Cet article traite du mouvement intellectuel libre-penseur et ne doit pas être confondu avec les principes de liberté d'opinion, liberté de pensée et de libre examen. Pour l'association du même nom, voir Fédération nationale de la libre pensée.
La notion de libre-pensée, apparue pour la première fois dans un discours de Victor Hugo datant de 1850[N 1], désigne un mode de pensée et d'action débarrassé des postulats religieux, philosophiques, idéologiques ou politiques, mais se fierait principalement aux propres expériences existentielles du libre-penseur, à la logique et à la raison (rationalisme, empirisme pour se faire une opinion, doute pour éviter tout dogme).
Dans la pratique, même si tous les libre-penseurs s'affirment rationalistes, leur idéal est difficile à atteindre et la nature contestataire des mouvements libres-penseurs, l'opposition en particulier aux autorités et aux dogmes religieux qui y est centrale, ainsi que les divergences sur les moyens à employer pour parvenir à des sociétés moins inéquitables, ont mené à des scissions entre libres-penseurs athées, agnostiques ou déistes, anarchistes, libertaires, léninistes ou autres.
Sommaire
DĂ©finition
Il existe des liens étroits entre la libre-pensée, l'athéisme, le scepticisme, le rationalisme ou encore l'humanisme. Toutefois, la définition précise de la libre-pensée n'a jamais fait l'objet d'un consensus.
Par exemple, en principe, un libre-penseur peut croire en l'existence d'un dieu, si la base de cette conviction est un argument rationnel, plutôt qu'un argument fondé sur une autorité ou une tradition. Toutefois, certains libre-penseurs athées, qui considèrent qu'il n'y a pas d'argument rationnel en faveur de l'existence d'un dieu, auront du mal à accepter que de tels croyants se disent libre-penseurs. Chez certains libres-penseurs (particulièrement en Belgique), cette attitude fait également intervenir la notion de libre examen. La libre-pensée ne peut, selon eux, être seulement une notion d'opposition au dogme ou à des principes mais implique une capacité à examiner avec honnêteté ses propres préjugés et ses stéréotypes par introspection, car, entraînant notre adhésion systématique à une idéologie, ces derniers empêchent chez l'individu, par le conformisme qu'ils induisent, l'expression de la libre pensée[1].
Histoire
Date symbolique (1600)
L'année 1600 est souvent considérée comme fondatrice de la libre-pensée moderne. Le , à l'instigation du pape Clément VIII, l'ancien moine dominicain Giordano Bruno est brûlé vif pour hérésie. Par cruauté et afin de le réduire au silence, on lui a cloué la langue... Mais avant et après lui, dans toute l'Europe chrétienne, maints individus meurent sur un bûcher pour avoir soutenu une opinion qui s'oppose au dogme. Citons, entre autres :
- Gherardo Segarelli (†à Parme) ;
- Marguerite Porete (†à Paris) ;
- Walter Lollard (†1322 à Cologne) ;
- Cecco d'Ascoli (†à Florence) ;
- Jeanne Daubenton (†1372 à Paris) ;
- Jean Hus (†à Constance) ;
- Jérôme de Prague (†à Constance) ;
- Henri Voes et Jean Van Eschen (†à Bruxelles) ;
- Balthazar Hubmaïer (†à Vienne) ;
- Michel Servet (†à Genève) ;
- Francesco Gesualdo (†à Il-Birgu, sur l'Île de Malte) ;
- Hugh Latimer et Nicholas Ridley (†à Oxford) ;
- Thomas Cranmer (†à Oxford) ;
- Isaac de Castro Tartas (†à Lisbonne) ;
- Diego La Matina (†à Palerme)...
De la Grèce antique à la Chine de la dynastie Song en passant par la Perse médiévale, l'histoire de la libre-pensée trouve sa richesse au travers de diverses époques et civilisations. Un auteur typique de la libre-pensée est François Rabelais. En tant que mouvement culturel, dans le monde francophone la libre-pensée est principalement issue des développements de la Révolution française.
