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Bayaches

Les Bayaches, en roumain băieși (singulier băiaș), en anglais Boyash, en hongrois beĂĄsok (singulier beĂĄs) », en BCMS[7] bojaĆĄi (singulier bojaĆĄ) sont une branche des Roms, rĂ©pandue dans plusieurs pays de l’Europe centrale et du Sud-Est. Ils se caractĂ©risent principalement par le fait que leur langue maternelle est le roumain dans tous les pays oĂč ils vivent, et que leur occupation traditionnelle est la confection d’ustensiles en bois utilisĂ©s notamment en milieu rural.

Bayaches
(en) Boyash, (ro) Băieși ou Rudari, (hu) BeĂĄsok ou TicsĂĄnok, (sr) BajaĆĄi ou BanjaĆĄi

Populations importantes par région
Roumanie
Bulgarie quelques dizaines de milliers[1]
Serbie
Bosnie-Herzégovine
Croatie 10 000 Ă  20 000[2]
Hongrie
Slovaquie quelques centaines[3]
Autres
Langues Roumain et langue(s) locale(s).
Religions Majoritairement religions locales (orthodoxie, catholicisme, conversions récentes à des cultes évangélistes[4]
Ethnies liées Roms
Bayache portant des cuvettes. Chalcographie en couleurs de 1807[5].
Bayaches faiseurs de cuillĂšres. Carte postale de 1910[6].

L’ethnonyme « Bayache » ou Boyash est l’un de ceux qui correspondent respectivement en français et en anglais Ă  l’endonyme băiaș dĂ©signant en roumain un « fabricant de băi Â» soit baignoires, cuvettes, lavabos, Ă©viers, abreuvoirs en bois, encore utilisĂ© dans certaines de leurs communautĂ©s. Un autre endonyme, utilisĂ© dans d’autres communautĂ©s, est rudari, apparaissant parfois francisĂ© en « Roudars », qui dĂ©signe en roumain les bĂ»cherons et fabricants de tout objet en bois.

Les Bayaches sont ce qu’on appelle en anglais une hidden minority (que l’on pourrait traduire en français par « minoritĂ© cachĂ©e » ou « minoritĂ© discrĂšte »), c’est-Ă -dire d’une ethnie qui n’est pas devenue nation, d’ordinaire non reconnue officiellement, qui n’a pas ou presque pas d’élite intellectuelle, n’est pas ou est faiblement reprĂ©sentĂ©e officiellement par des personnes qui en sont issues et qui, par consĂ©quent, n’est pas ou presque pas prĂ©sente dans la vie publique [8].

Ce groupe ethnique ne fait l’objet de recherches anthropologiques, ethnographiques et linguistiques approfondies que depuis les annĂ©es 1990, et les connaissances dont on en dispose sont encore lacunaires dans le premier quart du XXIe siĂšcle. À partir de la mĂȘme pĂ©riode, on constate chez les Bayaches un processus d’affirmation de leur identitĂ© ethnique, d’intensitĂ© inĂ©gale d’une rĂ©gion Ă  l’autre, qui se manifeste surtout par des organisations civiques et des actions de promotion de leur culture sous une forme Ă©crite Ă©galement.

Mentions et recherches sur les Bayaches

Les sources documentaires anciennes sur les Bayaches sont rares. Ils sont mentionnĂ©s pour la premiĂšre fois dans un document Ă©mis le par le prince rĂ©gnant de Valachie, Gavril Movilă, adressĂ© au monastĂšre de Cozia, d’oĂč il ressort qu’ils Ă©taient prĂ©sents dans ce pays avant cette date[9].

L’Italien Luigi Ferdinando Marsili rencontre vers la fin du XVIIe siĂšcle, en Transylvanie, des orpailleurs Roms locuteurs de roumain et de religion orthodoxe, qu’il trouve riches et propres[10]. L’orpaillage Ă©tait une occupation ancienne des Bayaches, abandonnĂ©e aprĂšs quelque temps.

Dimitrie Cantemir signale, lui, en 1714, l’existence de Roms orpailleurs dans la PrincipautĂ© de Moldavie[11].

