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Chat forestier en France

Le Chat forestier en France est un félin sauvage autochtone de la France métropolitaine. Les spécimens français ne se différencient pas des Chats forestiers du reste de l'Europe, hormis en Corse où les rares individus présents feraient partie d'une autre sous-espèce, le Chat ganté.

RĂ©partition du chat sauvage en Europe en 2015. Les populations en France sont depuis en expansion et proches de se rejoindre.

La population est considérée comme en augmentation, avec une aire de répartition en expansion sur le grand quart nord-est de la France.

Description

Biométrie

Selon une Ă©tude rĂ©alisĂ©e sur 114 mâles et 72 femelles en France, le Chat forestier en France mesure 44 Ă  65 cm de long du bout du museau Ă  la base de la queue pour les mâles et de 43 Ă  57 cm pour les femelles, la queue mesurant 21,5 Ă  34,5 cm pour les mâles et de 21,5 Ă  34 cm pour les femelles. Le poids est en moyenne de kg pour les mâles (maximum 7,7 kg) et 3,5 kg pour les femelles (maximum 4,95 kg)[1] - [2]. En Lorraine, le poids moyen des mâles Ă©taient de 5,1 kg et celui des femelles de 4,1 kg[3]. Ces dimensions sont dans la moyenne des Chats forestiers des autres pays d'Europe.

Des poids de neuf à treize kilogrammes donnés dans les vieux livres de biologie ou dans les livres de chasse sont non plausibles[2].

Sur 184 chats collectĂ©s lors d'une Ă©tude sur l'aire de rĂ©partition du Chat forestier, l'indice crânien Ă©tait en moyenne de 2,33 ± 0,14 [1,90-2,65][Note 1] - [4].

Dimensions du crâne et indice crânien des chats forestiers en France[5]
SexenLongueur crânienne (mm)Capacité crânienne (cm3)Indice crânien
minmoymaxminmoymaxminmoymax
M14280,5110,53247
F7278,5973144
MF14678,593,6110,53138,5462,092,442,75

La femelle met bas dans une tanière qui peut être un tas de bois, dans des troncs creux, dans des ronces ou encore dans des anfractuosités de rochers[6].

Hybridation

Chat domestique tigré et blanc avec un rongeur dans la bouche.
L'hybridation avec le chat domestique est avérée, cependant l'intégrité génétique du Chat forestier n'est pas altérée.

L'hybridation avec le chat domestique est avérée en France. Les deux sous-espèces du Chat sauvage sont sympatriques. L'hybridation produit des individus fertiles. Le Chat forestier étant autochtone en France et le chat domestique étant présent sur le territoire depuis la Rome antique, l'hybridation a pu se produire sur une très longue période. Quelques chats domestiques sont rapportés dès l'âge du Fer en France[Note 2] et l'apparition des premières populations de chats harets est supposée survenir entre le IVe siècle et le Ve siècle. Durant tout le Moyen Âge, les populations de chats harets sont considérées comme abondantes[7].

Cela pose des problèmes pour la conservation de l'espèce car une hybridation trop importante porte atteinte à l'intégrité de l'espèce. L'hybridation créant des individus aux caractères morphologiques ambigus, à mi-chemin entre populations sauvages et domestiques, il complique le travail d'identification des individus et, par voie de conséquence, la collecte d'informations scientifiques[8] - [9].

Des comparaisons génétiques entre plusieurs individus de l'aire de présence du grand quart Nord-Est ont montré que les populations de Chat forestier françaises ont gardé une intégrité génétique et morphologique. En effet, les analyses génétiques montrent un nombre plutôt élevé d'allèles spécifiques à l'une ou l'autre des populations (domestiques et sauvages), un déséquilibre de liaison faible principalement situé chez les hybrides, une diversité génétique comparable entre Chats forestiers et chat domestiques et une divergence génétique plutôt forte entre les deux groupes[10]. L'indice de fixation fort montre une différence nette entre les deux populations[11]. L'hypothèse selon laquelle les populations du Chat forestier sont en expansion grâce à un apport de l'hybridation avec le chat domestique semble invalidée en France, bien que les populations du Piémont pyrénéen doivent encore être testée[12].

Les analyses ont montré que l'aire de présence du grand quart nord-est peut être divisée en deux sous-populations génétiquement distinctes séparées par l'autoroute A6 qui relie Paris à Lyon[10].

Territoire

Il existe de fortes disparitĂ©s concernant la taille du territoire du Chat forestier, qui varie considĂ©rablement selon la morphologie paysagère et la densitĂ© de proie[13]. Dans le nord-est de la France, les mâles ont un territoire couvrant 3 Ă  km2 et les femelles 1,3 Ă  2,3 km2[14]. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en Artois montre une surface utilisĂ©e de 30 Ă  330 ha tous les jours, et, en une saison, entre 185 Ă  900 ha[13].

