Estang
Estang (Estang en gascon) est une commune française située dans le nord-ouest du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallées de l'Auzoue, la Gélise, la Douze et du Midou.
Estang | |
Les arĂšnes d'Estang. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Armagnac |
Maire Mandat |
Christophe Rande 2020-2026 |
Code postal | 32240 |
Code commune | 32127 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
665 hab. (2020 ) |
Densité | 30 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 52âČ 03âł nord, 0° 06âČ 27âł ouest |
Altitude | 90 m Min. 82 m Max. 157 m |
Superficie | 22,51 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton du Grand-Bas-Armagnac |
LĂ©gislatives | DeuxiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.estang.fr |
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par le LoumnĂ©, l'Estang, Canal du Moulin et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon ») et quatre zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Estang est une commune rurale qui compte 665 habitants en 2020, aprÚs avoir connu un pic de population de 1 426 habitants en 1861. Ses habitants sont appelés les Estanguois ou Estanguoises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : les arÚnes Jean Bartherotte, inscrites en 1993, et l'église Notre-Dame, inscrite en 1998.
GĂ©ographie
Localisation
Estang est une commune situĂ©e au nord-ouest du dĂ©partement du Gers, Ă peu de distance du mĂ©ridien de Greenwich, au centre de l'ancienne province de la Gaule romaine, la Novempopulanie, qui avait pour capitale l'ancienne Elusa (Ăauze). Elle se trouve dans le Bas Armagnac, zone rĂ©putĂ©e pour produire les eaux-de-vie de cette appellation. Les forĂȘts environnantes donnent au paysage une coloration sombre qui lui a valu le nom d'Armagnac noir.
Communes limitrophes
Mauléon-d'Armagnac | Monclar | |||
Castex-d'Armagnac | N | Lias-d'Armagnac | ||
O Estang E | ||||
S | ||||
Maupas | Panjas |
GĂ©ologie et relief
Dans la partie nord-ouest du Gers oĂč se situe Estang, mais aussi une partie est du dĂ©partement des Landes, l'ocĂ©an a laissĂ© des dĂ©pĂŽts marins au temps du MiocĂšne moyen appelĂ©s "sables fauves". Ce sont ces sables qui participent Ă la qualitĂ© spĂ©cifique de l'Armagnac produit dans le Bas-Armagnac. La mer a lĂ©guĂ© aussi son souvenir dans des pierres oĂč sont fossilisĂ©s, entre autres, des pectens. Autrefois il y avait dans la commune plusieurs carriĂšres de sable exploitĂ©es oĂč l'on pouvait parfois extraire de telles grosses pierres naturellement dĂ©corĂ©es. Estang est installĂ© dans des paysages alternant entre coteaux, collines boisĂ©es, vignobles d'Armagnac.
Hydrographie
Le bourg est traversĂ© par un ruisseau (l'Arbout) qui scinde le village en deux agglomĂ©rations. Il prend sa source au lieu-dit « La Houn Sante » (la Fontaine Sainte). Cette abondante source est aujourdâhui captĂ©e et sert Ă lâalimentation en eau potable dâune dizaine de villages alentour.
LâEstang, petit ruisseau aux rives ombragĂ©es grĂące Ă une ripisylve limitĂ©e en pied de berge, longe le bourg. Il prend sa source Ă Lias-d'Armagnac et est tributaire du Midour. Sa limpiditĂ© convient aux salmonidĂ©s, ressources halieutiques ayant permis le classement d'une partie de son cours en premiĂšre catĂ©gorie. Dans la commune, ses eaux vives propulsaient les aubes de deux moulins (de Lartigole et d'Ayrenx, ce dernier adroitement restaurĂ© par son nouveau propriĂ©taire). Un troisiĂšme, aujourd'hui ruinĂ© (de Notre Dame), Ă©tait alimentĂ© par l'Arbout surgissant de la Houn Sante. Au nord coule la Douze qui du Moyen Ăge Ă la RĂ©volution sĂ©parait les diocĂšses dâAuch et dâAire. C'est ainsi que la paroisse d'Estang dĂ©pendit de l'archiprĂȘtrĂ© de MaulĂ©on, lui-mĂȘme relevant du diocĂšse d'Aire. Au sud, coule le Midour. Dans les temps reculĂ©s, pour se rendre dâEstang Ă Le Houga il fallait franchir ce ruisseau Ă Monguilhem et poursuivre son chemin via Toujouse. La carte de Cassini indique cet unique tracĂ© (la route directe, via Monlezun-d'Armagnac, est postĂ©rieure).
Le Loumné, affluent gauche de la Douze, prend sa source sur la commune.
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[1]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[4] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[5] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Parleboscq », sur la commune de Parleboscq, mise en service en 1974[6] et qui se trouve Ă 15 km Ă vol d'oiseau[7] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 884,8 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[8]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le dĂ©partement des Landes, mise en service en 1945 et Ă 32 km[9], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[10], Ă 13,5 °C pour 1981-2010[11], puis Ă 13,9 °C pour 1991-2020[12].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon »[14], d'une superficie de 6 542 ha, un site prĂ©sentant une diversitĂ© dâhabitats relativement importante, malgrĂ© une faible reprĂ©sentativitĂ© des habitats dâintĂ©rĂȘt communautaire[15].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensĂ©es sur la commune[16] : les « bois et landes de la Clotte, la Tauziole et Labadie » (792 ha), couvrant 4 communes du dĂ©partement[17], et l'« Ă©tang et bois de Lauron » (22 ha), couvrant 3 communes du dĂ©partement[18] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6] - [16] :
- « la Douze et milieux annexes » (11 575 ha), couvrant 29 communes dont 26 dans le Gers et trois dans les Landes[19] ;
- le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[20].
- Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
- Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Estang est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7] - [21] - [I 1] - [22]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (71,2 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (38,1 %), forĂȘts (24,9 %), terres arables (16,1 %), cultures permanentes (15,7 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (2,7 %), zones urbanisĂ©es (2,6 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Ă sa pĂ©riphĂ©rie se rejoignent les deux routes reliant Auch Ă Mont-de-Marsan (via Eauze) et Cazaubon Ă Aire-sur-l'Adour. La citĂ© aturine est distante de 25 km et le chef-lieu de canton, Cazaubon, est Ă 9 km. La capitale landaise Mont-de-Marsan est le principal pĂŽle dâattraction.
La Compagnie du Midi refusa de faire passer le tracé de la voie ferrée (Agen/Mont-de-Marsan via Port-Sainte-Marie, Nérac) par Estang plutÎt que Labastide-d'Armagnac. Estang est donc un village sans gare, que l'autocar pallie (la carte du réseau des autobus départementaux subventionnés en 1929 par le Conseil général du Gers indique Estang au nombre des dessertes). Le Gers est un important département « jacquaire », ainsi la via Podiensis (la voie du Puy) passe à quatre lieues d'Estang, le contournant par le sud.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Estang est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse) et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 30,9 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (94,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 461 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 132 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 29 %, Ă comparer aux 93 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1985, 1997, 1999, 2003 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2002 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[24].
Estang se situe en zone de sismicité 1 (sismicité trÚs faible)[28].
Toponymie
Câest le mot latin stagnum (eau stagnante) qui pourrait fonder Ă©tymologiquement le nom du village : les eaux de la Houn Sante rendaient marĂ©cageuse la zone situĂ©e de part et dâautre du bourg (actuellement en partie occupĂ©e par le terrain de football). Toutefois une autre filiation est plausible par lâaltĂ©ration du mot « estanquet » et ce en rĂ©fĂ©rence Ă la halte que lâabbaye du Haget mettait Ă la disposition des pĂšlerins se rendant Ă Saint-Jacques-de-Compostelle. Au XIXe siĂšcle d'importants travaux de terrassement initiĂ©s par le maire Paul DubĂ©dat permirent de franchir ce marĂ©cage crĂ©ant une belle perspective de la place Saint-Martial Ă Notre-Dame qui s'appelle l'avenue Saint-Martial en rĂ©fĂ©rence Ă l'ancienne Ă©glise.
Histoire
Préhistoire
La Préhistoire d'Estang se limite à pouvoir attester de la présence d'une occupation humaine. En effet, une hache de pierre polie non loin d'ossements (dont une mùchoire de mammifÚre de taille notable) a été découverte. Le lieu de cette trouvaille est une ancienne carriÚre (aujourd'hui comblée) sise au lieu-dit liberté. Faut-il en déduire la présence d'un campement dans un abri sous roche de la future carriÚre ? Campement fossilisé ensuite par l'éluvium de sable fauve.
Avant la pĂ©riode romaine, l'Armagnac est partagĂ© entre trois "peuples" : les Elusates (Eauze), les Sotiates (Sos) et les Tarusates (Tursan - Aire). EmpiĂ©tant sur l'extrĂȘme ouest du dĂ©partement, les Tarusates (gens de l'Adour et du Tursan) englobaient dans leur "citĂ©" neuf communes du canton de Cazaubon, dont Estang.
Durant la période romaine on peut supposer que les Elusates ayant fondé Eauze ont certainement contrÎlé la commune étant donné que des toponymes ont gardé une ascendance romaine certaine.
Moyen Ăge
Vers 1075 il est fait mention dâun « castrum » pour dĂ©signer le village. Toutefois la polysĂ©mie de ce terme signifiant Ă la fois lâenceinte dâun village et une forteresse seigneuriale ne facilite pas les recherches. Qui plus est, la position excentrĂ©e de lâĂ©glise Notre-Dame pourrait laisser supposer un premier peuplement Ă sa proximitĂ©. Il est possible qu'il s'agissait dâun village ecclĂ©sial qui se serait Ă©tendu vers le promontoire surplombant le ruisseau lâEstang, le site du Castel Vielh (Ă proximitĂ© de l'Ă©glise Notre-Dame avec sans doute son monastĂšre). Le Monge tout proche aurait abritĂ© une petite communautĂ©. Servait-il Ă recevoir les produits de la dĂźme ? Un document de 1270 atteste qu'Ă cette date, l'Ă©glise d'Estang Ă©tait ouverte au culte depuis 80 ans soit depuis 1190. Cette Ă©glise est alors celle du monastĂšre, installĂ©e Ă l'est de la butte (occupĂ©e par le bourg actuel - ville haute). Il semble donc s'ĂȘtre Ă©difiĂ© sur le site d'occupation gallo-romaine de Courtes.
