Dompierre-Becquincourt
Dompierre-Becquincourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Dompierre-Becquincourt | |||||
La mairie-Ă©cole, typique de la Reconstruction de l'entre-deux-guerres. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Hauts-de-France | ||||
DĂ©partement | Somme | ||||
Arrondissement | PĂ©ronne | ||||
Intercommunalité | CC Terre de Picardie | ||||
Maire Mandat |
Jean-Luc Maillard 2020-2026 |
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Code postal | 80980 | ||||
Code commune | 80247 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
718 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 65 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 49° 54âČ 29âł nord, 2° 48âČ 21âł est | ||||
Altitude | Min. 54 m Max. 92 m |
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Superficie | 11,05 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | PĂ©ronne (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Ham | ||||
LĂ©gislatives | 5e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Somme
GĂ©olocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Liens | |||||
Site web | http://dompierrebecquincourt.fr | ||||
GĂ©ographie
Description
Dompierre-Becquincourt est un village rural picard du Santerre situĂ© sur un plateau surplombant la vallĂ©e de la Somme, aisĂ©ment accessible par l'ex-RN 29 (actuelle RD 1029), situĂ© entre lâHistorial de la Grande Guerre de PĂ©ronne et le musĂ©e dâAlbert, se trouve sur le circuit du Souvenir, Ă une dizaine de kilomĂštres au sud-ouest de PĂ©ronne, Ă 36 km Ă l'est d'Amiens et 42 km au sud d'Arras.
En 2019, la localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 38 (Albert - Bray-sur-Somme - Péronne)[1].
Le relief de la commune est celui d'un plateau sans accident de terrain. Le paysage est presque exclusivement plat et se compose de champs cultivés. Le sol de la commune est de nature silico-argileuse de formation crétacé. Il est composé par le limon des plateaux.
Aucun cours d'eau ne traverse la commune, qui est dépourvue de source.
Communes limitrophes
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de nord-ouest et de sud-ouest.
Urbanisme
Typologie
Dompierre-Becquincourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5] - [6].
La commune est composé de deux villages, Dompierre et Becquincourt qui se rejoignent pour ne former qu'une seule agglomération.
Détruits pendant la Grande Guerre, les deux villages ont été reconstruits dans l'entre-deux-guerres. Des lotissements sont venus étoffer le tissu urbain dans les années 2000.
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (93,1 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (95,5 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (91,8 %), zones urbanisĂ©es (6,9 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[8].
Toponymie
La commune est formée de la fusion des paroisses de Dompierre-en-Santerre et de Becquincourt
- Dompierre est mentionnĂ© sous les formes Domnapetra en 1119 (Louis VI. Layette du trĂ©sor des chartes.); Donpierre en 1145 (Simon, Ă©vĂȘque de Noyon. Cart. de Noyon.); Dampetra en 1217. (M. Decagny. Etat du dioc.); Domni Petra en 1219 (Ch. de PĂ©tronille de Marigny.); Dompierre en 1301 (PouillĂ©.)[9].
Dompierre est un hagiotoponyme cachĂ©. Il s'agit vraisemblablement une formation toponymique carolingienne, Ă©poque Ă laquelle se dĂ©veloppa le culte des saints[10]. Le prieurĂ© situĂ© dans le village Ă©tait consacrĂ© Ă saint Pierre. L'Ă©lĂ©ment Dom- est Ă©quivalent de Saint- et est issu du bas latin domnus « saint »[11], lui-mĂȘme du latin classique dominus, il a parfois abouti Ă Dam- d'oĂč l'homonyme Dampierre[11].
- Becquincourt est attesté sous les formes Bethonis curtis, sans date (M. Decagny.); Bechincourt, sans date (M. Decagny.); Bechincourt en 1143 (Célestin II, pape. Cart. de Prémontré.); Bekincort en 1188; Bequincort en 1214. (Dénomb. Regist. de Philippe-Auguste.); Bequincourt en 1579 (Ortelius.); Becquincourt en 1648 (Pouillé général.)[12] - [13].
