welch Fusiliers, a, lui aussi, combattu à Frise.
- Pierre Anastase Verrier, né à Frise le 29 décembre 1844, peintre picard célébré par Albert Roze.
- Arthur Knaap, (écrivain, 1893-1938), jeune Néerlandais-Indonésien, soldat du Premier Régiment de Mars de la Légion étrangère. Knaap a eu son baptême de feu à Frise et a vécu dans les tranchées du village en 1914-1915. Des lettres de Knaap sont éditées en 1916 dans le magazine littéraire 'De Nieuwe Gids'. En 2014, le livre 'Patria' est édité, il contient des lettres de Knaap, écrites dans les tranchées. En même temps, sort le film 'No Man's Land', un film historique sur la vie d'Arthur Knaap.
Héraldique
Blason | Tiercé en pairle renversé: au 1) de gueules au coq d'or, au 2) d'or au coquelicot au naturel tigé de sinople, au 3) d'azur à trois burelles ondées d'argent et au poisson d'or brochant sur celle du milieu[19]. |
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Détails | Le coq est l'attribut de saint Pierre, le coquelicot rappelle les souffrances de la Première Guerre Mondiale, les ondes et le poisson symbolisent la Somme qui arrose la commune. Création de Jean-François Binon adoptée par la municipalité le 1er février 2019. |
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, Amiens, Société des Antiquaires de Picardie, 1865, réédition, Paris, Le Livre d'histoire Lorisse, 1990 (ISBN 2-87760-446-2)
- Blaise Cendrars, La Main coupée, 1946
Liens externes
- Frise sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Archives en ligne du Conseil Général de la Somme. Monographie communale, rédigée en 1899 par l'instituteur de Frise, M. Deplace, La notice sur le site des archives, consulté le 21 février 2011.
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, Archives départementales de la Somme, tome 2, p.414, vue 211/269, Lire en ligne. Consulté le 3 février 2015.
- Louis-Paul Colliette, Mémoires pour servir à l'histoire ecclésiastique, civile et militaire de la province du Vermandois, t. 1, Cambrai, 1771-1772, 700 p. (lire en ligne), p. 683. .
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [xls], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « Michel Randjia réélu maire de Frise », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Frise sur armorialdefrance.fr