Au XIIIe siĂšcle, on bĂątit le Castelnau (aujourd'hui en partie la « ville haute ») Ă la structure linĂ©aire typique, juchĂ© sur sa motte castrale, avec son Ă©glise Saint-Martial, son chĂąteau, ses rues rectilignes, son enceinte fortifiĂ©e, ses fossĂ©s, prĂ©cĂ©dĂ© en son point culminant d'une tour qui domine et protĂšge. La motte fĂ©odale est toujours visible et les toponymes comme la tour, rue des fossĂ©s, embarrats, gardent la mĂ©moire des siĂšcles passĂ©s. L'origine est le phĂ©nomĂšne dâ« enchĂątellement » de lâhabitat rural en Gascogne gersoise comme dans la France du Midi. Câest pour cette raison quâEstang est rĂ©pertoriĂ© dans la catĂ©gorie des castelnaus, câest-Ă -dire des agglomĂ©rations implantĂ©es au pied dâun chĂąteau, le plus souvent elles-mĂȘmes enserrĂ©es dans une enceinte. Pour protĂ©ger Estang en guettant l'ennemi des avant-postes furent crĂ©Ă©s, Ă savoir : Frontignan, PĂ©mothe, Le Haget. Le Tuco, mot trĂšs ancien, signifiant Ă©minence se situait sur une deuxiĂšme ligne de surveillance. AntĂ©rieurement, Ă l'est du castelnau, certainement aux environs immĂ©diats de l'Ă©glise Notre-Dame, se dressait un chĂąteau. Il Ă©tait mentionnĂ© dĂšs le XIe siĂšcle et a totalement disparu.
Extra-muros, au pied de ce qui a dĂ» ĂȘtre l'enceinte primitive, s'est constituĂ© un quartier dĂ©nommĂ© les Embarrats desservi par une seule venelle dĂ©clive. En langue gasconne "embarrat" signifie : enclos. Peut-ĂȘtre le premier faubourg d'Estang ! Ceux qui Ă©taient frappĂ©s de racisme populaire, en l'occurrence les cagots (appelĂ©s capots en Armagnac) habitaient au quartier des capots (aux environs de l'ancienne Ă©glise de Saint-Pierre). Il s'agissait d'une relĂ©gation hĂ©rĂ©ditaire et socio-Ă©conomique vernaculaire (tout particuliĂšrement en Gascogne). Pour sa part, la bourgeoisie terrienne rĂ©sidait surtout dans la rue principale, aujourd'hui dite la « grande rue » que bordaient quelques demeures cossues. D'autres maisons de caractĂšre sont dissĂ©minĂ©es dans le village, ces « hĂŽtels particuliers » appartenaient souvent Ă des propriĂ©taires possĂ©dant des mĂ©tairies dans la campagne avoisinante. Avant le XVIIe siĂšcle, l'usage de la pierre ne s'est pas gĂ©nĂ©ralisĂ© dans la construction des maisons. Ce matĂ©riau noble n'est utilisĂ© que pour les chĂąteaux et Ă©glises, mais aussi pour certaines maisons appartenant Ă des bourgeois ou Ă des communautĂ©s religieuses. Les demeures urbaines sont pour la plupart Ă colombages, c'est-Ă -dire en torchis ou en briques sur une armature en bois. Ainsi, de nombreuses habitations du village et la quasi-totalitĂ© des fermes avaient des murs en torchis, Ă©paulĂ©s de poutres, badigeonnĂ©s de chaux. La grande rue Ă©tait pourvue, cĂŽtĂ© nord et sur une courte longueur, d'embans (arcades). Ils furent dĂ©molis dans les annĂ©es 1960 afin de redonner Ă cette rue une largeur acceptable. Au demeurant, le bourg n'a quasiment rien conservĂ© de son passĂ© mĂ©diĂ©val.
Depuis le traité de Brétigny (), Estang est englobé à la province d'Aquitaine, à l'ouest de la ligne de partage entre possession anglaise et comté d'Armagnac qui relÚve de la couronne de France. La ligne de contact des deux possessions joint en effet Bretagne d'Armagnac à Campagne d'Armagnac, Manciet, Cazaux d'Angles, Castelnau d'Angles puis enfin le fleuve Adour. Estang est donc seulement à huit kilomÚtres de celle-ci.
En 1309 E.N. Seguin Baron d'Estang est puni par la "confiscation de toutes les terres qu'il possĂ©dait dans le diocĂšse d'Aire". Ădouard II d'Angleterre a rĂ©digĂ© cet acte, lors de son passage Ă Bazas, pour punir le seigneur accusĂ© "d'accabler par les impĂŽts et les rĂ©quisitions bourgs et monastĂšres" dont celui d'Estang qui connaĂźt alors une pĂ©riode de grande misĂšre.
Les terres d'Estang furent détachées, en 1368, par Charles V, en faveur de Jean Ier d'Armagnac. En 1432 il le donne à Manaut de Lau Baron comte d'Estang et Marquis de Lusignan, en échange d'Espas et de 1500 écus. En 1452, toute l'Aquitaine et la Gascogne s'arrachent à la domination anglaise. Par le jeu des alliances, Estang passa à la famille d'EsparbÚs, illustre famille dont les armes ornent la litre funéraire peinte dans l'église.
Le cliquetis des armes nâĂ©pargna pas le village. On sait qu'Arnauld Guillem d'Armagnac gouverne pour le roi de France les villes de Marquestau, de Monclar, de Labatisde et le roi d'Angleterre, dĂ©jĂ maĂźtre de Lias vient de fonder des villes nouvelles destinĂ©es, avec Estang, Ă soutenir ses droits sur la Gascogne. C'est ainsi qu'Arnauld Guillem s'empara d'Estang sans doute aprĂšs la fondation de Monguilhem. Le comte d'Armagnac, Jean, intervint, et la paix entre les belligĂ©rants fut signĂ©e en 1322.
