Boësses
Boësses est une commune française située dans le département du Loiret en région Centre-Val de Loire.
Boësses | |||||
La façade ouest de l'église. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Centre-Val de Loire | ||||
DĂ©partement | Loiret | ||||
Arrondissement | Pithiviers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pithiverais-Gùtinais | ||||
Maire Mandat |
Pierre Petiot 2020-2026 |
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Code postal | 45390 | ||||
Code commune | 45033 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Boëssois | ||||
Population municipale |
368 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 28 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 48° 09âČ 06âł nord, 2° 26âČ 54âł est | ||||
Altitude | Min. 91 m Max. 128 m |
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Superficie | 13,13 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de Malesherbes | ||||
LĂ©gislatives | CinquiĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Loiret
GĂ©olocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
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GĂ©ographie
Localisation
La commune de Boësses se trouve dans le quadrant nord du département du Loiret, en limite du département de Seine-et-Marne, dans la région agricole du Gùtinais riche[1] et l'aire urbaine de Paris[2]. à vol d'oiseau, elle se situe à 48,7 km d'Orléans[3], préfecture du département, à 14,4 km de Pithiviers[4], sous-préfecture, et à 6,2 km de Puiseaux, ancien chef-lieu du canton dont dépendait la commune avant . La commune fait partie du bassin de vie de Puiseaux[2].
Les communes les plus proches sont : Ăchilleuses (1,5 km), Beaumont-du-GĂątinais (2,6 km, en Seine-et-Marne), Gaubertin (3,7 km), Auxy (4,2 km), Grangermont (4,6 km), Bromeilles (5,3 km), Barville-en-GĂątinais (5,5 km), Ăgry (5,6 km), Givraines (5,9 km) et Ondreville-sur-Essonne (6,1 km)[5].
GĂ©ologie
La commune se situe dans le sud du Bassin parisien, le plus grand des trois bassins sĂ©dimentaires français. Cette vaste dĂ©pression, occupĂ©e dans le passĂ© par des mers peu profondes et des lacs, a Ă©tĂ© comblĂ©e, au fur et Ă mesure que son socle sâaffaissait, par des sables et des argiles, issus de lâĂ©rosion des reliefs alentours, ainsi que des calcaires dâorigine biologique, formant ainsi une succession de couches gĂ©ologiques[6].
Les couches affleurantes sur le territoire communal sont constituĂ©es de formations superficielles du Quaternaire et de roches sĂ©dimentaires datant du CĂ©nozoĂŻque, l'Ăšre gĂ©ologique la plus rĂ©cente sur l'Ă©chelle des temps gĂ©ologiques, dĂ©butant il y a 66 millions d'annĂ©es. La formation la plus ancienne est du calcaire d'Ătampes remontant Ă lâĂ©poque OligocĂšne de la pĂ©riode PalĂ©ogĂšne. La formation la plus rĂ©cente est des colluvions marneuses de versant remontant Ă lâĂ©poque PlĂ©istocĂšne de la pĂ©riode Quaternaire. Le descriptif de ces couches est dĂ©taillĂ© dans la feuille « n°328 - Pithiviers » de la carte gĂ©ologique au 1/50 000Ăšme du dĂ©partement du Loiret[7] - [8] et sa notice associĂ©e[9].
Ăre | PĂ©riode | Ăpoque | Formations gĂ©ologiques | ||||
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CĂ©nozoĂŻque (0 - 66.0) |
Quaternaire (0 - 2.58) |
HolocÚne | non présent | ||||
PléistocÚne |
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NĂ©ogĂšne (2.58 - 23.03) |
PliocÚne | non présent | |||||
MiocĂšne |
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PaléogÚne (23.03 - 66.0) |
OligocĂšne | ||||||
ĂocĂšne | non prĂ©sent | ||||||
PaléocÚne | non présent | ||||||
Relief
La superficie cadastrale de la commune publiĂ©e par lâInsee, qui sert de rĂ©fĂ©rences dans toutes les statistiques, est de 13,13 km2[10] - [Note 1]. La superficie gĂ©ographique, issue de la BD Topo, composante du RĂ©fĂ©rentiel Ă grande Ă©chelle produit par l'IGN, est quant Ă elle de 13,17 km2[8]. Son relief est relativement plat puisque la dĂ©nivelĂ©e maximale atteint 37 mĂštres. L'altitude du territoire varie entre 91 m et 128 m[13].
