Accueil🇫🇷Chercher

Forces françaises en Afghanistan

Les forces de l'armée française interviennent dans la guerre d'Afghanistan à partir de la fin 2001 dans deux opérations internationales distinctes : la force internationale d'assistance et de sécurité (ISAF) sous commandement de l'OTAN, et l'opération Enduring Freedom sous commandement américain. En 2010, elle est quatrième contributrice de la coalition[1]. Les forces combattantes sont retirées fin 2012.

Insignes de l’ISAF et de la Task Force Lafayette sur des militaires français lors de la prise d'armes au Palais du Gouverneur militaire de Strasbourg, le 31 janvier 2013, en présence du chef d’état-major de l’armée de terre, le général Bertrand Ract-Madoux, à l’occasion du retour en France de la Task force Lafayette.

La participation militaire française à ces deux opérations est répartie en plusieurs opérations nationales, qui portent les noms de Pamir pour la participation à l'ISAF, Héraclès pour la participation aux opérations navales et aériennes, Épidote pour la participation aux missions d'instruction de l'armée afghane au sein d'OEF et Arès pour les opérations spéciales au sein d'OEF.

La présence de l'armée française dans ces deux opérations s'illustre par une présence maritime dans l'océan Indien, qui comprend des engagements d'aéronefs de l'aviation navale sur le territoire afghan, l'action d'unités (avions de chasse, de transport, d'observation et drones mais également des commandos) de l'armée de l'air, à partir de l'Afghanistan ainsi que de bases situées dans des pays limitrophes, et la participation d'unités de l'Armée de terre aux opérations de sécurisation et d'instruction.

Au , 3 850 militaires français Ă©taient engagĂ©s sur le théâtre de ce pays, dont le soutien aĂ©rien et la participation Ă  la Combined Task Force 150 dans l'ocĂ©an Indien. Ă€ ce chiffre s'ajoutent les 150 gendarmes dĂ©ployĂ©s fin 2009. 2 500 militaires sont dĂ©ployĂ©s Ă  cette date dans la brigade La Fayette, clĂ© du dispositif, dirigĂ©e par un gĂ©nĂ©ral français et placĂ©e sous commandement amĂ©ricain[2]. En 2010, la dĂ©cision a Ă©tĂ© prise d'un envoi supplĂ©mentaire de 250 soldats, le contingent français en Afghanistan atteignant alors le nombre de 4 000[3].

Ă€ la suite de dĂ©cisions de retrait des troupes prises en 2011 et 2012, le contingent français qui est, dĂ©but janvier 2012, de 3 600 militaires est, après un retrait graduel, de 1 400 personnes fin 2012[4] - [5]. Le 1er dĂ©cembre 2012, un Ă©chelon de commandement unique succède Ă  celui de la Task Force La Fayette. Fin 2013, le dispositif militaire français engagĂ© dans le cadre des opĂ©rations (Pamir et Épidote) en Afghanistan est armĂ© par environ 500 militaires[6]. Ă€ la fin janvier 2014, le nombre de militaires français sur zone se situe entre 300 et 400 dont 205 au service de l'OTAN. Ă€ la fin de l'annĂ©e, il reste 150 personnes[7]. L'opĂ©ration Épidote prend fin le et l'opĂ©ration Pamir le [8].

Mission

La mission officielle des forces françaises en Afghanistan est de « sécuriser les zones placées sous sa responsabilité afin de permettre à l’État afghan de se reconstruire, de permettre des opérations de développement et de permettre un déploiement des services de l’État afghan », et, en second lieu, « permettre une montée en puissance de l’armée nationale afghane » en l’entraînant.

Bien que soutenant la lutte antidrogue en Afghanistan, la destruction de champs de pavot ou la capture de prisonniers ne font pas partie des missions assignées à ce contingent. En cas de captures consécutives aux combats, les prisonniers sont remis aux autorités afghanes[9] - [10].

Historique

Le Saphir de la classe Rubis de retour à Toulon avec le groupe aéronaval, à l'issue de la mission Héracles, le 1er juillet 2002.
Véhicule de l'avant blindé français patrouillant en Afghanistan en 2009.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, les nations membres de l'OTAN ont mis en œuvre pour la première fois l'article 5 du Traité de l'Atlantique nord, et la France, bien que non contrainte par ce traité, a décidé d'engager ses forces armées au côté de l'OTAN[11].

La résolution 1386 du Conseil de sécurité des Nations unies crée, le , la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, dont le mandat d'origine est « d’aider l’Autorité intérimaire afghane à maintenir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, de telle sorte que l’Autorité intérimaire afghane et le personnel des Nations unies puissent travailler dans un environnement sûr ». Celui-ci a été élargi sur tout le territoire afghan avec la résolution 1510 du [12] - [13].

Deux Mirage IVP de reconnaissance aérienne et deux C-135FR sont détachés sur la base aérienne d'Al Dhafra de la UAEAF aux Émirats arabes unis dans le cadre de l'opération française Héraclès, et un total de 80 missions seront effectuées à partir du . Les Mirage IVP regagnent la France métropolitaine en [14]. La mission de six heures des Mirage IVP consiste à survoler l'Afghanistan une fois par jour aller (traversée de la mer d’Arabie, survol par le sud du Pakistan, 1er ravitaillement en vol par C-135FR au-dessus de l'Afghanistan, mission de reconnaissance d'une heure 40) et retour (après un 2e ravitaillement).

Le , la France décide d'envoyer le Charles de Gaulle dans l'océan Indien pour soutenir les opérations de l'OTAN en Afghanistan.

Dans le cadre de la mission HĂ©raclès, la Task force 473, avec 2 900 hommes sous le commandement du contre-amiral François Cluzel appareille le 1er dĂ©cembre du port militaire de Toulon. La force opĂ©rationnelle comprend le porte-avions nuclĂ©aire Charles de Gaulle, les frĂ©gates La Motte-Picquet, Jean de Vienne et Jean Bart, le sous-marin d'attaque nuclĂ©aire Rubis, le ravitailleur La Meuse et l'aviso Commandant Ducuing.

La force aérienne comprend 16 Super-Étendard, un E-2C Hawkeye, deux Rafale et plusieurs hélicoptères.

Le , la task force 473 est intégrée dans une force internationale, à côté des groupes navals américains du Theodore Roosevelt et John C. Stennis, et du Giuseppe Garibaldi italien. La force inclut plus de cent navires, français, américains, canadiens, britanniques, allemands, italiens, néerlandais, australiens, espagnols et japonais sous un commandement centralisé interallié à Bahreïn.

Du au , le groupe aĂ©rien embarquĂ© effectue 165 missions d'appui sol, 100 missions de reconnaissance, 126 missions de guet aĂ©rien et 120 missions de ravitaillement en vol. En tout, les appareils rĂ©alisent plus de 2 700 heures de vol[15].

Les Super-Étendard reprĂ©sentant le gros de la flottille exĂ©cutent leurs premières missions sur l'Afghanistan le , rĂ©alisant des missions de reconnaissance et de bombardement de 3 000 kilomètres. Au total, ils rĂ©alisent 140 missions, 12 par jour en moyenne, Ă©chappant Ă  cinq missiles Stinger.

Le , les premiers soldats français de la Force internationale en Afghanistan arrivent au nord de Kaboul. Au total, 640 militaires français sont déployés dont 400 dans le cadre de l'Isaf[16]. Il est à noter que les marsouins du 21e RIMA furent les premières troupes françaises à fouler le sol afghan dès le 15 novembre 2001, à Mazar-E-Sharif[17].

Le , un satellite d'observation Helios repère des activités anormales près de Gardez. Le lendemain, après que des membres des forces spéciales américaines dans la région ont confirmé ces observations, le Charles de Gaulle lance deux Super-Étendard de reconnaissance. Le 20, des forces britanniques et américaines entrent dans la vallée, et le 2 mars, l'opération Anaconda débute.

En fĂ©vrier un dĂ©tachement de Mirage 2000D de l'armĂ©e de l'air est dĂ©ployĂ© pour 8 mois avec un avion ravitailleur en vol C135FR sur la base amĂ©ricaine de Bichkek/Manas au Kirghizistan. De dĂ©but mars Ă  fin , une unitĂ© RESAL (Ă©quipe de recherche et secours aĂ©rolarguĂ©e) spĂ©cifiquement crĂ©e est dĂ©ployĂ©e Ă  DouchanbĂ© (Tadjikistan) pour Ă©ventuellement porter secours aux pilotes en difficultĂ© en zone de haute montagne mais elle n'a finalement pas Ă  intervenir[18]. Le concept RESAL a Ă©tĂ© crĂ©Ă© pour couvrir l'Ă©jection accidentelle d'un Ă©quipage de Mirage 2000D en transit entre le Kirghizistan et l'Afghanistan (en zone non hostile), un trajet de 1 500 km survolant des sommets approchant les 6 000 m.