L'Ă©lĂ©ment -court, reprĂ©sente l'appellatif court, issu du bas latin cĆrtem[11](comprendre gallo-roman CORTE) ou Ă©ventuellement curtis, utilisĂ© en toponymie dans l'extrĂšme nord du domaine dâoĂŻl pour traduire le germanique hof de mĂȘme sens, et dĂ©signant une cour de ferme, une ferme, un domaine puis un village (cf. BĂ©t(h)ancourt, BĂ©t(h)oncourt, Bettencourt / Bettenhofen, Bettenhoven). L'Ă©lĂ©ment Becquin- reprĂ©sente un anthroponyme de type germanique[14] - [11]. Il est vraisemblable que le -t- de la premiĂšre forme non datĂ©e est en fait une graphie pour -c- comme c'est souvent le cas dans les textes mĂ©diĂ©vaux, Ă moins qu'il ne s'agisse d'une fausse attribution. Il n'y a donc pas lieu de considĂ©rer BĂ©cquincourt comme homonyme des nombreux toponymes du type BĂ©thoncourt (voir ci-dessus), c'est pourquoi Albert Dauzat propose le nom de personne germanique Bicco[11], la terminaison -o(n) de Bethon- / Bechon- est alors valide. Cependant, Ernest NĂšgre nuance ce point de vue en suggĂ©rant le germanique Becco, auquel est adjoint le suffixe germanique -ingem[13], sans doute susceptible, selon lui, d'expliquer la finale -in de Bechin- / Bekin- (ce qui implique le rejet de la forme en Bethon- / Bechon-).
Remarques : -ingem n'est pas un suffixe, mais reprĂ©sente dans le domaine flamand l'Ă©volution du double suffixe -ing-hem. En revanche, il y a bien un suffixe -ing(en) que le mĂȘme Ernest NĂšgre cite souvent sous les formes romanisĂ©es -ingos / -ingas. Les noms de personnes qui composent les toponymes en -court sont gĂ©nĂ©ralement flĂ©chis Ă l'ancien cas rĂ©gime, d'oĂč les finales des anthroponymes en -on, -an, -ain...
Histoire
Dompierre-en-Santerre
- Dompierre est d'origine ancienne. On y dĂ©couvre encore des silex taillĂ©s dans les champs qui entourent le village et mĂȘme dans les jardins[15].
- L'archéologie a montré l'existence de villas gallo-romaines et d'un fanum sur le territoire de Dompierre.
- Le prieuré de Dompierre existe dÚs les premiÚres années du XIIe siÚcle ; en 1109, il appartenait à l'ordre de Cluny[15].
- En 1383, il est transformé en une grande exploitation agricole. DÚs le XIIIe siÚcle, les abbés de Saint-Barthélelemy deviennent les seigneurs de Dompierre[15].
- En 1597, les guerres empĂȘchant le labour, les religieux sont obligĂ©s de baisser le prix des fermages[15].
- En 1632, 1633 et 1634 les troupes du comte de Soissons campĂ©es Ă Cappy et aux environs, empĂȘchant le labour, les propriĂ©taires sont obligĂ©s de faire la remise des fermages[15].
- La Maladrerie possĂšde en 1695, 62 hectares de terres[15].
- DĂšs 1689, le village dispose d'une Ă©cole[15].
- à la fin de l'épopée napoléonienne, en 1814 et 1815, pendant la Campagne de France et les Cent jours, les Cosaques séjournent dans le secteur et laissent des traces de leur passage[15].
- Durant la guerre franco-allemande de 1870, la localitĂ© souffre de l'invasion allemande par suite du siĂšge de PĂ©ronne. Le gĂ©nĂ©ral Von GĆben loge pendant 10 jours chez le curĂ© d'oĂč il lança plusieurs ordres importants. Le montant des rĂ©quisitions, en nature et en argent, est de 74 259 fr[16].
Becquincourt
- Au XIIe siÚcle, le village de Becquincourt appartient au comte de Vermandois. Eléonore en fut la derniÚre titulaire.
