AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Estang

Estang (Estang en gascon) est une commune française située dans le nord-ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.

Estang
Estang
Les arĂšnes d'Estang.
Blason de Estang
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Armagnac
Maire
Mandat
Christophe Rande
2020-2026
Code postal 32240
Code commune 32127
DĂ©mographie
Population
municipale
665 hab. (2020 en augmentation de 4,23 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 30 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 52â€Č 03″ nord, 0° 06â€Č 27″ ouest
Altitude 90 m
Min. 82 m
Max. 157 m
Superficie 22,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton du Grand-Bas-Armagnac
LĂ©gislatives DeuxiĂšme circonscription
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Estang
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Estang
GĂ©olocalisation sur la carte : Gers
Voir sur la carte topographique du Gers
Estang
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
Voir sur la carte administrative d'Occitanie
Estang
Liens
Site web www.estang.fr

    ExposĂ©e Ă  un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le LoumnĂ©, l'Estang, Canal du Moulin et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.

    Estang est une commune rurale qui compte 665 habitants en 2020, aprĂšs avoir connu un pic de population de 1 426 habitants en 1861. Ses habitants sont appelĂ©s les Estanguois ou Estanguoises.

    Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protĂ©gĂ©s au titre des monuments historiques : les arĂšnes Jean Bartherotte, inscrites en 1993, et l'Ă©glise Notre-Dame, inscrite en 1998.

    GĂ©ographie

    Localisation

    Estang est une commune situĂ©e au nord-ouest du dĂ©partement du Gers, Ă  peu de distance du mĂ©ridien de Greenwich, au centre de l'ancienne province de la Gaule romaine, la Novempopulanie, qui avait pour capitale l'ancienne Elusa (Éauze). Elle se trouve dans le Bas Armagnac, zone rĂ©putĂ©e pour produire les eaux-de-vie de cette appellation. Les forĂȘts environnantes donnent au paysage une coloration sombre qui lui a valu le nom d'Armagnac noir.

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Dans la partie nord-ouest du Gers oĂč se situe Estang, mais aussi une partie est du dĂ©partement des Landes, l'ocĂ©an a laissĂ© des dĂ©pĂŽts marins au temps du MiocĂšne moyen appelĂ©s "sables fauves". Ce sont ces sables qui participent Ă  la qualitĂ© spĂ©cifique de l'Armagnac produit dans le Bas-Armagnac. La mer a lĂ©guĂ© aussi son souvenir dans des pierres oĂč sont fossilisĂ©s, entre autres, des pectens. Autrefois il y avait dans la commune plusieurs carriĂšres de sable exploitĂ©es oĂč l'on pouvait parfois extraire de telles grosses pierres naturellement dĂ©corĂ©es. Estang est installĂ© dans des paysages alternant entre coteaux, collines boisĂ©es, vignobles d'Armagnac.

    Hydrographie

    Le bourg est traversĂ© par un ruisseau (l'Arbout) qui scinde le village en deux agglomĂ©rations. Il prend sa source au lieu-dit « La Houn Sante » (la Fontaine Sainte). Cette abondante source est aujourd’hui captĂ©e et sert Ă  l’alimentation en eau potable d’une dizaine de villages alentour.

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    RĂ©seaux hydrographique et routier d'Estang.

    L’Estang, petit ruisseau aux rives ombragĂ©es grĂące Ă  une ripisylve limitĂ©e en pied de berge, longe le bourg. Il prend sa source Ă  Lias-d'Armagnac et est tributaire du Midour. Sa limpiditĂ© convient aux salmonidĂ©s, ressources halieutiques ayant permis le classement d'une partie de son cours en premiĂšre catĂ©gorie. Dans la commune, ses eaux vives propulsaient les aubes de deux moulins (de Lartigole et d'Ayrenx, ce dernier adroitement restaurĂ© par son nouveau propriĂ©taire). Un troisiĂšme, aujourd'hui ruinĂ© (de Notre Dame), Ă©tait alimentĂ© par l'Arbout surgissant de la Houn Sante. Au nord coule la Douze qui du Moyen Âge Ă  la RĂ©volution sĂ©parait les diocĂšses d’Auch et d’Aire. C'est ainsi que la paroisse d'Estang dĂ©pendit de l'archiprĂȘtrĂ© de MaulĂ©on, lui-mĂȘme relevant du diocĂšse d'Aire. Au sud, coule le Midour. Dans les temps reculĂ©s, pour se rendre d’Estang Ă  Le Houga il fallait franchir ce ruisseau Ă  Monguilhem et poursuivre son chemin via Toujouse. La carte de Cassini indique cet unique tracĂ© (la route directe, via Monlezun-d'Armagnac, est postĂ©rieure).

    Le Loumné, affluent gauche de la Douze, prend sa source sur la commune.

    Climat

    Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramĂštres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă  la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.

    ParamÚtres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de tempĂ©rature : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature infĂ©rieure Ă  −5 °C : 2 j
    • Nombre de jours avec une tempĂ©rature supĂ©rieure Ă  30 °C : 8,4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 14,6 °C
    • Cumuls annuels de prĂ©cipitation : 942 mm
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en janvier : 11,4 j
    • Nombre de jours de prĂ©cipitation en juillet : 6,7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Énergie et du Climat[4] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[5] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Parleboscq », sur la commune de Parleboscq, mise en service en 1974[6] et qui se trouve Ă  15 km Ă  vol d'oiseau[7] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 884,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[8]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le dĂ©partement des Landes, mise en service en 1945 et Ă  32 km[9], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10], Ă  13,5 °C pour 1981-2010[11], puis Ă  13,9 °C pour 1991-2020[12].

    RĂ©seau Natura 2000

    Site Natura 2000 sur le territoire communal.

    Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă  partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon »[14], d'une superficie de 6 542 ha, un site prĂ©sentant une diversitĂ© d’habitats relativement importante, malgrĂ© une faible reprĂ©sentativitĂ© des habitats d’intĂ©rĂȘt communautaire[15].

    Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique

    L’inventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective d’amĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil d’aide Ă  la prise en compte de l’environnement dans l’amĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensĂ©es sur la commune[16] : les « bois et landes de la Clotte, la Tauziole et Labadie » (792 ha), couvrant 4 communes du dĂ©partement[17], et l'« Ă©tang et bois de Lauron » (22 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[18] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6] - [16] :

    • « la Douze et milieux annexes » (11 575 ha), couvrant 29 communes dont 26 dans le Gers et trois dans les Landes[19] ;
    • le « rĂ©seau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[20].
    • Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 Ă  Estang.
    • Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
    • Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
      Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Estang est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [21] - [I 1] - [22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (71,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (38,1 %), forĂȘts (24,9 %), terres arables (16,1 %), cultures permanentes (15,7 %), milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,7 %), zones urbanisĂ©es (2,6 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[Carte 1].