En mars, six Mirage 2000 et des SEM prennent en charge des attaques aĂ©riennes contre des cibles d'Al-QaĂŻda. Les quelques cibles proposĂ©es par les forces amĂ©ricaines en zone urbaine sont refusĂ©es, de peur d'atteindre des civils. En revanche les Mirage 2000 mènent plusieurs frappes avec des bombes guidĂ©es laser sur des positions dans les zones montagneuses qui abritent Al-QaĂŻda au sud-est de Kaboul (rĂ©gion de "Whale Back"). Le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush se fĂ©licite de l'engagement de la France en dĂ©clarant : « notre fidèle alliĂ©e, la France, qui a dĂ©ployĂ© un quart de sa marine de guerre dans l'opĂ©ration Enduring Freedom»[19]. Ă€ cette Ă©poque, la force aĂ©rienne française a Ă©tĂ© portĂ©e Ă  16 Super Étendard, 6 Mirage 2000 D, 5 Rafale, deux ravitailleurs aĂ©riens KC-135, et deux Hawkeye. Ă€ partir de fĂ©vrier, le Charles de Gaulle et le USS John C. Stennis Ă©changent quelques avions de façon Ă  resserrer les liens entre alliĂ©s. Pour les Mirage 2000D de la base aĂ©rienne de Nancy-Ochey, c'est aussi le dĂ©but d'un engagement qui durera 10 ans avec une interruption Ă  l'automne 2012, lors du retour de Manas (le 10 juillet 2012 verra le dĂ©tachement Chasse quitter dĂ©finitivement Kandahar oĂą il assurait une prĂ©sence permanente depuis 2007, après Duchambe et Manas), après plus de 9 000 missions et près de 500 frappes aĂ©riennes de prĂ©cision en soutien des troupes au sol.

Le , lorsque l'OTAN prend la direction des opĂ©rations de la Force internationale d'assistance et de sĂ©curitĂ©, la France fournit environ 500 hommes sur les 3 500 venant de 31 pays alors prĂ©sents[20]. Au , on compte 742 militaires français pour un effectif total d'environ 8 000 personnels dans cette force[21]. Le commandement rĂ©gional de Kaboul se fait en rotation entre la France, la Turquie et l'Italie.

En , en marge du sommet du G8 d'Évian, le président de la République Jacques Chirac décide d'engager les forces spéciales françaises dans le sud de l'Afghanistan. Un contingent de plus de 200 membres du Commandement des opérations spéciales opèrent de à dans la région de Spin Boldak, puis brièvement de Jalalabad. On compte 7 tués dans leurs rangs[22].

Un effort d’instruction au profit de l’armĂ©e afghane est effectuĂ© par la France dans le cadre de l'opĂ©ration Épidote. 3 810 stagiaires ont Ă©tĂ© formĂ©s entre 2003 et 2006[23].

L'Eurocorps commande la mission ISAF6 en Afghanistan du au .

Le , un premier militaire français décède des suites d'un accident de la route ayant eu lieu le 29 août[24].

Le , un soldat victime de l'explosion d'une mine antipersonnel est le premier militaire français mort au combat en Afghanistan[25].

En dĂ©cembre 2007, 1 600 soldats français sont engagĂ©s en Afghanistan, et au total environ 2 000 militaires participent Ă  ce théâtre d'opĂ©rations[26].

Jusqu'en 2008, le « dĂ©tachement Air » a effectuĂ© 1 700 sorties et 300 shows of force (passages Ă  basse altitude pour intimider et disperser l’ennemi)[27].

En , l'embuscade d'Uzbin se solde côté français par 10 tués et 21 blessés.

Le , à l’issue d'un débat à l’Assemblée nationale française, celle-ci autorise la prolongation de l’intervention des forces armées françaises en Afghanistan, par 343 voix contre 210[28].

EC-665 Tigre de l'ALAT durant un exercice de tir franco-américain depuis la base opérationnelle avancée Morales-Frazier le 23 janvier 2011 en Kâpîssâ.

L'opération Dinner Out en permet de reprendre le contrôle de la vallée d’Alasay dans la Kâpîssâ, mais conduit à la mort d'un soldat français, le caporal Belda du 27e bataillon de chasseurs alpins, conducteur d'un VAB. Dans ce secteur, au total, le Groupement tactique interarmes de Kapisa affrontant une force de 600 à 800 rebelles a tué environ 150 insurgés entre octobre 2008 et octobre 2009 pour la perte de 4 des siens[29].

Le , le général Marcel Druart a cédé le commandement de la région capitale (RC-C) de la force internationale d’assistance à la sécurité (FIAS) au général de brigade turc Levent Çolak.

Le , la brigade La Fayette est officiellement créée.

Le 30 octobre 2009, les journalistes français HervĂ© Ghesquière, StĂ©phane Taponier et leurs accompagnateurs sont enlevĂ©s par les talibans en Kapisa. Ils resteront otages 547 jours et seront libĂ©rĂ©s par leur ravisseurs le 29 juin 2011[30]. Leur capture conduisit l'armĂ©e française Ă  observer une longue trĂŞve.

En mai 2010, parmi les Ă©quipements dĂ©ployĂ©s, on note l'arrivĂ©e de 10 VBCI qui peuvent engager une cible avec leur canon de 25 mm Ă  2 700 m. Durant l’étĂ© 2011, en Kapisa, ceux-ci ont Ă©tĂ© visĂ©s par une quinzaine de roquettes RPG-7, une a rebondi sur le filet RPG NET sans exploser[31], les autres n’ont pas touchĂ© leurs cibles. Ils ont subi Ă©galement deux attaques Ă  l'engin explosif improvisĂ©, un a explosĂ© avant le passage du vĂ©hicule, et le second a “lacĂ©ré” deux pneus avant droit (le VBCI a 8 roues motrices) et soufflĂ© le RPG NET du VBCI, celui-ci continuant de rouler jusqu’à sa base opĂ©rationnelle avancĂ©e avant de repartir en mission 2 heures après[32].

En juillet 2010, une nouvelle annonce des Ă©tats-majors annonce qu'environ 250 soldats français seront envoyĂ©s en renfort en Afghanistan, ce qui va porter le contingent sur place a 4 000 hommes[33].

La perte du premier aéronef français sur ce théâtre d'opérations est l'accident d'un hélicoptère Gazelle Viviane le qui fait deux blessés légers[34].

Le , un Rafale F3 (no 18) de la flottille 12F opérant depuis le porte-avions Charles de Gaulle dans le cadre de la mission Agapanthe 2010 s'est abîmé au large des côtes pakistanaises, le pilote a réussi à s'éjecter[35]. Un problème de jauge de carburant serait à l’origine du crash[36].

Le Mirage 2000 D no 612, qui s'est écrasé le 24 mai 2011, est récupéré le 27 mai par un M88 de l’USMC lors d'une opération franco-américano-italienne.

Lors de l'opération Storm Lightning du 29 janvier au 4 février 2011, des unités du GTIA Richelieu ont arrêté Hessanulah, l'un des 10 insurgés les plus recherchés en Afghanistan, en vallée de Bedrarou, avec l'appui d'hommes du GIGN[37].

Le , un hélicoptère Tigre fait un atterrissage d'urgence en pleine nuit blessant légèrement les deux membres d'équipage ; l'appareil a ensuite été récupéré sous élingue par un CH-47 Chinook.

Le , le Mirage 2000 D (no 612) biplace de la base aérienne 133 Nancy-Ochey[38] s'est écrasé dans le district de Bakwa, à km à l'ouest de Farâh, lors d'une mission d'escorte d'un convoi. Le réacteur a subi une panne, dont l'origine n'a pas pu être déterminée, après un passage en très basse altitude de dissuasion. L'équipage est sain et sauf[39], après une récupération effectuée 1 heure après l'éjection.

Les hélicoptères français, à la suite de l'évolution de leurs règles d’engagement à la fin de l'année 2010, ont pu détruire entre février et novembre 2011, sept voitures piégées[40].

Début décembre 2011, on annonce que 45 blessés ont bénéficié d'une évacuation sanitaire aérienne par l'Escadron de transport, d'entraînement et de calibration depuis le début de l’année[41].

En fĂ©vrier 2012, le dispositif comprend 3 600 militaires : 2 400 engagĂ©s dans des actions de combat, et 1 200 en encadrement, logistique et soutien Ă  Kaboul. 1 000 hommes combattants seront retirĂ©s en 2012. Le DETCHASSE Ă  Kandahar est la première unitĂ© amenĂ©e Ă  se dĂ©sengager. Les 1 400 qui resteront engagĂ©s le seront en soutien de l’armĂ©e afghane et partiront en 2013. Il en restera 1 200 Ă  Kaboul, chiffre qui diminuera progressivement. Après 2014, 400-500 resteront selon GĂ©rard Longuet[42].

