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Fleurie

Fleurie est une commune française, située dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Fleurie
Fleurie
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement RhĂ´ne
Arrondissement Villefranche-sur-SaĂ´ne
Intercommunalité Communauté de communes Saône-Beaujolais
Maire
Mandat
Frédéric Miguet
2020-2026
Code postal 69820
Code commune 69084
DĂ©mographie
Population
municipale
1 300 hab. (2020 en augmentation de 3,26 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 93 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 46° 11′ 35″ nord, 4° 41′ 54″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 524 m
Superficie 13,94 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
DĂ©partementales Canton de Belleville-en-Beaujolais
Localisation
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Fleurie
Liens
Site web fleurie.fr

    GĂ©ographie

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Fleurie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (80,4 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (5,2 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), prairies (2,1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Aucune trace d'occupation n'est attestée pendant la période romaine, tant au niveau archéologique que bibliographique[8]. Le site de Fleurie, nommé Floriacum[8] dans les chartes médiévales, est occupé dès l’an 1000 lorsque l'abbaye d’Arpayé s’installe sur son territoire. Cette abbaye dépend directement de celle de Cluny qui était très florissante à cette époque. Elle est située au bas des Chaffangeons, un hameau déjà peuplé et où la culture de la vigne existait. D’autres hameaux sont occupés : Poncié, le Vivier, la Chapelle des Bois où était édifiée une chapelle consacrée à Notre Dame et aussi lieu de pèlerinage. Le Vivier, rattaché à Fleurie seulement en 1789 appartenait au Mâconnais, alors que les autres hameaux dépendaient du Beaujolais.

    Le bourg actuel semble de formation plus tardive et était certainement occupé par un grand domaine possédant une église à son usage : Saint-Martin.

    Jusqu’en 1603, Fleurie dépend des sires de Beaujeu partagé en trois prévôtés : Belleville, Beaujeu et la chatellerie de Juliénas. Cluny domine Arpayé et le Vivier est rattaché à Mâcon. Ensuite Fleurie dépend des seigneurs locaux (Grand Pré, Corcelles et La Roche à Jullié).

    À la fin du XVIIe siècle, le Vivier se voit attribuer une dotation d’une superficie de 13 ha et 76 ares à titre de « communaux » par le cardinal de Fleury. Celui-ci, né à Lodève en 1653 fut abbé de Tournus et n’eut avec Fleurie que des relations ecclésiastiques. Cette tradition des « communaux des Bruyères » existe toujours. Chaque propriétaire du Vivier peut accéder à une parcelle de communaux, tirée au sort, et la cultiver, moyennant une location gérée par le conseil municipal de Fleurie. La fin du XVIIe voit aussi la ruine d’Arpayé. L’abbaye de Cluny connaît sa chute dès le XVIIIe siècle. Arpayé est alors placée sous la juridiction de l’évêque de Mâcon et des laïques remplacent les moines.

    Sous Louis XVI et la Révolution, la vie municipale est difficile. Les familles Lagrange, Grollier et Baritel se partagent la direction du village en multipliant les élections et les démissions. Une crise religieuse s’installe au moment de la Révolution. Les prêtres désertent Fleurie, puis reviennent en 1791. Pendant ce temps, l’église Saint-Martin est supprimée et devient un temple de la Raison et de l’Être Suprême. La cloche, les balustrades et les chandeliers sont fondus pour servir à la défense nationale. Le mobilier de la chapelle des Bois est vendu.

    Le XIXe siècle voit un accroissement de la population de Fleurie : 2 065 habitants en 1865 et 309 maisons en 1885. Les propriétaires possèdent des maisons de maître, mais ce sont souvent des habitants hors de Fleurie, notables des grosses villes avoisinantes qui font cultiver leurs terrains. Le système du métayage est maintenu (vigneronnage). Les vins s’exportent vers le Nord : Paris, Rouen, Le Havre, Lille, Anvers, probablement avec des embarquements pour l’Angleterre. Il y a aussi de nombreux artisans.