    Voies de communication et transports

    À sa pĂ©riphĂ©rie se rejoignent les deux routes reliant Auch Ă  Mont-de-Marsan (via Eauze) et Cazaubon Ă  Aire-sur-l'Adour. La citĂ© aturine est distante de 25 km et le chef-lieu de canton, Cazaubon, est Ă  km. La capitale landaise Mont-de-Marsan est le principal pĂŽle d’attraction.

    La Compagnie du Midi refusa de faire passer le tracé de la voie ferrée (Agen/Mont-de-Marsan via Port-Sainte-Marie, Nérac) par Estang plutÎt que Labastide-d'Armagnac. Estang est donc un village sans gare, que l'autocar pallie (la carte du réseau des autobus départementaux subventionnés en 1929 par le Conseil général du Gers indique Estang au nombre des dessertes). Le Gers est un important département « jacquaire », ainsi la via Podiensis (la voie du Puy) passe à quatre lieues d'Estang, le contournant par le sud.

    Risques majeurs

    Le territoire de la commune d'Estang est vulnĂ©rable Ă  diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse) et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].

    Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Estang.

    Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas d’alternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 30,9 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (94,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 461 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 132 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 29 %, Ă  comparer aux 93 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26] - [Carte 2].

    Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[27].

    La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1985, 1997, 1999, 2003 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].

    Estang se situe en zone de sismicité 1 (sismicité trÚs faible)[28].

    Toponymie

    C’est le mot latin stagnum (eau stagnante) qui pourrait fonder Ă©tymologiquement le nom du village : les eaux de la Houn Sante rendaient marĂ©cageuse la zone situĂ©e de part et d’autre du bourg (actuellement en partie occupĂ©e par le terrain de football). Toutefois une autre filiation est plausible par l’altĂ©ration du mot « estanquet » et ce en rĂ©fĂ©rence Ă  la halte que l’abbaye du Haget mettait Ă  la disposition des pĂšlerins se rendant Ă  Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIXe siĂšcle d'importants travaux de terrassement initiĂ©s par le maire Paul DubĂ©dat permirent de franchir ce marĂ©cage crĂ©ant une belle perspective de la place Saint-Martial Ă  Notre-Dame qui s'appelle l'avenue Saint-Martial en rĂ©fĂ©rence Ă  l'ancienne Ă©glise.

    Histoire

    Préhistoire

    La Préhistoire d'Estang se limite à pouvoir attester de la présence d'une occupation humaine. En effet, une hache de pierre polie non loin d'ossements (dont une mùchoire de mammifÚre de taille notable) a été découverte. Le lieu de cette trouvaille est une ancienne carriÚre (aujourd'hui comblée) sise au lieu-dit liberté. Faut-il en déduire la présence d'un campement dans un abri sous roche de la future carriÚre ? Campement fossilisé ensuite par l'éluvium de sable fauve.

    Avant la pĂ©riode romaine, l'Armagnac est partagĂ© entre trois "peuples" : les Elusates (Eauze), les Sotiates (Sos) et les Tarusates (Tursan - Aire). EmpiĂ©tant sur l'extrĂȘme ouest du dĂ©partement, les Tarusates (gens de l'Adour et du Tursan) englobaient dans leur "citĂ©" neuf communes du canton de Cazaubon, dont Estang.

    Durant la période romaine on peut supposer que les Elusates ayant fondé Eauze ont certainement contrÎlé la commune étant donné que des toponymes ont gardé une ascendance romaine certaine.

    Moyen Âge

    Vers 1075 il est fait mention d’un « castrum » pour dĂ©signer le village. Toutefois la polysĂ©mie de ce terme signifiant Ă  la fois l’enceinte d’un village et une forteresse seigneuriale ne facilite pas les recherches. Qui plus est, la position excentrĂ©e de l’église Notre-Dame pourrait laisser supposer un premier peuplement Ă  sa proximitĂ©. Il est possible qu'il s'agissait d’un village ecclĂ©sial qui se serait Ă©tendu vers le promontoire surplombant le ruisseau l’Estang, le site du Castel Vielh (Ă  proximitĂ© de l'Ă©glise Notre-Dame avec sans doute son monastĂšre). Le Monge tout proche aurait abritĂ© une petite communautĂ©. Servait-il Ă  recevoir les produits de la dĂźme ? Un document de 1270 atteste qu'Ă  cette date, l'Ă©glise d'Estang Ă©tait ouverte au culte depuis 80 ans soit depuis 1190. Cette Ă©glise est alors celle du monastĂšre, installĂ©e Ă  l'est de la butte (occupĂ©e par le bourg actuel - ville haute). Il semble donc s'ĂȘtre Ă©difiĂ© sur le site d'occupation gallo-romaine de Courtes.

    Au XIIIe siĂšcle, on bĂątit le Castelnau (aujourd'hui en partie la « ville haute ») Ă  la structure linĂ©aire typique, juchĂ© sur sa motte castrale, avec son Ă©glise Saint-Martial, son chĂąteau, ses rues rectilignes, son enceinte fortifiĂ©e, ses fossĂ©s, prĂ©cĂ©dĂ© en son point culminant d'une tour qui domine et protĂšge. La motte fĂ©odale est toujours visible et les toponymes comme la tour, rue des fossĂ©s, embarrats, gardent la mĂ©moire des siĂšcles passĂ©s. L'origine est le phĂ©nomĂšne d’« enchĂątellement » de l’habitat rural en Gascogne gersoise comme dans la France du Midi. C’est pour cette raison qu’Estang est rĂ©pertoriĂ© dans la catĂ©gorie des castelnaus, c’est-Ă -dire des agglomĂ©rations implantĂ©es au pied d’un chĂąteau, le plus souvent elles-mĂȘmes enserrĂ©es dans une enceinte. Pour protĂ©ger Estang en guettant l'ennemi des avant-postes furent crĂ©Ă©s, Ă  savoir : Frontignan, PĂ©mothe, Le Haget. Le Tuco, mot trĂšs ancien, signifiant Ă©minence se situait sur une deuxiĂšme ligne de surveillance. AntĂ©rieurement, Ă  l'est du castelnau, certainement aux environs immĂ©diats de l'Ă©glise Notre-Dame, se dressait un chĂąteau. Il Ă©tait mentionnĂ© dĂšs le XIe siĂšcle et a totalement disparu.