400 militaires français ont été désengagés en octobre et décembre 2011. Au premier trimestre 2012, une quarantaine de vols d’avions Antonov 124 sont prévus pour rapatrier environ 300 véhicules et conteneurs en France[43].

François Hollande, nouvellement Ă©lu PrĂ©sident de la RĂ©publique en 2012, applique en partie sa promesse de campagne[44] sur le retrait de tous les militaires d'Afghanistan en la limitant aux "troupes combattantes", soit 2 000 soldats[45]. Il restera alors après le 31 dĂ©cembre 2012, plus de 1 400 militaires[46] toujours sous commandement de l'ISAF et dont la mission exacte demeure "floue"[47] - [48].

En 2012, il est estimĂ© qu’environ 50 000 militaires français ont servi en Afghanistan[49].

Le 5 juillet 2012, une dernière mission est effectuée par la chasse française qui doit rapatrier le 10 juillet ses 3 Mirage-2000 D engagés en Afghanistan. La dernière frappe aérienne, en mai 2012, aura été pour désengager une force de l'ANA et italienne.

En septembre 2012, 700 vĂ©hicules blindĂ©s sur 1 200 et un peu moins de 900 containers sur 1 000 Ă  l'origine sont encore en territoire afghan. L'effectif est d'environ 2 550 militaires mi-octobre 2012, contre 4 000 en octobre 2011. Plus de 1 000 autres d'entre eux devront ĂŞtre rapatriĂ©s dans les trois mois[50]. Une quarantaine de VAB en mauvais Ă©tat, dont l’âge moyen est de 32 ans, seront dĂ©truits sur place.

En octobre 2012, la France « traite » les derniers commanditaires de l’embuscade de la vallée d’Uzbin[51].

Pour 2012, on Ă©value Ă  moins de 500 millions d’euros le surcoĂ»t des opĂ©rations en Afghanistan. En 2013, les surcoĂ»ts baisseront sous l’effet de la diminution du nombre d’hommes sur place qui ne seront plus que 1 500 Ă  partir du 1er janvier, la fin de l’opĂ©ration de dĂ©sengagement Ă©tant prĂ©vue au 1er juillet. Les sommes consacrĂ©es Ă  l’Afghanistan sont pratiquement Ă©quivalentes en 2011 et en 2012, mais les dĂ©penses se sont dĂ©placĂ©es des combattants vers les surcoĂ»ts logistiques[52].

Selon le ministre russe de la Défense Anatoli Serdioukov, « Depuis 2011, des avions russes ont transporté près de 20 000 tonnes de fret de France en Afghanistan et vice-versa » au 31 octobre 2012[53].

Le , les dernières forces combattantes françaises quittent la base avancée de Nijrab, marquant ainsi le retrait des troupes françaises de la province de Kâpîssâ[54].

Les 2 derniers hĂ©licoptères Tigre français quittent l'Afghanistan le après avoir effectuĂ© 4 215 heures de vol en 2 600 missions d’appui et d’escorte, rĂ©alisĂ©es de jour comme de nuit et tirĂ© plus de 19 000 obus de 30 mm et 420 roquettes de 68 mm. Le dĂ©tachement “hĂ©licoptères” (DETHELICO) des forces françaises encore prĂ©sentes en Afghanistan ne compte plus qu'un Caracal et un Cougar[55].

Le 12 mars 2013, les deux derniers hĂ©licoptères de manĹ“uvre du Dethelico qui ont effectuĂ© leur dernier vol le 24 fĂ©vrier quittent l’Afghanistan. Le bilan total pour les hĂ©licoptères est de 5 000 missions dont près de 4 500 consacrĂ©es au combat ou au transport tactique. 23 000 obus de 20 mm et 30 mm, 870 roquettes et 60 missiles ont Ă©tĂ© utilisĂ©s. Ils ont effectuĂ© 16 500 heures de vol et près de 80 000 heures de maintenance entre 2007 et 2013[56]

Dispositif militaire

En novembre 2009, environ 3 750 militaires français sont prĂ©sents en Afghanistan, au Tadjikistan, Kirghizistan et en ocĂ©an Indien, dans le cadre des opĂ©rations de la Force internationale d'assistance et de sĂ©curitĂ© (FIAS - ISAF en anglais) de l'OTAN et de l'opĂ©ration Enduring Freedom (OEF). Parmi eux, environ 3 400 militaires français sont engagĂ©s sur le territoire afghan[57].

La participation française à la composante militaire de l'ISAF porte le nom d'opération Pamir.

Également présents sur le sol afghan, mais distincts de Pamir, environ 400 militaires français sont employés début 2011 à la formation de l’armée nationale afghane, soit chargés de la formation des officiers afghans (dispositif Epidote) et des forces spéciales (Commando School), ou bien encore intégrés dans des unités afghanes (dispositif des E.L.O.T).

La participation française à l'opération Enduring Freedom porte le nom de opération Héraclès. À ce jour, elle ne comporte plus que des participations maritimes et aériennes et qui, pour la maritime, n'a plus ses effectifs comptabilisés dans ceux des forces françaises en Afghanistan. Cela a permis d'envoyer 150 militaires de plus sur le sol afghan sans modifier les effectifs.

La France déploie également 150 gendarmes destinés à la formation de la police afghane.

La participation des forces spéciales au sol (opération qui portait le nom de Ares) a eu lieu entre 2003 et 2006, elles sont de nouveau déployées depuis janvier 2010[58].

Armée de terre

L'armée de terre française fournit le plus gros des effectifs avec, en novembre 2009, deux bataillons interarmes à trois compagnies de combats chacun, et six Operational Mentoring Liaison Teams[59]. De nombreux engins équipent cette force dont, début 2009, 500 VAB[60]. Des véhicules spécifiques ont été achetés en 2008/2009 pour cette mission dont 15 blindés Aravis et 5 engins de déminage Buffalo, dont trois sont déployés sur place[61]. On note la présence depuis 2007 de 24 chiens de guerre[62].

Les troupes françaises sont principalement présentes au sein de l'ISAF au sein de deux Regional Commands (RC). Le RC-Capital, sous commandement turc (depuis novembre 2009), et le RC-East, sous commandement américain.

Le , le dispositif a été profondément réorganisé. La France a quitté le commandement du RC-C exercé d’août 2008 à octobre 2009. Les unités se sont regroupées opérationnellement et géographiquement au sein de la brigade La Fayette crée pour la circonstance. La majorité des unités terrestres françaises, RC-C, Kapissa, OMLT, POMLT, migrent en Kapissa et Surobi ou aux abords, créant une unité de lieu et de moyens favorable aux opérations. Le Quartier-Général a pris place dans la base opérationnelle avancée Nijrab, en Kapisa[63]. Par ailleurs, le dispositif a été renforcé de plusieurs compagnies de combat de manière à accroître le volume de force combattante disponible dans les trois bases opérationnelles avancées (FOB).

Effectifs au 1er novembre 2009 : environ 3 000 personnels.

Unités déployées au sein de la Région de Commandement - Capitale (RC-C) de Kaboul

L'essentiel des forces terrestres françaises était déployé au sein de ce commandement régional, commandé à tour de rôle par la France, l'Italie et la Turquie : le RC-C a pris la suite de la brigade multinationale de Kaboul, au sein de laquelle la France avait déjà déployé des troupes. Il dispose de trois bataillons : un italien dans le secteur Ouest, un turc dans le secteur Sud et un français dans le secteur Nord, district de Surobi.

La France a pris le commandement du RC-C le et l'a quitté le . Ce commandement a été accompagné par la prise de contrôle par le RC-C d’une zone supplémentaire, le secteur Est dit "Combined Joint Operational Area" (CJOA) qui couvre le district de Surobi[57] (carte). Le dispositif terrestre du RC-C a été donc renforcé à cette occasion (augmentation du BatFra et création du BCS) avec environ 400 militaires supplémentaires.

La contribution française comprenait 1 600 militaires, rĂ©partis entre :

L’état-major compte 135 personnes de 12 nationalitĂ©s diffĂ©rentes, dont 85 français[65].

  • Bataillon de commandement et de soutien commandĂ© par le colonel Thierry Lasserre

Le BCS a pour vocation d'assurer le soutien logistique des unitĂ©s françaises en Afghanistan : BatFra, GTIA Kapisa, OMLT ; assurĂ© par un pont aĂ©rien pouvant aller transporter 350 tonnes en une semaine. Effectifs : 416 personnels (14 juillet 2009).