- En 1414, Jean Ier de Bourgogne, duc de Bourgogne passe Ă Ăclusier aprĂšs avoir logĂ© au chĂąteau de Becquincourt.
- Pendant les Guerres de religion, le chĂąteau fort appartient aux d'HumiĂšres, dont l'un est gouverneur de PĂ©ronne en 1568.
- En 1589, la seigneurie de Becquincourt est confisquée par Charles d'HumiÚres passé au service de Henri IV.
- Enfin, sous Louis XIII, la forteresse est détruite et jusqu'en 1872, on pouvait en voir les ruines.
- En 1707, la présence d'un maßtre d'école est attestée dans la paroisse de Becquincourt.
- En 1814 et en 1815, pendant la campagne de France, les Cosaques séjournent dans le pays et laissent des traces de leur passage.
- Durant la guerre franco-allemande de 1870, la localité souffrit également de l'invasion allemande à la suite du siÚge de Péronne. Le général von Goeben logea le 6 janvier 1871 à la ferme du Moulin. Des réquisitions, importantes en nature et en argent étaient exigées par les ennemis qui s'emparaient de tout ce qui était à leur convenance[16].
PremiĂšre Guerre mondiale
- Le , la canonnade se fit entendre et la lueur des incendies incita les habitants de Dompierre et de Becquincourt à fuir. Le lendemain, un avion allemand Tauben survola les villages et une fusillade retentit à l'extrémité de Dompierre. Une ferme de Becquincourt flamba vers 23 h 30. Les uhlans occupÚrent le village. Le 28 août, les habitants restés à Dompierre dont le curé sont faits prisonniers, les deux villages sont pillés[19].
- Le 14 septembre, l'armée française arriva aux villages aprÚs la bataille de la Marne. Une partie de la population revint chez elle[20].
- Du 26 au , Dompierre et Becquincourt subirent cinq jours de bombardement intensif de la part des 18 canons allemands d'abord, la population se terra dans les caves. On compta jusque vingt obus à la minute. Le 30 ce fut l'artillerie française qui riposta. Les Allemands rassemblÚrent 80 hommes prisonniers valides à Becquincourt et les acheminÚrent à Péronne puis en Allemagne[19].
- Les 30 et 31 octobre, les combats font rage entre Français et Allemands, ces derniers eurent le dessus. Dompierre et Becquincourt, devinrent jusqu'au 1er juillet 1916, la premiÚre ligne de front allemande[19].
- Le , les Allemands évacuÚrent les derniers habitants restés dans les villages.
- En mars-avril et juillet 1915, ce fut la guerre des mines Ă laquelle Blaise Cendrars participa[19].
- Le , au premier jour de la bataille de la Somme, Dompierre et Becquincourt furent pris par les troupes coloniales françaises du 23e régiment d'infanterie coloniale. En novembre-décembre 1916, les soldats s'enlisaient dans la boue comme le rapporte le témoignage de Jean Hugo, arriÚre-petit-fils du grand écrivain[19]. Les Français puis les Britanniques arrivés en mars 1917 cantonnÚrent à Dompierre jusqu'en mars 1918.
- Le , ce fut le début de la bataille du Kaiser, l'armée allemande lança sa derniÚre grande offensive et marcha sur Amiens.
- Le 8 août 1918, ce fut le début de l'offensive des Cent-Jours, la contre-offensive victorieuse des Alliés. Dompierre et Becquincourt furent libérées le 23 août par la IVe armée britannique du général Rawlinson[19].
Dampierre et Becquincourt sont considĂ©rĂ©s comme dĂ©truits Ă la fin de la guerre[21]. La sucrerie est en ruine â comme 30 des 34 sucreries que comptait le dĂ©partement de la Somme en 1914[17] . Les deux villages sont dĂ©corĂ©s de la Croix de guerre 1914-1918, le [22].
Entre-deux-guerres
L'Entre-deux-guerres est pour Dompierre et Becquincourt une période de reconstruction des villages détruits et d'importantes transformations urbanistiques.