    Extra-muros, au pied de ce qui a dĂ» ĂȘtre l'enceinte primitive, s'est constituĂ© un quartier dĂ©nommĂ© les Embarrats desservi par une seule venelle dĂ©clive. En langue gasconne "embarrat" signifie : enclos. Peut-ĂȘtre le premier faubourg d'Estang ! Ceux qui Ă©taient frappĂ©s de racisme populaire, en l'occurrence les cagots (appelĂ©s capots en Armagnac) habitaient au quartier des capots (aux environs de l'ancienne Ă©glise de Saint-Pierre). Il s'agissait d'une relĂ©gation hĂ©rĂ©ditaire et socio-Ă©conomique vernaculaire (tout particuliĂšrement en Gascogne). Pour sa part, la bourgeoisie terrienne rĂ©sidait surtout dans la rue principale, aujourd'hui dite la « grande rue » que bordaient quelques demeures cossues. D'autres maisons de caractĂšre sont dissĂ©minĂ©es dans le village, ces « hĂŽtels particuliers » appartenaient souvent Ă  des propriĂ©taires possĂ©dant des mĂ©tairies dans la campagne avoisinante. Avant le XVIIe siĂšcle, l'usage de la pierre ne s'est pas gĂ©nĂ©ralisĂ© dans la construction des maisons. Ce matĂ©riau noble n'est utilisĂ© que pour les chĂąteaux et Ă©glises, mais aussi pour certaines maisons appartenant Ă  des bourgeois ou Ă  des communautĂ©s religieuses. Les demeures urbaines sont pour la plupart Ă  colombages, c'est-Ă -dire en torchis ou en briques sur une armature en bois. Ainsi, de nombreuses habitations du village et la quasi-totalitĂ© des fermes avaient des murs en torchis, Ă©paulĂ©s de poutres, badigeonnĂ©s de chaux. La grande rue Ă©tait pourvue, cĂŽtĂ© nord et sur une courte longueur, d'embans (arcades). Ils furent dĂ©molis dans les annĂ©es 1960 afin de redonner Ă  cette rue une largeur acceptable. Au demeurant, le bourg n'a quasiment rien conservĂ© de son passĂ© mĂ©diĂ©val.

    Depuis le traité de Brétigny (), Estang est englobé à la province d'Aquitaine, à l'ouest de la ligne de partage entre possession anglaise et comté d'Armagnac qui relÚve de la couronne de France. La ligne de contact des deux possessions joint en effet Bretagne d'Armagnac à Campagne d'Armagnac, Manciet, Cazaux d'Angles, Castelnau d'Angles puis enfin le fleuve Adour. Estang est donc seulement à huit kilomÚtres de celle-ci.

    En 1309 E.N. Seguin Baron d'Estang est puni par la "confiscation de toutes les terres qu'il possĂ©dait dans le diocĂšse d'Aire". Édouard II d'Angleterre a rĂ©digĂ© cet acte, lors de son passage Ă  Bazas, pour punir le seigneur accusĂ© "d'accabler par les impĂŽts et les rĂ©quisitions bourgs et monastĂšres" dont celui d'Estang qui connaĂźt alors une pĂ©riode de grande misĂšre.

    Les terres d'Estang furent détachées, en 1368, par Charles V, en faveur de Jean Ier d'Armagnac. En 1432 il le donne à Manaut de Lau Baron comte d'Estang et Marquis de Lusignan, en échange d'Espas et de 1500 écus. En 1452, toute l'Aquitaine et la Gascogne s'arrachent à la domination anglaise. Par le jeu des alliances, Estang passa à la famille d'EsparbÚs, illustre famille dont les armes ornent la litre funéraire peinte dans l'église.

    Le cliquetis des armes n’épargna pas le village. On sait qu'Arnauld Guillem d'Armagnac gouverne pour le roi de France les villes de Marquestau, de Monclar, de Labatisde et le roi d'Angleterre, dĂ©jĂ  maĂźtre de Lias vient de fonder des villes nouvelles destinĂ©es, avec Estang, Ă  soutenir ses droits sur la Gascogne. C'est ainsi qu'Arnauld Guillem s'empara d'Estang sans doute aprĂšs la fondation de Monguilhem. Le comte d'Armagnac, Jean, intervint, et la paix entre les belligĂ©rants fut signĂ©e en 1322.

    La guerre de Cent Ans vit le passage destructeur du Prince Noir et nous en avons une trace historique grĂące aux MĂ©moires de John Le Baker : « Le 13 octobre 1355 on logea dans la ville de Monclar dont le chĂąteau se rendit. Ce mĂȘme jour trois villes furent prises et incendiĂ©es. Sir John Lisle fut blessĂ© d'un carreau Ă  la prise du fort d'Estang. » Il reste encore une trace de ce combat de par des boulets en pierre dĂ©couverts par des personnes privĂ©es, lesdits vestiges mĂ©riteraient d'entrer dans le patrimoine communal afin de les rendre pĂ©rennes Ă  la vue des passionnĂ©s d'histoire locale. Panjas et Nogaro subirent le mĂȘme sort qu'Estang.

    Renaissance

    La réforme a été accueillie trÚs favorablement dans le Royaume de Navarre et Jeanne d'Albret, aprÚs Marguerite de Navarre, accorde un soutien sans réserve aux Huguenots. Le culte réformé s'était organisé dans toutes les résidences de la reine Jeanne : Nérac, Mont-de-Marsan, Hagetmau, Pau. Les nobles de sa cour avaient pour la plupart adopté la Réforme. Cependant, sur les territoires voisins soumis au roi de France, la majeure partie de la noblesse gasconne était demeurée catholique encore que, dans certaines grandes familles, la division se fût installée, une partie suivant fidÚlement la foi du roi de France, l'autre celle de la cour de Navarre.

    Cette situation conflictuelle allait mettre le pays Ă  feu et Ă  sang. Les troupes protestantes, sous le commandement du jeune chef militaire Gabriel Ier de Montgommery ravagĂšrent le 15 juillet 1572, l'Ă©glise Notre-Dame. Dans le chƓur les sculptures mutilĂ©es tĂ©moignent de la fureur iconoclaste des belligĂ©rants. L'Ă©glise Saint-Martial, annexe de l'Ă©glise paroissiale Notre-Dame, fut pillĂ©e et saccagĂ©e. SituĂ©e Ă  proximitĂ© de l'actuelle mairie (quasi contigĂŒe), elle fut rasĂ©e au dĂ©but du XXe siĂšcle.

