Romanèche-Thorins
Romanèche-Thorins est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Romanèche-Thorins | |||||
Le vignoble de Romanèche-Thorins. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Mâcon | ||||
Intercommunalité | Mâconnais Beaujolais Agglomération | ||||
Maire Mandat |
Yannick Vacher 2020-2026 |
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Code postal | 71570 | ||||
Code commune | 71372 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
2 017 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 207 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 11′ 26″ nord, 4° 44′ 13″ est | ||||
Altitude | Min. 168 m Max. 262 m |
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Superficie | 9,76 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Mâcon (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de La Chapelle-de-Guinchay | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
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Liens | |||||
Site web | romaneche-thorins.fr | ||||
Géographie
Située à la limite de l'Auvergne-Rhône-Alpes et de la Bourgogne-Franche-Comté, Romanèche-Thorins fait partie du Beaujolais et du vignoble du Mâconnais.
Communes limitrophes
La Chapelle-de-Guinchay | ||||
Chénas (Rhône) Fleurie (Rhône) |
N | Saint-Symphorien-d'Ancelles | ||
O Romanèche-Thorins E | ||||
S | ||||
Lancié (Rhône) | Dracé (Rhône) |
Voies de communication et transports
La commune possède une gare desservie par les trains TER Rhône-Alpes assurant la relation de Mâcon-Ville à Valence-Ville via Lyon-Perrache.
Urbanisme
Typologie
Romanèche-Thorins est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Macon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 105 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (80,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (46,7 %), prairies (24,2 %), zones urbanisées (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), terres arables (3,6 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
L'origine du nom de Romanèche découlerait d'une inscription latine datant du IIe siècle : « Matronis Romaniscis » trouvée sur place, aujourd'hui disparue. Le peuple Eduen vivant en ce lieu, vénérait des divinités celtiques de l’abondance, les Matres, « Mères », ou matrones, favorisant la fécondité des femmes des animaux et des champs, elles figuraient souvent avec des enfants aux bras et des cornes d'abondance[8]. Cette inscription signifiant « Aux Matrones Romanisques » indique donc un lieu ou cohabitait des peuples celtes et romains (le suffixe iscis, dérive du « ish » germanique et signale un toponyme d'origine celtique romanisé).
« Thorins » fut adjoint au nom de Romanèche en 1872, il s'agissait à la fois d'un hameau important de la commune de Romanèche, mais surtout d'un lieu-dit viticole jouissant alors d'une grande renommée. Le nom de Thorins apparaît dans une charte de l'Abbaye de Cluny en 893 « In pago Matisconense, in agro Torrense, in villa Romanorum », charte par laquelle Alexandre, archevêque de Vienne, échange avec une femme, Agertrude, et son fils Hugues, quelques terres dans le territoire des Torrins.
Thorins, par sa consonance germanique[9] désigne très probablement une colonie burgonde, suggérant une installation vers le Ve siècle.
Histoire
En 1766, un litige entre les paroissiens et le curé se produit, ceux-ci lui reprochant d'abuser de sa position et de ne pas être digne de ses fonctions de prêtre[10].
À Romanèche-Thorins était extrait d'une carrière un oxyde de manganèse noir brillant, nommé romanèchite par le minéralogiste Lacroix.
Le 1er janvier 2014, elle rejoint la communauté de communes du Mâconnais Beaujolais.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2020, la commune comptait 2 017 habitants[Note 3], en augmentation de 2,7 % par rapport à 2014 (Saône-et-Loire : −0,85 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Cultes
Romanèche-Thorins appartient à l'une des sept paroisses composant le doyenné de Mâcon (doyenné relevant du diocèse d'Autun) : la paroisse Notre-Dame-des-Vignes en Sud-Mâconnais, paroisse qui a son siège à La Chapelle-de-Guinchay et qui regroupe quatorze villages du Mâconnais.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Château de la Tour de Romanèche.
- Touroparc Zoo, parc animalier et d'attractions.
- Le Hameau du vin, parc de la vigne et du vin.
- Le Musée du compagnonnage Pierre-François Guillon[15] - [16].
- L'église, placée sous le vocable de saint Pierre et ornée d'un tympan sculpté par Yvonne Combs.
- Le Château du Moulin-à -Vent.
- Le Château des Jacques.
- La Maison Jacoulot.
Personnalités liées à la commune
Patrie de Benoît Raclet (1780-1844), inventeur d'un procédé qui permit de sauver la vigne de la pyrale, chenille parasite. Tous les ans est célébrée la fête Benoît Raclet. Depuis 1980, la place de Romanèche porte officiellement le nom de place Benoît-Raclet[17]. Un buste en pierre, qui a succédé en 1964 à un buste en bronze enlevé pendant l'Occupation, lui rend hommage[18].
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Romanèche-Thorins sur le site de l'Institut géographique national
- Un fait divers à Romanèche au XVIIIe siècle : le curé est persécuté (à lire sur Geneawiki, l'encyclopédie de la généalogie)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mâcon », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Inscriptions latines de Gaule Lyonnaise, F. Bérard et Y. Le Bohec édit., Collection du CÉRGR, n. s., n° 10, 1992
- Dictionnaire des lieux habités du département de Saône-et-Loire / par P. Siraud; précédé de considérations sur l'origine et la signification des noms de lieux par L. Lacomme
- « Un curé pas très catholique au XVIIIe siècle », sur fr.geneawiki.com (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Site du musée.
- Pierre-François Guillon, né à Romanèche-Thorins le 13 juin 1848, fut compagnon du Tour de France et fonda en 1871 dans sa commune natale une École pratique de stéréotomie appliquée à la construction. Source : Pierre-François Guillon et le musée du compagnonnage à Romanèche-Thorins, article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 41 (printemps 1979), pp. 3-8.
- Fernand Nicolas, À la mémoire de Benoît Raclet, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 55 (automne 1983), pp. 19-23.
- Alain Dessertenne, « Les statues publiques en Saône-et-Loire. 1re partie : les statues aux illustres. », revue trimestrielle Images de Saône-et-Loire no 205 de mars 2021, p. 6-11.