  • Les militaires français insĂ©rĂ©s dans les Ă©tats-majors de Kaboul

En moyenne plus d'une vingtaine de militaires français sont insérés dans chaque structure de commandement de l'ISAF comme le HQ ISAF (dont le chef d'état-major en 2009/2010 et le chef J5), comme au NTM-A ou à l'IJC (ISAF joint command) dont le DCOM a été jusque fin 2010 un général français. Depuis l'été 2010 un détachement de plus de 170 militaires, officiers, sous officiers et militaires du rang du CRR-FR (corps de réaction rapide France de Lille) arment de nombreux postes à l'IJC. Ce détachement est multinational et la France devient la nation la plus représentée de l'IJC.

  • Bataillon français de Kaboul (BatFra)

BasĂ© en partie au camp de Warehouse (Kaboul), il est composĂ© d'un groupement tactique interarmes Ă  3 compagnies d'infanterie, un escadron de reconnaissance et d'investigation, une compagnie de gĂ©nie et une batterie de mortiers lourds. Issus dĂ©sormais d’unitĂ©s de la 6e brigade lĂ©gère blindĂ©e (NĂ®mes), le BATFRA comprend une unitĂ© de commandement et de logistique, trois compagnies d’infanterie du 2e rĂ©giment Ă©tranger d’infanterie, un escadron de recherche et d’investigation du 1er rĂ©giment Ă©tranger de cavalerie (Orange), une compagnie du 1er rĂ©giment Ă©tranger de gĂ©nie (NĂ®mes) et une batterie d’appui mortiers du 3e rĂ©giment d’artillerie de marine (Canjuers). Effectifs : 1 000.

  • DĂ©tachement hĂ©licoptères (BATTHELICO), 11 hĂ©licoptères

Détachement interarmées comprenant 5 hélicoptères de transport tactique (3 EC-725 Caracal et 2 AS-532 Cougar), 3 hélicoptères de reconnaissance Gazelle-Viviane et 3 hélicoptères de combat EC-665 Tigre basée à l'aéroport international de Kaboul. Effectifs : 150 (octobre 2009)[66].

Unités déployées au sein de la Région de Commandement - Est (RC-E)

La France fournit depuis le 9 août 2008 un Groupement tactique interarmes (GTIA, appelé Task Force par les Américains) au RC-E sous commandement américain en Kapisa. Le GTIA Kapisa assure des missions de contrôle de zone aux côtés de l’armée nationale afghane.

  • Groupement tactique interarmes de Kapisa

Le GTIA Kapisa est un bataillon léger à 3 compagnies d'infanterie installé sur deux bases (FOB) : Nijrab et Tagab. Les compagnies sont également appelées sous-groupement tactique interarmes ou SGTIA. (Une compagnie renforcée + leurs appuis). Les effectifs du GTIA Kapisa se situent entre 650 et 750 militaires.

Depuis la relève de la Task Force (TF) Korrigan par la TF Black rock en décembre 2009, cette unité est armée par des soldats des 13e bataillon de chasseurs alpins, 2e régiment étranger de génie (1 compagnie), 93e régiment d'artillerie de montagne (2 batteries), 48e RT (1 groupe) et 4e régiment de chasseurs (1 peloton blindé), ainsi que du 7e régiment du matériel, appartenant principalement à la 27e brigade d'infanterie de montagne (hors série RAID no 35, 2009 L'Armée française au combat).

RĂ©organisation du dispositif

La France a quitté le commandement du Regional Command Capital (RC-C) le après l'avoir transféré aux Turcs[67]. La France réorganise son dispositif (à effectifs constants, mais des bascules entre Pamir et Héraclès sont possibles[68]):

  • bascule de responsabilitĂ© de la zone "CJOA" (Combined Joint Operational Area, qui correspond au district de Surobi) de la responsabilitĂ© du RC-C au RC-E. Les deux GTIA (GTIA Kapisa et BatFra) se retrouveraient ainsi au RC-E.
  • CrĂ©ation de la brigade La Fayette, une Task Force (de niveau brigade) unique sous commandement amĂ©ricain, qui commanderait les deux GTIA.
  • Augmentation de la taille des GTIA, par l'adjonction d'une compagnie d'infanterie supplĂ©mentaire pour chacun.
  • Diminution du volume de la composante navale de HĂ©raclès (participation française Ă  l'OpĂ©ration Enduring Freedom)[69].

Par ailleurs, les deux sous-groupements tactiques interarmes (S/GTIA) sont de composition identique (alors que le BATFRA alignait près de 100 soldats de plus que le GTIA Kapisa), avec chacun un peloton d'AMX-10RCR, ainsi que des pelotons d'appui direct (PAD) à base de VB2L et de VAB T20-13[70].

Matériel supplémentaire
Le général David H. Petraeus avec des hommes du 7e bataillon de chasseurs alpins devant une pièce d'artillerie Caesar en avril 2011.
  • Ă€ partir de l'Ă©tĂ© 2009, renforcement du dĂ©tachement hĂ©licoptères par l'envoi de 3 hĂ©licoptères d'attaque EC-665 Tigre et 2 hĂ©licoptères de transport AS-532 Cougar de l'Aviation lĂ©gère de l'ArmĂ©e de terre[71], faisant alors passer Ă  11 le nombre d'hĂ©licoptères français. L'envoi d'un 3e Cougar Ă  l'Ă©tĂ© 2010 a fait passer ce chiffre Ă  12 avec 3 appareils par type mais l'accident d'une Gazelle le Ă  refait passer ce chiffre Ă  11[34]. Fin 2011, il y a 16 hĂ©licoptères sur zone dont 4 Tigre et 5 Gazelle Viviane[72].
  • 8 canons Caesar de 155 mm[73] sont dĂ©ployĂ©s depuis l'Ă©tĂ© 2009. Ils sont utilisĂ©s en base feu, soit 2 par FOB, et 2 en rĂ©serve Ă  Kaboul. Les mortiers tractĂ©s MO 120 RT de 120 mm continuent Ă  accompagner les troupes lors de leurs opĂ©rations.
  • Annonce d'un possible achat de 76 postes de tirs et de 380 missiles antichar FGM-148 Javelin en 2009 en remplacement du missile Milan[74]. Confirmation de ce contrat en fĂ©vrier 2010 pour une livraison avant la fin de l'annĂ©e[75] mais celui-ci n'a Ă©tĂ© perçu qu'en avril 2011 et, dĂ©but septembre 2011, n'a pas encore Ă©tĂ© utilisĂ© au combat.
  • 6 camions-citernes blindĂ©s CCP10 depuis fĂ©vrier 2010.
  • Des lance-grenades automatiques (LGA) de marque HK ont Ă©tĂ© achetĂ©s en UO (Urgence OpĂ©ration), une partie est montĂ©e sur les VAB-Top.
  • Des LEMIR (leurres massiques mĂ©caniques infrarouges) sont dĂ©ployĂ©s (16) pour ĂŞtre placĂ©s Ă  l'avant des VAB de tĂŞte des convois logistiques.
Opération Avalon

Du 14 au 19 novembre 2009, dans le cadre de la réorganisation de la Brigade La Fayette, en Saroubi et Kapisa.

La brigade La Fayette

La brigade La Fayette (ou Task force La Fayette) est une unitĂ© interarmes et interarmĂ©s de circonstance des forces françaises en Afghanistan qui a Ă©tĂ© officiellement crĂ©Ă©e le dans le cadre de la profonde rĂ©organisation du dispositif français. La majoritĂ© des unitĂ©s de l'ArmĂ©e de terre a basculĂ© vers la zone de Kapisa et de Surobi. C'est l'Ă©lĂ©ment clef du dispositif français. Elle Ă©tait armĂ©e par plus de 2 800 militaires. Elle est dissoute le 25 novembre 2012.

La brigade regroupe : le Détachement hélicoptères (DETHELICO) qui devient le bataillon hélicoptères (BATHELICO ou Task force Mousquetaire[76]) et le BCS (leurs effectifs et leurs emplacements restent inchangés), et les GTIA Surobi (constitué en partie de l'ancien BatFra) et Kapisa, chacun renforcé d'une compagnie. L'état-major migre sur la FOB de Nijrab en Kapisa.

OMLT

Les OMLT (Operational Mentoring and Liaison Teams) sont de petites équipes de cadres et de spécialistes, dont le rôle est de conseiller (mentoring en anglais) des commandements d'unités tactiques (bataillon, brigade, corps) de l'armée nationale afghane (ANA) pour développer l’instruction et l’entraînement et permettre à ces unités de bénéficier des appuis (feu, aérien, renseignement) directs de l'ISAF lorsqu'elles sont engagées au combat[77].

La France fournit jusqu’à 400[78] militaires au sein de 7 OMLT[57] - [79].

Les équipes OMLT sont placées sous commandement opérationnel afghan, car elles doivent accompagner les Kandaks (bataillons) afghans qu'elles forment où qu'elles aillent. Ainsi une équipe OMLT française fut déployée dans la province de Kandahar avec son Kandak au cours de l'été 2008 et une OMLT et son Kandak furent déployées dans la province d'Helmand en 2010 (janvier à avril normalement) pour participer à l'opération Mushtarak.