Des noms de famille reflĂ©tant le travail du bois et l’orpaillage pratiquĂ©s par des Roms apparaissent dans des documents de Transylvanie datant de la premiĂšre moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle : en 1735, celui d’une femme au nom de KalĂĄnok (« faiseur de cuillĂšres » en hongrois), condamnĂ©e pour sorcellerie[12] ; en 1737, des noms au mĂȘme sens dans une liste d’orpailleurs Ă©tablie par les autoritĂ©s ; en 1744, le nom BojĂĄsul (premiĂšre attestation connue du mot băiaș[13]; dans les listes de 1746, 1749 et 1752, le mĂȘme nom en d’autres variantes aussi, ainsi que le nom Linguraru (« faiseur de cuillĂšres » en roumain)[14].

Une sĂ©rie d’articles du pasteur luthĂ©rien Samuel Augustini Ab Hortis de 1775-1776 traite entre autres des Roms faiseurs de cuillĂšres qui s’occupent d’orpaillage durant l’étĂ©[15].

En 1778, un voyageur allemand, Friedrich Wilhelm von Bauer, dĂ©crit les Roudars de Valachie dans un livre en français comme l’un des trois sous-groupes des Roms, qui sont orpailleurs et aussi charpentiers[16].

En 1788, Stephan Ignaz Raicevich, dans un livre en italien, mentionne les lingurari de Valachie et de Moldavie[17].

Bayaches orpailleurs vers 1850[18].

Un auteur serbe, Spyridon Jović, dans un livre paru en 1835, dĂ©crit les Roms qui vivaient dans les confins militaires autrichiens de Slavonie, dont une partie faisaient des objets en bois [19].

Le terme băiaș traduit entre autres par Löffelzigeuner « Tzigane faiseur de cuillĂšres » apparaĂźt aussi en 1836 dans un ouvrage du pasteur luthĂ©rien Andreas Clemens de Sibiu[20].

Dans un livre en français de 1837, Mihail Kogălniceanu mentionne parmi les quatre sous-groupes de « Tziganes de la couronne »[21], celui des rudari ou aurari (orpailleurs), et celui des lingurari, qualifiant ces derniers comme « les plus civilisés »[22].

Le premier auteur croate qui signale la prĂ©sence de Bayaches en Slavonie est l’instituteur Ferdo Hefele, dans un article de la revue Vienac de Zagreb, en 1890[23].

Un voyageur allemand, Heinrich Renner, relate dans un livre paru en 1897 qu’il a rencontrĂ© des Karavlachs ou Karavalaques en Bosnie : Karavlasi dĂ©signe, en BCMS, soit des Bayaches, soit des Morlaques (Valaques de Dalmatie)[24].

Les premiĂšres recherches proprement-dites sur les Bayaches commencent au dĂ©but du XXe siĂšcle et ne sont que sporadiques jusqu’aux annĂ©es 1990. Ce sujet a prĂ©occupĂ© principalement Teodor Filipescu (1906), Isidor Ieșan (1906), Gustav Weigand (en) (1908), Tihomir R. Đorđević (1911), Constantin S. Nicolăescu-Plopșor (1922), Martin Block (1936), Emil Petrovici (en) (1938), Ion Chelcea (1944), M. R. Barjaktarović (1964), Ion Calotă (1974).

Les recherches anthropologiques, ethnographiques, ethno-sociologiques et linguistiques s’intensifient aprĂšs 1990 (voir la section #Bibliographie), en mĂȘme temps que l’intĂ©rĂȘt pour les minoritĂ©s en gĂ©nĂ©ral, mais les questions liĂ©es aux Bayaches ne sont qu’en partie Ă©claircies.

Histoire des Bayaches

Au sujet de l’histoire des Bayaches il y a plus d’hypothùses que de certitudes, à cause de l’insuffisance des sources.

