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Beaujolais

Le Beaujolais est une région naturelle française située au nord de Lyon, s'étendant sur le nord du département du Rhône, le sud de la Saône-et-Loire et le nord-est de la Loire, de la vallée de la Saône aux monts du Beaujolais en passant par les coteaux orientaux voués au vignoble du Beaujolais.

Beaujolais
Image illustrative de l’article Beaujolais
Paysage du Beaujolais.

Pays Drapeau de la France France
Région française Auvergne-Rhône-Alpes
Bourgogne-Franche-Comté
Département français Rhône, Loire
SaĂ´ne-et-Loire
Villes principales Villefranche-sur-SaĂ´ne
Tarare
Belleville-en-Beaujolais
Siège du pays Villefranche-sur-Saône
CoordonnĂ©es 46° 05â€?nbsp;nord, 4° 40â€?nbsp;est
GĂ©ologie Roches granitiques
Production Beaujolais (AOC)
RĂ©gions naturelles
voisines
Monts du Lyonnais
Dombes
Roannais
Clunisois

Image illustrative de l’article Beaujolais
Localisation

La plus grande partie du Beaujolais et la majorité de sa population se trouvent sur le versant est du massif. La ville principale est Villefranche-sur-Saône, seule sous-préfecture du département du Rhône. Le versant ouest, le Beaujolais vert, est un pays forestier et agricole de moyenne montagne.

Le Beaujolais correspond à une ancienne baronnie, dont la capitale était Beaujeu, particulièrement connue grâce à la régence d'Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, durant la minorité de son frère Charles VIII de 1483 à 1491.

Toponymie

Le Beaujolais tire son nom de Beaujou (de la forme dialectale jou « mont, colline »), et non de Beaujeu[1].

GĂ©ographie

Situation

Localisation du Beaujolais sur la carte du Massif central.

Le Beaujolais est un massif collinaire situé au nord-est du Massif central, bordé à l'est par la vallée de la Saône, qui le sépare de la Bresse, et à l'ouest par la vallée de la Loire, qui le sépare du Forez.

Les monts du Beaujolais sont contigus au nord aux monts du Mâconnais et du Charolais (et au-delà au Morvan), au sud aux monts du Lyonnais (et au-delà au massif du Pilat).

Relief

Le mont Brouilly, vu de Quincié-en-Beaujolais (vue aérienne).

Le point culminant des monts du Beaujolais est le mont Saint-Rigaud, Ă  1 009 m d'altitude. Le sommet est accompagnĂ© par le mont Monet Ă  1 000 mètres, la roche d'Ajoux Ă  970 mètres et le mont TourvĂ©on Ă  944 mètres.

Hydrographie

Le Beaujolais est partagé entre le bassin du Rhône à l'est et le bassin de la Loire à l'ouest. Une série de cols marque la ligne de partage des eaux.

GĂ©ologie

La partie appelée Haut-Beaujolais est caractérisée par des terrains anciens où dominent des affleurements ; les roches y sont principalement le granite, le gneiss et le micaschiste. Le Beaujolais calcaire est développé au sud. Le Beaujolais alluvial, formé par des alluvions tertiaires et quaternaires, s'étend sur la rive droite de la Saône et forme le Bas-Beaujolais[2].

  • Pierre volcanique Rivolet.
    Pierre volcanique Rivolet.
  • Grès d'Avenas.
    Grès d'Avenas.
  • Pierre dorĂ©e du Beaujolais.
    Pierre dorée du Beaujolais.
  • Bloc de la tour Bourdon.
    Bloc de la tour Bourdon.
  • Pierre Blanche de Charentay.
    Pierre Blanche de Charentay.

Communications

Principales communes du Beaujolais.

Deux voies de communication naturelles marquent le Beaujolais au nord et au sud du massif montagneux[3] :

Climat

Le Beaujolais a un climat semi-continental avec une influence montagnarde.

Histoire

Armoiries du Beaujolais.

En 1898, Claudius Savoye, instituteur en Beaujolais, écrit un ouvrage qui fait référence sur le Beaujolais préhistorique.

Le Beaujolais fut d'abord une baronnie qui était possédée au IXe siècle par Guillaume Ier de Forez, comte du Lyonnais et du Forez, mort en 900. À sa mort, la baronnie échut à son fils Bérard qui le premier porta le titre de sire de Beaujeu. Cette première maison s'éteignit en 1265, en la personne de Guichard V.

Isabeau, son héritière, épousa Renaud, comte du Forez, qui devint chef d'une nouvelle maison de sires de Beaujeu, parmi lesquels on remarque Édouard Ier, maréchal de France. La baronnie de Beaujeu passa, vers 1400, dans la maison de Bourbon, par la cession qu'en fit Édouard II à Louis II de Bourbon, son oncle. Un des descendants de celui-ci, Pierre II de Bourbon, sire de Beaujeu, épousa Anne de France, fille de Louis XI, connue sous le nom de Dame de Beaujeu ou Anne de Beaujeu.