Premiers essais (1848-1871)
Expériences de la Deuxième République (1848-1851)
Le  : apparition de la Société démocratique des libres-penseurs. Elle est présidée par Jules Simon et l'un de ses vice-présidents était Jules Barni. Lors de cette période, apparaissent plusieurs sociétés de libres-penseurs à Paris ou en province :
- la Société des libres penseurs, le au sein d'une université de médecine ;
- l'Association de libres-penseurs, en 1849 à Melun, créée par de jeunes militants ;
- les Carbonari, en 1850 Ă Lyon.
Si ces sociétés sont « libres-penseuses » par leurs convictions, elles ne pratiquent pas encore les enterrements civils, la dernière a, elle, un comportement typiquement libre-penseur : enterrements civils, baptêmes civils comme ce libre-penseur Boniface qui « baptise au nom de la république démocratique et sociale, de la liberté, de l'égalité et de la fraternité ».
Le Second Empire (1852-1870)
À la suite du coup d'État du 2 décembre 1851, les meilleurs militants de Paris et de la province furent dispersés de par le monde.
Réfugiés en Belgique, à Londres, à Jersey, en Suisse, en Amérique, ils devaient continuer en terre d’exil leur propagande. Ils furent les pionniers des premiers cercles de libre-pensée de Belgique et ailleurs, des adversaires déterminés de l’Église. Église qui donna son soutien au coup d'État et dont Victor Hugo (plus tard président d'honneur de l'Union démocratique de propagande anticléricale et de la société de Libre-Pensée de Besançon) répondra, au Te Deum du , par ces mots :
Les proscrits sont partis, aux flancs du ponton noir,
Pour Alger, pour Cayenne ;
Ils ont vu Bonaparte Ă Paris, ils vont voir
En Afrique l'hyène.
Ouvriers, paysans qu'on arrache au labour,
Le sombre exil vous fauche !
Bien, regarde Ă ta droite, archevĂŞque Sibour,
Et regarde à ta gauche :
Ton diacre est Trahison et ton sous-diacre est Vol
Vends ton Dieu, vends ton âme.
Allons, coiffe ta mitre, allons, mets ton licol,
Chante, vieux prêtre infâme !
Mais le décret du , s'ajoutant à la loi du , n'est pas propice à l'apparition de sociétés libres.
Ce n'est qu'au début des années 1860[2] que l'on peut retrouver une activité (et la création de nouvelles sociétés), grâce à la tendance de libéralisation du régime.
- De 1860 à 1862 : parution d’un hebdomadaire, Le Libre-Penseur du XIXe siècle. Journal des idées nouvelles.
- 1862 : Agis comme tu penses est créée.
-  : fondation du Comité des libres-penseurs pour les enterrements civils.
- 1864 : les libres-penseurs de France et particulièrement les proscrits du jouent un rôle de premier plan dans la création à Londres de l’Association internationale des travailleurs (AIT), plus connue sous le nom de Première Internationale, en compagnie de Karl Marx, Bakounine, Engels, etc.
- 1866 : parution de La Libre Pensée, hebdomadaire parisien dont le gérant est Émile Eudes, qui sera général de la Commune et le rédacteur en chef, Albert Regnard. Le journal a été lancé par les blanquistes. Ainsi fut lancé, non seulement un journal, mais un mot qui devait servir d’enseigne à tout le mouvement anticlérical et antireligieux. Voir la lettre no 1 du dimanche (lire en ligne).
-  : création de la Société de secours mutuels des familles affranchies de toutes pratiques religieuses : aide apporté aux sociétaires en cas de maladie, accident, chômage, adoption des orphelins, assistance aux veuves.
Les libres-penseurs de France et des autres pays se rencontrent à la fin de l’Empire à Genève, au Congrès de la Libre Pensée et au Congrès de la Paix. Victor Hugo, Louis Blanc, Georges Clemenceau, Alexandre Ledru-Rollin assistent à ces congrès et collaborent à leurs travaux. En Italie, lors du concile Vatican I en 1870, se tient à Naples un anti-concile international () au cours duquel on développe les principes de la libre-pensée et du rationalisme et on critique ardemment la politique de la Papauté.