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en Lorraine dans les annĂ©es 1980 a permis de suivre six femelles occupant un territoire stable de 184 hectares en moyenne[3]. Celui des mâles de la mĂŞme aire d'Ă©tude variait en revanche de 220 hectares Ă  1 270 hectares. Les plus grands territoires Ă©taient occupĂ©s par des mâles rĂ©sidents tandis que les plus petits appartenaient Ă  des individus âgĂ©s ou au contraire jeunes[3] - [15]. Le territoire des mâles rĂ©sidents recouvraient entre trois et six territoires de femelles. Du fait du recouvrement des territoires, des zones de chasses Ă©taient exploitĂ©es en commun, parfois de façon simultanĂ©e[3]. Le territoire des femelles se recouvre peu : celles-ci semblent se rĂ©partir l'espace disponible. Les dĂ©placements circadiens montrent une relation directe entre la taille du territoire et la quantitĂ© de dĂ©placements : un plus grand territoire demandant des temps de dĂ©placements plus longs, voire des temps de patrouilles pour parcourir tout le territoire[3]. Ainsi, les femelles visitaient l'ensemble de leur territoire avec des dĂ©placements rĂ©guliers sur une moyenne de 5,2 km par jour. Les mâles ayant des territoires beaucoup plus grands ne pouvaient visiter l’ensemble de leur territoire qu'en plusieurs jours malgrĂ© des dĂ©placements journaliers de 8,2 km en moyenne[15]. Les femelles recourent rĂ©gulièrement Ă  des gites de repos, tout comme les mâles dotĂ©s d'un petit territoire[3].

En 1965, il est reportĂ© une famille pour 200 Ă  250 ha de forĂŞt, en Haute-Marne et deux sujets pour 300 ha dans les Vosges[6]. Trois sujets pour 400 ha seraient prĂ©sents dans les forets de rĂ©sineux de Donon en Meurthe-et-Moselle au dĂ©but des annĂ©es 1980[6]. En 1975, la densitĂ© de Chat forestier est estimĂ©e Ă  0,03 et 0,27 individus pour cent hectares dans le Bas-Rhin et entre 0,03 et 0,7 dans le Haut-Rhin[13] - [6]. Toutefois, du fait de la variabilitĂ© d'utilisation du territoire selon le sexe, l'âge, la saison et la disponibilitĂ© alimentaire, la densitĂ© de population peut varier fortement[13].

En 1977, des Chats capturĂ©s en Bourgogne et relâchĂ©s au pied du Jura suisse se sont dĂ©placĂ©s de 15 km de leur lieu de remise en libertĂ© dans une forĂŞt du Gros-de-Vaud[13] - [6].

Depuis 2020, une population de chat forestier (peu hybridée)[16] est en essor dans de nombreux secteurs de la Montagne Noire (entre l'Aude et le Tarn) mais aussi dans le Razès[17].

Alimentation

Rongeur sur un lit de feuilles mortes
Les petits rongeurs, comme ce Campagnol des bois, forment l'essentiel du régime alimentaire du Chat forestier en France.

Le Chat forestier en France est avant tout un chasseur de rongeurs[15]. Une Ă©tude dans le nord-est de la France rĂ©alisĂ©e sur 373 Ă©chantillons d'excrĂ©ments, montre que le Chat forestier se nourrit essentiellement de campagnols de genre Microtus, de mulots de genre Apodemus, de Campagnols des bois (Myodes glareolus) et de Grand Campagnol (Arvicola amphibius). Dans une moindre mesure, les crottes contenaient Ă©galement des restes de Loir gris (Glis glis), d'oiseaux et de Lièvre d'Europe (Lepus europaeus)[18]. D'autres Ă©tudes ont montrĂ© la très forte proportion de petits rongeurs (prĂ©sence de rongeurs dans 88 Ă  97 % des fèces et estomacs analysĂ©s) dans le bol alimentaire du Chat forestier en France, mĂŞme en cas de faible densitĂ© des proies. Les oiseaux, les amphibiens et les lièvres constituent les proies secondaires[19].

Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Bruno CondĂ© sur les contenus stomacaux de 139 individus a montrĂ© la prĂ©sence de musaraignes, et notamment la Musaraigne commune (Sorex araneus), la Musaraigne pygmĂ©e (Sorex minutus) et des musaraignes du genre Crocidura. Plusieurs espèces de rats et campagnols ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©es comme le Rat noir (Rattus norvegicus), le Rat musquĂ© (Ondatra zibethicus), le Campagnol des bois (Myodes glareolus), le Grand Campagnol (Arvicola amphibius), le Campagnol des champs (Microtus arvalis) et le Campagnol agreste (Microtus agrestis). Les oiseaux Ă©taient des columbiformes, des galliformes et des passeriformes. Des poissons et des vĂ©gĂ©taux Ă©taient Ă©galement prĂ©sents[6].

Des visites à des poulaillers sont rapportées ponctuellement. Par exemple, en 1962, un mâle de six kilogrammes a été capturé en Savoie après trois visites au cours desquelles il a tué cinq poules, sept lapins et deux dindes[6].

Phylogenèse



Arbre phylogénétique du Chat sauvage (Felis silvestris) selon les recherches génétiques publiées en 2007[20].

La phylogenèse du Chat sauvage (Felis silvestris) est encore très débattue dans les milieux scientifiques. Les recherches génétiques récentes donnent le Chat sauvage comme une espèce polytypique à plusieurs sous-espèces, dont le Chat forestier (ou Chat sauvage d'Europe). L'ancêtre de l'espèce, souvent considéré comme Felis lunensis est présent en Europe au début du Pléistocène. Les premiers fossiles du Chat forestier deviennent communs à partir de la dernière période glaciaire[13].