Zones nationales d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique
Lâinventaire des zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de rĂ©aliser une couverture des zones les plus intĂ©ressantes sur le plan Ă©cologique, essentiellement dans la perspective dâamĂ©liorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux diffĂ©rents dĂ©cideurs un outil dâaide Ă la prise en compte de lâenvironnement dans lâamĂ©nagement du territoire. Le territoire communal de BoĂ«sses ne comprend pas de ZNIEFF[14].
Zone Natura 2000
La commune de Boësses est intégrée depuis 2004 au réseau Natura 2000. Le site « Vallée de l'Essonne et vallons voisins », qui concerne 19 communes du Loiret, est en effet déclaré site d'importance communautaire (SIC) au titre de la directive directive habitats (92/43/CEE)[15] le puis zone spéciale de conservation (ZSC) le [16] - [17].
Le site, trĂšs Ă©clatĂ©, se compose dâune multitude dâĂźlots plus ou moins isolĂ©s, qui se rĂ©partissent sur une surface de plus de 60 000 hectares, entre la vallĂ©e de la Juine Ă lâouest et la vallĂ©e de lâEssonne Ă lâest, dans la petite rĂ©gion naturelle du Pithiverais. Le site lui-mĂȘme ne couvre quâune surface de 969 hectares[18]. Il sâagit dâun ensemble formĂ© par les coteaux et les vallĂ©es qui constituent lâentitĂ© la plus Ă©tendue et la plus remarquable du Loiret au titre de la flore calcicole. On recense plusieurs espĂšces vĂ©gĂ©tales en limite de leur aire de rĂ©partition (cardoncelle douce, baguenaudier). Les fonds de vallĂ©e de la ZSC renferment plusieurs vastes mĂ©gaphorbiaies et stations marĂ©cageuses[19]. Outre les espĂšces thermophiles des pelouses, sont intĂ©grĂ©es au site des espĂšces est-europĂ©ennes Ă©galement en limite dâaire de rĂ©partition comme lâinule hĂ©rissĂ©e et les pĂ©tasites. De maniĂšre complĂ©mentaire dans lâintĂ©rĂȘt floristique, un trĂšs important cortĂšge mycologiques, lichenique et entomologique a Ă©tĂ© identifiĂ©[19].
Selon le FSD (Formulaire Standard des DonnĂ©es), le site Natura 2000 est occupĂ© par une diversitĂ© dâhabitats inscrits a lâannexe 1, dont on retiendra tout particuliĂšrement les pelouses sĂšches seminaturelles et faciĂšs dâembroussaillement sur calcaire[19]. La prĂ©sence de populations d'espĂšces d'insectes inscrites Ă lâannexe II de la directive 92/43/CEE comme le lucane cerf-volant (Lucanus cervus) ou l'Ă©caille chinĂ©e (Euplagia quadripunctaria) et de poissons comme le chabot commun (Cottus gobio), la bouviĂšre (Rhodeus amarus ) ou la lamproie de Planer (Lampetra planeri) caractĂ©risent le site[19].
Le secteur de BoĂ«sses comprend un noyau du site Natura 2000 situĂ© dans le bois d'Aulnay-sous-BoĂ«sses Ă l'ouest du bourg, constituĂ© d'une petite forĂȘt Ă aulne glutineux et frĂȘne[20] - [21].
Toponymie
Apud Crannam [Crùne], juxta Buxis, vers 1082[22] ; Apud Buxas, in palatio, 1118[23] ; In balliva Buxiarum, 1228 ; Boësse, 1761[24].
Substantif latin buxus signifiant buis, est fĂ©minin en latin classique et masculin en latin populaire. Lâaccusatif pluriel buxeas, devenu buxias en latin populaire, aboutit rĂ©guliĂšrement Ă boĂ«sses, endroit oĂč le buis foisonne. Il doit sâagir dâune vĂ©gĂ©tation spontanĂ©e plutĂŽt que dâune plantation. Le « s » est Ă©tymologique, car la forme buxis correspond Ă un locatif pluriel : aux buis.
La dénomination officielle a changé avec le décret du [25]. Jusqu'alors, la commune était appelée Boësse (sans le « s » final).
