Fossemagne
Fossemagne est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
Fossemagne | |||||
L'Ă©glise Saint-Astier de Fossemagne. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Nouvelle-Aquitaine | ||||
DĂ©partement | Dordogne | ||||
Arrondissement | Sarlat-la-Canéda | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Terrassonnais Haut Périgord Noir | ||||
Maire Mandat |
Annie Delage 2020-2026 |
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Code postal | 24210 | ||||
Code commune | 24188 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Population municipale |
542 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 25 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 45° 07âČ 37âł nord, 0° 59âČ 07âł est | ||||
Altitude | Min. 173 m Max. 282 m |
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Superficie | 21,88 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton du Haut-PĂ©rigord Noir | ||||
LĂ©gislatives | QuatriĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Dordogne
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | fossemagne.fr | ||||
GĂ©ographie
Généralités
Ă l'est du dĂ©partement de la Dordogne, en limite du PĂ©rigord central et du PĂ©rigord noir, la commune de Fossemagne est traversĂ©e d'est en ouest par un petit affluent de l'Isle : le Manoire. Le sud-est du territoire communal se trouve en forĂȘt Barade.
Le bourg de Fossemagne, traversé par la route départementale 6089, se situe, en distances orthodromiques, sept kilomÚtres à l'ouest de Thenon et seize kilomÚtres au nord-ouest de Montignac-Lascaux.
Communes limitrophes
Fossemagne est limitrophe de six autres communes.
GĂ©ologie
SituĂ© sur la plaque nord du Bassin aquitain et bordĂ© Ă son extrĂ©mitĂ© nord-est par une frange du Massif central, le dĂ©partement de la Dordogne prĂ©sente une grande diversitĂ© gĂ©ologique. Les terrains sont disposĂ©s en profondeur en strates rĂ©guliĂšres, tĂ©moins d'une sĂ©dimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le dĂ©partement peut ainsi ĂȘtre dĂ©coupĂ© sur le plan gĂ©ologique en quatre gradins diffĂ©renciĂ©s selon leur Ăąge gĂ©ologique. Fossemagne est situĂ©e dans le troisiĂšme gradin Ă partir du nord-est, un plateau formĂ© de calcaires hĂ©tĂ©rogĂšnes du CrĂ©tacĂ©[1].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituées de formations superficielles du Quaternaire et de roches sédimentaires datant pour certaines du Cénozoïque, et pour d'autres du Mésozoïque. La formation la plus ancienne, notée c4b-c, date du Santonien moyen à supérieur, composée de calcaire crayo-glauconieux avec niveaux à hußtres (P. vesicularis), devenant au sommet plus grossier à silex et rudistes (formation de Saint-Félix-de-Reillac), faciÚs pouvant évoluer vers des sables fins et grÚs carbonatés à rudistes. La formation la plus récente, notée CFvs, fait partie des formations superficielles de type colluvions carbonatées de vallons secs : sable limoneux à débris calcaires et argile sableuse à débris. Le descriptif de ces couches est détaillé dans la feuille « no 783 - Thenon » de la carte géologique au 1/50 000 de la France métropolitaine[2] - [3] et sa notice associée[4].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | |||||||||||||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocĂšne |
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PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
PliocĂšne |
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MiocÚne | non présent | |||||||||||||||||
PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocĂšne |
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ĂocĂšne |
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PaléocÚne | non présent | |||||||||||||||||
MĂ©sozoĂŻque (66.0 - 252.17) |
CrĂ©tacĂ© (66.0 - â145.0) |
Supérieur |
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inférieur | non présent. | |||||||||||||||||
Jurassique (â145.0 - 201.3) |
non présent | |||||||||||||||||
Trias (201.3 - 252.17) |
non présent | |||||||||||||||||
Paléozoïque (252.17 - 541.0) |
non présent |
Relief et paysages
Le dĂ©partement de la Dordogne se prĂ©sente comme un vaste plateau inclinĂ© du nord-est (491 m, Ă la forĂȘt de Vieillecour dans le Nontronnais, Ă Saint-Pierre-de-Frugie) au sud-ouest (2 m Ă Lamothe-Montravel). L'altitude du territoire communal varie quant Ă elle entre 173 m[5] Ă l'ouest, lĂ oĂč le Manoire quitte la commune pour servir de limite entre Milhac-d'Auberoche et Saint-Antoine-d'Auberoche, et 281 ou 282 m[5] - [Note 1] Ă l'est, prĂšs du lieu-dit Fontjarisse[6].
