Feuillères
Feuillères est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Feuillères | |||||
La mairie-école. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Péronne | ||||
Intercommunalité | CC de la Haute Somme | ||||
Maire Mandat |
Dominique Delefortrie 2020-2026 |
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Code postal | 80200 | ||||
Code commune | 80307 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
156 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 26 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 56′ 53″ nord, 2° 50′ 51″ est | ||||
Altitude | Min. 43 m Max. 100 m |
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Superficie | 5,89 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Péronne | ||||
Législatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Nature du sol et du sous-sol
Le sol de la commune est de nature tourbeuse dans la vallée et calcaire sur les coteaux[1].
Relief, paysage, végétation
Feuillères est située dans la vallée de la Somme à une altitude d'environ 50 m. Des coteaux s'étendent à l'est et au sud. Le point culminant de la commune est situé au sud à une altitude de 105 m. Le paysage de la commune est caractérisé par la présence d'étang qui lui donne son aspect verdoyant et bucolique[1].
Hydrographie
La Somme canalisée traverse la commune sur une longueur de 4 km. Les étangs couvrent une superficie de 54 ha[1].
Vue sur les étangs. Le déversoir de la Somme. Le canal de la Somme au premier plan et la Somme en arrière plan. Le pont levant.
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest[1].
Urbanisme et aménagement du territoire
La commune présente un habitat groupé.
Voies de communication
Desservi par la route départementale 146, le village est limité au nord par le cours de la Somme. Son territoire est traversé diamétralement par l'autoroute A1 suivant un axe nord-sud et la ligne grande vitesse Nord-Europe.
Transports en commun routiers
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France (ligne no 54, Lesbœufs - Péronne)[2].
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Feuillères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [3] - [4] - [5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6] - [7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,6 %), forêts (17,1 %), eaux continentales[Note 3] (6,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), zones urbanisées (4,3 %), zones humides intérieures (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Feleires en 1182 ; Fulières en 1343 ; Fuillères en 1567 ; Fusiers en 1579 ; Fuliers en 1592 ; Feuilliere en 1707 ; Feuillères en 1710 ; Feuillère en 1733 ; Fæuillet en 1753 ; Fæuilliet en 1764 ; Fullière en 1761 ; Fullier en 1787[10].
Feuillères (du latin Fuliers, Fulers) signifie situé sous le feuillage[11].
Histoire
Moyen Âge
Il n'y a pas trace de Feuillères en tant que paroisse au Moyen Âge. C'est le village de Buscourt qui concentrait la population et les activités économiques. Buscourt possédait un château. Le village était la propriété du chapitre canonial de Saint-Fursy de Péronne avec lequel un fermier nommé Quéquet eut de fréquents démêlés[12].
La seigneurie de Feuillères dépendait de la châtellenie de Péronne pour partie et à la baronnie d'Héricourt pour une autre. Le village de Feuillères, était un simple hameau de pêcheurs qui vivaient des ressources piscicoles de la Somme et des marais.
Époque moderne
Le seigneur de Feuillères était M. Lenoir.
Époque contemporaine
L'église de Buscourt, renommée pour son écho, fut détruite en 1836[1].
C'est l'exploitation des phosphates d'Hem-Monacu et leur exportation par le port de Feuillères ainsi que la présence d'un arrêt sur la ligne de chemin de fer d'Albert à Péronne qui permit l'essor de Feuillères au XIXe siècle, Buscourt devenant dès lors un simple hameau[1].
Première Guerre mondiale
Durant la phase de préparation d'artillerie de la bataille de la Somme de 1916, le village fut entièrement détruit.
Seule une statue en bois du XVIIe siècle échappa aux destructions. Elle fut été retrouvée dans les décombres de l'église par les soldats français au début du mois de juillet 1916[13].
Contrairement aux informations affichées sur le document en lien, il ne s'agit pas d'une statue de la Vierge. En effet, au pied de la statue, on peut voir la gueule d'un serpent. Cette statuette représente très certainement sainte Marguerite, une sainte sauroctone.
La statuette était située à l'extérieur de l'église de Feuillères[14] afin de protéger les voyageurs des attaques de couleuvres-vipérines lors de la traversée des étangs de la Somme.
Après avoir été récupérée par les soldats de l'Armée française, cette statue fut instrumentalisée à des fins de propagande anti-allemande. Elle fut présentée au public en 1916[15] à droite de la cloche fondue de la cathédrale de Reims[16] lors d'une exposition au Petit Palais à Paris. Cette exposition s'intitulait : « L'art assassiné, exposition d'œuvres d'art mutilées ou provenant des régions dévastées par l'ennemi. »
La modeste statuette fut présentée[15] à droite de la cloche fondue de la cathédrale de Reims[16].Petit-Palais, le musée des Atrocités allemandes : la salle réservée à la cathédrale de Reims : [photographie de presse] / Agence Meurisse
Seul objet antique du village à avoir survécu à la Première Guerre mondiale, cette statuette représente un lien fort avec le passé de la commune. À ce jour, les traces de la statuette se perdent dans les réserves des collections des musées d’Amiens. Des recherches sont en cours afin de localiser la statuette.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2020, la commune comptait 156 habitants[Note 4], en augmentation de 6,85 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Quentin. Elle est reconstruite après la Première Guerre mondiale.
Galerie
L'église. La salle des fêtes reconstruite en 1935. Le monument aux morts. Peinture de rue.
Personnalités liées à la commune
- Bernard Fatien (1944-1992), est né dans cette commune, c'était un ancien joueur et entraîneur de basket-ball français, il compte 15 sélections en Équipe de France de basket-ball.
Héraldique
Blason | D'argent à la couronne ouverte de sinople formée de deux bouquets de roseau à massette, chacun fruité d'une pièce de sable et fleuri de deux pièces d'or, celui de dextre sommé d'un rameau de chêne et celui de senestre d'un rameau de laurier de sinople, enfermant une perche [poisson] au naturel. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Notice géographique et historique sur la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée par M. Dignocourt, 1899, Archives départementales de la Somme
- « Le réseau Trans'80 en ligne ».
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris / Amiens 1867 - 1878, p. 363 (lire en ligne sur DicoTopo) .
- D'après la notice géographique et historique de la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée en 1899 par M. Dignocourt, instituteur du village à l'époque. Lieu de conservation du document: Archives Départementales de la Somme. Cote :4° 100 2 NUM 100.
- Notice géographique et historique sur la commune de Feuillères-Buscourt, rédigée par M. Dignocourt, 1899, Archives départementales de la Somme.
- Collection Macqueron, archives municipales de la ville d'Abbeville. .
- On peut apercevoir la statuette sur l'un des murs de l'église - Collection Oswald Macqueron - Archives municipales de la commune de Abbeville http://www1.arkhenum.fr/bm_abbeville_macqueron/_app/visualisation.php?id=8316
- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65095495/f27.image.r=exposition%20oeuvres%20mutil%C3%A9es%20ou%20provenant%20des%20r%C3%A9gions
- « Petit-Palais, le musée des Atrocités allemandes : la salle réservée à la cathédrale de Reims : [photographie de presse] / Agence Meurisse » , sur Gallica, (consulté le ).
- « Cinquième mandat pour Dominique Deleforterie à Feuillères », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.