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Groupement tactique interarmes de Kapisa

Le Groupement tactique interarmes de Kapisa (GTIA Kapisa) désigne l'unité (du volume d'un bataillon) des troupes françaises présentes dans la province de Kapisa[1] en Afghanistan dans le cadre des forces françaises en Afghanistan entre et . Elle combat dans le cadre de l'I.S.A.F.

Militaire des Troupes de marine françaises de la Task Force Korrigan le 13 août 2009.

Le GTIA Kapisa comprend une composante de commandement, une composante d’appui (comprenant génie, appui feu, transmission, maintenance, santé, etc.) et 2 sous-GTIA d'infanterie blindée.

Le GTIA Kapisa est sous les ordres de la brigade La Fayette (sous commandement français), dans la zone de responsabilité du RC-East (Regional Command East - sous commandement américain).

Structure en 2009/2010

Des militaires français dans le district d'Alasay en . En premier plan, un AMX-10 RC du 4e régiment de hussards, les autres véhicules sont des Véhicules de l'avant blindé.

Le GTIA Kapisa est armé par un régiment d'infanterie, et enrichi d'éléments de soutien et d'appui appartenant en général à la brigade inter-armes d'origine du bataillon d'infanterie. Il est composé[2] :

  • 1 unitĂ© de commandement et de soutien,
  • 3 sous-GTIA avec un cĹ“ur d'une compagnie d'infanterie chacun,
  • 1 compagnie du gĂ©nie,
  • 1 escadron de cavalerie armĂ© de 4 pelotons mixtes AMX-10 RC / VAB TOP / VBCI (VBCI depuis )
  • d'Ă©lĂ©ments d'appui artillerie du volume d'une batterie, armant des mortiers de 120 mm et des canons Caesars de 155 mm.

Le commandement du GTIA et un des sous-GTIA est positionné à la base opérationnelle avancée (FOB) de Nijrab ; le second sous-GTIA est basé à la FOB de Tagab.

Ses effectifs sont de 820 hommes et femmes à fin aout 2010 (+200 depuis 2008, comprenant le renfort en appuis d'artillerie, génie, forces spéciales et la compagnie d'infanterie supplémentaire).

Les appuis d'artillerie du GTIA Kapisa, ainsi que ceux du GTIA Surobi, Ă©quipĂ©s en mortiers de 120 mm, ont Ă©tĂ© renforcĂ©s par 8 canons Caesar[3]

Elle est passée sous le contrôle de la brigade La Fayette le .

Pour les différents régiments armant le GTIA, voir la section "historique".

Historique

  • Annonce par le PrĂ©sident de la RĂ©publique française le , au sommet de l’OTAN Ă  Bucarest, du renforcement du dispositif militaire français en Afghanistan[4].
  • - : Task Force Chimera : 8e RPIMa renforcĂ© par le 35e RAP et 17e RGP[5]. Le 8e RPIMa fournira par ailleurs une autre compagnie au sein du BatFra dĂ©ployĂ© dans le Regional Command-Capital (RC-C) voisin. C'est cette compagnie qui subira l'embuscade de Surobi.
    Pertes : 0 tués. 15 blessés (attention, les 10 tués de l'embuscade de Surobi du 18/08/2008 appartiennent au GTIA Surobi, anciennement BatFra)
  • - - Task Force Korrigan (colonel Chanson) [6] : 3e RIMA+ 6e RG (2 sections) + 11e RAMA (2 sections mortiers) + 48e RT (1 groupe) + 1er RIMA (1 peloton blindĂ©).
    Pertes: 7 tués, 44 blessés (au , le 3e RIMA perdant 5 hommes, et le 13 RDP 2).

Pertes : 2 tués (21°RIMa), 38 blessés.

Pertes: 10 tués (4 du 1°RCP, 4 du 17°RGP, 113,1 du 13 RG, du SIRPA, 1 du 35°RI), 56 blessés.

Pertes : Au 23/11/2011, 1 tué (2°REG), 1 blessé.

Remarque : à la suite du passage sous commandement de la Brigade La Fayette, les 2 GTIA (Surobi, Kapissa) sont passés à un format à trois compagnies d'infanterie + éléments d'appui et de soutien.

  • mai Ă  novembre 2012 - Battle Group Acier: 16e Bataillon de Chasseurs, 40e rĂ©giment d'artillerie, 501e rĂ©giment de chars de combat, 13e rĂ©giment du gĂ©nie appuyĂ©s par des Ă©quipes du 132e bataillon cynophile de l'armĂ©e de terre ainsi qu'une section VBCI du 92e rĂ©giment d'infanterie. Pertes: 5 tuĂ©s (3 du 40e RA, 1 du GIACM et 1 du 7e BCA). Relève de TAGAB par des unitĂ©s de la 4e DI US fin septembre 2012 et de NIJRAB par l'ANA fin novembre 2012.

Retrait et bilan en 2012

En , la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© dans la province passe Ă  la 3e brigade du 201e corps de l'armĂ©e nationale afghane. Les forces françaises qui ont entamĂ© leur retrait d'Afghanistan y disposent alors encore de deux bases. Le contingent français de celle de Tagab qui a comptĂ© jusqu'Ă  800 hommes est remplacĂ© le par un contingent amĂ©ricain de 200 a 250 hommes. Les 140 militaires alors prĂ©sents sont redĂ©ployĂ©s vers la base de Nijrab, Ă  17 km au nord, d'oĂą un groupe Ă©quivalent est parti pour Kaboul dans le cadre du dĂ©sengagement des troupes. La base de Nijrab oĂą environ 550 soldats français sont alors encore prĂ©sents est rĂ©trocĂ©dĂ©e le Ă  l'armĂ©e afghane[8].

Cinquante quatre militaires français sont morts et plusieurs centaines d’autres blessés dans cette région entre 2004 et 2012.

L'armée afghane dit qu'au moment du retrait français plusieurs centaines d’insurgés (entre 250 et 500) continuent d’opérer dans son secteur, notamment autour de la ville de Tagab[9].

Notes et références

  1. L'orthographe "Kapisa" est celle usitée par l'État-major des armées français, par simplification du nom de la province de Kâpîssâ.
  2. le dispositif français en Afghanistan, État-major des armées, 15 juin 2009
  3. (fr) Jean-Dominique Merchet, La France va envoyer huit canons Caesar en Afghanistan, Secret DĂ©fense, 29/06/2009
  4. (fr) 11/07/2008 - Afghanistan : Évolution du dispositif français, État-major des armées, 11 juillet 2008
  5. (fr) 10/07/08 - Afghanistan : Montée en puissance du GTIA Kapisa, État-major des armées, 10 juillet 2008
  6. (fr) Afghanistan : un nouveau chef au GTIA Kapisa, État-major des armées, 15 juin 2009
  7. http://opexnews.over-blog.com/ext/https://www.defense.gouv.fr/actualites/operations/afghanistan-passation-de-commandement-au-gtia-kapisa-video
  8. « Les forces françaises en Afghanistan ont quitté leur base de Tagab », sur Libération.fr, (consulté le )
  9. Jean-Dominique Merchet, « Afghanistan: Adieu Kapisa ! », sur Marianne, (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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