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Paul Lapeyre

Paul Lapeyre, né le à Monguilhem (Gers) et mort le en Galice (Espagne), est un militant anarchiste, anarcho-syndicaliste et libre penseur[1].

Paul Lapeyre
Naissance
Monguilhem (Gers)
Décès
Galice (Espagne)
Origine français
Type de militance conférencier
Ă©crivain
Cause défendue libertaire
antimilitarisme
anarcho-syndicalisme
libre pensée

Il est le frère de Aristide Lapeyre.

Biographie

Le logo de la CNT.

Fils d’un cultivateur devenu facteur des postes, Paul Lapeyre est d’abord instituteur mais son militantisme notamment antimilitariste et internationaliste le fait exclure de l'éducation nationale.

Avec ses frères Aristide[2] et Laurent, il participe en novembre 1926 à la constitution de la CGT-SR, puis collabore à son organe de presse, « Le Combat syndicaliste »[3].

De 1930 à 1939, il collabore aux Éditions Lucifer fondées par son frère Aristide[4] - [5] et au journal La Révolte, organe anarchiste du Sud-Ouest[6].

Paul Lapeyre déploie une grande activité, il est orateur dans nombre de réunions en faveur de la révolution espagnole. Il organise avec ses frères des réseaux pour envoyer armes, médicaments, etc. aux compagnons de la Confédération nationale du travail, et participe au journal L'Espagne Antifasciste qui fusionnera, début 1938, avec L'Espagne nouvelle d'André Prudhommeaux[7]. Il collabore à SIA, hebdomadaire de la section française de Solidarité internationale antifasciste, fondé et animé par Louis Lecoin et Nicolas Faucier, et il effectue plusieurs voyages en Espagne, mandaté par la CGT-SR.

En mai 1939, il est délégué à la propagande de la Fédération anarchiste de langue française (FAF) constituée à Toulouse en 1936, à la suite d'une scission de l’Union anarchiste[3].

Mobilisé fin , après quelques hésitations, il se rend à la caserne. Envoyé en Alsace, il est fait prisonnier et se retrouve en Allemagne à travailler dans une ferme. Il tente de s'évader, est déporté successivement dans quatre camps d'internement et libéré en 1945 par l'armée anglaise[3].

Après 1945

Après la Seconde Guerre mondiale, il est parmi les refondateurs de la Fédération anarchiste aux côtés de, notamment, Robert Joulin, Henri Bouyé, Maurice Joyeux, Georges Fontenis, Suzy Chevet, Renée Lamberet, Georges Vincey, Aristide Lapeyre, Maurice Laisant, Maurice Fayolle, Giliane Berneri, Solange Dumont, Roger Caron, Henri Oriol et Paul Chery[8].

Devenu artisan coiffeur, il anime avec ses frères, le salon du 44 rue de La Fusterie dans le vieux Bordeaux, qui devient un haut lieu du militantisme local et un dépôt de la presse libertaire.

Paul Lapeyre participe aussi au congrès constitutif (7-) de la CNT, section française de l'Association internationale des travailleurs.

Fin , il est exclu, avec entre autres Maurice Joyeux, Maurice Fayolle[9], André Arru, Georges Vincey[10] et son frère Aristide Lapeyre, de l'ancienne Fédération anarchiste qui se transforme, sous l'impulsion de Georges Fontenis, en Fédération communiste libertaire[11].

Du 25 au , il participe à Paris au congrès de reconstruction de la Fédération anarchiste (organisation synthésiste) à partir des groupes exclus et d'anciens militants ayant quitté l'ancienne FA les années précédentes au vu des pratiques jugées des communistes libertaires. Des principes de base sont rédigés de façon à regrouper le plus grand nombre d'anarchistes, toutes tendances confondues. Un pari difficile à tenir, car Maurice Joyeux, initiateur de cette FA reconstituée, est obligé de faire des compromis avec les anarchistes individualistes. Il en résulte un mode de fonctionnement que Joyeux jugeait « impossible » : la prise de décision à l'unanimité, chaque membre de la FA disposant d'un droit de veto sur toute orientation de la FA.

Libre penseur, membre de l'École rationaliste, il fut pendant une vingtaine d’années l’un des orateurs nationaux de la Libre Pensée.

Au début des années 1970, un infarctus l'oblige à prendre ses distances avec l'action militante soutenue et il se retire à Barsac en Gironde, dans le vignoble du sauternais. Il meurt le dans un accident automobile en Galice (Espagne)

Ĺ’uvres

  • JĂ©sus-Christ, Dieu soleil., Bordeaux, Éditions Lucifer & Paris, Groupe de propagande par la brochure, n°131, [12].
  • , Bordeaux, Éditions Lucifer, 1935.
  • JĂ©sus-Christ a-t-il existĂ© ?, Bordeaux, Éditions Lucifer & Groupe de propagande par la brochure, n°167, [13].
  • Ce qu’est le syndicalisme rĂ©volutionnaire., Paris, Éditions CGT-SR, .
  • RĂ©volution et contre-rĂ©volution en Espagne : lueurs sur l’Espagne rĂ©publicaine, fĂ©vrier 1938, Paris, Éditions Spartacus & Éditions Terre libre, NĂ®mes, 1938[14].
  • De Gaulle tout nu, Éditions CNT, 1946.
  • Avec Marc PrĂ©vĂ´tel, ClĂ©ricalisme moderne et mouvement ouvrier, VolontĂ© anarchiste, 1983, (ISSN 0181-4389)[15] - [16].

Bibliographie

Notices

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.
  2. L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
  3. Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  4. Catalogue général des éditions et collections anarchistes francophones : notice bibliographique.
  5. René Bianco : 100 ans de presse anarchiste - notice.
  6. René Bianco : 100 ans de presse anarchiste - notice.
  7. L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
  8. Cédric Guérin, Anarchisme français de 1950 à 1970, Mémoire de Maitrise en Histoire contemporaine sous la direction de Mr Vandenbussche, Villeneuve d’Ascq, Université Lille III, 2000, texte intégral, page 10.
  9. Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  10. Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  11. Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, de 1914 Ă  nos jours, tome 2, Paris, Gallimard, 1992, page 91.
  12. BNF : notice.
  13. BNF : notice.
  14. BNF : notice.
  15. WorldCat : notice.
  16. Sudoc : notice.
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