La guerre de Cent Ans vit le passage destructeur du Prince Noir et nous en avons une trace historique grĂące aux MĂ©moires de John Le Baker : « Le 13 octobre 1355 on logea dans la ville de Monclar dont le chĂąteau se rendit. Ce mĂȘme jour trois villes furent prises et incendiĂ©es. Sir John Lisle fut blessĂ© d'un carreau Ă la prise du fort d'Estang. » Il reste encore une trace de ce combat de par des boulets en pierre dĂ©couverts par des personnes privĂ©es, lesdits vestiges mĂ©riteraient d'entrer dans le patrimoine communal afin de les rendre pĂ©rennes Ă la vue des passionnĂ©s d'histoire locale. Panjas et Nogaro subirent le mĂȘme sort qu'Estang.
Renaissance
La réforme a été accueillie trÚs favorablement dans le Royaume de Navarre et Jeanne d'Albret, aprÚs Marguerite de Navarre, accorde un soutien sans réserve aux Huguenots. Le culte réformé s'était organisé dans toutes les résidences de la reine Jeanne : Nérac, Mont-de-Marsan, Hagetmau, Pau. Les nobles de sa cour avaient pour la plupart adopté la Réforme. Cependant, sur les territoires voisins soumis au roi de France, la majeure partie de la noblesse gasconne était demeurée catholique encore que, dans certaines grandes familles, la division se fût installée, une partie suivant fidÚlement la foi du roi de France, l'autre celle de la cour de Navarre.
Cette situation conflictuelle allait mettre le pays Ă feu et Ă sang. Les troupes protestantes, sous le commandement du jeune chef militaire Gabriel Ier de Montgommery ravagĂšrent le 15 juillet 1572, l'Ă©glise Notre-Dame. Dans le chĆur les sculptures mutilĂ©es tĂ©moignent de la fureur iconoclaste des belligĂ©rants. L'Ă©glise Saint-Martial, annexe de l'Ă©glise paroissiale Notre-Dame, fut pillĂ©e et saccagĂ©e. SituĂ©e Ă proximitĂ© de l'actuelle mairie (quasi contigĂŒe), elle fut rasĂ©e au dĂ©but du XXe siĂšcle.
Subirent aussi le mĂȘme sort les Ă©glises Saint-BarthĂ©lĂ©my et Saint-Pierre. Le site de Saint-Pierre et sa lĂ©proserie dans le quartier des capots est encore connu. Par contre, celui de Saint-BarthĂ©lĂ©my est plus incertain. Ă la suite d'une enquĂȘte demandĂ©e par Charles IX il fut Ă©tabli que : « .. les gens de la religion rĂ©formĂ©e avaient massacrĂ© 79 prĂȘtres dans le seul diocĂšse d'Aire. Qu'en outre ils avaient pillĂ©, et mĂȘme dĂ©truit en tout ou en partie 220 Ă©glises.. Quant Ă l'Ă©glise paroissiale d'Estang et ses annexes...les ornements, joyaux, livres et cloches ont Ă©tĂ© pris et ravis et pillĂ©s et emportĂ©s, et lesdites Ă©glises brĂ»lĂ©es et ruinĂ©es... ».
Le passage d'Henri IV dans la région accéléra la reconstruction de Notre-Dame. Il séjourna, dit-on, à la maison forte de la Hirle.
RĂ©volution
En 1770, Marie Françoise Bouchard d'EsparbĂšs, baronne et comtesse, vendit Estang au chevalier Pierre de Bastard (dit le Bastard d'Estang). Le domaine de la ForĂȘt, ainsi qu'une maison dans la grande rue lui auraient appartenu. Avant et aprĂšs la RĂ©volution, de longs procĂšs l'opposĂšrent aux habitants d'Estang, au sujet des "vacants", ces vastes espaces oĂč pouvaient circuler librement les troupeaux des villageois et qu'il voulait confisquer Ă son profit. En 1791, Estang devient chef-lieu de canton. Depuis quelques annĂ©es dĂ©jĂ , prospĂ©rait une fabrique de liqueurs au lieu-dit la BrĂ»lerie.
Pendant la RĂ©volution, Estang est chef-lieu de canton dans le district de Nogaro. Petite ville de 1400 habitants elle est la plus peuplĂ©e du canton. Un conflit larvĂ© avec le seigneur du lieu devient manifeste et : "Monsieur Bastard fut forcĂ© de tenir cachĂ© le lieu de sa rĂ©sidence pour Ă©viter la hache rĂ©volutionnaire." Le prĂȘtre constitutionnel, Olivier Baylen, est mis en place Ă Estang et le curĂ© rĂ©fractaire ainsi que son vicaire Lacomme cherchent Ă soulever la population contre ledit prĂȘtre. Profitant de ces troubles et de l'interprĂ©tation des dĂ©crets les Estangois relancent leurs prĂ©tentions de propriĂ©tĂ© sur le marais du PesquĂ©.
XIXe siĂšcle
Bouté hors de France par Jeanne d'Arc et les Gascons de La Hire, les Anglais vont y pénétrer de nouveau, 400 ans aprÚs et par cette Gascogne ! En conséquence, le duc de Wellington et "l'armado dous Angles" font à Estang un passage meurtrier en 1814. Soult tenta de résister vainement prÚs d'Aire-sur-l'Adour. Eauze sera bombardée.
L'annonce du coup d'Ătat de NapolĂ©on III Ă©veilla des rĂ©actions dans la commune. Les manifestations des opposants sont cependant de peu d'effet, s'il faut en croire ce commentaire : Quatre meneurs rouges se risquĂšrent Ă parcourir les rues en chantant des refrains rĂ©publicains : le menuisier-coiffeur Cheyres ; l'ex-percepteur Baylin ; Dussans Paul-Emile, avocat sans le sou et le marĂ©chal-ferrant DambĂ©s. Ce dernier ne parlait que d'Ă©gorger les riches, les Messieurs, et de les jeter dans le puits de la ville.