Les données fossiles concernant les félins sont assez rares. La base de la lignée du Chat sauvage est probablement Felis lunensis dont des fossiles ont été datés du Villafranchien supérieur[Note 3] dans le gisement d'Olivola en Toscane[21] - [22]. Des formes intermédiaires entre F. lunensis et F. silvestris ont été découvertes dans des gisements du Pléistocène (Cromérien[21]), notamment à Petralona en Grèce[22]. La fin de la transition se situe durant le Holstein[21]. Les dépôts de Felis silvestris sont communs à partir de la dernière période glaciaire[21].

En 1951, Pocock propose une classification de Felis silvestris en sept sous-espèces distinctes. Felis silvestris silvestris englobe alors toutes les populations françaises, des sous-espèces spécifiques existant pour le Royaume-Uni, le sud de l'Espagne, le sud et le centre de l'Italie, le sud de la Grèce, la Roumanie et la Russie[23]. Un modèle plus simple est proposé en 1977 par Schauenberg où l'ensemble des sous-espèces d'Europe ne recouvre plus qu'une seule Felis silvestris silvestris[21].

Le modèle gĂ©nĂ©tique considère le Chat sauvage comme une espèce polytypique Ă  cinq ou six sous-espèces, selon le statut accordĂ© au chat domestique : le Chat forestier (F. silvestris silvestris), le Chat sauvage d'Afrique subsaharienne (F. s. cafra), le Chat ornĂ© (F. s. ornata), le Chat de Biet, le Chat gantĂ© (F. s. lybica) et le chat domestique (F. s. catus)[22] - [20]. Dans ce modèle, le point de divergence des sous-espèces du Chat sauvage est estimĂ© Ă  230 000 ans[20].

En France, le Chat forestier dans la nature appartient essentiellement à la sous-espèce du Chat sauvage Felis silvestris silvestris, plus communément appelé Chat forestier. Des spécimens de la sous-espèce Felis silvestris lybica — le Chat ganté — sont présents en Corse[24].

Aire de répartition

Le Chat forestier est un félin autochtone en France continentale. Durant l'Holocène, son aire de répartition couvre toutes les régions françaises[25] - [13]. L'aire de répartition de l'espèce s'est peut-être réduite et morcelée lors des changements climatique[13]. Toutefois, à partir du Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle, il est difficile de spécifier l'aire de répartition du félin[25]. Il est généralement admis que son aire de répartition s'est réduite progressivement jusqu'au début du XXe siècle[26] - [27], avec une accélération à partir du XVIIIe siècle[13] ou au début du XIXe siècle[27], en raison de la déforestation importante depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle et de la pression humaine[26].

Comme dans de nombreux pays europĂ©ens, le statut du Chat forestier s'est amĂ©liorĂ© durant le XXe siècle. La recolonisation a probablement dĂ©butĂ© après la Première Guerre mondiale[27]. Dans l'Est de la France, l'extension s'est peut-ĂŞtre produite Ă  partir des zones rouges de Lorraine, laissĂ©es en friche après 1918[26]. Le Chat forestier a commencĂ© Ă  s'Ă©tendre en France après la Seconde Guerre mondiale[28]. La diminution des activitĂ©s de piĂ©geages, la protection de l'espèce en 1979 et le reboisement du territoire a Ă©galement contribuĂ© Ă  l'accroissement des populations[27] - [26]. Alors considĂ©rĂ© comme un nuisible, 500 Ă  1 000 Chats forestiers sont tuĂ©s chaque annĂ©e en Lorraine au dĂ©but des annĂ©es 1970[26]. Le Chat forestier est piĂ©gĂ© Ă  la sortie du terrier. En Meuse par exemple, l'espèce Ă©tait souvent tuĂ©e en gazant les terriers en hiver ou au fusil près des aires des rapaces oĂą il aime se percher[6].

Dans les années 1990, le Chat forestier est considéré comme abondant en Lorraine, en Champagne-Ardenne, en Bourgogne et en Franche-Comté, du fait de la présence de massifs forestiers continus sur plusieurs centaines de kilomètres. On estime que les populations de Chat forestier de Lorraine et des Ardennes ont repeuplé le sud de la Belgique. L'aire du grand quart nord-est est déjà considérée comme une zone de premier plan pour la conservation de l'espèce en Europe[29].

Entre la première publication de l'aire de répartition du Chat forestier en France en 1984 et la seconde en 2008, le Chat forestier a recolonisé dix nouveaux départements dans l'Est de la France[26]. Toutefois, il faut nuancer le propos en raison de la différence de moyens employés entre les deux études, la seconde ayant été beaucoup plus poussées que la première : avec un plus grand nombre d'observateurs, les chances de relever la présence du félin sont plus grandes. L'expansion est cependant certaine sur de nombreux départements et notamment le Loir-et-Cher, l’Indre, la Creuse, l’Allier, le Rhône et l’Ain[26].

En Corse, le Chat sauvage est rare et menacé[29]. Deux individus sont observés en 1988 et une quinzaine de données dispersées sur l'île sont enregistrées dans l’Atlas des mammifères de Corse[30].