Dans le cadre de la Convention europĂ©enne du paysage entrĂ©e en vigueur en France le , renforcĂ©e par la loi du 8 aoĂ»t 2016 pour la reconquĂȘte de la biodiversitĂ©, de la nature et des paysages, un atlas des paysages de la Dordogne a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© sous maĂźtrise dâouvrage de lâĂtat et publiĂ© en [7]. Les paysages du dĂ©partement s'organisent en huit unitĂ©s paysagĂšres[Note 2] et 14 sous-unitĂ©s[8]. La commune fait partie du PĂ©rigord central, un paysage vallonnĂ©, aux horizons limitĂ©s par de nombreux bois, plus ou moins denses, parsemĂ©s de prairies et de petits champs[9].
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 21,88 km2[5] - [10] - [Note 3]. La superficie géographique, issue de la BD Topo, composante du Référentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 22,68 km2[3].
RĂ©seau hydrographique
La commune est située dans le bassin de la Dordogne au sein du Bassin Adour-Garonne[13]. Elle est drainée par le Manoire et le ruisseau de Saint-Geyrac et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 14,5 km de longueur totale[14] - [Carte 1].
Le Manoire, d'une longueur totale de 27,07 km, prend sa source dans la commune de Thenon et se jette dans l'Isle en rive gauche à Lesparat, à Boulazac Isle Manoire, face à Trélissac[15] - [16]. Il arrose la commune du nord-est au nord-ouest sur sept kilomÚtres et demi.
Le Saint-Geyrac, d'une longueur totale de 20,36 km, prend sa source dans le sud de la commune et se jette dans le Manoire en rive gauche Ă Boulazac Isle Manoire (territoire de l'ancienne commune de Saint-Laurent-sur-Manoire)[17] - [18]. Il marque la limite communale au sud sur trois kilomĂštres et demi, face Ă Bars et Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac.
- Le Manoire au pont qui mĂšne Ă Bonneval.
- Le plan d'eau du camping du Manoire.
- RĂ©seaux hydrographique et routier de Fossemagne.
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schĂ©ma d'amĂ©nagement et de gestion des eaux (SAGE) « Isle - Dronne ». Ce document de planification, dont le territoire regroupe les bassins versants de l'Isle et de la Dronne, d'une superficie de 7 500 km2, a Ă©tĂ© approuvĂ© le . La structure porteuse de l'Ă©laboration et de la mise en Ćuvre est l'Ă©tablissement public territorial de bassin de la Dordogne (EPIDOR)[19]. Il dĂ©finit sur son territoire les objectifs gĂ©nĂ©raux dâutilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualitĂ© dĂ©finis dans le troisiĂšme SDAGE du Bassin Adour-Garonne qui couvre la pĂ©riode 2022-2027, approuvĂ© le [20].
La qualitĂ© des eaux de baignade et des cours dâeau peut ĂȘtre consultĂ©e sur un site dĂ©diĂ© gĂ©rĂ© par les agences de lâeau et lâAgence française pour la biodiversitĂ©[Carte 2].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[21]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[22].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[25] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[26] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Sarlat », sur la commune de Sarlat-la-CanĂ©da, mise en service en 1995[27] et qui se trouve Ă 32 km Ă vol d'oiseau[28] - [Note 7], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,2 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 854,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[29]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, dans le dĂ©partement de la CorrĂšze, mise en service en 1987 et Ă 43 km[30], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 12,7 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[31], Ă 12,7 °C pour 1981-2010[32], puis Ă 13,0 °C pour 1991-2020[33].
Urbanisme
Typologie
Fossemagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8] - [34] - [35] - [36]. La commune est en outre hors attraction des villes[37] - [38].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (52,1 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (52,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (43,5 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (37 %), prairies (9,3 %), terres arables (5,8 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,5 %), zones urbanisĂ©es (1,2 %), mines, dĂ©charges et chantiers (0,7 %)[39].
L'Ă©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 3].
Prévention des risques
Le territoire de la commune de Fossemagne est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă un risque technologique, le transport de matiĂšres dangereuses[40]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[41].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment le Manoire et le Saint-Geyrac. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1983, 1993, 1999 et 2008[42] - [40]. Le risque inondation est pris en compte dans l'amĂ©nagement du territoire de la commune par le biais du plan de prĂ©vention des risques inondation (PPRI) de la « vallĂ©e de la Manoire » prescrit le et approuvĂ© le , pour les crues de la Manoire[43] - [44].