    Subirent aussi le mĂȘme sort les Ă©glises Saint-BarthĂ©lĂ©my et Saint-Pierre. Le site de Saint-Pierre et sa lĂ©proserie dans le quartier des capots est encore connu. Par contre, celui de Saint-BarthĂ©lĂ©my est plus incertain. À la suite d'une enquĂȘte demandĂ©e par Charles IX il fut Ă©tabli que : « .. les gens de la religion rĂ©formĂ©e avaient massacrĂ© 79 prĂȘtres dans le seul diocĂšse d'Aire. Qu'en outre ils avaient pillĂ©, et mĂȘme dĂ©truit en tout ou en partie 220 Ă©glises.. Quant Ă  l'Ă©glise paroissiale d'Estang et ses annexes...les ornements, joyaux, livres et cloches ont Ă©tĂ© pris et ravis et pillĂ©s et emportĂ©s, et lesdites Ă©glises brĂ»lĂ©es et ruinĂ©es... Â».

    Le passage d'Henri IV dans la région accéléra la reconstruction de Notre-Dame. Il séjourna, dit-on, à la maison forte de la Hirle.

    RĂ©volution

    En 1770, Marie Françoise Bouchard d'EsparbĂšs, baronne et comtesse, vendit Estang au chevalier Pierre de Bastard (dit le Bastard d'Estang). Le domaine de la ForĂȘt, ainsi qu'une maison dans la grande rue lui auraient appartenu. Avant et aprĂšs la RĂ©volution, de longs procĂšs l'opposĂšrent aux habitants d'Estang, au sujet des "vacants", ces vastes espaces oĂč pouvaient circuler librement les troupeaux des villageois et qu'il voulait confisquer Ă  son profit. En 1791, Estang devient chef-lieu de canton. Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , prospĂ©rait une fabrique de liqueurs au lieu-dit la BrĂ»lerie.

    Pendant la RĂ©volution, Estang est chef-lieu de canton dans le district de Nogaro. Petite ville de 1400 habitants elle est la plus peuplĂ©e du canton. Un conflit larvĂ© avec le seigneur du lieu devient manifeste et : "Monsieur Bastard fut forcĂ© de tenir cachĂ© le lieu de sa rĂ©sidence pour Ă©viter la hache rĂ©volutionnaire." Le prĂȘtre constitutionnel, Olivier Baylen, est mis en place Ă  Estang et le curĂ© rĂ©fractaire ainsi que son vicaire Lacomme cherchent Ă  soulever la population contre ledit prĂȘtre. Profitant de ces troubles et de l'interprĂ©tation des dĂ©crets les Estangois relancent leurs prĂ©tentions de propriĂ©tĂ© sur le marais du PesquĂ©.

    XIXe siĂšcle

    Bouté hors de France par Jeanne d'Arc et les Gascons de La Hire, les Anglais vont y pénétrer de nouveau, 400 ans aprÚs et par cette Gascogne ! En conséquence, le duc de Wellington et "l'armado dous Angles" font à Estang un passage meurtrier en 1814. Soult tenta de résister vainement prÚs d'Aire-sur-l'Adour. Eauze sera bombardée.

    L'annonce du coup d'État de NapolĂ©on III Ă©veilla des rĂ©actions dans la commune. Les manifestations des opposants sont cependant de peu d'effet, s'il faut en croire ce commentaire : Quatre meneurs rouges se risquĂšrent Ă  parcourir les rues en chantant des refrains rĂ©publicains : le menuisier-coiffeur Cheyres ; l'ex-percepteur Baylin ; Dussans Paul-Emile, avocat sans le sou et le marĂ©chal-ferrant DambĂ©s. Ce dernier ne parlait que d'Ă©gorger les riches, les Messieurs, et de les jeter dans le puits de la ville.

    L'actuelle poste fut occupĂ©e jusqu'en 1905 par le curĂ© de la paroisse et ce en tant que presbytĂšre. La Poste, avant la sĂ©paration de l'Église et de l'État, Ă©tait dans un bĂątiment sis « petite rue », Ă  hauteur de la placette reliant cette rue Ă  la « grande rue ». Cette place possĂ©dait jadis une halle. Cette maison devint par la suite le presbytĂšre lorsque quelques familles la rachĂštent afin d'y loger un curĂ© et ainsi mettre fin Ă  la vacance du poste faute de rĂ©sidence. En fait, ce fut une translation (la Poste occupant dĂ©sormais l'ancien presbytĂšre et le curĂ© l'ancienne poste).

    XXe siĂšcle

    Les deux Guerres mondiales provoquĂšrent un lourd coĂ»t humain pour le village. La premiĂšre fit disparaĂźtre vingt pour cent des hommes en Ăąge d’ĂȘtre mobilisĂ©s. Au monument aux morts, sur la stĂšle commĂ©morative sont gravĂ©s les noms des 58 victimes. Quant Ă  la Seconde Guerre mondiale, Estang fut le thĂ©Ăątre d'un violent combat, le 3 juillet 1944 et ce le mĂȘme jour que le dĂ©part de Toulouse pour Dachau d'un des derniers convois de dĂ©portation, le sinistre "train fantĂŽme". Les guerres d'Indochine et d'AlgĂ©rie feront, respectivement, une victime chacune.

    ÉvĂ©nements du 3 juillet 1944

    Parisot, fondateur et chef du Bataillon de l'Armagnac, apprend que des Allemands, venant de Mont-de-Marsan, ont occupé la poste de Cazaubon et le centre d'accueil des Israélites de Bégué (il s'agissait d'un des centres d'amitiés chrétiennes, dirigés par l'abbé Glasberg, permettant de convoyer jusqu'à la frontiÚre espagnole des personnes recherchées par les nazis. Un grand nombre de réfugiés étrangers vont y transiter). Puis on signale que quatre camions allemands sont entrés à Cazaubon. Cela faisait suite à une alerte envoyée par des miliciens et autres collaborateurs à la Feldgendarmerie.