L'actuelle poste fut occupĂ©e jusqu'en 1905 par le curĂ© de la paroisse et ce en tant que presbytĂšre. La Poste, avant la sĂ©paration de l'Ăglise et de l'Ătat, Ă©tait dans un bĂątiment sis « petite rue », Ă hauteur de la placette reliant cette rue Ă la « grande rue ». Cette place possĂ©dait jadis une halle. Cette maison devint par la suite le presbytĂšre lorsque quelques familles la rachĂštent afin d'y loger un curĂ© et ainsi mettre fin Ă la vacance du poste faute de rĂ©sidence. En fait, ce fut une translation (la Poste occupant dĂ©sormais l'ancien presbytĂšre et le curĂ© l'ancienne poste).
XXe siĂšcle
Les deux Guerres mondiales provoquĂšrent un lourd coĂ»t humain pour le village. La premiĂšre fit disparaĂźtre vingt pour cent des hommes en Ăąge dâĂȘtre mobilisĂ©s. Au monument aux morts, sur la stĂšle commĂ©morative sont gravĂ©s les noms des 58 victimes. Quant Ă la Seconde Guerre mondiale, Estang fut le thĂ©Ăątre d'un violent combat, le 3 juillet 1944 et ce le mĂȘme jour que le dĂ©part de Toulouse pour Dachau d'un des derniers convois de dĂ©portation, le sinistre "train fantĂŽme". Les guerres d'Indochine et d'AlgĂ©rie feront, respectivement, une victime chacune.
ĂvĂ©nements du 3 juillet 1944
Parisot, fondateur et chef du Bataillon de l'Armagnac, apprend que des Allemands, venant de Mont-de-Marsan, ont occupé la poste de Cazaubon et le centre d'accueil des Israélites de Bégué (il s'agissait d'un des centres d'amitiés chrétiennes, dirigés par l'abbé Glasberg, permettant de convoyer jusqu'à la frontiÚre espagnole des personnes recherchées par les nazis. Un grand nombre de réfugiés étrangers vont y transiter). Puis on signale que quatre camions allemands sont entrés à Cazaubon. Cela faisait suite à une alerte envoyée par des miliciens et autres collaborateurs à la Feldgendarmerie.
Huit pensionnaires ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es et sur les informations donnĂ©es par les mĂȘmes : "...Le major Obermann, commandant les deux Kompanie.. d'aller vers Maupas et le camp de terroristes signalĂ©s, passant par Estang" (Familles juives dans le Gers - 39/45). Parisot dĂ©cide alors d'effectuer une attaque. En fait, Ă proximitĂ© du village d'Estang, il tombe inopinĂ©ment sur une colonne de quarante camions. Les jeunes recrues du bataillon opposent une rĂ©sistance farouche face Ă des soldats mieux armĂ©s et entraĂźnĂ©s. Il faut plus de quatre heures aux Allemands pour atteindre Estang, tandis que les maquisards se replient, laissant un des leurs tuĂ©, et un prisonnier.
Les Allemands fouillent les maisons et en incendient plusieurs, puis ils prennent vingt otages parmi la population. Huit d'entre eux seront exécutés ainsi que le maquisard fait prisonnier (application de la loi du talion attendu que les Allemands eurent neuf tués et 27 blessés). Le choix des huit personnes ne semble pas avoir été la résultante d'un tirage au sort mais trÚs probablement le fruit d'un fichage préexistant de la population voire de dénonciations (l'officier allemand parlant correctement le français était accompagné d'un Français qui interrogea plusieurs civils gardés au carrefour). AprÚs la rafale, et avant que le peloton ne repasse devant eux, l'officier s'adressa aux civils gardés au carrefour de Pinay : « Vos partisans ont attaqué ma colonne, alors que nous venions sans intention de combat.. Nous avons 9 tués et de nombreux blessés. Découvrez-vous devant vos morts, car vos camarades sont fusillés en représailles.. C'est la guerre et c'est aussi malheureux pour vous que pour nous. »
Ă lâendroit oĂč furent fusillĂ©s les neuf otages, un monument a Ă©tĂ© Ă©rigĂ©, inaugurĂ© le 3 juillet 1948. Un odonyme local (rue du 3-Juillet-1944) rappelle Ă©galement cet Ă©vĂ©nement.
En plus des otages, cette bataille aura comme effets collatéraux deux victimes civiles tuées. Quant au bataillon de l'Armagnac, au moment du combat, il perdra deux résistants. La déportation atteignit aussi le village et quatre de ses habitants en furent les victimes innocentes. Une habitante fut internée à Buchenwald en 1944-1945 et trois gendarmes de la brigade à Dachau. Deux d'entre eux moururent dans le cadre de cette déportation ; une plaque apposée sur le bùtiment de l'ancienne caserne de gendarmerie en témoigne.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
Au XIXe siĂšcle, Estang dĂ©passait le millier dâhabitants. LâhĂ©morragie de la Grande Guerre, la politique paysanne du fils unique que le pĂšre marie avec une fille unique (Ă©vitant ainsi la dispersion du patrimoine foncier) et lâexode rural plus tardif contribuĂšrent Ă rĂ©duire de plus de moitiĂ© la population de ce village. En pĂ©riode estivale, le complexe des Lacs de Courtes avec son parc rĂ©sidentiel de loisirs et son camping gonfle temporairement les effectifs :
- pour la période 1962-1969, on comptait 76 naissances pour 84 décÚs ;
- pour la période 1990-1999, on comptait 39 naissances pour 108 décÚs.