7 équipes au sein du 201e corps d'armée de l'ANA en Kapisa et Surobi :

  • 1 OMLT commandement auprès de l'Ă©tat-major du 201e corps d'armĂ©e et de celui de la 1re brigade (qui appartient au 201e corps)
  • 4 OMLT auprès d'un bataillon (kandak) d'infanterie de la 1re brigade
  • 1 OMLT auprès d'un kandak appui de la 1re brigade
  • 1 OMLT auprès d'un kandak logistique de la 1re brigade

Les OMLT sont souvent considérées comme des unités « non-combattantes », pourtant elles sont engagées dans toutes les opérations de leur Kandak et participent à chaque accrochage. À ce jour on compte 9 tués au cours des différents mandats OMLT français dont 8 ont été tués au combat. On voit donc mal comment on pourrait considérer une équipe OMLT comme une unité « non-combattante ».

Fin 2011, on assiste à une forte baisse des effectifs des OMLT. L'armée française estime que l'ANA et l'ANP sont, dans sa zone, des forces matures[58].

Opération Épidote

De gauche à droite : Un lieutenant-colonel roumain, un Lt. Col français de l'arme blindée et cavalerie, un major américain, un autre Lt. Col français, et un capitaine de la British Army à l'école de la branche blindée de l’ANA en janvier 2012.

Contrairement à l'opération Pamir, qui regroupe la participation à la force internationale d'assistance et de sécurité, sous le commandement de l'OTAN, Épidote est une opération qui regroupe la participation française à la mission d'instruction de l'armée afghane de l'opération Enduring Freedom, sous commandement américain[80].

Détachement "Épidote"

Le détachement de formation Épidote est chargé de la formation de base des officiers de l'armée nationale afghane. Initialement (en 2002) chargé de la formation (« recyclage ») de 3 des 6 premiers bataillons d'infanterie des 2 brigades légères du corps d'armée central de Kaboul (CCK), il a évolué et se partage entre :

  • la formation de certains cours du Command and staff college (CSC),
  • des DĂ©tachements d'instruction opĂ©rationnelle (DIO) qui encadrent des cours dans les domaines du renseignement et de l'administration,
  • la participation Ă  la formation au sein de l’école logistique.

Ses effectifs sont d'environ 60 militaires[81]. Épidote aurait formĂ©, en 2009, au total plus de 5 000 officiers afghans[78].

Les instructeurs français d'Épidote ne viennent pas d'une unité spécifique.

DĂ©tachement "Commando School"

Une vingtaine d'instructeurs des forces spéciales assurent, aux côtés d'une cinquantaine d'instructeurs américains et d'une centaine d'instructeurs afghans, l'entrainement de 6 bataillons (kandaks) de commandos afghans[82]. Avec 20 instructeurs américains, les Français ont dans un premier temps formé une centaine de cadres, puis la formation des kandaks a démarré à la mi-mai 2008, par des stages de trois mois, chaque stage étant suivi par 700 stagiaires. Mi-2008, au moins 2 kandaks commandos ont été formés et la formation d'un troisième a été entamée, soit 1800 soldats[78] - [83]. Le 31 décembre 2008, les nouveaux commandos du kandak numéro 6 ont achevé leur formation. Les 6 kandaks initialement prévus ont donc été formés, soit environ 3700 commandos, mais devant le succès de l'opération il a été décidé de prolonger la mission de la Commando School qui continue donc de former des kandaks de commandos afghans[84].

Armée de l'air

Un C-135FR en cours de maintenance sur la base aérienne de Manas en 2009.
Un drone Harfang en Afghanistan.

En avril 2009, 334 militaires de l'armée de l'air française sont présents en Afghanistan, et arment les moyens suivants :

  • 6 avions de combat Ă  Kandahar depuis septembre 2007 (la Chasse a armĂ© d'autres dĂ©tachements en 2002, 2004 et en permanence Ă  partir de 2005 Ă  Manas, Duschambe puis Kandahar) : 3 Mirage FICR qui ont succĂ©dĂ© le 20 mai 2009 aux 3 Rafale prĂ©sents depuis 2007, et 3 Mirage 2000D prĂ©sents depuis 2005[85] (Escadron de chasse 01003 Navarre, 02003 Champagne et 03003 Ardennes). Les 3 derniers M2000D (depuis juin 2011) sont rapatriĂ©s le 10 juillet 2012[86]
  • 1 hĂ©licoptères Caracal Ă  l'aĂ©roport international de Kaboul, au sein du DĂ©tachement hĂ©licoptères de l'ArmĂ©e de terre.
  • 2 drones Harfang, sur les trois dĂ©ployĂ©s Ă  l'origine Ă  Bagram depuis le 3 fĂ©vrier 2009 (1er vol le 18 fĂ©vrier[87]), servis par 25 personnes[88]. Un de ces appareils a Ă©tĂ© rapatriĂ© Ă  la suite d'un incident dĂ©but avril 2009[89]. En mi-fĂ©vrier 2012, les 2 Harfang prĂ©sent en Afghanistan sont rapatriĂ©s après avoir effectuĂ© plus de 500 missions et de 5 000 heures de vol sur ce théâtre d'opĂ©rations[90].

172 autres militaires de l'armée de l'air sont, en avril 2009, sur un aéroport à Douchanbé au Tadjikistan servant de base logistique avec un groupe de transport opérationnel et deux C-160 Transall[91] ainsi que, depuis octobre 2009, un ravitailleur KC-135.

35 militaires ainsi qu'un ravitailleur C-135FR, ont été présents sur la base aérienne de Manas jusqu'en début octobre 2009[92], qui a été ouverte au Kirghizistan, à 90 minutes de vol de l'Afghanistan, en décembre 2001. En février 2009, le président Kourmanbek Bakiev avait annoncé sa fermeture[93], mais un accord financier a été trouvé le 23 juin 2009[94] qui ne comprenait pas les détachements français et espagnols qui ont quitté le site. Le ravitailleur a été transféré à Douchanbé[95].

Au total, en juillet 2012, les avions de l’armĂ©e de l’Air ont rĂ©alisĂ© 9000 sorties aĂ©riennes, reprĂ©sentant plus de 40 000 heures de vol et 12 700 ravitaillements en vol. Ils sont intervenus 1500 fois au profit des troupes au sol engagĂ©es dans des TIC (Troops in contact), avec 1300 show of presence (un passage basse altitude pour dissuader les assaillants) et plus de 450 larguages de munitions (AASM, canon, bombes)[96]. Au bilan, ce seront Ă©galement plus de 30 000 point d'intĂ©rĂŞt qui auront Ă©tĂ© surveillĂ©s par les systèmes optroniques des Mirage 2000D lors des missions de protection et de surveillance au profit des forces terrestres.

Gendarmerie

150 gendarmes français soit deux escadrons gendarmerie mobile sont déployés depuis le 16 novembre 2009 pour former la police nationale afghane pour des missions de six mois dans la province de Kapisa et de Saroubi ; chaque gendarme est doté d'un gilet pare-balles de 17 kilos. S'y ajoute le poids des équipements de combat et du casque, soit un total de plus de 30 kilos. Dans le paquetage figure aussi une arme spécialement acquise pour cet engagement, le fusil allemand HK G36, en remplacement du Famas jugé peu adapté. Leurs véhicules sont des véhicules de l'avant blindé[97] - [98] - [99] ; le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, proposa début 2009 qu'ils soient incorporés dans un contingent de 400 à 500 membres de la force de gendarmerie européenne[100].

De décembre 2009 à avril 2011, des gendarmes français (43 en mars 2011) ainsi que des officiers espagnols, néerlandais et polonais, sous le mandat de cette force, opèrent dans le centre de formation de l'Afghan National Civil Order Police à Mazâr-e Charîf[101]. À la fermeture du site, le 26 avril 2012, environ 30 gendarmes étaient sur place[102].

Logistique

Le Service des essences des armées est chargé de l'exploitation du dépôt de carburants situé sur l'aéroport international de Kaboul (KAIA) et du ravitaillement du Camp Warehouse depuis 2006[103].

Le 1er bataillon de commandement et de soutien en Afghanistan a opéré dans des conditions difficiles en 2008 lorsqu'il a procédé à l'installation et au ravitaillement de la Task Force 700.

Entre juin et juillet 2008, dans la phase initiale de cette opération, ce bataillon a dû procéder à des convois logistiques opérés par des vecteurs logistiques non blindés, sur un axe Kaboul-Bagram-Nijrab tenu par l'ennemi et aux voies non goudronnées, à un rythme de deux rotations complètes par jour. Cette mission fut conduite avec peu de moyens, notamment en matière de suivi, le commandant ne disposant que de peu de visibilité sur la position et l'état de ses forces durant les convois.