    Huit pensionnaires ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es et sur les informations donnĂ©es par les mĂȘmes : "...Le major Obermann, commandant les deux Kompanie.. d'aller vers Maupas et le camp de terroristes signalĂ©s, passant par Estang" (Familles juives dans le Gers - 39/45). Parisot dĂ©cide alors d'effectuer une attaque. En fait, Ă  proximitĂ© du village d'Estang, il tombe inopinĂ©ment sur une colonne de quarante camions. Les jeunes recrues du bataillon opposent une rĂ©sistance farouche face Ă  des soldats mieux armĂ©s et entraĂźnĂ©s. Il faut plus de quatre heures aux Allemands pour atteindre Estang, tandis que les maquisards se replient, laissant un des leurs tuĂ©, et un prisonnier.

    Les Allemands fouillent les maisons et en incendient plusieurs, puis ils prennent vingt otages parmi la population. Huit d'entre eux seront exĂ©cutĂ©s ainsi que le maquisard fait prisonnier (application de la loi du talion attendu que les Allemands eurent neuf tuĂ©s et 27 blessĂ©s). Le choix des huit personnes ne semble pas avoir Ă©tĂ© la rĂ©sultante d'un tirage au sort mais trĂšs probablement le fruit d'un fichage prĂ©existant de la population voire de dĂ©nonciations (l'officier allemand parlant correctement le français Ă©tait accompagnĂ© d'un Français qui interrogea plusieurs civils gardĂ©s au carrefour). AprĂšs la rafale, et avant que le peloton ne repasse devant eux, l'officier s'adressa aux civils gardĂ©s au carrefour de Pinay : « Vos partisans ont attaquĂ© ma colonne, alors que nous venions sans intention de combat.. Nous avons 9 tuĂ©s et de nombreux blessĂ©s. DĂ©couvrez-vous devant vos morts, car vos camarades sont fusillĂ©s en reprĂ©sailles.. C'est la guerre et c'est aussi malheureux pour vous que pour nous. Â»

    À l’endroit oĂč furent fusillĂ©s les neuf otages, un monument a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©, inaugurĂ© le 3 juillet 1948. Un odonyme local (rue du 3-Juillet-1944) rappelle Ă©galement cet Ă©vĂ©nement.

    En plus des otages, cette bataille aura comme effets collatéraux deux victimes civiles tuées. Quant au bataillon de l'Armagnac, au moment du combat, il perdra deux résistants. La déportation atteignit aussi le village et quatre de ses habitants en furent les victimes innocentes. Une habitante fut internée à Buchenwald en 1944-1945 et trois gendarmes de la brigade à Dachau. Deux d'entre eux moururent dans le cadre de cette déportation ; une plaque apposée sur le bùtiment de l'ancienne caserne de gendarmerie en témoigne.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs[29]
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1793 1798 Joseph Caillebar
    1798 1799 Jean-Pierre Laborde
    1799 1800 Joseph Baylin
    1800 1815 Jean Martial Dussans
    1815 1817 Gabriel Biensan
    1817 1819 Joseph Lacome
    1819 1826 Pierre Ducor
    1826 1830 Joseph Saint Loubert Bie
    1830 1832 Théodose Caillebar
    1832 1834 Joseph Saint Loubert Bie
    1835 1838 Pierre Ayrenx (d')
    1839 1843 M. Dutrey
    1843 1848 Théodose Caillebar
    1848 1852 M. Dutrey
    1852 1865 Hyacinthe Ayrenx (d')
    1865 1874 Joseph Lassalle
    1875 1876 Jean-Marie Denux
    1876 1880 Joseph Baume (de La)
    1881 1888 Paul Dubédat
    1888 1908 Ernest Caillebar
    1908 1947 Roger Bon Rad Conseiller général du Canton de Cazaubon(1919-1925)(1937-1940)
    1947 1947 Pierre Destibarde
    1947 1976 LĂ©on Hugo
    1976 1977 André Descat
    1977 1989 Marcel CarrĂšre
    1989 1995 Pierre Rouquette
    1995 2014 Jacques Cohen MĂ©decin
    2014 2020 France Ducos DVG
    2020 En cours Christophe Rande Agriculteur

    Population et société

    DĂ©mographie

    Au XIXe siĂšcle, Estang dĂ©passait le millier d’habitants. L’hĂ©morragie de la Grande Guerre, la politique paysanne du fils unique que le pĂšre marie avec une fille unique (Ă©vitant ainsi la dispersion du patrimoine foncier) et l’exode rural plus tardif contribuĂšrent Ă  rĂ©duire de plus de moitiĂ© la population de ce village. En pĂ©riode estivale, le complexe des Lacs de Courtes avec son parc rĂ©sidentiel de loisirs et son camping gonfle temporairement les effectifs :

    • pour la pĂ©riode 1962-1969, on comptait 76 naissances pour 84 dĂ©cĂšs ;
    • pour la pĂ©riode 1990-1999, on comptait 39 naissances pour 108 dĂ©cĂšs.

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[31].

    En 2020, la commune comptait 665 habitants[Note 8], en augmentation de 4,23 % par rapport Ă  2014 (Gers : +0,63 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    1 1601 0561 1811 2001 1741 3031 3361 3421 400
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 4261 4241 4031 4101 3831 4051 3961 3231 370
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 2271 111974985972997979906942
    1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
    892847818724643668666630636
    2020 - - - - - - - -
    665--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee Ă  partir de 2006[33].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Depuis la Convention nationale existait une école laïque, libre et payante mais le maßtre d'école manifestait un réel déficit de compétences et de pédagogie.

    Pour se mettre en conformitĂ© avec la loi Guizot de 1833 faisant obligation d'ouvrir une Ă©cole de garçons dans toutes les communes de plus de 500 habitants, Estang eut la sienne en 1834. Elle Ă©tait au-dessus de la halle (dĂ©molie vers 1883) situĂ©e sur la place des tilleuls (aujourd'hui Francis Jammes). Ce local Ă©tait en mauvais Ă©tat et les Ă©lĂšves y Ă©taient entassĂ©s. Son premier instituteur Ă©tait Jean Lafontan originaire de Le Houga et qui prĂȘta serment en ces termes : « Je jure fidĂ©litĂ© au roi des Français, obĂ©issance Ă  la charte constitutionnelle et aux lois du royaume. Â»[34]

    Manifestations culturelles et festivités

    Estang a eu, dĂšs le XIXe siĂšcle, une harmonie : la « Renaissance d’Estang ». Cette sociĂ©tĂ© musicale fut fondĂ©e en 1893. Elle fut invitĂ©e en 1901 au concours d’Alger et s’y tailla un beau succĂšs. Depuis, elle n'a jamais cessĂ© d’exister. Ainsi a-t-elle assurĂ© Ă  Estang et aux commune voisines sa prĂ©sence Ă  toutes les cĂ©rĂ©monies et chaque fois que son concours lui fut demandĂ©. S'Ă©tant pĂ©rennisĂ©e tout au long du XXe siĂšcle elle perdure en ce XXIe siĂšcle.