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[31].
En 2020, la commune comptait 665 habitants[Note 8], en augmentation de 4,23 % par rapport Ă 2014 (Gers : +0,63 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Depuis la Convention nationale existait une école laïque, libre et payante mais le maßtre d'école manifestait un réel déficit de compétences et de pédagogie.
Pour se mettre en conformitĂ© avec la loi Guizot de 1833 faisant obligation d'ouvrir une Ă©cole de garçons dans toutes les communes de plus de 500 habitants, Estang eut la sienne en 1834. Elle Ă©tait au-dessus de la halle (dĂ©molie vers 1883) situĂ©e sur la place des tilleuls (aujourd'hui Francis Jammes). Ce local Ă©tait en mauvais Ă©tat et les Ă©lĂšves y Ă©taient entassĂ©s. Son premier instituteur Ă©tait Jean Lafontan originaire de Le Houga et qui prĂȘta serment en ces termes : « Je jure fidĂ©litĂ© au roi des Français, obĂ©issance Ă la charte constitutionnelle et aux lois du royaume. »[34]
Manifestations culturelles et festivités
Estang a eu, dĂšs le XIXe siĂšcle, une harmonie : la « Renaissance dâEstang ». Cette sociĂ©tĂ© musicale fut fondĂ©e en 1893. Elle fut invitĂ©e en 1901 au concours dâAlger et sây tailla un beau succĂšs. Depuis, elle n'a jamais cessĂ© dâexister. Ainsi a-t-elle assurĂ© Ă Estang et aux commune voisines sa prĂ©sence Ă toutes les cĂ©rĂ©monies et chaque fois que son concours lui fut demandĂ©. S'Ă©tant pĂ©rennisĂ©e tout au long du XXe siĂšcle elle perdure en ce XXIe siĂšcle.
Sports
Estang a comptĂ© une Ă©quipe de rugby avant de passer au football dans les annĂ©es 1930. C'est en 1941 que fut crĂ©Ă©e l'Union Sportive d'Estang rĂ©unissant aussi des jeunes footballeurs des villages d'alentour. D'abord rattachĂ©e au district du Landes, elle s'impose dans celui du Gers et remporte cinq titres en 1968. Elle forme encore des jeunes et structure le Rassemblement du Bas-Armagnac. La course landaise est plus ancienne : elle fait partie chaque annĂ©e du programme des fĂȘtes patronales.
Ăconomie
Revenus
En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 323 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 589 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 18 250 âŹ[I 4] (20 820 ⏠dans le dĂ©partement[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 8 % | 8,8 % | 9,3 % |
DĂ©partement[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 333 personnes, parmi lesquelles on compte 76,7 % d'actifs (67,3 % ayant un emploi et 9,3 % de chÎmeurs) et 23,3 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3] - [I 9]. Elle compte 129 emplois en 2018, contre 145 en 2013 et 179 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 232, soit un indicateur de concentration d'emploi de 55,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,6 %[I 10].
Sur ces 232 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 47 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,7 % les transports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Secteurs d'activités
61 établissements[Note 11] sont implantés à Estang au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 61 | ||
Industrie manufacturiĂšre, industries extractives et autres | 11 | 18 % | (12,3 %) |
Construction | 6 | 9,8 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 21 | 34,4 % | (27,7 %) |
Activités financiÚres et d'assurance | 1 | 1,6 % | (3,5 %) |
Activités immobiliÚres | 2 | 3,3 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 7 | 11,5 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 9 | 14,8 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 4 | 6,6 % | (8,3 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,4 % du nombre total d'établissements de la commune (21 sur les 61 entreprises implantées à Estang), contre 27,7 % au niveau départemental[I 14].
Entreprises et commerces
L'entreprise ayant son siÚge social sur le territoire communal qui génÚre le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[35] :
- Les Lacs De Courtes, terrains de camping et parcs pour caravanes ou vĂ©hicules de loisirs (236 kâŹ)
Agriculture
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 63 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] Ă 39 en 2000 puis Ă 28 en 2010[38] et enfin Ă 21 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 67 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 51 % de ses exploitations[39] - [Carte 6]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune a Ă©galement diminuĂ©, passant de 1 165 ha en 1988 Ă 821 ha en 2020[Carte 7]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 18 Ă 39 ha[38].
Culture locale et patrimoine
Ăglise Notre-Dame ( Inscrit MH (1998))
L'Ă©glise est inscrite Ă l'inventaire des monuments historiques depuis 1998[40].
Des trois Ă©glises de 1860 (au XVIe siĂšcle on en comptait quatre) il ne reste plus que Notre-Dame dont le chĆur et ses deux absidioles sont de style art roman (voĂ»te en cul-de-four). Sa construction a durĂ© une cinquantaine dâannĂ©e, de 1150 Ă 1200 environ[40]. Elle fut bĂątie au lieu-dit Castelbielh. Le chĆur comprend des arcades portĂ©es par des colonnes reposant sur une ample banquette de pierre.
Cela rappelle le siĂšge antique que l'on retrouve dans les constructions claustrales. Le plus ancien des chapiteaux au-dessus des colonnes du chĆur reprĂ©sente un groupe de lions de style roman, tandis que les quatre derniers, Ă feuilles dâacanthe, tendent vers le style gothique. La rĂ©novation liturgique impulsĂ©e par Vatican II a permis d'ĂŽter l'imposant autel de marbre blanc qui occultait les colonnes et les chapiteaux du fond.