Histoire
La rafle de BoĂ«sses est survenue au cours de la seconde Guerre mondiale. LâarmĂ©e allemande, informĂ©e des parachutages et des caches dâarmes sur la commune, pourtant connus par beaucoup de gens Ă BoĂ«sses, procĂšde Ă une rafle, dans la matinĂ©e du lundi . Une vingtaine de personnes sont arrĂȘtĂ©es dans les champs et alignĂ©es en bordure du bois de Chauvigny. En raison de leur Ăąge, certains sont relĂąchĂ©s dans la journĂ©e, ainsi que deux filles de la commune d'Ăchilleuses. En fin dâaprĂšs-midi, une douzaine dâhommes sont conduits Ă pied, Ă la ferme des Essarts, Ă une vingtaine de kilomĂštres, sur la commune dâEstouy et, de lĂ , emmenĂ©s dans la nuit en camion Ă OrlĂ©ans, dâabord dans la prison de la rue EugĂšne-Vignat, oĂč ils sont interrogĂ©s et battus pour ne pas donner le nom des complices de ces parachutages et de ces caches dâarmes. Tandis que quelques-uns sont encore relĂąchĂ©s, les autres sont dirigĂ©s, par autocar, Ă la caserne de la PĂ©piniĂšre Ă Paris. LĂ , au moment de lâappel pour rejoindre la gare de lâEst, en direction de lâAllemagne, cinq noms seulement sont prononcĂ©s : Adrien Boulas, François GuĂ©nec, Raymond Marchenay, RenĂ© Roynard et Henri Villois. Partis en direction de lâAllemagne, ils font une escale de quelques jours Ă Metz, hĂ©bergĂ©s dans une caserne, oĂč ils sont maltraitĂ©s. ArrivĂ©s en Allemagne, en Thuringe, ils sont sĂ©parĂ©s et employĂ©s Ă des travaux divers, dans des usines ou des mines de sel. Au printemps 1945, ils assistent aux bombardements alliĂ©s qui prĂ©cĂ©dĂšrent leur libĂ©ration, par lâarmĂ©e du gĂ©nĂ©ral George Patton, Ă partir du mois dâavril, avant de rejoindre BoĂ«sses, les uns aprĂšs les autres au cours des mois suivants[26].
HĂ©raldique
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Les armes de Boësses se blasonnent ainsi : D'argent à la fasce de gueules chargée de trois annelets d'or, accompagnée en pointe d'un feu de cinq flammes de gueules[27]. |
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Urbanisme
Typologie
Boësses est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou trÚs peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2] - [28] - [29] - [30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire regroupe 1 929 communes[31] - [32].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (95,5 % en 2018), une proportion identique Ă celle de 1990 (95,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : terres arables (95,5 %), zones urbanisĂ©es (2,4 %), forĂȘts (2,1 %)[33].
LâĂ©volution de lâoccupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut ĂȘtre observĂ©e sur les diffĂ©rentes reprĂ©sentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et les cartes ou photos aĂ©riennes de l'IGN pour la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
- Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune en 2018.
- Carte orthophotographique de la commune en 2016.
Voies de communication et transports
Risques naturels et technologiques
La commune de BoĂ«sses est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), mouvements de terrains ou sismique (sismicitĂ© trĂšs faible)[34]. Entre 1989 et 2019, deux arrĂȘtĂ©s ministĂ©riels ayant portĂ© reconnaissance de catastrophe naturelle ont Ă©tĂ© pris pour le territoire de la commune pour des inondations et coulĂ©es de boues[35].
Le territoire de la commune peut ĂȘtre concernĂ© par un risque d'effondrement de cavitĂ©s souterraines non connues. Une cartographie dĂ©partementale de l'inventaire des cavitĂ©s souterraines et des dĂ©sordres de surface a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Il a Ă©tĂ© recensĂ© sur la commune plusieurs effondrements de cavitĂ©s[36].
Par ailleurs, le sol du territoire communal peut faire l'objet de mouvements de terrain liés à la sécheresse. Le phénomÚne de retrait-gonflement des argiles est la conséquence d'un changement d'humidité des sols argileux. Les argiles sont capables de fixer l'eau disponible mais aussi de la perdre en se rétractant en cas de sécheresse[37]. Ce phénomÚne peut provoquer des dégùts trÚs importants sur les constructions (fissures, déformations des ouvertures) pouvant rendre inhabitables certains locaux. Celui-ci a particuliÚrement affecté le Loiret aprÚs la canicule de l'été 2003. Une grande partie du territoire de la commune est soumis à un aléa « moyen » face à ce risque, selon l'échelle définie par le Bureau de recherches géologiques et miniÚres (BRGM)[38].
Depuis le , la France dispose dâun nouveau zonage sismique divisant le territoire national en cinq zones de sismicitĂ© croissante[39]. La commune, Ă lâinstar de lâensemble du dĂ©partement, est concernĂ©e par un risque trĂšs faible[35].
