Monguilhem
Monguilhem (prononcĂ© [mÉÌÉĄijÉm] ; MontguilhĂšm en gascon) est une commune française situĂ©e dans le nord-ouest du dĂ©partement du Gers en rĂ©gion Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Bas-Armagnac, ou Armagnac noir, un pays s'inscrivant entre les vallĂ©es de l'Auzoue, la GĂ©lise, la Douze et du Midou.
Monguilhem | |
La mairie et le clocher de l'Ă©glise. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bas-Armagnac |
Maire Mandat |
Jean Ducéré 2020-2026 |
Code postal | 32240 |
Code commune | 32271 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Monguilhémois |
Population municipale |
292 hab. (2020 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 51âČ 22âł nord, 0° 10âČ 49âł ouest |
Altitude | Min. 67 m Max. 107 m |
Superficie | 5,71 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton du Grand-Bas-Armagnac |
LĂ©gislatives | PremiĂšre circonscription |
Localisation | |
ExposĂ©e Ă un climat ocĂ©anique altĂ©rĂ©, elle est drainĂ©e par la Midouze, Canal du Moulin, le ruisseau de Charros et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon ») et une zone naturelle d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Monguilhem est une commune rurale qui compte 292 habitants en 2020. Ses habitants sont appelés les Monguilhémois ou Monguilhémoises.
GĂ©ographie
Localisation
Monguilhem est une commune de Gascogne située en l'Armagnac limitrophe du département des Landes, dans la vallée du Midour prÚs de sa confluence avec l'Izaute.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Bourdalat, Montégut, Perquie, Castex-d'Armagnac et Toujouse.
GĂ©ologie et relief
Monguilhem se situe en zone de sismicité 1 (sismicité trÚs faible)[2].
Hydrographie
La commune est dans le bassin de l'Adour, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par la Midouze, Canal du Moulin, le ruisseau de Charros, un bras du Charros et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 5 km de longueur totale[4] - [Carte 1].
La Midouze, d'une longueur totale de 151,5 km, prend sa source dans la commune d'Armous-et-Cau et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans l'Adour à Vicq-d'Auribat, aprÚs avoir traversé 46 communes[5].
Climat
Le climat qui caractĂ©rise la commune est qualifiĂ©, en 2010, de « climat ocĂ©anique altĂ©rĂ© », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en mĂ©tropole[6]. En 2020, la commune ressort du mĂȘme type de climat dans la classification Ă©tablie par MĂ©tĂ©o-France, qui ne compte dĂ©sormais, en premiĂšre approche, que cinq grands types de climats en mĂ©tropole. Il sâagit dâune zone de transition entre le climat ocĂ©anique et les climats de montagne et semi-continental. Les Ă©carts de tempĂ©rature entre hiver et Ă©tĂ© augmentent avec l'Ă©loignement de la mer. La pluviomĂ©trie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© ci-aprĂšs.
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[9] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[10] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Aire Mestade », sur la commune d'Aire-sur-l'Adour, mise en service en 1991[11] et qui se trouve Ă 18 km Ă vol d'oiseau[12] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 915,2 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[13]. Sur la station mĂ©tĂ©orologique historique la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, dans le dĂ©partement des Landes, mise en service en 1945 et Ă 26 km[14], la tempĂ©rature moyenne annuelle Ă©volue de 13,1 °C pour la pĂ©riode 1971-2000[15], Ă 13,5 °C pour 1981-2010[16], puis Ă 13,9 °C pour 1991-2020[17].
RĂ©seau Natura 2000
Le rĂ©seau Natura 2000 est un rĂ©seau Ă©cologique europĂ©en de sites naturels d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique Ă©laborĂ© Ă partir des directives habitats et oiseaux, constituĂ© de zones spĂ©ciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spĂ©ciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a Ă©tĂ© dĂ©fini sur la commune au titre de la directive habitats : le « rĂ©seau hydrographique du Midou et du Ludon »[19], d'une superficie de 6 542 ha, un site prĂ©sentant une diversitĂ© dâhabitats relativement importante, malgrĂ© une faible reprĂ©sentativitĂ© des habitats dâintĂ©rĂȘt communautaire[20].
Zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 5] est recensée sur la commune[21] : le « réseau hydrographique du Midou et milieux annexes » (6 344 ha), couvrant 43 communes dont 37 dans le Gers et six dans les Landes[22].
Urbanisme
Typologie
Monguilhem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6] - [23] - [I 1] - [24]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2] - [I 3].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (71,5 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă celle de 1990 (72,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (54,3 %), forĂȘts (19,4 %), cultures permanentes (11,4 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (5,8 %), eaux continentales[Note 7] (4,7 %), zones urbanisĂ©es (4,3 %)[25].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 2].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Monguilhem est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse) et sĂ©isme (sismicitĂ© trĂšs faible)[26]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[27].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 20,5 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (94,5 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 161 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 10 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 6 %, Ă comparer aux 93 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28] - [Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[29].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[26].
Histoire
Monguilhem est une bastide anglaise tardive. En 1319, le seigneur Annet de Toujouse conclut un paréage avec Guilhem de Montaigut, sénéchal du roi d'Angleterre. Une bastide est édifiée sur la paroisse Saint-Pierre de Bérobie, à la limite des Landes. Les coutumes sont octroyées l'année suivante.
La ville passa aux Français en 1337, puis changea plusieurs fois de camp tout au long de la Guerre de Cent Ans[30].
Politique et administration
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[33].
En 2020, la commune comptait 292 habitants[Note 8], en diminution de 4,89 % par rapport Ă 2014 (Gers : +0,63 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Ăconomie
Revenus
En 2018 (donnĂ©es Insee publiĂ©es en ), la commune compte 126 mĂ©nages fiscaux[Note 9], regroupant 250 personnes. La mĂ©diane du revenu disponible par unitĂ© de consommation est de 19 470 âŹ[I 4] (20 820 ⏠dans le dĂ©partement[I 5]).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 4,6 % | 8,6 % | 7,7 % |
DĂ©partement[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entiĂšre[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population ùgée de 15 à 64 ans s'élÚve à 175 personnes, parmi lesquelles on compte 70,1 % d'actifs (62,4 % ayant un emploi et 7,7 % de chÎmeurs) et 29,9 % d'inactifs[Note 10] - [I 6]. Depuis 2008, le taux de chÎmage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4] - [I 9]. Elle compte 221 emplois en 2018, contre 237 en 2013 et 195 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 114, soit un indicateur de concentration d'emploi de 194,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 46,5 %[I 10].
Sur ces 114 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 36 travaillent dans la commune, soit 32 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 83,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 8,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
Activités hors agriculture
30 établissements[Note 11] sont implantés à Monguilhem au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12] - [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,3 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 30 entreprises implantées à Monguilhem), contre 14,6 % au niveau départemental[I 14].
Agriculture
La commune est dans le Bas-Armagnac, une petite région agricole occupant une partie ouest du département du Gers[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activitĂ© et ayant leur siĂšge dans la commune est passĂ© de 21 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] Ă 20 en 2000 puis Ă 14 en 2010[38] et enfin Ă 11 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 48 % en 32 ans. Le mĂȘme mouvement est observĂ© Ă l'Ă©chelle du dĂ©partement qui a perdu pendant cette pĂ©riode 51 % de ses exploitations[39] - [Carte 7]. La surface agricole utilisĂ©e sur la commune a quant Ă elle augmentĂ©, passant de 446 ha en 1988 Ă 490 ha en 2020[Carte 8]. ParallĂšlement la surface agricole utilisĂ©e moyenne par exploitation a augmentĂ©, passant de 21 Ă 45 ha[38].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- De l'ancienne église de Saint-Pierre de Bérobie il n'en reste plus aucune trace excepté quelques pierres récupérées ayant servi à construire un édicule abritant une représentation de l'apparition de Notre-Dame de la Salette (édification faite à l'initiative de l'abbé RiviÚre).
- L'église Saint-Pierre actuelle est de style gothique et construite en briques. Le clocher est une haute tour rectangulaire édifiée elle aussi en briques, sauf le dernier étage en pierres. L'intérieur a été restauré lors du mandat du précédent maire, monsieur Bétun. La place, surdimensionnée au regard de la grandeur du village, est bordée de quelques belles demeures, entre autres celle abritant les services administratifs de l'ESAT Essor (originellement les Foyers de Cluny).