    Sports

    Estang a comptĂ© une Ă©quipe de rugby avant de passer au football dans les annĂ©es 1930. C'est en 1941 que fut crĂ©Ă©e l'Union Sportive d'Estang rĂ©unissant aussi des jeunes footballeurs des villages d'alentour. D'abord rattachĂ©e au district du Landes, elle s'impose dans celui du Gers et remporte cinq titres en 1968. Elle forme encore des jeunes et structure le Rassemblement du Bas-Armagnac. La course landaise est plus ancienne : elle fait partie chaque annĂ©e du programme des fĂȘtes patronales.

    Économie

    Revenus

    En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 323 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 589 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 18 250 â‚Ź[I 4] (20 820 â‚Ź dans le dĂ©partement[I 5]).

    Emploi

    Taux de chĂŽmage
    200820132018
    Commune[I 6]8 %8,8 %9,3 %
    DĂ©partement[I 7]6,1 %7,5 %8,2 %
    France entiĂšre[I 8]8,3 %10 %10 %

    En 2018, la population ĂągĂ©e de 15 Ă  64 ans s'Ă©lĂšve Ă  333 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 9,3 % de chĂŽmeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chĂŽmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supĂ©rieur Ă  celui du dĂ©partement, mais infĂ©rieur Ă  celui de la France.

    La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 129 emplois en 2018, contre 145 en 2013 et 179 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi rĂ©sidant dans la commune est de 232, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,7 % et un taux d'activitĂ© parmi les 15 ans ou plus de 46,6 %[I 10].

    Sur ces 232 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 47 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

    Secteurs d'activités

    61 établissements[Note 11] sont implantés à Estang au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 13].

    Secteur d'activitéCommuneDépartement
    Nombre % %
    Ensemble61
    Industrie manufacturiĂšre,
    industries extractives et autres
    1118 %(12,3 %)
    Construction69,8 %(14,6 %)
    Commerce de gros et de détail,
    transports, hébergement et restauration
    2134,4 %(27,7 %)
    Activités financiÚres et d'assurance11,6 %(3,5 %)
    Activités immobiliÚres23,3 %(5,2 %)
    Activités spécialisées, scientifiques et techniques
    et activités de services administratifs et de soutien
    711,5 %(14,4 %)
    Administration publique, enseignement,
    santé humaine et action sociale
    914,8 %(12,3 %)
    Autres activités de services46,6 %(8,3 %)

    Le secteur du commerce de gros et de dĂ©tail, des transports, de l'hĂ©bergement et de la restauration est prĂ©pondĂ©rant sur la commune puisqu'il reprĂ©sente 34,4 % du nombre total d'Ă©tablissements de la commune (21 sur les 61 entreprises implantĂ©es Ă  Estang), contre 27,7 % au niveau dĂ©partemental[I 14].

    Entreprises et commerces

    L'entreprise ayant son siÚge social sur le territoire communal qui génÚre le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[35] :

    • Les Lacs De Courtes, terrains de camping et parcs pour caravanes ou vĂ©hicules de loisirs (236 k€)

    Agriculture

    La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 4].

    1988200020102020
    Exploitations63392821
    SAU[Note 14] (ha)1 165989903821

    Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 63 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] Ă  39 en 2000 puis Ă  28 en 2010[38] et enfin Ă  21 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 67 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă  l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 51 % de ses exploitations[39] - [Carte 6]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune a Ă©galement diminuĂ©, passant de 1 165 ha en 1988 Ă  821 ha en 2020[Carte 7]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 18 Ă  39 ha[38].

    Culture locale et patrimoine

    Église Notre-Dame (Logo monument historique Inscrit MH (1998))

    L'Ă©glise est inscrite Ă  l'inventaire des monuments historiques depuis 1998[40].

    L'Ă©glise Notre-Dame d'Estang.

    Des trois Ă©glises de 1860 (au XVIe siĂšcle on en comptait quatre) il ne reste plus que Notre-Dame dont le chƓur et ses deux absidioles sont de style art roman (voĂ»te en cul-de-four). Sa construction a durĂ© une cinquantaine d’annĂ©e, de 1150 Ă  1200 environ[40]. Elle fut bĂątie au lieu-dit Castelbielh. Le chƓur comprend des arcades portĂ©es par des colonnes reposant sur une ample banquette de pierre.

    Cela rappelle le siĂšge antique que l'on retrouve dans les constructions claustrales. Le plus ancien des chapiteaux au-dessus des colonnes du chƓur reprĂ©sente un groupe de lions de style roman, tandis que les quatre derniers, Ă  feuilles d’acanthe, tendent vers le style gothique. La rĂ©novation liturgique impulsĂ©e par Vatican II a permis d'ĂŽter l'imposant autel de marbre blanc qui occultait les colonnes et les chapiteaux du fond.

    Le nouvel autel, plus sobre et de style roman, a Ă©tĂ© offert par un gĂ©nĂ©reux donateur estangois. Au chƓur, les anciens vitraux Ă  l'imagerie sulpicienne ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par de nouveaux de facture moderne (Ɠuvre d'un verrier folgarien.) Lors de la derniĂšre restauration (les annĂ©es 1960) furent dĂ©couverts sur les murs de deux chapelles latĂ©rales sud les restes d'un dĂ©cor peint avec une litre funĂ©raire et des personnages nimbĂ©s portant une croix de procession.

    Cette Ă©glise a Ă©tĂ© ruinĂ©e en grande partie par les guerres de religion. En 1572, les huguenots, sous les ordres de Montgomery, endommagent le transept et la nef[40]. Ils seront reconstruits Ă  la fin du XVIe siĂšcle, mais l’église se dĂ©tĂ©riorera rapidement. Il faudra attendre le XIXe pour que sa restauration soit achevĂ©e. Les travaux de rĂ©fection commencent au XIXe siĂšcle et c'est l'architecte dĂ©partemental LĂ©opold Gentil qui proposa un avant-projet en 1862 avec agrandissement de l'Ă©difice[40].

    On ajoute donc une travĂ©e Ă  la nef et l’on reconstruit le clocher et la sacristie. À ce clocher-porche (avec croisĂ©e d'ogives) est plaquĂ© au sud-ouest une tourelle d'escalier hexagonale. Pour avoir une idĂ©e du clocher originel il faut se munir de jumelles et les pointer vers l’Ɠil-de-bƓuf du transept sud (le vitrail le reprĂ©sente).