Le mois de juillet 2008 vit une plus forte intégration du dispositif logistique sur le plan tactique et plusieurs actions de combat menées par le régiment dans le cadre de sa mission. L'organisation des flux logistiques, alors gérée avec les Turcs, se révèle complexe. L'arrivée du général Michel Stollsteiner à Camp Warehouse, où il prend la tête du Région de Commandement - Capitale, signe l'apparition tant attendue d'un appui aérien pour protéger les convois français.

Avec la montĂ©e en puissance du dispositif, chaque convoi aligne six vecteurs logistiques non blindĂ©s, une dizaine de VAB dont un VAB JTAC disposant d'un canon de 20 mm et une section d'infanterie. Ce convoi reprĂ©sente un total de 140 hommes tous sous le commandement d'un seul chef, ce qui facilite la coordination et la prise de dĂ©cision. Le 1er BCS travaillait avec un partenaire local privĂ© Pamir Car, pour l'ensemble du transport par camion, une autre source de complexitĂ© dans la gestion du dispositif[104].

En 2010, un convoi logistique ravitaillant la brigade Lafayette mobilise sur une période de 12h deux sous-GTIA, deux compagnies de l'armée afghane et des équipes de déminage.

Forces spéciales et contre-espionnage

Un nombre de plus en plus important de membres du Commandement des Opérations Spéciales sont déployés en Afghanistan en 2009. voici leurs effectifs (d'après Jean Marc Tanguy dans le Hors série Raids no 35) :

La Direction de la Protection et de la SĂ©curitĂ© de la dĂ©fense a un peu moins de 5 % de son effectif travaillant en Afghanistan contrĂ´lant, entre autres, les 1 600 afghans employĂ©s par l'armĂ©e française en 2011[105].

Forces présentes en 2013

Fin 2013, le dispositif militaire français engagé dans le cadre des opérations en Afghanistan est armé par environ 500 militaires qui opèrent sur le territoire afghan et depuis le Tadjikistan. Les militaires engagés dans les opérations en Afghanistan assurent la poursuite de l’engagement français en Afghanistan jusqu’à la fin de la mission de l’ISAF en 2014[6].

Ils assurent les missions suivantes :

  • Assurer des missions de conseil et de formation aux forces de sĂ©curitĂ© afghanes (opĂ©ration Épidote).
  • Assurer le fonctionnement de l’hĂ´pital mĂ©dico-chirurgical (HMC de type rĂ´le 3) assurant une mission de soutien santĂ© dans tous les domaines de spĂ©cialitĂ©.
  • Assurer le commandement de l’aĂ©roport international de Kaboul (KAIA).
  • Assurer le commandement du laboratoire europĂ©en contre-IED.
  • Participer aux fonctions d’état-major au sein des structures de l’ISAF (opĂ©ration Pamir).

Forces présentes en 2014

Ă€ la fin janvier 2014, le nombre de militaires français sur zone se situe entre 300 et 400 dont 205 au service de l'OTAN. Ă€ la fin de l'annĂ©e, il reste 150 personnes[7].

Liste des généraux français ayant assuré un commandement

NomDĂ©butFinCommandement
1.Général Jean-Louis Py6 août 20046 février 2005Force internationale d'assistance et de sécurité
2.Général général Frank Le Bot6 août 20066 avril 2007Région de Commandement - Capitale
3.Général Michel Stollsteiner6 août 200810 juillet 2009Région de Commandement - Capitale
4.Général Marcel Druart10 juillet 20091er novembre 2009Région de Commandement - Capitale
prend ensuite le commandement de la brigade La Fayette

Quelques éléments

Statistiques pour 2008

Selon le chef d'Ă©tat-major de l'ArmĂ©e de terre, en 2008, les forces françaises ont consommĂ© 400 000 cartouches de petit calibre, 6 000 obus de 20 mm et un millier d'obus de mortier de 120 mm, et larguĂ© environ 160 bombes par avion. Il y a eu une quarantaine d'accrochages ayant fait douze morts et une soixantaine de blessĂ©s dans les rangs français[106].

Entre et , près de 107 millions d’euros qui ont été investis au profit du surblindage de véhicules, qu’ils soient de combat ou logistiques, de la protection des tireurs 12,7 des VAB, des moyens de vision et d’identification nocturne des combattants, de l’amélioration des FA-MAS, des moyens de transmission des contrôleurs air avancés, ainsi que de l’habillement et du paquetage du combattant[107].

RĂ©capitulatif des effectifs en 2010

Effectifs fin 2010
Composante Effectifs
Brigade La Fayette 2800
État-Major 150
GTIA Kapissa 800
GTIA Surobi 800
BATHELICO 150
BCS 450
Formation et mentoring de l'ANA 500
OMLT 400
Epidote 70
"Commando School" 20
Armée de l'Air (hors TFLF) 500
Afghanistan (Kandahar et Bagram) 300
Tadjikistan (Douchanbé) 200
TOTAL (Chiffre officiel de l'EMA) 4000

Ces chiffres sont approximatifs et, pour la plupart, basés sur des estimations.

D'autre part, la brigade La Fayette compte des militaires de l'armée de l'air dans ses rangs qui sont intégrés au sein des différentes composantes (ex : un Caracal du BATHELICO provient de l'EH 1/67 de l'armée de l'air).

Ă€ ces chiffres doivent s'ajouter 150 gendarmes.

Récapitulatif du matériel engagé

En début octobre 2011, on comptabilisait les matériels suivant engagé en Afghanistan et Tadjikistan[108] :

Pertes

La France a perdu, au , 89 militaires dans ces opérations (combat, accident, autres causes) dont 4 membres des Commando marine[109] - [110], 12 légionnaires, et compte, au 19 mai 2010, 471 blessés, dont 408 blessés (parmi lesquels 338 blessés au combat) avaient été décomptés jusqu'à la fin 2010[111];

Entre 2005 et janvier 2010, 300 blessés, dont 155 en 2009[112] sont dénombrés. Au 14 mai 2010, on comptabilise 41 blessés lors de combats en 2009 (on le voit, les chiffres varient fortement selon les sources) et 33 depuis le début de 2010. Sur ces 74 blessés au combat, 19 ont fait l'objet d'une évacuation stratégique vers la France à bord d'avions médicalisés. Plus de la moitié de ces blessés ont été victimes d'engins explosifs improvisés[113].

Le service de santé des armées annonce que 222 militaires ont été blessés en 2010, 281 en 2011, 159 en 2012 et 45 en 2013. Sur 450 blessés en Afghanistan entre 2010 et 2012, 67 % étaient touchés aux membres, 55 % à la tête; 42 % au tronc. 42 % ont été rapatriés en France, et 40 % ont présenté un état de stress post-traumatique (TSPT). 461 cas de PTSD ont été recensés au total en mi-2014 en rapport avec ce théâtre d'opérations[114].

Année Faits de guerre Autres Total
2004 0 3 3
2005 1 1 2
2006 6 0 6
2007 2 1 3
2008 10 1 11
2009 6 5 11
2010 14 2 16
2011 21 5 26
2012 10 0 10
2013 0 1 1
Total 70 19 89

Coût financier

En 2009, le coût annuel des opérations est de 450 millions d'euros[115], ce qui représente près de la moitié des 870 millions d'euros consacrés aux forces françaises hors de la métropole[116]. En 2010, celui-ci est estimé à 470 millions d'euros, soit 54 % des 867 millions d'euros consacrés aux opérations extérieures (OPEX)[117]. En 2011, elle est estimée à 522 millions et en 2012 à 493 millions d'euros[118].

Galerie photographique

Couverture médiatique

Plus de 450 brèves, 250 reportages vidéo et un documentaire ont été mis en ligne sur le site Internet de l'état-major des armées entre janvier 2007 et début mai 2011 ; chaque site Internet d'armée participe également à l'information du public. Outre les biographies écrites par les militaires ayant été sur ce théâtre d'opérations, deux films, dont le thème est l'engagement des soldats français en Afghanistan, ont été tournés en 2010, dont l'un sur le théâtre même des opérations et le second, Forces spéciales de Stéphane Rybojad à Djibouti. Leur sortie est programmée à l'automne 2011.

102 journalistes de 64 mĂ©dias diffĂ©rents ont Ă©tĂ© accueillis en 2010 par les forces françaises en Afghanistan. Cela s'est traduit par une production Ă©quivalente Ă  948 jours de reportages, dont certains se sont Ă©talĂ©s sur plus de 50 jours[119].