Politique et administration
Bloc communal : Commune et intercommunalités
La paroisse de Boesses acquiert le statut de municipalitĂ© avec le dĂ©cret du de l'AssemblĂ©e Nationale[40] puis celui de « commune », au sens de l'administration territoriale actuelle, par le dĂ©cret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ()[41]. Il faut toutefois attendre la loi du sur l'organisation municipale pour qu'un rĂ©gime juridique uniforme soit dĂ©fini pour toutes les communes de France, point de dĂ©part de lâaffirmation progressive des communes face au pouvoir central[42].
La commune change de nom le à la suite du décret du et s'appelle désormais Boësses[43].
La commune est membre de la Communauté de communes des Terres puiseautines depuis sa création le jusqu'en 2017, un établissement public de coopération intercommunale issu de la transformation en communauté de communes du S.I.Vo.M du secteur d'aménagement de Puiseaux, créé en [44]. Depuis le , la commune est membre de la Communauté de communes du Pithiverais-Gùtinais, issue de la fusion de la communauté de communes du Beaunois, de la communauté de communes des Terres puiseautines étendue à la commune nouvelle Le Malesherbois[45].
Circonscriptions de rattachement
Sous l'Ancien RĂ©gime, Ă la veille des Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789, la paroisse de Boesses Ă©tait rattachĂ©e sur le plan ecclĂ©siastique Ă l'ancien diocĂšse de Sens[46] et sur le plan administratif Ă la gĂ©nĂ©ralitĂ© de Paris, Ă©lection de Nemours[47].
La loi du divise le pays en 83 dĂ©partements dĂ©coupĂ©s chacun en six Ă neuf districts eux-mĂȘmes dĂ©coupĂ©s en cantons regroupant des communes. Les districts, tout comme les dĂ©partements, sont le siĂšge dâune administration dâĂtat et constituent Ă ce titre des circonscriptions administratives. La commune de Boesses est alors incluse dans le canton de Puiseaux, le district de Pithiviers et le dĂ©partement du Loiret[48].
La recherche dâun Ă©quilibre entre la volontĂ© dâorganiser une administration dont les cadres permettent lâexĂ©cution et le contrĂŽle des lois dâune part, et la volontĂ© dâaccorder une certaine autonomie aux collectivitĂ©s de base (paroisses, bourgs, villes) dâautre part, sâĂ©tale de 1789 Ă 1838[49]. Les dĂ©coupages territoriaux Ă©voluent ensuite au grĂ© des rĂ©formes visant Ă dĂ©centraliser ou recentraliser l'action de l'Ătat. La rĂ©gionalisation fonctionnelle des services de l'Ătat (1945-1971) aboutit Ă la crĂ©ation de rĂ©gions[50]. L'acte I de la dĂ©centralisation de 1982-1983 constitue une Ă©tape importante en donnant l'autonomie aux collectivitĂ©s territoriales, rĂ©gions, dĂ©partements et communes[51]. L'acte II intervient en 2003-2006[52], puis l'acte III en 2012-2015.
Le tableau suivant présente les rattachements, au niveau infra-départemental, de la commune de Boësses aux différentes circonscriptions administratives et électorales ainsi que l'historique de l'évolution de leurs territoires.