La création d'un cimetiÚre militaire prÚs du cimetiÚre communal est décidé par la municipalité en 1920, et la reconstruction débute en 1920. Le monument aux morts est érigé en 1924.
L'ancien chemin de fer militaire de l'armée française à voie de 60 cm, construit pour alimenter le front de la bataille de la Somme, est utilisé par le ministÚre des Régions libérées (MRL) pour les besoins civils.
La sucrerie est reconstruite en 1922 grùce aux dommages de guerre payés par l'Allemagne et devient la « Sucrerie centrale du Santerre » (SCS)[17]. à la fin de l'exploitation civile du chemin de fer militaire, certaines sections du réseau sont reprises entre 1921 et 1926 par la « Sucrerie centrale du Santerre » (SCS) pour les besoins de son exploitation. Elle les structure en trois lignes :
- Dompierre - Barleux ;
- Dompierre - Chaulnes ;
- Dompierre - Cappy. Celle-ci est l'origine du Chemin de fer Froissy-Dompierre.
La sucrerie se développe progressivement jusqu'aux années 1970, avec la création d'extensions considérables : rùperie, distillerie, four à chaux, cuves[18]...
Devant la Sucrerie Centrale du Santerre, une vingtaine de pavillons, avec jardins attenants, pour un total dâune cinquantaine de logements, sont ensuite construits par l'entreprise pour loger ses cadres, ouvriers et saisonniers[17]. . En 1936, une cellule du Parti communiste français existe Ă Dompierre[23].
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, au cours de la Bataille de France, aprÚs la percée de Sedan, le , la sucrerie de Dompierre est occupée par l'armée allemande qui l'utilise comme point d'appui pour contrÎler le plateau du Santerre. Becquincourt est également occupée par les Allemands. La 19e division d'infanterie française ne peut parvenir à en reprendre possession, et l'attaque allemande du oblige les troupes françaises à se replier.
En novembre 1941, l'instituteur et secrétaire de mairie, M. Lenglet, prisonnier de guerre, est libéré et reprend son poste à Dompierre[23].
En 1943, René Prot est emmené en Allemagne au titre du STO, il y meurt[23].
Plusieurs parachutages d'armes et de munitions ont lieu à Dompierre dans la nuit du 31 mars au 1er avril, le 2 juin et le dans la nuit du 5 au . Une manifestation patriotique se déroule le 14 juillet avec drapeau tricolore devant l'église, alors que le pays est encore occupé[23].
Les 16 et , des rĂ©sistants de Dompierre sont arrĂȘtĂ©s : RaphaĂ«l Van den Bossche, le maire Paul Marchand, Raymond HolmiĂšre, Marcel Gogibus, Roland Blondel et Albert Colombin, de Corbie. AndrĂ© GhesquiĂšre, un Belge, rĂ©fractaire au STO qui tentait de s'enfuir est abattu par les Allemands. D'autres peuvent s'Ă©chapper avant d'ĂȘtre arrĂȘtĂ©s. EmmenĂ©s au camp de Royallieu Ă CompiĂšgne, les prisonniers sont dĂ©portĂ©s Ă Buchenwald puis au Kommando de Neu-Stassfurt, sauf Roland Blondel qui peut s'enfuir lors du passage du convoi Ă Suippes (Marne). Partis par le convoi du 17 aoĂ»t 1944, ils arrivent Ă Buchenwald le 22 aoĂ»t. Paul Marchand meurt la nuit du 2 mai 1945 au cours de l'Ă©vacuation forcĂ©e du camp par les Allemands[23].
L'AprĂšs guerre
En 1964, la commune de Dompierre-en-Santerre fusionne avec celle de Becquincourt pour former la commune actuelle de Dompierre-Becquincourt[24].
L'église Saint-Denis de Becquincourt est fermée et désacralisée en 1980[25].
La sucrerie, qui utilise l'ancien chemin de fer militaire à voie étroite jusqu'en 1973 pour transporter le sucre jusqu'au canal de la Somme, ferme en 1988. Au début des années l'entreprise traite chaque saison environ 4 500 tonnes de betteraves[17]. La sucrerie emploie en 1962 plus de 200 salariés, en 1983, 255 personnes. En 1986, peu avant la fermeture, elle emploie moins de 200 salariés[18].