Notes et références

Notes

    Références

    1. Isabelle Lasserre, Après l'Allemagne, la France envisage d'envoyer des renforts en Afghanistan, Le Figaro, 28 janvier 2010
    2. Jim Jarrassé, Le dispositif militaire français en Afghanistan, Le Figaro, 16 décembre 2009
    3. AFP, « Afghanistan : 250 soldats français de plus », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
    4. « Commission de la défense nationale et des forces armées Mercredi 5 octobre 2011 Séance de 10 heures Compte rendu n° 2 », sur Assemblée nationale française, (consulté le )
    5. « Fin août, le contingent français en Afghanistan comptera encore 2.950 hommes », sur Zone Militaire, (consulté le )
    6. ean-Marc Tanguy, « Encore 150 Français en Afghanistan fin 2014 », sur Le Mamouth, (consulté le )
    7. « Afghanistan : l'armée française quitte le pays après treize ans de présence », LeMonde.fr, 31 décembre 2014.
    8. Philippe Grangereau, « Une armée dans l’ombre », sur http://www.liberation.fr, Libération, (consulté le )
    9. Pierre Pascallon et Henri Bentégeat, Les armées françaises à l'aube du XXIe siècle : Tome 5, Les armées françaises à l'heure de l'interarmisation et de la multinationalisation, Paris/Budapest/Torino etc., L'Harmattan, coll. « Défense », , 514 p. (ISBN 978-2-296-02687-2)
    10. Le Traité de l'Atlantique nord et ses membres., présidence de la République, 2004
    11. Force internationale d’assistance à la sécurité, Opérations de Paix, université de Montréal
    12. Texte de la résolution 1510 (2003)
    13. Afghanistan: les 80 missions des Mirage IV, fin 2001, Secret DĂ©fense, 9 mai 2009
    14. « Charles de Gaulle : La tuile de trop ? », Met et marine, (consulté le )
    15. Chronologie : la présence française en Afghanistan, Le Nouvel Observateur, 17 décembre 2008
    16. Éric Micheletti, Forces spéciales. Guerre contre le terrorisme en Afghanistan, Paris, Histoire et collections, coll. « Histoire et Collections », , 175 p. (ISBN 2-913903-89-4)
    17. (en) President Thanks World Coalition for Anti-Terrorism Efforts, communiqué de presse de la Maison-Blanche du 11.03.02
    18. Marianne no 330, 18 au 24 aout 2003, p. 53
    19. (en) NATO in Afghanistan Factsheet
    20. Afghanistan: bilan mitigé pour les forces spéciales françaises, 22 décembre 2007, Secret Défense, Jean-Dominique Merchet
    21. COMMISSION DE LA DÉFENSE NATIONALE ET DES FORCES ARMÉES, mardi 10 octobre 2006, Séance de 16h30, Compte rendu no 2
    22. Afghanistan, les 28 morts français, Le Mammouth, 24 mai 2009
    23. Hommage à Bayonne au soldat tué en Afghanistan, 22/09/2005, Site des Troupes de Marine
    24. Agence France-Presse, « Les forces françaises en Afghanistan : quelque 1.600 hommes », sur Représentation permanente de la France au Conseil de l’Atlantique Nord, (consulté le )
    25. En l’air avec des étoilés, Mars Attaque, 12 juin 2009
    26. Carine Bobbera, « Débat sur l’Afghanistan à l’Assemblée nationale : les députés se prononcent pour le maintien des forces françaises », sur Ministère français de la Défense,
    27. Jean-Dominique Merchet, « Depuis un an, l'armée française a « éliminé » environ 150 insurgés en Kapissa », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, Secret Défense, (consulté le )
    28. « Libres, Ghesquière et Taponier seront chez eux dès jeudi », sur L'Express, (consulté le )
    29. Le RPG NET est un filet conçu par Qinetiq et monté sur un véhicule blindé qui perturbe le mécanisme de mise à feu de la munition et éloigne la charge en cas de détonation.
    30. Debaecker, « Le VBCI en Afghanistan, un atout majeur pour le GTIA », Centre de doctrine d'emploi des forces, actualités, no 47,‎ , p. 4 (lire en ligne [PDF])
    31. Afghanistan : 250 soldats français de plus, Le Figaro
    32. Jean-Marc Tanguy, « Une Viviane s'écrase, l'équipage sauf », (consulté le )
    33. https://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Crash-d-un-Rafale-de-Landivisiau-au-Pakistan_6346-1602485-fils-tous_filDMA.Htm
    34. Aude Leroy, « Comment un Rafale s'est abîmé en mer », Europe 1, (consulté le )
    35. Jean-Marc Tanguy, « "A fucking good job" », sur Le Mamouth, (consulté le )
    36. Jean-Christophe Dupuis-Rémond / Stéphanie Zeimet, « Nancy - Ochey - Interview du colonel Colomb »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), France Télévisions, (consulté le )
    37. Jean Guisnel, « Un Mirage 2000 D s'écrase en Afghanistan. Les deux pilotes sains et saufs », Le Point, (consulté le )
    38. Jean-Marc Tanguy, « Un samedi en Kapisa », sur Le Mamouth, (consulté le )
    39. Jean-Marc Tanguy, « 45 stratevac par Falcon », sur Le Mamouth, (consulté le )
    40. Nicolas Gros-Verheyde, « Le calendrier de retrait précisé par G. Longuet. Les vraies questions sont posées… », sur Bruxelles2, (consulté le )
    41. « Afghanistan : rapatriement de matériels lourds vers la France », sur Ministère française de la défense, (consulté le )
    42. Engagement no 59
    43. « A Kaboul, Hollande adapte le calendrier du retrait d'Aghanistan », sur lepoint.fr, (consulté le )
    44. « Près de 1500 militaires français seront toujours en Afghanistan après 2012 », sur Marianne, (consulté le )
    45. « Afghanistan: les dessous de l'accord Hollande-Obama », sur nouvelobs.com, (consulté le )
    46. « 1.400 militaires après fin 2012 à Kaboul », sur lemamouth.blogspot.com, (consulté le )
    47. Roxana Traista, « Nicolas Mingasson lève le voile sur la vie des soldats français en Afghanistan », sur Photographie, (consulté le )
    48. AFP, « Le retrait français d'Afghanistan, un coup de force logistique », sur Le Point, (consulté le )
    49. [PDF]« Compte rendu n° 47 de la Commission de la défense nationale et des forces armées », sur Assemblée nationale, (consulté le )
    50. Commission de la défense nationale et des forces armées, « Audition de l’amiral Édouard Guillaud, chef d’état-major des armées, sur le projet de loi de finances pour 2013 », sur Assemblée nationale, (consulté le )
    51. « 20 000 tonnes de fret français transportées par des avions russes », sur RIA Novosti, (consulté le )
    52. Afghanistan : les Français ont quitté la Kapissa, Le Figaro, 20 novembre 2012.
    53. Helen Chataly, « Les Tigres d'Afghanistan », sur Journal Aviation, (consulté le )
    54. « Afghanistan : départ des deux derniers hélicoptères », sur Ministère français de la défense, (consulté le )
    55. dispositif français pour l'Afghanistan au 15/06/09 Site de l'État-major des Armées
    56. Jean-Marc Tanguy, « Le rabot afghan : qui paie ? », sur Le Mamouth, (consulté le )
    57. Les OMLT ou "Operational Mentoring Liaison Teams" sont des équipes regroupant une cinquantaine de personnels chargées de conseiller les unités de l'armée nationale Afghane (ANA).
    58. « Commission des Finances, de l’économie générale et du Plan Mission d’évaluation et de contrôle Opérations militaires extérieures, notamment sous mandat international Jeudi 30 avril 2009 Séance de 9 heures 30 Compte rendu n° 29 », sur http://www.assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale française, (consulté le )
    59. Commentaires d'un présentateur lors la retransmission du 14 juillet 2010
    60. Jean-Dominique Merchet, « 24 chiens de guerre français en Afghanistan », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, (consulté le )
    61. « 24/09/09 - Afghanistan : déploiement d’un centre opérationnel sur la FOB Nijrab », sur https://www.defense.gouv.fr, Ministère française de la Défense, (consulté le )
    62. Afghanistan : transfert d’autorité du commandement de la région capitale, État-major des armées, sans date
    63. l’état-major du commandement régional de la région capitale
    64. Jean-Marc Tanguy, « Le BATHELICO passe à 135 pax », sur http://lemamouth.blogspot.com/, (consulté le )
    65. « Afghanistan : transfert du commandement de la région capitale des Français aux Turcs », sur https://www.defense.gouv.fr, État-major des armées, (consulté le )
    66. Jean-Dominique Merchet, comment envoyer plus de monde « à effectifs constants », secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009
    67. Jean-Dominique Merchet, Afghanistan : le casse-tête du « pas de renfort ! », secretdefense.blogs.liberation.fr, 9 juin 2009
    68. Jean-Marc Tanguy, La cavalerie double, Le mamouth, 11 juillet 2009
    69. Jean-Dominique Merchet, « Renforts en Afghanistan : la France va envoyer trois Tigres et deux Cougars (actualisé) », Libération,‎ (lire en ligne)
    70. Jean-Marc Tanguy, « Surge au Bat Hélico », (consulté le )
    71. Jean-Dominique Merchet, La France devrait envoyer huit canons Caesar en Afghanistan, secretdefense.blogs.liberation.fr, 29 juin 2009
    72. Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009 : audition du chef d'état-major de l'Armée de terre Elrick Irastorza
    73. La France achète en FMS ses missiles pour l'Afghanistan, Jean-Marc Tanguy, 22 février 2010
    74. Air et Cosmos no 2201, p. 34
    75. Pages tagguées 'OMLT', 18alexterieurafghanistan.blogspot.com
    76. (en) French commitment to counter terrorism and to the Coalition, United States Central Command
    77. Certification de la 1re brigade en bonne voie, 18alexterieurafghanistan.blogspot.com
    78. 5 000e officier afghan formĂ© par les Français, État-major des armĂ©es, 30 mai 2008
    79. Épidote : la formation des officiers d'état-major afghans, État-major des armées, 30 juin 2009
    80. Commando School (vidéo), État-major des armées, 10 avril 2008
    81. https://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/10-04-08-afghanistan-commando-school/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=1
    82. https://www.defense.gouv.fr/operations/afghanistan/actualites/09-01-09-afghanistan-fin-de-formation-d-un-sixieme-bataillon-commando-afghan/(language)/fre-FR#SearchText=commando school#xtcr=3
    83. Afghanistan : relève des Rafale par trois Mirage F1 CR, État-major des armées, 20 mai 2009
    84. « Afghanistan: Le Drian détaille le calendrier de retrait », sur L'Express, (consulté le )
    85. premier vol opérationnel du SIDM, État-major des armées, 18 février 2009
    86. Harfang, opérationnel en Afghanistan, SIRPA Air
    87. Dans le secret des drones de l'armée de l'air, Le Point, 18 avril 2009
    88. Jean-Marc Tanguy, « Bye Bye Harfang », sur Le Mamouth, (consulté le )
    89. Air Actualités, no 520, avril 2009
    90. (en) Site officiel de la base aérienne de Manas
    91. Sylvain Biville, Manas, une base stratégique pour l'Afghanistan, RFI, 5 février 2009
    92. (en) Deirdre Tynan, « KYRGYZSTAN: US ARMED FORCES TO REMAIN AT AIR BASE FOR AFGHAN RESUPPLY OPERATIONS », sur http://www.eurasianet.org, (consulté le )
    93. (en) Ariel Thedrel, « Manas, la France négocie une voie vers l'Afghanistan », sur http://opexnews.over-blog.com/, Le Figaro, (consulté le )
    94. « Les 3 Mirage 2000D quittent Kandahar », (consulté le )
    95. Sirpa-Gendarmerie, « Dispositif gendarmerie en Afghanistan »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/, gendarmerie nationale, (consulté le )
    96. Des gendarmes picards bientôt en Afghanistan, Nord Éclair, vendredi 12 juin 2009
    97. Bientôt l’Afghanistan, La Voix du Nord, mercredi 10 juin 2009
    98. « Force de gendarmerie européenne en Afghanistan : des pays de l'UE sur la réserve », RTL,‎ (lire en ligne)
    99. http://www.interieur.gouv.fr, « Dispositif gendarmerie en Afghanistan », sur http://www.eurogendfor.org, gendarmerie nationale, (consulté le )
    100. Philippe Chapleau, « Les gendarmes quittent le centre de formation de Mazar-e-Sharif », sur Ouest-France, (consulté le )
    101. Afghanistan : le détachement du SEA en Asie centrale., État-Major des Armées
    102. Colloque logistique : extraits choisis, 10 juillet 2010
    103. Jean-Marc Tanguy, « La DPSD très engagée en Afghanistan », Le Mamouth, (consulté le )
    104. Raids no 275, avril 2009, p. 5
    105. [PDF] Michel Billard, « «Faire la guerre, c’est s’adapter» », Héraclès, no 33,‎ , p. 11 (lire en ligne)
    106. Philippe Chapleau, « Opex: au-delà des coûts et surcoûts, un important déploiement de matériel », sur Lignes de défense, (consulté le )
    107. In Memoriam, ministère français de la défense
    108. (en) iCasualties.org: Operation Enduring Freedom
    109. Jean–Marc Tanguy, « Blessés : les chiffres », Le Mamouth, (consulté le )
    110. Jean–Marc Tanguy, « 300 blessés depuis 2005, dont 155 en 2009 », Le Mamouth, (consulté le )
    111. Jean-Dominique Merchet, « En Afghanistan, l'armée française a eu 74 blessés au combat depuis 2009 », sur Secret Défense, (consulté le ).
    112. Jean-Marc Tanguy, « Les blessés d'Afghanistan (actualisé) », sur Le Mamouth, (consulté le ).
    113. Jean-Marc Tanguy, « La France en Afghanistan », sur Le Mamouth, (consulté le )
    114. Commission de la défense nationale et des forces armées, mercredi 14 octobre 2009, séance de 10 heures, compte rendu no 7
    115. Jean-Dominique Merchet, « La guerre en Afghanistan coûte 1,3 million par jour aux contribuables français (actualisé) », sur http://secretdefense.blogs.liberation.fr/, (consulté le )
    116. Philippe Chapleau, « Opération Serval: fatalement, le coup du coût. », sur Ligne de défense, (consulté le )
    117. « Question N° : 100540 de M. Patrick Balkany (Union pour un mouvement populaire - Hauts-de-Seine) », Assemblée nationale française, (consulté le )