    Le projet fut mené à terme par l'architecte Hippolyte Durand (1801-1882) et ce à partir de 1868[40]. Ledit architecte fit les plans de la crypte de Lourdes inaugurée en 1866 (en présence de Bernadette Soubirous) et de la basilique de l'Immaculée Conception (construite de 1866 à 1871).

    Les arĂšnes

    À la fin du XIXe, bien peu de villages Ă©taient dotĂ©s d'arĂšnes : pour contenir les vaches de course des chars Ă  bƓufs servaient de palissade. C'est donc Ă  l'initiative de cinq Estangois soudĂ©s autour de LĂ©opold Dubos nĂ© en 1876 (trente ans prĂ©sident du Syndicat des fĂȘtes d'Estang) que fut lancĂ©e l'idĂ©e de construire une arĂšne. C'est sur un terrain marĂ©cageux qu'elle fut Ă©difiĂ©e avec l'accord du maire Ernest Caillebar.

    Le coĂ»t des travaux avait Ă©tĂ© estimĂ© Ă  36 000 F de l'Ă©poque et donc ces six estangois se cotisĂšrent pour rĂ©unir cette somme (LĂ©opold Dubos - quincaillier, Labassa - mari de la receveuse des Postes, Hyppolyte Dupuy - marchand de porcs, Rande - Ă©picier, Adrien Barbe - boucher et Jean Bartherotte - maçon). La partie ouest a Ă©tĂ© construite en dur en 1901. Il fut dĂ©cidĂ©, d'entrĂ©e, de donner un toit aux gradins en bois pour les protĂ©ger des intempĂ©ries, et de poursuivre cette magnifique charpente Ă  chaque reprise des travaux. Au moment de la guerre 1914-1918, la partie est Ă©tait en construction.

    La mobilisation et l’élan patriotique des ouvriers contraignirent Ă  abandonner le chantier. C'est donc plus tard, en 1919, que d’autres procĂ©dĂšrent Ă  la finition de cette tranche de travaux. Des gradins de fortune clĂŽturaient le reste mais ils avaient terriblement souffert durant la guerre et au lieu de les renouveler il fut dĂ©cidĂ© de tout construire et de tout recouvrir. Les propriĂ©taires fournirent le bois, la commune aida Ă  payer le reste. Par consĂ©quent, commencĂ©es en 1901 ces arĂšnes furent achevĂ©es en 1930 et c'est le 3 septembre 1939 que le Syndicat des fĂȘtes d'Estang dĂ©cida de les cĂ©der Ă  la commune, moyennant remboursement. Pendant trente ans, paysans et artisans se sont retroussĂ©s les manches pour construire, Ă  temps perdu, leur arĂšne. Il y a ceux qui abattirent les chĂȘnes; ceux qui les sciĂšrent. Ceux qui clouĂšrent les planches et montĂšrent chevrons et voliges. Tout cela sans demander un sou ! Elles furent lĂ©gĂšrement agrandies en 1974 Ă  la demande de LĂ©on Hugo, alors maire.

    En 1984 elles furent inscrites au rĂ©pertoire des monuments historiques et en 1994 Ă  l'ISMH. Elles portent le nom d’un aficionado local qui fut au nombre des fusillĂ©s du 3 juillet 1944, Jean Bartherotte. Ce dernier, maçon de son Ă©tat, fut l'architecte et le maĂźtre d'ouvrage dudit Ă©difice. Le 19 aoĂ»t 1984 elles eurent la visite inopinĂ©e du prĂ©sident de la rĂ©publique en la personne de François Mitterrand qui prĂ©sida ainsi une course landaise. Une plaque commĂ©more l’évĂ©nement.

    Autres Ă©difices du petit patrimoine

    C'Ă©tait la chapelle de l’ancien couvent des Filles de Marie qui fut construite par la volontĂ© de la famille de Du Cor de Duprat. Cette communautĂ© religieuse suscita la crĂ©ation d’une Ă©cole primaire privĂ©e (une enquĂȘte de 1854 mentionne 75 filles et une institutrice). Cette fondation eut lieu en 1853 et l'Ă©cole existait encore en 1903, mais lesdites marianistes durent se retirer ensuite en raison du dĂ©cret du gouvernement contre l'enseignement religieux.

    Le bĂątiment est aujourd’hui dĂ©moli et la chapelle attenante relĂšve d’une ruine annoncĂ©e. L’entrĂ©e en est barrĂ©e par les broussailles et le lierre attache ses griffes dans les lĂ©zardes.

    À l'entrĂ©e de la chapelle susvisĂ©e, siĂšge sur un socle en pierre une belle croix en fer forgĂ©, prĂ©sente depuis plus d'un siĂšcle et demi. Elle fut implantĂ©e lĂ  en souvenir d'une mission qui eut lieu dans la paroisse en 1854. Elle est ornĂ©e de sarments de vigne avec grappes et feuilles (en fonte). Au centre de la croix : rayonnements du soleil, couronne d'Ă©pines, agneau reposant sur le livre de l'apocalypse.

    • BĂątiment de l'Ă©cole communale
      L'Ă©cole d'Estang.

    Il s'agit d’un bel ensemble achevĂ© en 1895 et construit sous le mandat de monsieur Ernest Caillebar, maire de 1888 Ă  1908.

    • Ancien lavoir

    Jadis, lĂ  oĂč surgissaient les eaux limpides de la Hount Sante, trĂŽnait un lavoir Ă  impluvium. Sa charpente protĂ©geait les lavandiĂšres des caprices du temps. À cette Ă©poque, les lavoirs Ă©taient des lieux de convivialitĂ© pour les femmes jusqu'Ă  l'arrivĂ©e de l'adduction d'eau et surtout de la machine Ă  laver le linge.

    Pourquoi porte-t-elle cette dĂ©nomination de « sainte Â» ? Peut-ĂȘtre une parmi les fontaines miraculeuses que l'on rencontre un peu partout et qui correspondent Ă  un trĂšs ancien culte des « eaux jaillissantes Â» omniprĂ©sent dans l'hĂ©ritage spirituel de la France rurale. L'Ă©tymologie du terme gascon hount signifie Ɠil, fenĂȘtre transparente entre l'existence humaine et le monde souterrain : lorsqu'une source tarissait, on disait que la fĂ©e avait fermĂ© l'Ɠil. Croyances chrĂ©tiennes, magiques et animistes s'entremĂȘlant...