    Le village se transforme :

    • Entre 1840 et 1845, le cimetière qui occupait la place autour de l’église, Ă©tait devenu un lieu de passage trop important et Ă©tait bordĂ© d’un « cabaret » (cafĂ©) ce qui devenait très dĂ©rangeant. Il est donc transfĂ©rĂ© un peu plus loin, puis une nouvelle fois en 1889 Ă  sa place actuelle.
    • L’église est transformĂ©e en 1847, puis dĂ©molie et reconstruite en 1862 Ă  la mĂŞme place. Des tableaux sont installĂ©s en 1863.
    • Le pensionnat de monsieur Crotte devient la mairie en 1865, et cela jusqu’en 1937.
    • L’école de garçons (dĂ©molie en 1984) est dĂ©placĂ©e pour des bâtiments neufs en 1890. C’est l’école publique actuelle.
    • Un marchĂ© est installĂ© tous les samedis depuis 1814.
    • Une vogue annuelle, fĂŞte traditionnelle du village remplaçant une fĂŞte certainement plus ancienne est fixĂ©e d’abord pour la Saint-Laurent, puis le premier dimanche d’aoĂ»t.
    • La fĂŞte des conscrits (dernier dimanche de janvier) est officialisĂ©e. L’origine date pourtant d’une ordonnance de Louis XIV en 1688 qui demandait au village de fournir cinquante hommes par tirage au sort pour partir au service militaire. Cette fĂŞte qui remĂ©more ces tirages au sort est très importante pour la rĂ©gion et permet aux natifs d’une mĂŞme annĂ©e de se retrouver tous les dix ans.
    • La construction de la chapelle de la Madone sur une des collines dominant Fleurie voit le jour au moment de la guerre de 1870, mais aucune date n’est vraiment connue. Une version veut que cette chapelle soit construite en 1866 Ă  la suite d’un vĹ“u des habitants fait Ă  la Vierge pour lutter contre la maladie de la vigne « l’oĂŻdium », comme Ă  Brouilly en 1864. Mais l’hypothèse la plus vraisemblable et transmise par la voix populaire est que cet Ă©difice serait apparu après 1870, Ă  la suite d’un vĹ“u pour que les Prussiens n’envahissent pas Fleurie.
    Vue du bourg au début du XXe siècle.

    Le XIXe siècle est une période où Fleurie s’organise et se reconstruit, c’est aussi le temps des grandes maladies de la vigne : pyrale, oïdium, mildiou, et phylloxéra, insectes ou champignons qui ont affaibli la vie économique du pays et même failli coûter l’existence de la culture de la vigne.

    En 1822, c’est l’attaque de la pyrale (chenille) et la technique de l’échaudage, c’est-à-dire l’arrosage du pied du cep avec de l’eau bouillante pour lutter contre ce fléau.

    Puis c’est l’oïdium et le mildiou (champignons). En 1850, la vigne renaît, mais c’est pour connaître le phylloxéra (pucerons) entre 1875 et 1880 qui sera une très grande crise pour la région. La technique du greffage du plant apparaît (bois américain greffé sur du bois français).

    Avec le XXe siècle, la commune de Fleurie s'organise territorialement en un bourg et de nombreux hameaux. Des modernisations voient le jour : dès 1910 des lampes électriques éclairent le bourg et en 1931, c’est l’extension du réseau. L’arrivée de l’eau courante est un peu plus tardive. Un réseau routier se constitue. La distribution du courrier (un seul facteur dépendant de Romanèche en 1811), la poste et son télégraphe puis l’installation de téléphones après 1950 améliorent la communication pour le village.

    Entrée du bourg, par le Sud, en 1935.

    En 1924, le conseil municipal décide de faire l’acquisition d’un château avec son parc édifié par monsieur Pondevaux en 1897. Ceci se réalise en 1934 et devient la mairie actuelle en 1937.