La France comprend l'une des plus importantes populations de Chat forestier en Europe[31]. Deux aires de prĂ©sence, couvrant une superficie d'environ 155 000 km2 en 2008 (soit 44 dĂ©partements occupĂ©s, dont neuf Ă  occupation marginale[9] - [32]), sont bien identifiĂ©es : le grand quart nord-est, oĂą se situe la population la plus importante, et le PiĂ©mont pyrĂ©nĂ©en. Les populations sont en nette augmentation[31]. L'isolement de ces deux aires de population est suspectĂ©e mais reste Ă  confirmer[9].

Le Chat forestier est absent du massif alpin, du pourtour méditerranéen (en dehors des départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, associées au piémont pyrénéen, et du département de l'Hérault), de l’ouest et du sud-ouest de la France. Sur l'ensemble de ces régions, les preuves apportées (témoignages, photographies) ont toujours été insuffisantes pour valider la présence de l'espèce, et les preuves matérielles (dépouilles) ont été identifiées sans aucun doute comme des chats domestiques. Un seul spécimen vivant, capturé à Carignan-de-Bordeaux en Gironde le , était un véritable Chat forestier, mais aucune population n'ayant été découverte dans cette région, sa présence n'était certainement pas d'origine naturelle[4].

Des populations provençales ont été décrites par J.-M.-F Réguis en 1880, toutefois, celles-ci ne sont plus rapportées depuis la fin des années 1970 et pourraient être erronées[4]. Ce signalement ancien du Chat forestier est noté dans la ZNIEFF du massif de l'Esterel[33]. La synthèse bibliographique pour la mise en œuvre de la trame verte et bleue propose le sud-est de la France comme une zone de population résiduelle[13].

Dans les Alpes du Nord, en Haute-Savoie et en Savoie, des informations anciennes et authentifiées par Bruno Condé, puis par d'autres équipes, ont été relevées après 1960 et sont confinées au massif du Jura, ce qui corrobore d'autres études qui montrent que le félin n'est pas un mammifère des montagnes, et que l'enneigement est un facteur limitant de son expansion[4]. Dans les Alpes du Sud, il n'a pas pu être démontré l'existence de populations à la frontière italienne[4].

Le grand quart nord-est constitue le noyau principal de population en Europe. Il est constituĂ© d'un habitat de forĂŞts, de plaines, de collines et de basses et moyennes montagnes, comme le Jura et les Vosges. L'aire de prĂ©sence du grand quart nord-est s'Ă©tend en Belgique, au Luxembourg, en Suisse et en Allemagne dans les lands de RhĂ©nanie-Palatinat et de Sarre[9] - [25]. Dans une Ă©tude menĂ©es entre 1990 et 2006, l'aire du grand quart nord-est, reprĂ©sentant 121 600 km2 est dĂ©coupĂ©e en cinq secteurs[32] :