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Brice Erbland, Dans les griffes du Tigre : RĂ©cits d'un officier pilote d'hĂ©licoptère en Afghanistan et en Libye. FĂ©vrier-octobre 2011, Les Belles Lettres, 2013 (ISBN 978-2-251-31004-6) (BNF 43514980)
    • Emmanuel Gargoullaud, L’Afghanistan en feu, TĂ©moignage d'un engagĂ© volontaire, Economica, 27 janvier 2013, (ISBN 2717865179)
    • Yohann Douady, D'une guerre Ă  l'autre : de la CĂ´te d'Ivoire Ă  l'Afghanistan avec le 2e RIMa, Ă©ditions Nimrod, 2012 (ISBN 978-2-915243-50-5)
    • Julien Panouille, 197 jours - un Ă©tĂ© en Kapisa, Melibee, 25 septembre 2012, 120 p., (ISBN 978-2362522413)
    • Nicolas Mingasson, Afghanistan, la guerre inconnue des soldats français, 12 avril 2012, 192 p., (ISBN 2735703649)
    • Jean-Christophe HanchĂ©, Kapisa, Afghanistan, octobre 2011, 240 p., (ISBN 9782953790795)
    • Oriane Barat-Ginies, L'Engagement français en Afghanistan 2001-2011, Paris, L'Harmattan, , 166 p. (ISBN 978-2-296-54812-1, lire en ligne)
    • Christophe Tran van can, Journal d'un soldat français en Afghanistan, Plon, 2011, (ISBN 2-259-21468-1)
    • Nicolas Barthe, EngagĂ©, Grasset, 2011, (ISBN 978-2-246-78380-0)
    • Patrick de Gmeline, Se battre pour l'Afghanistan : Soldats de montagne contre les talibans, Presses de la CitĂ©, 6 mai 2010, (ISBN 2258079934)
    • Nicolas Le Nen, Task force tiger - journal de marche d'un chef de corps français en Afghanistan, Economica, 2010, (ISBN 2-7178-5853-9)
    • FrĂ©dĂ©ric Lert, Pilotes en Afghanistan, Altipresse, 2009, (ISBN 2-911218-75-2)
    • FrĂ©dĂ©ric Pons, OpĂ©rations extĂ©rieures : les volontaires du 8e RPIMa, Liban 1978-Afghanistan 2009, Presses de la CitĂ©, 2009 (ISBN 978-2-258-07317-3)
    • Geoffroy de Larouzière-Montlosier, Journal de Kaboul, Ă©ditions Bleu autour, 2009 (ISBN 978-2-912019-97-4)
      de Larouzière-Montlosier était officier opérations du Batfra de septembre 2003 à janvier 2004
    • Capitaine Romain, Rafale en Afghanistan, Ă©ditions Vario, 2008 (ISBN 978-2-913663-21-3)
      témoignage d'un pilote de Rafale basé à Kandahar en avril et mai 2008
    • Jean-Dominique Merchet, Mourir pour l'Afghanistan, Jacob-Duvernet, 2008, (ISBN 978-2-84724-219-5)

    Articles connexes

    Liens externes

    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.