    Une première salle de réunion est achevée par la mairie en 1932 et sert de salle des fêtes. Actuellement, la commune possède un foyer rural et un caveau servant pour les réunions, bals et banquets. Elle dispose en outre de deux salles de réunions et d’une bibliothèque municipale. En 2004, une antenne touristique représentant les douze appellations du beaujolais est terminée. Une salle des sports, un stade et un camping voient le jour ces vingt dernières années.

    Un autre fait marquant la vie de la commune, c’est la constitution d’une cave coopérative en 1927. Depuis 1932, les bâtiments de la cave se dressent à une entrée du bourg et des transformations, agrandissements et améliorations ont été effectués jusqu’à nos jours. Avec quatre-vingts coopérateurs au départ, elle en compte plus de 350 actuellement et vinifie 440 ha de vignes. C’est la première coopérative qui s’est installée dans le Beaujolais et parmi les sept présidents qui se sont succédé depuis sa création, il faut retenir le nom de mademoiselle Marguerite Chabert, personnalité très marquante de Fleurie.

    Le XXe siècle a vu Fleurie se transformer, prendre une grande renommée de cru du Beaujolais et s’ouvrir au tourisme. Mais c’est encore un village en pleine évolution et de nombreux projets attendent le XXIe siècle.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Liste des maires successifs[9]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Jean-Marie Lambret
    Jean-Baptiste Baritel
    Jean-Marie Lambret
    Jean-Baptiste Platet
    Joseph Pondevaux
    Jean-Claude Antoine Carlhant avocat, maître des requêtes au Conseil d'État
    Benoît Pondevaux
    M. Carlhant
    Joseph Lecourt
    Benoît Blain rentier à Paris
    Adrien Charles Henri de Verdonnet Comte de Verdonnet, propriétaire de Poncié
    Jean-Pierre Lagrange médecin
    Jean-Claude Carlhant
    Jean-Baptiste Joseph Platet
    François Giroud
    Pierre Manin
    LĂ©on Platet
    François Giroud
    Antoine Henri Nesme
    Joseph Pondevaux avoué à Lyon, chevalier de la Légion d'honneur, officier d'académie
    Joseph Dufour
    Pierre Marie Barraud
    Adrien Pondevaux fils de Joseph Pondevaux
    Pierre Barraud
    Pierre Cinquin
    Georges Hillère délégation spéciale de l'État français
    Pierre Marchand délégation spéciale de l'État français
    Philibert Charvet délégation spéciale de l'État français
    Antoine Porcher Président du comité de Libération
    Philibert Charvet
    Marc Bonin Docteur vétérinaire - Conseiller général
    1989 2001 Roland Pasquier
    2001 Frédéric Miguet DVD Docteur vétérinaire - Vice-président du conseil général
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune fait partie de la communauté de communes Saône Beaujolais.

    Population et société

    DĂ©mographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[11].

    En 2020, la commune comptait 1 300 habitants[Note 2], en augmentation de 3,26 % par rapport Ă  2014 (RhĂ´ne : +4,53 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1971 4281 7441 5951 8741 8311 8401 8711 982
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 0702 1962 4542 4792 3852 0112 0262 0012 039
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 8901 9141 8821 5211 6071 5681 5601 5121 507
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
    1 4681 4161 2561 1511 1051 1901 2281 2391 266
    2018 2020 - - - - - - -
    1 2751 300-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee Ă  partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    Fleurie est jumelée avec le village de Bomal, ville de Durbuy, Belgique, et Wettolsheim, ville du Haut-Rhin.

    Économie

    La commune produit des vins du Beaujolais de l'AOC Fleurie.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    La chapelle de la Madone.

    La madone de Fleurie, d'oĂą la vue sur la plaine de la SaĂ´ne est magnifique

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Odile Faure-Brac, Carte archéologique de la Gaule - Le Rhône, 69/1, (ISBN 2-87754-096-0), p. 230.
    9. M.-L. A. Odin, Fleurie en Beaujolais, 1989 (ISBN 2950250718), pages 90 et 126.
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.

    Liens externes

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