  • Le Nord-Est : cette zone comprend les rĂ©gions de Bourgogne-Franche-ComtĂ©, du Grand Est — hormis l'ancienne rĂ©gion d’Alsace — et l'est du dĂ©partement de l'Ain[32]. Le chat forestier y est considĂ©rĂ© comme commun dans 17 dĂ©partements[32] reprĂ©sentant 101 600 km2 de superficie occupĂ©e[34]. La continuitĂ© des massifs forestiers et des bandes boisĂ©es dans ces rĂ©gions forme un habitat très favorable Ă  l'espèce et le Nord-Est reprĂ©sente « incontestablement le secteur d’intĂ©rĂŞt majeur pour le chat forestier dans notre pays »[34].
  • La bordure nord-est : il s'agit d'un prolongement de l'aire Nord-Est dans les dĂ©partements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. Les plus fortes densitĂ©s de Chats forestiers alsaciens s'observent en continuitĂ© du plateau lorrain dans le Bas-Rhin et en continuitĂ© des populations du Territoire-de-Belfort et de la Suisse dans les forĂŞts du Sundgau et du Jura au sud du Haut-Rhin. Le Chat forestier est historiquement prĂ©sent sur l'ensemble du massif vosgien, avec une prĂ©fĂ©rence pour les altitudes moyennes (500 Ă  600 mètres) et une rarĂ©faction au-dessus des 800 mètres. L'aire de rĂ©partition est discontinue dans les plaines alsaciennes oĂą le couvert forestier est plus Ă©part, toutefois les populations s'y sont renforcĂ©es[34].
  • La bordure ouest et nord : il s'agit d'un prolongement de l'aire Nord-Est Ă  l'ouest et au nord et qui couvre neuf dĂ©partements : le Nord, l'Aisne, l'Oise, la Seine-et-Marne (extrĂŞme sud-est dans le Gâtinais, la prĂ©sence du Chat forestier n'a cependant pas pu ĂŞtre confirmĂ©e en forĂŞt de Fontainebleau[34]), l'Essonne, le Loiret, le Loir-et-Cher, le Cher et l'Indre[34]. La prĂ©sence du Chat forestier y est plus fragmentĂ©e. Certaines populations sont implantĂ©es depuis plusieurs dĂ©cennies (Aisne et Oise notamment) tandis que d'autres n'ont Ă©tĂ© confirmĂ©es que rĂ©cemment : il s'agit d'une zone de recolonisation par rapport Ă  l'enquĂŞte de 1984[34]. Dans le Nord, l'espèce rĂ©investit les forĂŞts d'Ardenne, notamment dans la forĂŞt de TrĂ©lon. Cette expansion est Ă©galement documentĂ©e en Belgique[34]. La rĂ©gion Centre constitue la zone de repeuplement la plus dynamique[35]. Les dĂ©partements du Loiret, du Loir-et-Cher et de l'Indre, qui ont probablement connu des moments oĂą l'espèce Ă©tait en grande prĂ©caritĂ©, sont des zones de reconquĂŞte, notamment dans les parties frontalières Ă  la Bourgogne[34]. La prĂ©sence du Chat forestier est confirmĂ©e dans plusieurs rĂ©gions naturelles françaises du Centre-Val de Loire[35]. Ayant toujours Ă©tĂ© signalĂ© en Puisaye et dans le Gâtinais, la prĂ©sence de l'espèce est enregistrĂ©e dans l’OrlĂ©anais[35]. Dans le Pays-Fort, les populations se sont renforcĂ©es. La Sologne est en recolonisation depuis la fin des annĂ©es 1980 (notamment dans le Loir-et-Cher). En Champagne berrichonne, le Chat forestier est bien reprĂ©sentĂ©, notamment Ă  l’est de Bourges, depuis la fin des annĂ©es 1970[35]. Les zones boisĂ©es du Val d’Allier et du Val de Loire ainsi que la forĂŞt de Tronçais ont toujours accueilli l'espèce. Des observations rĂ©gulières ont Ă©tĂ© rapportĂ©es dans les secteurs boisĂ©s du Boischaut Sud et, en continuitĂ© de ce massif forestier, de la Brenne et du Boischaut Nord autour de Preuilly qui constituent la pointe occidentale de l'aire de rĂ©partition du grand quart Nord Est[35]. Au sud du dĂ©partement de l’Indre, le Chat forestier est prĂ©sent de façon plus diffuse dans la Basse Marche jusqu'Ă  Chaillac oĂą se situe la dernière observation validĂ©e du Chat forestier[35]. De nombreuses zones forestières favorables sont prĂ©sentes dans le Centre, notamment dans les rĂ©gions de la Basse Marche, de la Gâtine du Sud et des Brandes oĂą son arrivĂ©e est peut-ĂŞtre dĂ©jĂ  effective[35].
  • La bordure sud-est : elle concerne six dĂ©partements : la Loire, le RhĂ´ne, l’Ain (ouest de l'Ain), l'Isère, la Haute-Savoie et la Savoie[36]. Ce secteur est une zone de prĂ©sence du Chat forestier très localisĂ©e et souffrant d'un manque d'observations sur le terrain[36]. Dans la Loire et le RhĂ´ne, le fĂ©lin se trouve au nord des dĂ©partements de la Loire et du RhĂ´ne, en continuitĂ© avec les populations bourguignonnes de SaĂ´ne-et-Loire. Les observations sont situĂ©es dans la rĂ©gion roannaise, les monts de la Madeleine et les monts du Beaujolais dans la Loire[36]. L'espèce n'est pas très abondante dans le RhĂ´ne, oĂą elle se trouve uniquement dans le Beaujolais, de façon rĂ©gulière depuis le milieu des annĂ©es 1980[36]. Dans l'Ain, le Chat forestier est signalĂ© dans l'est des Dombes depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, puis dans le centre dès la fin des annĂ©es 1990. Dans l'Isère, la Haute-Savoie et la Savoie, l'espèce est rarement mentionnĂ©e et toujours en prolongement du relief jurassien de l'Ain, près des populations du Bugey (chaĂ®ne du Mont Tournier, gorges de Crossey, Monts du Chat)[36].

Le PiĂ©mont pyrĂ©nĂ©en est une aire de prĂ©sence moins Ă©tudiĂ©e, qui s'Ă©tend jusqu'au sud de l'Espagne et au Portugal[9] - [25]. L'aire de rĂ©partition française occupe environ 13 000 km2 de terrain[4]. L'ensemble des six dĂ©partements pyrĂ©nĂ©ens accueillent le Chat forestier : PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, Hautes-PyrĂ©nĂ©es, Haute-Garonne, Ariège, PyrĂ©nĂ©es-Orientales et Aude[36]. SignalĂ© uniquement sur les reliefs, la prĂ©sence n’est rĂ©gulière que dans les piĂ©monts, avec une rarĂ©faction de l'espèce en altitude[36], qui n'est plus prĂ©sente Ă  partir de 1 700 Ă  1 800 mètres[4].

L’Office français de la biodiversité dans un communiqué du 01/12/2020[37] publie la découverte d'une population de chats forestiers dans la la réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Caroux-Espinouse dans le nord-ouest de l'Hérault. La présence , connue depuis 2014 par des pièges photographiques, a été prouvée par l'analyse génétique sur un cadavre en 2020.

Protection de l'espèce

Le Chat forestier est protégé en France depuis 1979[38].

Le maintien d'un habitat favorable au Chat forestier figure parmi les enjeux de la conservation de l'espèce. Les zones boisées associées aux prairies naturelles ont en effet tendance à diminuer en raison des changements de pratique agricole. Les prairies tendent à disparaître au profit de grandes cultures et les lisières des zones boisées sont taillées afin d'optimiser la fauche mécanisée des prairies[26]. Le Chat forestier est un habitant des lisières forestières, des prairies, des forêts éclaircies et des clairières de régénération[30]. Il affectionne l'habitat rural regroupé[30].