En 1971, commence l'exploitation touristique de la ligne par le Petit train de la Haute-Somme.
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
La commune se trouve dans l'arrondissement de Péronne du département de la Somme. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1958 de la cinquiÚme circonscription de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Chaulnes[24] (Béquincourt, initialement intégré au canton de Bray-sur-Somme, n'a été rattaché à celui de Chaulnes qu'en 1964[26] ). Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est intégrée au canton de Ham.
Intercommunalité
La commune était adhérente de la communauté de communes de Haute-Picardie créée en 1994 sous le nom de communauté de communes de Chaulnes et environs, et qui a pris sa dénomination de communauté de communes de Haute-Picardie en 1999.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, la préfÚte de la Somme propose en octobre 2015 un projet de nouveau schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) qui prévoit la réduction de 28 à 16 du nombre des intercommunalités à fiscalité propre du département[27].
Le projet prĂ©fectoral prĂ©voit la « fusion des communautĂ©s de communes de Haute Picardie et du Santerre », le nouvel ensemble de 17 954 habitants regroupant 46 communes[28] - [29] - [30]. Ă la suite de l'avis favorable de la commission dĂ©partementale de coopĂ©ration intercommunale en janvier 2016[31], la prĂ©fecture sollicite l'avis formel des conseils municipaux et communautaires concernĂ©s en vue de la mise en Ćuvre de la fusion le [32].
Cette procédure aboutit à la création au de la communauté de communes Terre de Picardie, dont la commune est désormais membre[33].
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2008[41].
En 2020, la commune comptait 718 habitants[Note 3], en augmentation de 2,57 % par rapport Ă 2014 (Somme : â0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Les enfants de la commune, de Chuignes, Fontaine-les-Cappy et Foucaucourt-en-Santerre sont scolarisés au sein d'un regroupement pédagogique concentré (RPC) de 6 classes en 2016, géré par l'intercommunalité et situé à Dompierre-Becquincourt[43].
L'association Familles Rurales gÚre le centre de loisirs pendant trois semaines en août[43].
Sports
Le football, la gymnastique féminine et la zumba sont exercés au village
Le Football Club de Dompierre-Becquincourt est fondé en 1937 par les employés de la sucrerie du village. à sa création, le club dispose de ressources financiÚres élevées notamment grùce au soutien des dirigeants de la sucrerie locale. Le club et son stade sont relancés en 2019 aprÚs une période de décrépitude[44].
Autres Ă©quipements
Manifestations culturelles et festivités
La commune fait partie de l'association des Dompierre de France, qui réunit les 23 communes françaises dont le nom est composé de Dompierre.
Chaque annĂ©e, Dompierrois et Dompierrais se rĂ©unissent lors d'une fĂȘte nationale. En 2013, cette fĂȘte a eu lieu Ă Dompierre-les-Ormes en SaĂŽne-et-Loire.
La fĂȘte locale de Dompierre-Becquincourt a lieu le 2e dimanche aprĂšs saint Pierre et saint Paul, le 2e dimanche de juillet.
Vie associative
RĂ©fĂ©rence nĂ©cessaire|Le ComitĂ© d'animations anime la commune (repas, rĂ©derie, concert....) et participe au spectacle qui a lieu lors de la distribution des jouets de NoĂ«l et Ă la chasse aux Ćufs pour les enfants. Il organise la plantation de rosiers pour chaque enfant nĂ© dans l'annĂ©e.
Le , Tchiot Pierre, un gĂ©ant de 4 m de haut et pesant 70 kg est prĂ©sentĂ© pour la premiĂšre fois lors de la fĂȘte locale[45].
Les Mardis Créatifs proposent des activités variées tous les mardis aprÚs-midi.
Le Club des Ainés se réunit tous les quinze jours pour jouer aux cartes.
L'association des Anciens Combattants est présente lors des cérémonies de commémoration.