Les enterrements civils, sous Napoléon III, sont une occasion de manifestations où se retrouvent ouvriers et étudiants ainsi que les banquets du Vendredi saint qui apparaissent dès 1869.
La Commune de Paris (1870-1871)
Les libres-penseurs (parmi eux Louise Michel, la « vierge rouge ») se retrouvent avec les républicains les plus énergiques et les révolutionnaires les plus décidés.
Le décret du prononce à la fois la séparation de l’Église et de l’État, la suppression du budget des cultes ; les biens, dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles ou immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
Il existera un Club de la libre-pensée se réunissant dans l'église de Saint-Germain-l'Auxerrois. Tavernier sera le candidat de la Libre-pensée aux élections complémentaires dans le XIe arrondissement.
L'expansion, l'apogée et le déclin des sociétés de Libre-Pensée (1872-1940)
Expansion et apogée (1880-1912)
- 1880 : fondation de l’Internationale de la Libre Pensée, qui tient à Bruxelles son premier congrès la même année. Parmi les fondateurs de l’Internationale libre-penseuse, on relève les noms de Ludwig Büchner, le savant matérialiste allemand (auteur de Force et matière), Wilhelm Liebknecht, le seul député allemand qui a le courage, avec Bebel, de protester au Reichstag en 1871 contre l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine ; Herbert Spencer, le grand sociologue, Charles Bradlaugh, le premier député anglais qui ose refuser de prêter serment sur la Bible et qui est, pour cela, expulsé de la Chambre des Communes, Annie Besant, vice-présidente de l'Internationale de Libre-Pensée ; César De Paepe, un des fondateurs du Parti ouvrier belge, Charles Renouvier, illustre philosophe français, Clémence Royer, Carl Vogt (Suisse) et Moleschott (Italie) physiologistes, Eugène Hins et Désirée Brismée, Belges qui ont fait partie de la Première Internationale. Après l’amnistie des communards, le mouvement libre-penseur se structure.
- 1881 : le congrès international de Paris définit la Libre-Pensée comme une « société rationaliste et athéistique ».
-  : à Paris, Congrès universel de la Libre-Pensée, qui affirme « La libre-pensée a été, est et sera la véritable émancipation de l’humanité ». Lorsqu’elle aura accompli son œuvre, « nous pourrons voir notre idéal se réaliser, c’est-à -dire voir : la paix internationale, la paix intérieure, l’outil à l’ouvrier, la terre au laboureur, enfin la fortune publique à tous, la Liberté, l’Égalité, la Fraternité ne plus être de vains mots, et la République être triomphante ».
- 1890 : création de la Fédération française de la Libre-Pensée.
-  : à l’initiative de Victor Charbonnel, directeur de l’hebdomadaire anticlérical La Raison formation d’une Association nationale des libres-penseurs de France qui « agira parallèlement à la fédération française ». Dans la Commission exécutive :
- des socialistes, comme Jean Allemane, Aristide Briand, Marcel Sembat ;
- des radicaux, comme Ferdinand Buisson ;
- des dreyfusards, comme Alphonse Aulard ;
- des anarchistes, comme SĂ©bastien Faure.
-  : Marcellin Berthelot, rejoint un peu plus tard par Anatole France, accepte la présidence d’honneur du mouvement. À cette époque La Raison tire à 37 000 exemplaires et évalue le nombre de ses lecteurs à 150 000. La Raison fait campagne contre les infiltrations cléricales dans l’Université, soutient la politique d'Émile Combes. L’Association nationale contribue largement, sous la direction de Ferdinand Buisson, à créer l’atmosphère et à propager l’état d’esprit d’où doit sortir la séparation.