L'urbanisation est très probablement un facteur limitant d'expansion du Chat forestier. L'espèce est connue pour Ă©viter l'ĂŞtre humain et les Ă©tudes montrent que le Chat forestier Ă©vite l'habitat de type « Maisons et jardins Â», comme les villages, les friches ou les vergers. L'urbanisation est un facteur de fragmentation de l'aire de rĂ©partition de l'espèce[13].

La fragmentation de l'habitat est Ă©galement un facteur accroissant le risque d'hybridation avec le Chat domestique[13].

Le Chat forestier étant un habitant des lisières de forêts, qui demande un habitat jugé complexe (mosaïque de plaines et zones boisées), il est jugé comme un indicateur d’un réseau boisé fonctionnel, possédant une forte diversité d'espèces[13].

Les collisions avec les vĂ©hicules routiers sont une cause importante de mortalitĂ©. En 1988, une Ă©tude a montrĂ© que sur l'ensemble des sujets dĂ©cĂ©dĂ©s obtenus la collision routière est responsable Ă  34 %. Par ailleurs, le rĂ©seau routier est un facteur de fragmentation de l'habitat et de limitation de l’expansion de la recolonisation. Le passage par l'ĂŽle-de-France par exemple est vu comme infranchissable par certains auteurs[13]. En termes de protection des accès routier, le SĂ©tra recommande l'utilisation de clĂ´tures Ă  treillis soudĂ© simple torsion avec rabat de dix centimètres, sur une hauteur de 1,80 m avec une maille de 30 par 30 mm. Le Chat forestier Ă©tant un animal autant sauteur que grimpeur, les arbres doivent ĂŞtre Ă©laguĂ©s afin d'Ă©viter que les branches ne servent de support pour l'escalade[39]. Des bioducs souterrains ou aĂ©riens doivent ĂŞtre amĂ©nagĂ©s afin de laisser un passage[13].

Culture

Recherche

Les premiers travaux sur le Chat forestier en France sont réalisés par Bruno Condé et Paul Schauenberg à partir des années 1960[38]. Bruno Condé est considéré par la Société zoologique de France comme l'un des spécialistes du Chat forestier[40]. Il entreprend un élevage provisoire[Note 4] en captivité à Velaine-en-Haye qui permit la collecte de nombreuses informations sur le comportement du Chat forestier[40]. Au début des années 1980, il existe très peu d'études sur la vie du félin dans la nature[6] et cette tendance est confirmée au début des années 1990, seules quelques synthèses bibliographiques sont publiées[41].

Toutefois, les travaux sur la répartition du Chat forestier sont peu nombreux[38]. La première carte de répartition française est publiée en 1984 dans l’Atlas des mammifères sauvages de France de la Société française pour l'étude et la protection des mammifères (SFEPM) : elle permit une mise au point des connaissances sur le Chat forestier en France et de sa répartition entre 1950 et 1983, mais comportait des erreurs d'observations (notamment dans le pourtour méditerranéen, le sud du Massif central et quelques points du Massif alpin)[38]. Une dizaine d'études sur la répartition ont ponctuellement été réalisées entre les années 1980 et 2000, à des échelles régionales ou locales[38].

Ă€ partir de 1995 jusqu'en 2003, une Ă©tude conjointe entre le CNRS de Lyon et l’ONCFS est menĂ©e pour mettre Ă  jour la carte de rĂ©partition du Chat forestier en France. L'identification des individus est rĂ©alisĂ©e Ă  partir du dessin du pelage et de mesure de la capacitĂ© crânienne[7]. Les individus dont les dessins du pelage ou l'indice cranien Ă©taient intermĂ©diaires entre le Chat forestier et le chat domestique ont Ă©tĂ© classĂ©s comme « douteux Â» et n'ont pas Ă©tĂ© retenus dans l'Ă©tude[42]. La collecte est essentiellement rĂ©alisĂ©e par des agents de l’ONCFS, des agents des services techniques des fĂ©dĂ©rations de chasse et des piĂ©geurs d'associations de piĂ©geurs agrĂ©Ă©s. Elle a Ă©galement impliquĂ© de façon plus rare des naturalistes, des agents de l’ONF, des parcs nationaux ou des parcs naturels rĂ©gionaux[7]. Une Ă©chelle d’évaluation de l'expĂ©rience de l'observateur et un niveau de preuve permet de juger la fiabilitĂ© de la remontĂ©e d'informations sur tout le territoire français[42]. Le rĂ©seau obtenu a bĂ©nĂ©ficiĂ© de la mise en place des « carnets de bord petits carnivores Â» par l’ONCFS en 2001 qui permet de consigner toutes les observations de petits carnivores, vivants ou morts[43] - [42]. Entre 2004 et 2006, les donnĂ©es collectĂ©es par ce moyen ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es aux informations prĂ©cĂ©demment obtenues[42].

En 1988, l'une des premières études sur l'organisation spatiale du Chat forestier est réalisée près de Nancy dans les années 1980. Les individus, souvent appâtés, sont capturés avec des chatières à double entrée ou au moyen de pièges à mâchoires modifiés, puis tranquillisés. Le suivi se fait par des colliers émetteurs[3].