En 1522, le Beaujolais, confisqué au connétable de Bourbon, fut donné à Louise de Savoie, mère de François Ier. Réuni à la couronne en 1531, il fut rendu en 1560 par François II, à Louis III de Montpensier, héritier du Connétable. Marie de Montpensier le porta en dot, en 1626 à Gaston d'Orléans, dont la fille, la célèbre Grande Mademoiselle, le légua à Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV.

Le Beaujolais, érigé en comté, resta depuis dans la maison d'Orléans. Le dernier prince qui ait porté le titre de comte du Beaujolais fut Louis Charles d'Orléans, le troisième frère du roi Louis-Philippe Ier, né à Paris en 1779 et mort à Malte en 1808.

C'est du Beaujolais que démarrent les premières déprédations commises par la bête du Lyonnais, qui fera une trentaine de victimes entre 1754 et 1756.

Le gouvernement général de Lyon au XVIIIe siècle, avec les provinces du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, et les communes et départements actuels.

Économie

L'économie du Beaujolais repose sur la viticulture, l'agriculture et la sylviculture, l'industrie et les activités de services.

Toutefois, un tiers des travailleurs résidant dans le Beaujolais travaillent dans l'agglomération de Lyon[4].

Trois régions économiques

Le Beaujolais est réparti entre trois zones bien différenciées :

  • le val de SaĂ´ne, oĂą passent d'importantes voies de communication (route, autoroute Paris-Lyon, voies ferrĂ©es, SaĂ´ne canalisĂ©e), et oĂą se trouvent des activitĂ©s industrielles diversifiĂ©es ;
  • les coteaux du Beaujolais, qui portent le vignoble ;
  • le Beaujolais vert est caractĂ©risĂ© par une activitĂ© agricole dominĂ©e par l'Ă©levage, une filière sylvicole porteuse d'une identitĂ© naturelle et Ă©conomique forte, une Ă©conomie traditionnelle en phase de diversification (depuis le textile vers la mĂ©tallurgie, le plastique et l'agroalimentaire), une activitĂ© touristique en dĂ©veloppement, notamment Ă  Amplepuis, avec le lac des Sapins.

Viticulture

C'est une région viticole, connue pour ses vins typiques, vins rouges issus à 97 % du cépage Gamay. Le vignoble du Beaujolais s'étend sur les coteaux à la base des contreforts orientaux du massif, le long de la Saône.

Vignoble du Beaujolais en automne.

La production moyenne s'élève à 1 million d'hectolitres par campagne.

Le vignoble est réparti entre douze AOC : deux appellations génériques (Beaujolais et Beaujolais Villages) et dix crus (morgon, régnié, moulin-à-vent, côte-de-brouilly, brouilly, juliénas, saint-amour, chénas, chiroubles et fleurie).

Seules les appellations génériques peuvent prétendre à la commercialisation en primeur, attendue chaque année dans le monde entier le troisième jeudi de novembre, lors de la traditionnelle dégustation du « beaujolais nouveau »[5].

Sylviculture

Les hauteurs du Beaujolais portent de nombreuses parcelles plantées de conifères, notamment le pin douglas[6].

Industrie textile

De nombreuses usines de tissage sont actives dans la région.

Elles furent à l'origine d'une importante activité économique jusqu'au début de la mondialisation.

Le Beaujolais dans la culture populaire

Littérature

Filmographie

Voir aussi

Bibliographie

  • Claudius Savoye, Le Beaujolais prĂ©historique, Lyon, DĂ©dale Éditions, 1re Ă©dition 1899
  • Jacques-Guillaume Trolieur de la Vaupierre, Histoire du Beaujolais, manuscrits inĂ©dits des XVIIe et XVIIIe siècles publiĂ©s par LĂ©on Galle et Georges Guigue, Lyon, SociĂ©tĂ© des bibliophiles lyonnais, 1920, tome 1 (476 p.)lire en ligne sur Gallica ; t.2 MĂ©moires de Louvet, 506 p. lire en ligne sur Gallica
  • Mathieu MĂ©ras, Le Beaujolais au Moyen Age, Lyon, 1956
  • Samuel Auray, Carnet de territoire : Le Beaujolais, Lyon, CAUE RhĂ´ne MĂ©tropole Ă©ditions, , 160 p. (ISBN 978-2-912533-27-2, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Le Petit Robert des noms propres : dictionnaire illustré, Paris, Le Robert, , 193 p. (ISBN 978-2-321-00872-9), p. 236.
  2. Humbert Chatillon Le Beaujolais viticole. Thèse soutenue, en 1906, lire en ligne sur Gallica
  3. AndrĂ© Cholley., « J.G. Ebersolt : Notes de gĂ©ographie beaujolaise. », Les Études rhodaniennes vol. 6, n°1,â€?/span> 1930., p. 110-112 (www.persee.fr/doc/geoca_1164-6268_1930_num_6_1_6308)
  4. [PDF] Le Beaujolais : un territoire rural marqué par les restructurations industrielles, sur insee.fr.
  5. Site officiel des vins du Beaujolais, sur beaujolais.com.
  6. Centre France, « Beaujolais - La présence d’une petite mouche d’Amérique du Nord pourrait affecter les bois du Beaujolais », sur www.le-pays.fr, (consulté le )
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