Fossemagne est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. LâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral du fixe les conditions de pratique des incinĂ©rations et de brĂ»lage dans un objectif de rĂ©duire le risque de dĂ©parts dâincendie. Ă ce titre, des pĂ©riodes sont dĂ©terminĂ©es : interdiction totale du 15 fĂ©vrier au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation rĂ©glementĂ©e du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 fĂ©vrier[45]. En septembre 2020, un plan inter-dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PidPFCI) a Ă©tĂ© adoptĂ© pour la pĂ©riode 2019-2029[46] - [47].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements diffĂ©rentiels[48]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie[49]. 99,7 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (58,6 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national mĂ©tropolitain)[Carte 4]. Depuis le , en application de la loi ĂLAN, diffĂ©rentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maĂźtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situĂ©s dans une zone classĂ©e en alĂ©a moyen ou fort[Note 9] - [50].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 1997, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[40].
Histoire
Au XIIIe siĂšcle, les Ă©vĂȘques de PĂ©rigueux, Ă la recherche d'appuis suffisamment puissants, ont infĂ©odĂ© la chĂątellenie d'Auberoche[52] aux vicomtes de Limoges. Fossemagne fait partie de cette chĂątellenie, situĂ©e au contact de la vicomtĂ© de Limoges et du comtĂ© de PĂ©rigord, Ă la limite des paroisses de Bars, Thenon et Rouffignac, et des chĂątellenies de Montignac et Hautefort.
La chĂątellenie d'Auberoche a Ă©tĂ© placĂ©e sous la domination d'Isabelle de Castille, en 1317, aprĂšs son mariage en 1312 avec le vicomte de Limoges et duc de Bretagne, Jean III de Bretagne, et Ă la suite de l'intervention du roi de France car elle faisait partie de son douaire. Isabelle de Castille a rapidement rendu hommage, en 1318, Ă l'Ă©vĂȘque de PĂ©rigueux pour cette chĂątellenie et l'a administrĂ©e jusqu'Ă sa mort, en 1328.
Dans sa recherche de l'origine de la bastide vicomtale de Bonneval, situĂ©e Ă prĂšs de 600 m Ă l'est de Fossemagne, Bernard Fournioux a remarquĂ© que sa premiĂšre mention date de 1324. Elle n'est pas mentionnĂ©e dans l'hommage rendu en 1318 par Isabelle de Castille Ă l'Ă©vĂȘque de PĂ©rigueux. Cette bastide a dĂ» ĂȘtre Ă©tablie entre ces deux dates. Parmi les raisons qu'il Ă©voque pour la fondation de cette bastide, il peut y avoir l'intĂ©rĂȘt de consolider la prĂ©sence française dans une zone de conflits entre les CapĂ©tiens et les PlantagenĂȘts, mais aussi l'augmentation dĂ©mographique dans cette pĂ©riode de calme, avant la reprise de la guerre. Les Anglais s'Ă©taient implantĂ©s au chĂąteau de Miremont et au chĂąteau de Reilhac. La bastide se trouve dans les bois de Bonneval. Ce bois a permis de dĂ©velopper une activitĂ© de verrerie dans la bastide dont le comte de Derby s'est emparĂ© en 1345. Elle est reprise peu aprĂšs par le roi de France qui la vend peu aprĂšs au cardinal de PĂ©rigord qui laisse son administration Ă son frĂšre, Roger-Bernard, comte de PĂ©rigord, par un acte du . En 1438, la bastide revient dans le domaine des vicomtes de Limoges, puis dans celui de la Maison d'Albret. La justice haute, moyenne et basse a Ă©tĂ© vendue en 1486 Ă François HĂ©lie, seigneur de La Mothe, puis est entrĂ©e dans le domaine de François de Hautefort. Finalement, cette bastide n'a pas rĂ©ussi Ă se dĂ©velopper[53].
Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de « Foussemagne ».
Politique et administration
Rattachements administratifs et Ă©lectoraux
DÚs 1790, la commune de Fossemagne est rattachée au canton de Thenon qui dépend du district de Montignac jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton dépend de l'arrondissement de Périgueux[5].
Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, le canton de Thenon disparaßt aux élections départementales de mars 2015[54]. La commune est alors rattachée électoralement au canton du Haut-Périgord Noir.
En 2017, Fossemagne est rattachée à l'arrondissement de Sarlat-la-Canéda[55] - [56].
Administration municipale
La population de la commune étant comprise entre 500 et 1 499 habitants au recensement de 2017, quinze conseillers municipaux ont été élus en 2020[57] - [58].
Liste des maires
Ăquipements et services publics
Enseignement
Fossemagne est organisée en regroupement pédagogique intercommunal (RPI) avec les communes de Limeyrat et Saint-Antoine-d'Auberoche au niveau des classes de primaire. à la rentrée de septembre 2015, la commune de Saint-Antoine-d'Auberoche n'accueillera plus d'enfant scolarisés, qui seront alors dirigés vers les deux autres communes[61].