Ăconomie
La disparition de la sucrerie de Dompierre en 1988 a fait chuter l'activité économique de la commune, qui est désormais principalement agricole.
Les activités commerciales et artisanales sont peu nombreuses. Les services de proximité sont ceux de la plupart des communes avoisinantes: école primaire, santé, etc.
Restent : un commerce (la pharmacie), une agence postale, un point de vente à la ferme... les marchands et les boulangers ambulants font l'appoint pour les personnes ùgées.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Au premier plan, tombes de soldats musulmans morts pour la France.
- NĂ©cropole nationale de Dompierre-Becquincourt :
:Ce cimetiÚre militaire français de la PremiÚre Guerre mondiale fut créé en 1920. Il rassemble 7 034 sépultures dont 1 641 dans quatre ossuaires. Parmi les tombes, on trouve de nombreuses tombes de soldats coloniaux, une tombe belge et une russe[46].
- Le Petit train de la Haute-Somme (Chemin de fer Froissy-Dompierre), qui exploite une partie de l'ancien chemin de fer militaire de la PremiĂšre Guerre mondiale[47] - [48]
- Ăglise Saint-Pierre de Dompierre-en-Santerre, reconstruite aprĂšs 1918.
- Ăglise Saint-Denis de Becquincourt, construite de 1928 Ă 1932 par l'architecte Louis Poisson[49] - [25]. Elle remplace l'ancienne Ă©glise mĂ©diĂ©vale dĂ©truite pendant la PremiĂšre Guerre mondiale ; elle est dĂ©sacralisĂ©e en 1980 Ă cause de la baisse de la pratique religieuse et de la fusion des deux anciennes communes. Rapidement abandonnĂ©e, elle est finalement vendue en 2007 pour 50 000 euros Ă un acquĂ©reur privĂ© qui la sauve ainsi de la dĂ©molition dans l'espoir d'en faire un musĂ©e d'art graphique[50] - [51]. Ce projet n'ayant pas abouti, l'Ă©difice est Ă nouveau Ă vendre en 2020[52].
- Le monument aux morts de Dompierre-en-Santerre : au sommet d'une borne pyramidale a été posée la statue d'un poilu enjambant le parapet de la tranchée pour partir à l'assaut le fusil à la main[53].
- L'Ă©glise Saint-Pierre de Dompierre-en-Santerre
- Entrée de la Nécropole nationale
- Calvaire monumental, avec l'Ă©glise Saint-Denis de Becquincourt, en arriĂšre-plan.
- Le chemin de fer de Froissy-Dompierre
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Paul Decagny, Histoire de l'arrondissement de Péronne et de plusieurs localités circonvoisines, 1865.
- Francine François-Dejuine, 1914-1924, 26 communes dans la tourmente, Inval-Boiron, la Vague verte, coll. « Souvenance », , 187 p. (ISBN 978-2-913924-99-4).
- Francine François-Dejuine, 1935-1955, mĂ©moires de 28 communes du Santerre, Inval-Boiron, Ăd. la Vague verte, coll. « Souvenance », , 340 p. (ISBN 978-2-35637-035-8).
Liens externes
- Le site de la mairie.
- « Dossier complet : Commune de Dompierre-Becquincourt (80247) », Recensement général de la population de 2017, INSEE, (consulté le ).
- « Dompierre-Becquincourt », Ma commune, MinistÚre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).
- Carte spéciale des régions dévastées : 22 NO, Laon [Nord-Ouest], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
- Dompierre-Becquincourt sur le site de l'Institut géographique national
- « Liste des documents numérisés concernant la commune », Mémoires de la Somme - Archives en Somme, Archives départementales de la Somme (consulté le ).
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Les horaires des lignes » Lignes du réseau Trans'80 », sur trans80.hautsdefrance.fr.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Péronne », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », sur insee.fr, (consultĂ© le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique de la Somme, t. 1, Paris/Amiens, 1867 - 1878, pp. 95 - 297 (lire en ligne sur DicoTopo)
- Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 99
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 67a - 238b - 239a
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