Saphir (S602)
Le Saphir (S602) est un sous-marin nucléaire d'attaque (SNA) de la Marine nationale française, en service de 1984 à 2019. Il est le second exemplaire des six SNA de classe Rubis de 1re génération, construits par DCN entre 1976 et 1990.
Saphir (S602) | |
Le Saphir en rade de Toulon (2004). | |
Type | Sous-marin nucléaire d'attaque |
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Classe | Rubis |
Histoire | |
A servi dans | Marine nationale |
Quille posée | 1979 |
Lancement | |
Armé | |
Statut | Désarmé en juillet 2019 |
Équipage | |
Équipage | 2 équipages (bleu et rouge) de 68 hommes 8 officiers 52 officiers mariniers 8 quartier-maîtres et matelots |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 73,60 mètres |
Maître-bau | 7,60 mètres |
Tirant d'eau | 6,40 mètres |
Tirant d'air | 8 mètres et 18,40 mètres avec les aériens |
Déplacement | 2 670 tonnes en plongée / 2 385 tonnes en surface |
Tonnage | 2 670 tonnes en plongée / 2 385 tonnes en surface |
Propulsion | un réacteur à eau pressurisé K48, deux turbo-alternateurs, un moteur électrique de propulsion, une hélice ou pompe hélice - 9 500 ch (7 000 kW) |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 4 tubes lance-torpilles de 533 mm qui peuvent lancer des torpilles F17 mod 2 de lutte anti-navires et anti-sous-marines ou des missiles SM 39 Ă changement de milieu contre buts de surface. |
Électronique | 2 centrales de navigation inertielle SIGMA 40 XP |
Carrière | |
Pavillon | France |
Indicatif | S602 |
Historique
Construction et durée de vie
Mis en chantier le , il est lancé le à Cherbourg (Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016), et admis au service actif le . Il est affecté à l'escadrille des sous-marins nucléaires d'attaque (ESNA) et est basé à Toulon. Sa ville marraine est Épinal.
Malgré une durée de vie initialement prévue de 25 ans, le Saphir, qui devait être désarmé à Cherbourg en 2017 pour être remplacé par le Duguay-Trouin, second SNA de la classe Suffren (mis sur cale en 2009), reste en service jusqu'à fin [1].
Activités
Il lance les premiers missiles antinavires Exocet SM39 qui deviennent opérationnels en 1985.
Le Saphir a coulé l'escorteur d'escadre d'Estrées (D619), désarmé et devenu la cible d'exercice Q642, le au large de Toulon, à l'aide d'une torpille DTCN F17 mod2.
Au cours d'un entrainement conjoint avec l'US Navy au large de la Floride début 2015, le Saphir a virtuellement coulé le porte-avions américain USS Theodore Roosevelt et son escorte de destroyers (des Ticonderoga, Arleigh Burke ainsi qu’un sous-marin nucléaire d'attaque de classe Los Angeles) : « […] le Saphir s’est glissé discrètement au cœur de l’écran formé par les frégates américaines protégeant le porte-avions, tout en évitant la contre-détection des moyens aériens omniprésents. Au matin du dernier jour, l’ordre de feu était enfin donné, permettant au Saphir de couler fictivement le Theodore Roosevelt et la majeure partie de son escorte. » L'information, d'abord publiée sur le site officiel du ministère français de la Défense, a été rapidement supprimée[2] - [3] - [4].
DĂ©sarmement
Le Saphir est retiré du service actif à la fin du mois de juillet 2019[1]. En 2021, sa partie avant est découpée pour remplacer la section homologue de la Perle, incendiée en 2020[5]. Inversement, la coque du Saphir est reconstituée en lui soudant l'avant endommagé de la Perle, pour permettre sa remise à l'eau, et le reconduire à quai dans la zone de démantèlement[6].
Caractéristiques
Le Saphir est équipé de deux centrales de navigation inertielle SIGMA 40 XP créées par Sagem pour les sous-marins de type SNA[7].
DĂ©coration
Le Saphir et son équipage ont été décorés, le , de la croix de la Valeur militaire avec palme de bronze, en récompense des actions menées au cours de la première guerre civile libyenne[8].
Notes et références
- « Dernière traversée pour le Saphir qui rejoint Cherbourg », sur Cols bleus, (consulté le ).
- « Marine. Touché-Coulé : Les Français torpillent les Américains », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Philippe Chapleau, « L'US Navy loue les aptitudes du SNA Saphir "à pénétrer les défenses" », sur Lignes de Défense, (consulté le ).
- « Un sous-marin nucléaire d’attaque français a fictivement coulé le porte-avions USS Theodore Roosevelt », sur Zone Militaire (consulté le ).
- « Réparé après son incendie, le sous-marin Perle a quitté Cherbourg pour Toulon », sur www.msn.com, (consulté le ).
- « 1er défi réussi pour le sous marin nucléaire d'attaque Perle, dont la coque a été réparée à Cherbourg », sur hydros-alumni.org (consulté le ).
- « Sagem va moderniser les sous-marins nucléaires d’attaque », sur Zone Militaire (consulté le ).
- « Les sous-marins Rubis et Saphir reçoivent la Croix de la Valeur militaire », sur defense.gouv.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0)
- Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Claude Huan et Jean Moulin, Les sous-marins français 1945-2000, Rennes, Marines éditions, , 119 p. (ISBN 978-2-35743-041-9 et 2-35743-041-9, EAN 978-2-35743-041-9), p. 77-78.
Article connexe
Liens externes
- « SNA Saphir (S 602) », sur Marine nationale
- « En mission à bord d'un sous-marin nucléaire d'attaque », sur Marine & Océans,