Le nouvel autel, plus sobre et de style roman, a Ă©tĂ© offert par un gĂ©nĂ©reux donateur estangois. Au chĆur, les anciens vitraux Ă l'imagerie sulpicienne ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par de nouveaux de facture moderne (Ćuvre d'un verrier folgarien.) Lors de la derniĂšre restauration (les annĂ©es 1960) furent dĂ©couverts sur les murs de deux chapelles latĂ©rales sud les restes d'un dĂ©cor peint avec une litre funĂ©raire et des personnages nimbĂ©s portant une croix de procession.
Cette Ă©glise a Ă©tĂ© ruinĂ©e en grande partie par les guerres de religion. En 1572, les huguenots, sous les ordres de Montgomery, endommagent le transept et la nef[40]. Ils seront reconstruits Ă la fin du XVIe siĂšcle, mais lâĂ©glise se dĂ©tĂ©riorera rapidement. Il faudra attendre le XIXe pour que sa restauration soit achevĂ©e. Les travaux de rĂ©fection commencent au XIXe siĂšcle et c'est l'architecte dĂ©partemental LĂ©opold Gentil qui proposa un avant-projet en 1862 avec agrandissement de l'Ă©difice[40].
On ajoute donc une travĂ©e Ă la nef et lâon reconstruit le clocher et la sacristie. Ă ce clocher-porche (avec croisĂ©e d'ogives) est plaquĂ© au sud-ouest une tourelle d'escalier hexagonale. Pour avoir une idĂ©e du clocher originel il faut se munir de jumelles et les pointer vers lâĆil-de-bĆuf du transept sud (le vitrail le reprĂ©sente).
Le projet fut mené à terme par l'architecte Hippolyte Durand (1801-1882) et ce à partir de 1868[40]. Ledit architecte fit les plans de la crypte de Lourdes inaugurée en 1866 (en présence de Bernadette Soubirous) et de la basilique de l'Immaculée Conception (construite de 1866 à 1871).
Les arĂšnes
Ă la fin du XIXe, bien peu de villages Ă©taient dotĂ©s d'arĂšnes : pour contenir les vaches de course des chars Ă bĆufs servaient de palissade. C'est donc Ă l'initiative de cinq Estangois soudĂ©s autour de LĂ©opold Dubos nĂ© en 1876 (trente ans prĂ©sident du Syndicat des fĂȘtes d'Estang) que fut lancĂ©e l'idĂ©e de construire une arĂšne. C'est sur un terrain marĂ©cageux qu'elle fut Ă©difiĂ©e avec l'accord du maire Ernest Caillebar.
Le coût des travaux avait été estimé à 36 000 F de l'époque et donc ces six estangois se cotisÚrent pour réunir cette somme (Léopold Dubos - quincaillier, Labassa - mari de la receveuse des Postes, Hyppolyte Dupuy - marchand de porcs, Rande - épicier, Adrien Barbe - boucher et Jean Bartherotte - maçon). La partie ouest a été construite en dur en 1901. Il fut décidé, d'entrée, de donner un toit aux gradins en bois pour les protéger des intempéries, et de poursuivre cette magnifique charpente à chaque reprise des travaux. Au moment de la guerre 1914-1918, la partie est était en construction.
La mobilisation et lâĂ©lan patriotique des ouvriers contraignirent Ă abandonner le chantier. C'est donc plus tard, en 1919, que dâautres procĂ©dĂšrent Ă la finition de cette tranche de travaux. Des gradins de fortune clĂŽturaient le reste mais ils avaient terriblement souffert durant la guerre et au lieu de les renouveler il fut dĂ©cidĂ© de tout construire et de tout recouvrir. Les propriĂ©taires fournirent le bois, la commune aida Ă payer le reste. Par consĂ©quent, commencĂ©es en 1901 ces arĂšnes furent achevĂ©es en 1930 et c'est le 3 septembre 1939 que le Syndicat des fĂȘtes d'Estang dĂ©cida de les cĂ©der Ă la commune, moyennant remboursement. Pendant trente ans, paysans et artisans se sont retroussĂ©s les manches pour construire, Ă temps perdu, leur arĂšne. Il y a ceux qui abattirent les chĂȘnes; ceux qui les sciĂšrent. Ceux qui clouĂšrent les planches et montĂšrent chevrons et voliges. Tout cela sans demander un sou ! Elles furent lĂ©gĂšrement agrandies en 1974 Ă la demande de LĂ©on Hugo, alors maire.
En 1984 elles furent inscrites au rĂ©pertoire des monuments historiques et en 1994 Ă l'ISMH. Elles portent le nom dâun aficionado local qui fut au nombre des fusillĂ©s du 3 juillet 1944, Jean Bartherotte. Ce dernier, maçon de son Ă©tat, fut l'architecte et le maĂźtre d'ouvrage dudit Ă©difice. Le 19 aoĂ»t 1984 elles eurent la visite inopinĂ©e du prĂ©sident de la rĂ©publique en la personne de François Mitterrand qui prĂ©sida ainsi une course landaise. Une plaque commĂ©more lâĂ©vĂ©nement.
Autres Ă©difices du petit patrimoine
- Chùteau de Castex d'Armagnac, résidence privée de la famille de Saint-Pastou.