    Personnalités liées à la commune

    • Allemanne : dame d'Estang au cours du Moyen Âge et poĂ©tesse, elle eut un commerce intellectuel trĂšs actif avec un des plus cĂ©lĂšbres troubadours de son temps, Giraut de Bornelh. et possĂ©dait le chĂąteau fĂ©odal de Fondat sis Ă  Saint-Justin qu'en 1298 elle cĂ©da Ă  la vicomtesse de Marsan, fille de Gaston VII de BĂ©arn[41] ;
    • Arnaud-Seguin : seigneur d'Estang, vers 1273 il fut dĂ©putĂ© Ă  l'assemblĂ©e de la cour gĂ©nĂ©rale de Gascogne tenue Ă  Saint-Sever par Édouard Ier d'Angleterre ;
    • La famille d’EspardĂšs de Lussan d’Aubeterre, le Bastard d’Estang : propriĂ©taires des lieux avant la rĂ©volution ;
    • Robert Tarride du Haget (vers 1702-1757) : Ă©cuyer nĂ© Ă  Estang, immigrant en Acadie, major des troupes de l’Isle Royale et chevalier de Saint Louis, il Ă©pousa le 25 septembre 1737 Marguerite Rousseau de Chamoy et ce Ă  Louisbourg (ancienne place forte et ancien grand port de pĂȘche pour la morue) et possĂ©dait une des plus grandes rĂ©sidences privĂ©es de cette ville ;
    • AbbĂ© Paul Tallez (1846-1938) : Ă©crivain en langue gasconne nĂ© Ă  Estang, professeur au sĂ©minaire d'Auch et auteur de quelques courts poĂšmes et chansons (texte et mĂ©lodie) ;
    • Francis Jammes (1868-1938) : Ă©crivain auteur de « L’église habillĂ©e de feuilles » et que lui inspira l’église de Maupas toute proche, il sĂ©journa plusieurs fois Ă  Estang oĂč vivait sa sƓur ;
    • Joseph-François Poeymirau (1869-1924) : gĂ©nĂ©ral collaborateur de Lyautey au Maroc, inhumĂ© dans le cimetiĂšre d'Estang ;
    • Jean Capdeville (1912-1977) : rĂ©sistant et homme politique nĂ© Ă  Estang ;
    • Nicolas Dessum (1977-) : sauteur Ă  ski français originaire d'Estang par son pĂšre et scolarisĂ© un temps Ă  l'Ă©cole d'Estang oĂč rĂ©sidaient ses grands-parents.

    HĂ©raldique

    Blason de Estang Blason
    D'or Ă  la vache landaise et Ă  l'Ă©carteur au naturel; flanquĂ© en pal de pourpre, chaque flanc chargĂ© d'un pampre de vigne d'argent feuillĂ© de deux piĂšces et fruitĂ© d'une, soutenu d'une larme du mĂȘme; le tout sommĂ© d'un chef de sable chargĂ© de l'inscription « ESTANG » en lettres capitales d'or.
    DĂ©tails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Georges CourtĂšs (dir.), Communes du dĂ©partement du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, SociĂ©tĂ© archĂ©ologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, BNF 39919209)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Les normales servent Ă  reprĂ©senter le climat. Elles sont calculĂ©es sur 30 ans et mises Ă  jour toutes les dĂ©cennies. AprĂšs les normales 1971-2000, les normales pour la pĂ©riode 1981-2010 ont Ă©tĂ© dĂ©finies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font rĂ©fĂ©rence en Europe et dans le monde[3].
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent Ă  maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[13].
    5. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence d’espĂšces, d’association d’espĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
    6. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    9. Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et l’occupation d’un logement connu Ă  la taxe d’habitation.
    10. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
    11. L'Ă©tablissement, au sens de l’Insee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
    12. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
    13. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
    14. Les donnĂ©es relatives Ă  la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă  la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
    15. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă  droite ou Ă  gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă  gauche de l'Ă©cran.
    2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
    3. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
    4. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).

    Site de l'Insee

    1. « Commune rurale - définition » (consulté le ).
    2. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
    3. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », (consultĂ© le ).
    4. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Estang » (consulté le ).
    5. « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gers » (consulté le ).
    6. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Estang » (consulté le ).
    7. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gers » (consulté le ).
    8. « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
    10. « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Estang » (consulté le ).
    11. « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
    12. « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
    13. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Estang » (consulté le ).
    14. « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gers » (consulté le ).

    Autres sources

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
    4. « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
    5. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    6. « Station Météo-France Parleboscq - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    7. « Orthodromie entre Estang et Parleboscq », sur fr.distance.to (consulté le ).
    8. « Station Météo-France Parleboscq - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    9. « Orthodromie entre Estang et Mont-de-Marsan », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Mont-de-Marsan - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. Réseau européen Natura 2000, MinistÚre de la transition écologique et solidaire
    14. « Liste des zones Natura 2000 de la commune d'Estang », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    15. « site Natura 2000 FR7200806 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le )
    16. « Liste des ZNIEFF de la commune d'Estang », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    17. « ZNIEFF les « bois et landes de la Clotte, la Tauziole et Labadie » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    18. « ZNIEFF l'« étang et bois de Lauron » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    19. « ZNIEFF « la Douze et milieux annexes » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    20. « ZNIEFF le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    21. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministÚre de la Transition écologique. (consulté le )
    24. « Les risques prÚs de chez moi - commune d'Estang », sur Géorisques (consulté le )
    25. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur GĂ©orisques (consultĂ© le )
    26. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
    27. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Estang », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
    28. Plan séisme
    29. « Les maires de Estang », sur Site francegenweb, (consulté le ).
    30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
    33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    34. Archives départementales 32.
    35. « Entreprises à Estang », sur entreprises.lefigaro.fr (consulté le ).
    36. « Les régions agricoles (RA), petites régions agricoles(PRA) - Année de référence : 2017 », sur agreste.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    37. PrĂ©sentation des premiers rĂ©sultats du recensement agricole 2020, MinistĂšre de l’agriculture et de l’alimentation, 10 dĂ©cembre 2021
    38. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans la commune d'Estang - Données générales », sur recensement-agricole.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
    39. « Fiche de recensement agricole - Exploitations ayant leur siÚge dans le département du Gers » (consulté le ).
    40. « Eglise Notre-Dame », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
    41. Saint Austinde par l'abbé A. Breuils - 1895 - p. 107.
    Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.