Circonscription | Nom | PĂ©riode | Type | Ăvolution du dĂ©coupage territorial |
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District | Pithiviers | 1790-1795 | Administrative | La commune est rattachée au district de Pithiviers de 1790 à 1795[53] - [48]. La Constitution du 5 fructidor an III, appliquée à partir de vendémiaire an IV (1795) supprime les districts, rouages administratifs liés à la Terreur, mais maintient les cantons qui acquiÚrent dÚs lors plus d'importance[54]. |
Canton | Puiseaux | 1790-1801 | Administrative et électorale | Le , la municipalité de Boesses est rattachée au canton de Puiseaux[55]. Les cantons acquiÚrent une fonction administrative avec la disparition des districts en 1795. |
Puiseaux | 1801-2015 | Sous le Consulat, un redĂ©coupage territorial visant Ă rĂ©duire le nombre de justices de paix ramĂšne le nombre de cantons dans le Loiret de 59 Ă 31[56]. Boesses est alors rattachĂ©e par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X () au canton de Puiseaux[57] - [53]. | ||
Malesherbes | 2015- | Ălectorale | La loi du [58] et ses dĂ©crets d'application publiĂ©s en fĂ©vrier et [59] introduisent un nouveau dĂ©coupage territorial pour les Ă©lections dĂ©partementales. La commune est alors rattachĂ©e au nouveau canton de Malesherbes[59]. Depuis cette rĂ©forme, plus aucun service de l'Ătat n'exerce sa compĂ©tence sur un territoire s'appuyant sur le nouveau dĂ©coupage cantonal. Le canton a disparu en tant que circonscription administrative de l'Ătat ; il est dĂ©sormais uniquement une circonscription Ă©lectorale dĂ©diĂ©e Ă l'Ă©lection d'un binĂŽme de conseillers dĂ©partementaux siĂ©geant au conseil dĂ©partemental[60]. | |
Arrondissement | Pithiviers | 1801-1926 | Administrative | Boesses est rattachĂ©e Ă l'arrondissement de Pithiviers par arrĂȘtĂ© du 9 vendĂ©miaire an X ()[53] - [57]. |
OrlĂ©ans | 1926-1942 | Sous la TroisiĂšme RĂ©publique, en raison d'un endettement considĂ©rable et de l'effort nĂ©cessaire pour la reconstruction post-PremiĂšre Guerre mondiale, la France traverse une crise financiĂšre. Pour rĂ©duire les dĂ©penses de lâĂtat, Raymond PoincarĂ© fait voter plusieurs dĂ©crets-lois rĂ©formant en profondeur lâadministration française : 106 arrondissements sont ainsi supprimĂ©s, dont ceux de Gien et de Pithiviers dans le Loiret par dĂ©cret du [61]. Boesses est ainsi transfĂ©rĂ©e de l'arrondissement de Pithiviers Ă celui d'OrlĂ©ans[25] - [62]. | ||
Pithiviers | 1942- | La loi du rétablit l'arrondissement de Pithiviers[62]. Boesses est alors à nouveau rattachée à l'arrondissement de Pithiviers[63]. | ||
Circonscription lĂ©gislative | 5e circonscription | 2010- | Ălectorale | Lors du dĂ©coupage lĂ©gislatif de 1986, le nombre de circonscriptions lĂ©gislatives passe dans le Loiret de 4 Ă 5. Un nouveau redĂ©coupage intervient en 2010 avec la loi du . En attribuant un siĂšge de dĂ©putĂ© « par tranche » de 125 000 habitants, le nombre de circonscriptions par dĂ©partement varie dĂ©sormais de 1 Ă 21[64] - [65]. Dans le Loiret, le nombre de circonscriptions passe de cinq Ă six[66]. La rĂ©forme n'affecte pas BoĂ«sses qui reste rattachĂ©e Ă la cinquiĂšme circonscription[67]. |
Collectivités de rattachement
La commune de BoĂ«sses est rattachĂ©e au dĂ©partement du Loiret et Ă la rĂ©gion Centre-Val de Loire[68], Ă la fois circonscriptions administratives de l'Ătat et collectivitĂ©s territoriales.
Conseil municipal et maire
Depuis les élections municipales de 2014, le conseil municipal de Boësses, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours, les électeurs pouvant modifier les listes, panacher, ajouter ou supprimer des candidats sans que le vote soit nul[69], pour un mandat de six ans renouvelable[70]. Il est composé de 11 membres[71]. L'exécutif communal, est constitué par le maire, élu par le conseil municipal, parmi ses membres, pour un mandat de six ans, c'est-à -dire pour la durée du mandat du conseil.
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[74].
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[75]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2007[76].
En 2020, la commune comptait 368 habitants[Note 4], en diminution de 10,24 % par rapport Ă 2014 (Loiret : +1,88 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Boësses se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Pithiviers.
L'école élémentaire accueille les élÚves de la commune.