- Chapelle du Couvent
C'Ă©tait la chapelle de lâancien couvent des Filles de Marie qui fut construite par la volontĂ© de la famille de Du Cor de Duprat. Cette communautĂ© religieuse suscita la crĂ©ation dâune Ă©cole primaire privĂ©e (une enquĂȘte de 1854 mentionne 75 filles et une institutrice). Cette fondation eut lieu en 1853 et l'Ă©cole existait encore en 1903, mais lesdites marianistes durent se retirer ensuite en raison du dĂ©cret du gouvernement contre l'enseignement religieux.
Le bĂątiment est aujourdâhui dĂ©moli et la chapelle attenante relĂšve dâune ruine annoncĂ©e. LâentrĂ©e en est barrĂ©e par les broussailles et le lierre attache ses griffes dans les lĂ©zardes.
à l'entrée de la chapelle susvisée, siÚge sur un socle en pierre une belle croix en fer forgé, présente depuis plus d'un siÚcle et demi. Elle fut implantée là en souvenir d'une mission qui eut lieu dans la paroisse en 1854. Elle est ornée de sarments de vigne avec grappes et feuilles (en fonte). Au centre de la croix : rayonnements du soleil, couronne d'épines, agneau reposant sur le livre de l'apocalypse.
- BĂątiment de l'Ă©cole communale
L'Ă©cole d'Estang.
Il s'agit dâun bel ensemble achevĂ© en 1895 et construit sous le mandat de monsieur Ernest Caillebar, maire de 1888 Ă 1908.
- Ancien lavoir
Jadis, lĂ oĂč surgissaient les eaux limpides de la Hount Sante, trĂŽnait un lavoir Ă impluvium. Sa charpente protĂ©geait les lavandiĂšres des caprices du temps. Ă cette Ă©poque, les lavoirs Ă©taient des lieux de convivialitĂ© pour les femmes jusqu'Ă l'arrivĂ©e de l'adduction d'eau et surtout de la machine Ă laver le linge.
Pourquoi porte-t-elle cette dĂ©nomination de « sainte » ? Peut-ĂȘtre une parmi les fontaines miraculeuses que l'on rencontre un peu partout et qui correspondent Ă un trĂšs ancien culte des « eaux jaillissantes » omniprĂ©sent dans l'hĂ©ritage spirituel de la France rurale. L'Ă©tymologie du terme gascon hount signifie Ćil, fenĂȘtre transparente entre l'existence humaine et le monde souterrain : lorsqu'une source tarissait, on disait que la fĂ©e avait fermĂ© l'Ćil. Croyances chrĂ©tiennes, magiques et animistes s'entremĂȘlant...
Personnalités liées à la commune
- Allemanne : dame d'Estang au cours du Moyen Ăge et poĂ©tesse, elle eut un commerce intellectuel trĂšs actif avec un des plus cĂ©lĂšbres troubadours de son temps, Giraut de Bornelh. et possĂ©dait le chĂąteau fĂ©odal de Fondat sis Ă Saint-Justin qu'en 1298 elle cĂ©da Ă la vicomtesse de Marsan, fille de Gaston VII de BĂ©arn[41] ;
- Arnaud-Seguin : seigneur d'Estang, vers 1273 il fut dĂ©putĂ© Ă l'assemblĂ©e de la cour gĂ©nĂ©rale de Gascogne tenue Ă Saint-Sever par Ădouard Ier d'Angleterre ;
- La famille dâEspardĂšs de Lussan dâAubeterre, le Bastard dâEstang : propriĂ©taires des lieux avant la rĂ©volution ;
- Robert Tarride du Haget (vers 1702-1757) : Ă©cuyer nĂ© Ă Estang, immigrant en Acadie, major des troupes de lâIsle Royale et chevalier de Saint Louis, il Ă©pousa le 25 septembre 1737 Marguerite Rousseau de Chamoy et ce Ă Louisbourg (ancienne place forte et ancien grand port de pĂȘche pour la morue) et possĂ©dait une des plus grandes rĂ©sidences privĂ©es de cette ville ;
- Abbé Paul Tallez (1846-1938) : écrivain en langue gasconne né à Estang, professeur au séminaire d'Auch et auteur de quelques courts poÚmes et chansons (texte et mélodie) ;
- Francis Jammes (1868-1938) : Ă©crivain auteur de « LâĂ©glise habillĂ©e de feuilles » et que lui inspira lâĂ©glise de Maupas toute proche, il sĂ©journa plusieurs fois Ă Estang oĂč vivait sa sĆur ;
- Joseph-François Poeymirau (1869-1924) : général collaborateur de Lyautey au Maroc, inhumé dans le cimetiÚre d'Estang ;
- Jean Capdeville (1912-1977) : résistant et homme politique né à Estang ;
- Nicolas Dessum (1977-) : sauteur Ă ski français originaire d'Estang par son pĂšre et scolarisĂ© un temps Ă l'Ă©cole d'Estang oĂč rĂ©sidaient ses grands-parents.
HĂ©raldique
Blason | D'or Ă la vache landaise et Ă l'Ă©carteur au naturel; flanquĂ© en pal de pourpre, chaque flanc chargĂ© d'un pampre de vigne d'argent feuillĂ© de deux piĂšces et fruitĂ© d'une, soutenu d'une larme du mĂȘme; le tout sommĂ© d'un chef de sable chargĂ© de l'inscription « ESTANG » en lettres capitales d'or. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Voir aussi
Bibliographie
- Georges CourtÚs (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, BNF 39919209)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Estang sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[13].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs dâune superficie en gĂ©nĂ©ral limitĂ©e, caractĂ©risĂ©s par la prĂ©sence dâespĂšces, dâassociation dâespĂšces ou de milieux rares, remarquables, ou caractĂ©ristiques du milieu du patrimoine naturel rĂ©gional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
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