Relation avec l'ĂŞtre humain

« DouĂ© d'une prodigieuse vigueur et de puissants moyens d'attaque, le Chat sauvage vit uniquement en carnassier, dĂ©chirant sans exception, tous les petits animaux qui se trouvent Ă  sa portĂ©e. Il tue pour le plaisir de tuer ; remarquable grimpeur, il chasse jusqu'aux moindres oiseaux. Les lièvres, les lapins, les faisans, sont dĂ©chirĂ©s par sa griffe après des chasses patientes et sournoises, oĂą le Chat sauvage Ă©touffe le moindre bruit qui peut dĂ©celer sa prĂ©sence. Pourtant, il y a des exemples de Chats sauvages s'attaquant Ă  des faons et mĂŞme Ă  des hommes, quand ceux-ci le blessent imprudemment. Le Chat sauvage est vorace au point de s'attaquer mĂŞme aux poissons, qu'il sait Ă©pier, tapi au bord des lacs ou des ruisseaux. Sa vie entière se passe ainsi en carnages successifs, coupĂ©s de lourds sommeils. »

— Description du Chat forestier dans un magazine de 1935[44]

Les écrits naturalistes du XIXe siècle jusqu'au début du XXe siècle insistent fortement sur la férocité du chat sauvage, sur la difficulté de le tuer tant il est dangereux et sur l'impossibilité de l'élever en captivité. Les exagérations sur les dimensions du Chat forestier sont également nombreuses. À partir du milieu du XXe siècle, les premières études scientifiques, moins anthropocentriques, ont vraisemblablement permis d'inverser la mauvaise image du Chat forestier. Ainsi, Philippe Stahl et François Léger attribuent dans les années 1990 cette mauvaise réputation à l'attitude d'intimidation des félins en cas de menaces : oreilles rabattues, poils dressés et sifflements sont autant de manifestations effrayantes pouvant alimenter les rumeurs sur la sauvagerie de l'animal et sa taille démesurée. Cette situation a pu être aggravée par le fait que la majorité des observations étaient réalisées dans le cadre d'une élimination du Chat forestier comme un nuisible, ce qui a pu multiplier les situations de menaces, voire les attaques défensives[45].

En raison de l'augmentation des populations au cours du XXe siècle, des chasseurs et des écologistes ont pu imputer au Chat forestier la diminution du petit gibier ou d'oiseaux protégés. Si la prédation du félin sur ces espèces peut arriver, elles représentent une faible proportion de son régime alimentaire, et aucune étude ou observation n'a jamais pu confirmer l'impact négatif du Chat forestier[46].

La diminution des populations du Chat forestier est directement imputable au piĂ©geage et Ă  la destruction de son habitat notamment au cours du XIXe siècle. Le piĂ©geage, souvent exĂ©cutĂ© par les garde-chasse, Ă©tait rĂ©alisĂ© pour la vente de peaux. Dans le dĂ©partement de la Meuse, 500 Ă  1 000 Chats forestiers Ă©taient tuĂ©s annuellement avant la protection de l'espèce. La part de mortalitĂ© due aux activitĂ©s humaines est difficilement Ă©valuable car les dĂ©cès de cause naturelle sont plus difficile Ă  rĂ©pertorier. Elle est usuellement considĂ©rĂ©e comme consĂ©quente. Dans les annĂ©es 1990, la mortalitĂ© due aux activitĂ©s humaines se partageait Ă  46 % Ă  cause du piĂ©geage, 34 % Ă  cause d'une collision routière et 19 % Ă  cause de tirs[46].

Trois tentatives de réintroduction ont été réalisées en France dans les années 1980 sans succès[46].

Notes et références

Notes

  1. 3,06 ± 0,21 [2,82-3,87] pour les chats domestiques.
  2. L'Âge du fer débute entre le IXe siècle av. J.-C. et le VIIIe siècle av. J.-C. dans le nord de l'Europe.
  3. Le Villafranchien est une période géologique à cheval entre le Pliocène et le Pléistocène. Le Villafranchien supérieur correspond au début du Pléistocène.
  4. Bruno Condé subit un accident de voiture qui interrompit l'élevage.