Justice
Dans le domaine judiciaire, Fossemagne relĂšve[62] :
- du tribunal judiciaire, du tribunal pour enfants, du conseil de prud'hommes et du tribunal de commerce de PĂ©rigueux ;
- du pÎle Nationalité du tribunal judiciaire de Périgueux (compétent uniquement dans le domaine de la nationalité) ;
- de la cour d'appel, du tribunal administratif et de la cour administrative d'appel de Bordeaux.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[63]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2006[64].
En 2020, la commune comptait 542 habitants[Note 10], en diminution de 8,14 % par rapport Ă 2014 (Dordogne : â0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Manifestations culturelles et festivités
La fĂȘte locale a lieu chaque annĂ©e, pendant un week-end de juillet (10e Ă©dition en 2014[66]).
Sports
Le Football-Club de Fossemagne, avant sa disparition en 1978, a réalisé des performances de trÚs bon niveau pour l'équipe d'un village d'environ 500 habitants.
Jouant au plus haut niveau régional (Division d'honneur), le FC Fossemagne frÎle la montée en 3e division nationale en 1971[67] et en 1972[68] en terminant à la seconde place. En 1973, le FC Fossemagne est cette fois champion de division d'honneur (groupe Centre-Ouest)[69] et accÚde au niveau national.
Pendant quatre années, le FC Fossemagne joue alors en 3e division, terminant à une honorable 12e place en 1974[70], à la 10e place en 1975[71], à une belle 8e place en 1976[72].
Le « miracle » de Fossemagne prend fin en 1977 avec la derniÚre place[73] et le retour en division d'honneur.
à la fin de la saison 1977-1978, le FC Fossemagne termine 5e de division d'Honneur[74] et gagne de fait le droit de revenir au niveau national grùce à la création cette année-là de la 4e division. Mais, constatant probablement que leur petit club n'a plus la capacité de relever un tel défi, les dirigeants du FC Fossemagne acceptent une fusion avec le club d'un quartier de Périgueux, l'US Gour de l'arche.
Cette fusion donne naissance au FC Périgueux qui hérite du coup de l'accession en 4e division. C'est donc de fait la disparition du nom de Fossemagne des tablettes du football français, mettant un terme à une aventure peu commune.
Ăconomie
Emploi
En 2015[75], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 247 personnes, soit 43,7 % de la population municipale. Le nombre de chÎmeurs (vingt-neuf) a augmenté par rapport à 2010 (vingt-trois) et le taux de chÎmage de cette population active s'établit à 11,9 %.
Ătablissements
Au , la commune compte soixante-six Ă©tablissements[76], dont vingt-neuf au niveau des commerces, transports ou services, quatorze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pĂȘche, onze dans la construction, six dans l'industrie, et six relatifs au secteur administratif, Ă l'enseignement, Ă la santĂ© ou Ă l'action sociale[77].
Entreprises
En 2014, une nouvelle installation de stockage de déchets non dangereux (ISDND) du département de la Dordogne a été mise en service sur 51 hectares entre Milhac-d'Auberoche et Fossemagne, au lieu-dit Madaillan, pour prendre le relais du site de Milhac-d'Auberoche, ouvert en 1992, et arrivé à saturation, aprÚs vingt-deux années de fonctionnement[78].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Astier, romane du XIIe siÚcle[79], avec un clocher-mur à quatre baies campanaires. Elle a été rénovée en trois périodes : la toiture dans les années 2000, puis le parvis et l'extérieur, et enfin l'intérieur en 2015-2016[79].
La façade occidentale
de l'Ă©glise.Son clocher-mur. Son portail.
Personnalités liées à la commune
- Suzanne Lacore (1875-1975), femme politique, fut institutrice Ă Fossemagne[80].
- Marcel Campagnac (né en 1957), footballeur français, a grandi à Fossemagne.
Pour approfondir
Bibliographie
- Marquis de Fayolle, « Observations sur les mottes féodales du Périgord : la motte de Martillac », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1911, tome 38, p. 104-125 (lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Deux données contradictoires selon le Géoportail : 281 mÚtres sur la carte et 282 pour la boßte « Communes ».
- Une unité paysagÚre est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagÚres propres.
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[11] - [12]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[23].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphÚre. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomÚtres[24].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
- au vendeur d'informer le potentiel acquĂ©reur du terrain non bĂąti de lâexistence du risque RGA ;
- au maĂźtre dâouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maĂźtre d'Ćuvre, le choix entre fournir une Ă©tude gĂ©otechnique de conception et le respect des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire ;
- au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de lâĂ©tude gĂ©otechnique de conception, soit de respecter des techniques particuliĂšres de construction dĂ©finies par voie rĂ©glementaire.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Fossemagne » sur Géoportail (consulté le 17 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de riviÚre et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )
- IGN, « Ăvolution comparĂ©e de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
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