Personnalités liées à la commune
- L'abbĂ© Jean-Marie Cazauran (Monguilhem, ? Mirande, ), auteur d'une monographie de Monguilhem, son village natal, publiĂ©e en 1874 et rĂ©Ă©ditĂ©e. AprĂšs des Ă©tudes secondaires au collĂšge de Plaisance-du-Gers puis au petit sĂ©minaire d'Auch il entra au grand sĂ©minaire du mĂȘme lieu et se fit remarquer par son intelligence. AprĂšs six ans de vicariat il se rendit Ă Rome pour y poursuivre ses Ă©tudes clĂ©ricales et obtint le grade de docteur en thĂ©ologie. Ă partir de 1876 il fut nommĂ© archiviste et professeur d'histoire ecclĂ©siastique au grand sĂ©minaire. Il donna rĂ©guliĂšrement des publications Ă©rudites entre autres de nombreuses monographies concernant des Ă©glises du Gers. On lui doit aussi l'Ă©dition annotĂ©e du cartulaire de Berdoues publiĂ©e Ă la Haye en 1905, ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour les historiens. En 1898 il fut nommĂ© curĂ© de Mirande.
- Jacques Tapiau, maßtre boulanger, qui aux cÎtés du professeur Calvel a fait connaßtre la boulangerie de tradition française au Japon et en Corée du Sud. Il a reçu la médaille de la reconnaissance de la Chambre professionnelle de la boulangerie, échelon argent en 2007[40]
- Paul Lapeyre
Aristide Lapeyre (1899-1974)
NĂ© le Ă Monguilhem. Il ne poursuit pas ses Ă©tudes au-delĂ du certificat d'Ă©tudes. Il part pour Bordeaux et ensuite pour Paris oĂč il rencontre un militant anarchiste qui lui fait frĂ©quenter La Ruche, l'Ă©cole expĂ©rimentale fondĂ©e par SĂ©bastien Faure. AprĂšs son service militaire, il devient un confĂ©rencier anarchiste trĂšs apprĂ©ciĂ©. Avec ses frĂšres Paul (cf. article supra) et Laurent (1913-1980), il est un des artisans de la constitution de la CGT-SR en 1926. Ă partir de , il publie un brĂ»lot anticlĂ©rical, Lucifer, organe de pensĂ©e libre et de culture individuelle. Devenu artisan coiffeur, il ouvre courant 1931 le « salon » au 44, rue de La Fusterie, dans le vieux Bordeaux. Il est arrĂȘtĂ© fin , lors de « l'affaire des stĂ©rilisations » de Bordeaux, inculpĂ© de « complicitĂ© de castration » (alors qu'il s'agit seulement de vasectomie⊠que la loi n'interdit pas). Il est remis en libertĂ© le , bĂ©nĂ©ficiant d'un non-lieu. Ă partir de , il fait la navette entre l'Espagne et la France oĂč il participe Ă des meetings de soutien Ă la rĂ©volution espagnole. Pendant l'occupation allemande, il organise des passages de la ligne de dĂ©marcation pour des juifs et des rĂ©fractaires. Il est arrĂȘtĂ© comme otage, en , passe plusieurs mois sous la menace d'ĂȘtre fusillĂ©, puis est transfĂ©rĂ© dans un camp et finalement relĂąchĂ© courant 1943.
AprĂšs la LibĂ©ration, il participe Ă la reconstruction du mouvement libertaire et recommence les tournĂ©es de confĂ©rences pour la FĂ©dĂ©ration anarchiste, la CNT et la Libre PensĂ©e dont il fut longtemps l'un des orateurs nationaux. Courant 1953, il fait partie de ceux qui reconstituent la FĂ©dĂ©ration anarchiste (FA) aprĂšs « lâaffaire Fontenis » et, pendant onze ans, il aura la responsabilitĂ© de l'Ă©dition de son bulletin intĂ©rieur. En 1968, il est lâun des dĂ©lĂ©guĂ©s de la FA au congrĂšs international de Carrare (Italie). Antireligieux et anticlĂ©rical il est aussi un militant nĂ©o-malthusien de longue date. Il est condamnĂ© en Ă cinq ans de prison, deux ans seulement avant la promulgation de la loi autorisant l'interruption volontaire de grossesse. Ă la suite d'une attaque d'hĂ©miplĂ©gie, il bĂ©nĂ©ficie d'une grĂące mĂ©dicale. UsĂ© par une vie militante harassante, il meurt le .