- 1904 : fin septembre, se tient le Congrès international des libres penseurs dit le « Congrès de Rome », avec grand défilé à la Porta Pia au chant des hymnes révolutionnaires. Son succès est éclatant par le nombre (3 000 personnes) et la valeur des personnalités qui participent à ses travaux. Le Congrès de Rome marque une date mémorable dans l’histoire de la Libre-Pensée mondiale[3]. La Libre-Pensée détermine sa position à partir des trois grands principes définis par la charte qui est adoptée à l’unanimité au Congrès international de Rome () : « La Libre-Pensée est démocratique, laïque et sociale. Au nom de la dignité humaine, elle rejette le triple joug : du dogmatisme dans tous les domaines et en particulier, en matière religieuse et morale, du privilège en matière politique, du profit en matière économique ». En mai de cette année-là , Didier Dubucq a lancé son journal Les Corbeaux, résolument anticléricaliste.
- 1905 : Congrès mondial à Paris au palais du Trocadéro, auquel assiste André Lorulot, marqué par une solennelle réception des congressistes à l'Hôtel de ville et par l’inauguration, le , face au Sacré-Cœur, de la statue du chevalier de la Barre (statue détruite sous Pétain et jamais remplacée). Le Congrès se montre favorable à l’adhésion des libres-penseurs aux sociétés pacifistes, au désarmement général, à l’arbitrage international imposé et adopte la devise « Guerre à la guerre ». À l’occasion du congrès la Fédération française de la Libre-Pensée devient la Fédération nationale de la libre-pensée.
-  : la loi de séparation des Églises et de l'État est promulguée. La Libre-Pensée triomphe.
- 1906Â : fondation du journal La Calotte.
-  : constitution à La Rochelle de l’Union fédérative de la Libre Pensée de France et des colonies.
Statue en bronze du chevalier de la Barre par Armand Bloch (inaugurée en 1905 et détruite en 1941).
Tombe de libre penseur anarchiste à Hary :
« Liberté, égalité, fraternité »
« Ni Dieu, ni Maître ».
DĂ©clin de l'entre-deux-guerres (1919-1939)
- 1921 : nouvelle scission. Création de la Fédération nationale de la Libre Pensée et d’action sociale, sous la direction d’un animateur qui tiendra désormais une place de premier plan dans le monde libre-penseur : André Lorulot.
- 1925 : réunification. Naissance de la Fédération nationale des libres-penseurs de France et des colonies. La charte dénonce « l’esprit de caste, l’appétit des oligarchies et les provocations nationalistes aussi néfastes que l’obscurantisme religieux » et fixe comme but à la Libre-Pensée « l’instauration d’une société libre, sans exploitation ni tyrannie d’aucune sorte ». Elle précise : « Indépendante de tous les partis, la Libre-Pensée fait appel à tous les hommes d’avant-garde sans exception : républicains, radicaux, socialistes, communistes, libertaires ». La même année, scission internationale avec l’apparition de la Fédération internationale de la Libre-Pensée prolétarienne plus connue sous le nom d’Organisation des travailleurs sans dieu. La nouvelle Fédération nationale continue à faire partie de l’ancienne Internationale toujours installée à Bruxelles.
-  : la nouvelle Fédération nationale adhère au Front populaire et à la Commission du plan de la CGT.
-  : à la Mutualité, à l’appel de la Libre-Pensée, constitution du Front laïque qui groupe, aux côtés des organisations laïques et rationalistes, tous les partis du Front populaire et qui reprend le programme traditionnel de la Fédération nationale :
- suppression de toutes les subventions aux œuvres de caractère confessionnel,
- suppression de l’ambassade au Vatican,
- suppression des émissions de caractère religieux aux postes radiophoniques de l’État,
- fermeture des écoles congréganistes illégalement ouvertes,
- abrogation des derniers vestiges de la loi Falloux et du statut scolaire spécial d’Alsace-Moselle.
- 1936 : Congrès mondial à Prague. Réunification de deux internationales. Ce résultat est obtenu en grande partie grâce à la ténacité de la section française.
- Du 13 au  : Congrès national d’unification avec les Travailleurs sans dieu. Les 3 918 membres de Sans-dieu viennent rejoindre les 24 300 membres de la Fédération nationale.