Références

  1. Sunquist et Sunquist 2002, p. 89.
  2. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 12.
  3. Stahl, Artois et Aubert 1988.
  4. LĂ©ger et al. 2008, p. 31.
  5. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 14.
  6. Schauenberg 1981.
  7. LĂ©ger et al. 2008, p. 25.
  8. Ruette et al. 2011, p. 11.
  9. ONCFS 2008.
  10. Ruette et al. 2011, p. 12.
  11. (en) John O’Brien, Sébastien Devillard, Ludovic Say, Hadrien Vanthomme, Francois Léger, Sandrine Ruette et Dominique Pontier, « Preserving genetic integrity in a hybridising world: are European Wildcats (Felis silvestris silvestris) in eastern France distinct from sympatric feral domestic cats? », Biodiversity and Conservation, vol. 18, no 9,‎ , p. 2351–2360 (lire en ligne).
  12. Ruette et al. 2011, p. 15.
  13. Romain Sordello, « Le Chat forestier Felis silvestris », MNHN-SPN, .
  14. Jackson et Farrell Jackson 1996, p. 91.
  15. Sunquist et Sunquist 2002, p. 87.
  16. « Occitanie : 70 % des chats forestiers sont désormais des "hybrides" de chats domestiques », sur La Dépêche, (consulté le ).
  17. https://www.lindependant.fr/2023/01/18/occitanie-le-chat-forestier-repeuple-les-forets-de-laude-et-du-tarn-10934145.php
  18. Sunquist et Sunquist 2002, p. 90.
  19. LĂ©ger et al. 2008, p. 36.
  20. (en) Carlos A. Driscoll, Marilyn Menotti-Raymond, Alfred L. Roca, Karsten Hupe, Warren E. Johnson, Eli Geffen, Eric H. Harley, Miguel Delibes, Dominique Pontier, Andrew C. Kitchener, Nobuyuki Yamaguchi, Stephen J. O'Brien et David W. Macdonald, « The Near Eastern Origin of Cat Domestication », Science, vol. 317, no 5837,‎ , p. 519-523 (DOI 10.1126/science.1139518).
  21. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 2.
  22. Raydelet 2009.
  23. (en) Reginald Innes Pocock, Catalogue of the Genus Felis, British Museum, (lire en ligne), p. 212.
  24. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 3.
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  33. Henri Michaud, S. Pignard, Stéphane Beltra, Mathias Pires, Antoine Catard et Sonia Richaud, « ZNIEFF 930020462, ESTEREL », INPN, .
  34. LĂ©ger et al. 2008, p. 28.
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  36. LĂ©ger et al. 2008, p. 30.
  37. « Découverte par l’OFB d’une population de chats forestiers d’Europe dans le département de l’Hérault », sur Drupal (consulté le )
  38. LĂ©ger et al. 2008, p. 24.
  39. Jean Carsignol, Christophe Pineau et Sabine Bielsa, Clôtures routières et faune : Critères de choix et recommandations d'implantation, Sétra, (lire en ligne).
  40. « Hommage au Professeur Bruno Condé (1920-2004) : Ancien président de la Société zoologique de France », Bulletin de la Société Zoologique de France, Société zoologique de France, vol. 132, no 3,‎ (lire en ligne).
  41. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 1.
  42. LĂ©ger et al. 2008, p. 26.
  43. « Le suivi des petits carnivores », ONCFS, (consulté le ).
  44. « Le Chat sauvage, petit, mais terrible carnassier », La Vie à la campagne : travaux, produits, plaisirs, vol. 97,‎ , p. 5
  45. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 41.
  46. Stahl et LĂ©ger 1992, p. 42.

Annexes

Articles connexes

Ouvrages généralistes sur les félins

  • Peter Jackson et Adrienne Farrell Jackson (trad. Danièle Devitre, prĂ©f. Dr Claude Martin, ill. Robert Dallet et Johan de Crem), Les FĂ©lins : Toutes les espèces du monde, Turin, Delachaux et NiestlĂ©, coll. « La bibliothèque du naturaliste », , 272 p., reliĂ© (ISBN 978-2603010198 et 2-603-01019-0)
  • (en) Mel Sunquist et Fiona Sunquist (photogr. Terry Whittaker et autres), Wild Cats of the World, Chicago, The University of Chicago Press, , 416 p., ReliĂ© (ISBN 978-0226779997 et 0-226-77999-8, prĂ©sentation en ligne)

Ouvrages spécialisés sur le Chat forestier

  • Patrice Raydelet, Le chat forestier, Paris, Delachaux et NiestlĂ©, coll. « Les sentiers du naturaliste », , 191 p. (ISBN 978-2-603-01597-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Paul Schauenberg, « ÉlĂ©ments d'Ă©cologie du Chat forestier d'Europe Felis silvestris Schreber, 1777 », La Terre et la Vie, MusĂ©um d'Histoire naturelle de Genève,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • P. Stahl, M. Artois et M. F. A. Aubert, « Organisation spatiale et dĂ©placements des chats forestiers adultes (Felis silvestris, Schreber, 1777) en Lorraine », La Terre et la Vie, MusĂ©um d'Histoire naturelle de Genève,‎ (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Philippe Stahl et François LĂ©ger, Le Chat sauvage d'Europe (Felis silvestris Schreber, 1777), t. 17, Puceul (Nord), SociĂ©tĂ© française pour l'Ă©tude et la protection des mammifères, coll. « EncyclopĂ©die des carnivores de France », , 50 p. (ISBN 2-905216-26-3). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • François LĂ©ger, Philippe Stahl, Sandrine Ruette et Jean-Luc Wilhelm, « La rĂ©partition du chat forestier en France : Ă©volutions rĂ©centes », Faune sauvage, ONCFS, no 280,‎ , p. 24-39 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • ONCFS, « Chat forestier en France : les analyses gĂ©nĂ©tiques ouvrent de nouvelles perspectives », Rapport scientifique ONCFS 2008, ONCFS,‎ (lire en ligne)
  • Sandrine Ruette, Estelle Germain, François LĂ©ger, Ludovic Say et SĂ©bastien Devillard, « Identification du chat forestier en France : Apport de la gĂ©nĂ©tique pour dĂ©tecter les « hybrides » », Faune sauvage, ONCFS, no 292,‎ , p. 10-16 (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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