Ăquipements et services
Gestion des déchets
En 2016, la commune est membre du SITOMAP de la rĂ©gion Pithiviers, crĂ©Ă© en 1968. Celui-ci assure la collecte et le traitement des ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles[Note 5], des emballages mĂ©nagers recyclables et des encombrants en porte Ă porte et du verre en points dâapport volontaire[78]. Un rĂ©seau de huit dĂ©chĂšteries accueille les encombrants et autres dĂ©chets spĂ©cifiques (dĂ©chets verts, dĂ©chets dangereux, gravats, ferraille, cartonsâŠ). Les deux dĂ©chĂšteries les plus proches sont situĂ©es sur les communes de Beaune-la-Rolande et Puiseaux[79] - [80]. L'Ă©limination et la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers et de ceux issus de la collecte sĂ©lective sont effectuĂ©es dans l'outil de traitement appelĂ© BEGEVAL[81], installĂ© Ă Pithiviers et gĂ©rĂ© par le syndicat de traitement Beauce GĂątinais Valorisation (BGV) qui regroupe le territoire des trois syndicats de collecte : SMETOM, SITOMAP et SIRTOMRA. Cet outil est composĂ© dâun centre de valorisation matiĂšre qui trie les emballages issus de la collecte sĂ©lective, les journaux-magazines et les cartons de dĂ©chĂšteries, et dâun centre de valorisation Ă©nergĂ©tique qui incinĂšre les ordures mĂ©nagĂšres rĂ©siduelles et le tout-venant incinĂ©rable des dĂ©chĂšteries ainsi que les refus du centre de tri[82].
Depuis le , la « gestion des déchets ménagers » ne fait plus partie des compétences de la commune mais est une compétence obligatoire de la communauté de communes du Pithiverais-Gùtinais en application de la loi NOTRe du [83].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Saint-Germain de style roman dont l'entrée ouest est protégée par un porche à colonnettes, classé monument historique. Elle a été remaniée à l'époque gothique. Le clocher, droit à l'origine, est devenu légÚrement tors à la suite de travaux récents[84].
- Le lavoir, alimentĂ© par une fontaine, Ă cĂŽtĂ© de laquelle il y a un visage sculptĂ© reprĂ©sentant saint Germain qui, d'aprĂšs une lĂ©gende locale « exauce vos vĆux si on lui frotte le nez ».
Culture
- Le trĂ©sor de BoĂ«sses est un trĂ©sor monĂ©taire du XIIe siĂšcle. Il se compose de plus de 500 deniers de Louis VI le Gros et Louis VII le Jeune provenant des ateliers monĂ©taires de ChĂąteau-Landon-Pontoise-Ătampes-OrlĂ©ans-Mantes-Senlis-Paris[85].
Voir aussi
Bibliographie
- Directive 92/43/CEE du Conseil concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, 31992L0043, adoptĂ©e le 21 mai 1992, JO du 22 juillet 1992, p. 7â50, entrĂ©e en vigueur le 10 juin 1992 [consulter en ligne, notice bibliographique]
- Louis Marie Prudhomme, Dictionnaire géographique et méthodique de la République française en 120 départements, volume 1, Paris, Louis Marie Prudhomme, , 673 p. (lire en ligne).
- Camille Bloch, Cahiers de dolĂ©ances du bailliage d'OrlĂ©ans pour les Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789 - tome 1, OrlĂ©ans, MinistĂšre de l'Instruction publique, (lire en ligne)
- Camille Bloch, Cahiers de dolĂ©ances du bailliage d'OrlĂ©ans pour les Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789 - tome 2, OrlĂ©ans, MinistĂšre de l'Instruction publique, (lire en ligne)
- Collectif, Loiret : un département à l'élégance naturelle, Paris, Christine Bonneton, , 319 p. (ISBN 978-2-86253-234-9)
- Abbé Patron, Département du Loiret : Dictionnaire des communes, Paris, Comédit, 1991, réédition de 1870, 511 p. (ISBN 978-2-909112-01-5 et 2-909112-01-2)
- Claude Motte, Isabelle SĂ©guy & Christine ThĂ©rĂ©, avec la collaboration de Dominique Tixier-Basse, Communes dâhier, communes dâaujourdâhui : Les communes de la France mĂ©tropolitaine, 1801-2001. Dictionnaire dâhistoire administrative, Paris, Institut National dâĂtudes DĂ©mographiques,, , 408 p. (ISBN 978-2-7332-1028-4, prĂ©sentation en ligne)
- Jean-Louis Masson, Provinces, départements, régions : l'organisation administrative de la France, Paris, Fernand Lanore, , 703 p. (ISBN 2-85157-003-X, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La superficie publiĂ©e par lâInsee est la superficie Ă©valuĂ©e en 1975 par le service du cadastre de la Direction GĂ©nĂ©rale des ImpĂŽts, corrigĂ©e des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privĂ©, cadastrĂ©es ou non cadastrĂ©es, Ă l'exception des lacs, Ă©tangs et glaciers de plus d'un kilomĂštre carrĂ© ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement Ă la surface gĂ©ographique[11] - [12]
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Les déchets ménagers résiduels comprennent les déchets obtenus aprÚs extraction des autres fractions, valorisables, de déchets.
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