HĂ©lĂšne Mc Dougall
Sans cette philanthrope, quid de ce qu'on appelle traditionnellement le "C.A.T. de Monguilhem"? Dans son livre « Si je nâavais pas connu Nongache », elle raconte ses souvenirs : son enfance en Argentine, lâAfrique du Sud oĂč elle dirigea une grande exploitation agricole en pays Zoulou.
En 1948, elle rencontre la petite Africaine malade, ou plutĂŽt « diffĂ©rente »: câest Nongache. En 1962, elle ouvre les « Cluny Farm Center », des communautĂ©s avec des personnes en situation de handicap physique et mental. AprĂšs son retour en Normandie en 1966, elle ouvre les foyers du mĂȘme nom en France avec en 1967 la crĂ©ation de «lâAssociation des Foyers de Cluny ». Parmi ces « foyers », l'un d'eux Ă©mergera Ă Monguilhem courant 1972. Au cours de la dĂ©cennie 1970, cette association transmet la gestion de l'actuel CAT Ă une autre association : Les Escales. DĂ©but 1980, une troisiĂšme association L'Essor (fondĂ©e par l'abbĂ© Plaquevent) prendra Ă nouveau le relais.
Voir aussi
Bibliographie
- Georges CourtÚs (dir.), Communes du département du Gers, vol. II : Arrondissement de Condom, Auch, Société archéologique et historique du Gers, , 469 p. (ISBN 2-9505900-7-1, BNF 39919209)
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[8].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les Ătats membres s'engagent Ă maintenir dans un Ă©tat de conservation favorable les types d'habitats et d'espĂšces concernĂ©s, par le biais de mesures rĂ©glementaires, administratives ou contractuelles[18].
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Un mĂ©nage fiscal est constituĂ© par le regroupement des foyers fiscaux rĂ©pertoriĂ©s dans un mĂȘme logement. Son existence, une annĂ©e donnĂ©e, tient au fait que coĂŻncident au moins une dĂ©claration indĂ©pendante de revenus et lâoccupation dâun logement connu Ă la taxe dâhabitation.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élÚves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'Ă©tablissement, au sens de lâInsee, est une unitĂ© de production gĂ©ographiquement individualisĂ©e, mais juridiquement dĂ©pendante de l'unitĂ© lĂ©gale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les donnĂ©es relatives Ă la surface agricole utilisĂ©e (SAU) sont localisĂ©es Ă la commune oĂč se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc ĂȘtre interprĂ©tĂ©s avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activitĂ© sur plusieurs communes, ou plusieurs dĂ©partements voire plusieurs rĂ©gions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[37].
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Monguilhem » sur Géoportail (consulté le 11 décembre 2021).
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
- Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la surface agricole utilisée (SAU) par commune et de la SAU moyenne », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
Site de l'Insee
- « Commune rurale - définition » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier PĂ©gaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans lâaire dâattraction dâune ville », (consultĂ© le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 à Monguilhem » (consulté le ).
- « REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2018 dans le Gers » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 à Monguilhem » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans le Gers » (consulté le ).
- « Emp T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité en 2018 dans la France entiÚre » (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur site de l'Insee (consulté le ).
- « Emp T5 - Emploi et activité en 2018 à Monguilhem » (consulté le ).
- « ACT T4 - Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la commune en 2018 » (consulté le ).
- « ACT G2 - Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2018 » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 à Monguilhem » (consulté le ).
- « DEN T5 - Nombre d'établissements par secteur d'activité au 31 décembre 2019 dans le Gers » (consulté le ).
Autres sources
- Carte IGN sous GĂ©oportail
- Plan séisme
- « Le réseau hydrographique du bassin Adour-Garonne. » [PDF], sur draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr (consulté le )
- « Fiche communale de Monguilhem », sur le systÚme d'information pour la gestion des eaux souterraines en Occitanie (consulté le )
- Sandre, « la Midouze »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consultĂ© le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Aire Mestade - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
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