- 1938 : Congrès de Londres. Modification du titre de l’Internationale qui porte depuis lors le nom d’Union mondiale des libres-penseurs.
- 1939 : la Libre-Pensée, réunie en congrès à Clermont-Ferrand, se prononce pour le maintien des testaments des libres-penseurs et l’interrogation des candidats lors des élections. Le congrès dénonce un projet de loi en préparation par Daladier qui autoriserait le retour des congrégations religieuses. En septembre, la Libre Pensée, journal de la Fédération nationale, paraît sur 4 pages en titrant à la une : « La Libre Pensée continue ! » et publie l’appel du bureau national pour le maintien de l’Association. le journal La Vague remplace provisoirement La Calotte.
la Libre-Pensée en sommeil (1940)
- 1940 : en janvier, André Lorulot condamne l’agression soviétique contre la Finlande et appelle « au maintien des tendances de gauche et d’extrême-gauche au sein de la Libre-Pensée ». La Libre-Pensée édite des tracts et des médailles pour les soldats au front afin qu’il fasse respecter leur désir de funérailles civiles.
- 1940 - 1944 : L’Idée libre cesse de paraître après son ultime numéro de . Elle reparaîtra en . En , le gouvernement du maréchal Pétain interdit La Libre Pensée, mais par le biais de la solidarité, une action clandestine perdure cependant. Pendant la guerre, l’abbé Bergey, député de la Gironde, demande l’arrestation de Lorulot.
- 1945 : le gouvernement provisoire refuse la parution du journal La Libre Pensée et obtient l'interdiction pour l’association de parler à la radio. En avril, parution de la Libre Pensée no 1 qui titre : « L’École laïque en danger » et dénonce les catholiques infiltrés dans la Résistance pour protéger le clergé collaborationniste. André Lorulot dénonce l’Union nationale imposée qui interdit l’allocution radio de la Libre Pensée. Il rend hommage aux libres-penseurs disparus pendant la guerre : Joseph Turmel et Sébastien Faure, notamment. En novembre, la Libre Pensée titre : « Le M.R.P., voilà l’ennemi ! ». Jean Cotereau propose la reconstitution du Front laïque.
- 1946 : le Groupe d’Abbeville réorganise la manifestation La Barre le premier dimanche de juillet. Il existe alors diverses associations de libres-penseurs qui fusionnent le plus souvent sous l’égide de la Fédération Nationale. Le Front Laïque reconstitué s’appelle désormais le Cartel d’action laïque. Le congrès national se tient à Dijon et propose de créer un journal de propagande La Raison militante, qui sort en décembre et dont le rédacteur en chef est Jean Cotereau. La Libre Pensée se prononce pour la laïcisation de l’Alsace-Moselle, pour la nationalisation des pompes funèbres et exige la réérection de la statue du chevalier de La Barre à Montmartre. Jean Cotereau devient délégué permanent à la Propagande.
- 1947 : La Libre Pensée rend hommage au professeur Langevin qui vient de disparaître. Elle condamne les interventions militaires en Indochine et propose la reconstitution d’un intergroupe parlementaire des libres-penseurs.
- 1948 : la liste de tous les préfets et élus bafouant la laïcité en allant à des cérémonies religieuses est publiée. En mars, la Libre Pensée dénonce les subventions publiques aux écoles privées, et André Lorulot conclut son éditorial : « La bataille va donc s’engager à fond : pour ou contre les subventions aux écoles catholiques, c’est-à -dire pour ou contre l’École laïque ».
- 1949 : après le Congrès mondial de 1938 à Londres, se réunit pour la première fois depuis le Congrès de l’Union mondiale à Rome, sous le patronage de Jean Rostand, Jean Becquerel, Albert Bayet, Couchoud, Prosper Alfaric et Joliot-Curie.
- 1950 : en mai, il intitule son éditorial : « Les Munichois contre la laïcité » et écrit : « Et l’on voit d’excellents laïques (et même des "révolutionnaires" intrépides) considérer les libres-penseurs comme des maniaques de l’anticléricalisme et des "bouffeurs de curés" sans idéal ».