Quant Ă  leur origine, les premiers auteurs qui les ont Ă©tudiĂ©s considĂ©raient qu’ils Ă©taient Roumains[25]. Chelcea (1944) a vu en eux un peuple d’origine inconnue, ni rom ni roumaine[26]. Leur origine rom a Ă©galement Ă©tĂ© contestĂ©e par Block (1936)[27]. Dans une perspective protochroniste, l’historien roumain Lucian Cherata a avancĂ© l’hypothĂšse que les Bayaches pourraient descendre de colons et d’esclaves locuteurs de latin vulgaire amenĂ©s en Dacie par les Romains en tant que mineurs[28]. Un autre chercheur qui conteste l’origine rom des Bayaches est Marcel Courthiade, selon qui ils seraient des autochtones latinisĂ©s du sud du Danube qui auraient migrĂ© vers le nord aussi[29]. En revanche, la plupart des auteurs, de Đorđević (1911), Petrovici (1938) et Barjaktarović (1964) jusqu’aux chercheurs actuels optent pour l’origine rom[30].

Les Bayaches se seraient diffĂ©renciĂ©s parmi les Roms dans la zone des Carpates occidentales roumaines, oĂč ils auraient travaillĂ© en tant que robs[31] dans les mines d’or, aux cĂŽtĂ©s des mineurs serfs roumains (iobagi), jusqu’à la fin du XVIe siĂšcle[32]. Leur ethnonyme băieș/băiaș[33] provient en effet du roumain baie, qui Ă  son tour est issu du hongrois bĂĄnya « mine »[34]. Băieș/băiaș, en hongrois bĂĄnyĂĄsz, Ă©tait l’appellation gĂ©nĂ©rale des mineurs dans la Transylvanie de l’époque. L’ethnonyme rudari se rapporte Ă  la mĂȘme occupation, Ă©tant dĂ©rivĂ© du mot slave ruda « minerai »[35]. AprĂšs une pĂ©riode de bilinguisme, les Bayaches auraient abandonnĂ© la langue romani et adoptĂ© le roumain[32]. Compte tenu de certains traits des variĂ©tĂ©s rĂ©gionales de la langue des Bayaches d’autres pays que la Roumanie, leur zone d’origine serait plus exactement le sud-est de Crișana, l’extrĂ©mitĂ© nord-est du Banat roumain et l’extrĂ©mitĂ© sud-ouest de Crișana[36].

Les Bayaches commencĂšrent Ă  migrer dans plusieurs directions : vers le sud-ouest jusqu’au sud de la Hongrie, le nord de la Serbie et le nord de la Croatie actuelle, vers le sud en Valachie et en Bulgarie, et vers l’est en Moldavie. Cette migration aurait dĂ©butĂ© Ă  la fin du XVIe siĂšcle[32]. Ils ont continuĂ© leur occupation liĂ©e Ă  l’or par l’orpaillage, auquel ils ont ajoutĂ© par la suite le travail du bois. Une partie de ceux qui ont franchi le Danube vers le sud serait revenue en Valachie, en apportant la coutume du gurban (voir plus bas la section #Coutumes, folklore, religion), empruntĂ©e aux populations de Bulgarie, ainsi que des mots bulgares qui se conservent en OltĂ©nie, seulement dans leur parler[37].

En Valachie et en Moldavie, les Rudari avaient le statut de robi (servitude sous contrat[38]) comme les Roms en gĂ©nĂ©ral, jusqu’à leur libĂ©ration complĂšte par des lois adoptĂ©es en 1855 (Moldavie) et en 1856 (Valachie)[39].

AprĂšs la libĂ©ration des Roms, une nouvelle vague, plus importante, de migration dĂ©buta, les Bayaches se dispersant dans toute l’Europe du Sud-Est et Centrale.

En Bulgarie ils s’établirent surtout aprĂšs leur libĂ©ration[40].

Dans des archives de Serbie il se trouvait au dĂ©but du XXe siĂšcle des documents de la premiĂšre moitiĂ© du XIXe siĂšcle attestant l’entrĂ©e dans le pays de groupes de Rudari qui fuyaient la robie[41]. En Serbie de l’ouest, le linguiste roumain Emil Petrovici a trouvĂ© en 1938 des « Tziganes roumanisĂ©s », comme il les appelait, qu’il a identifiĂ©s d’aprĂšs leur parler comme venus de Valachie[42]. Avant d’y arriver, ils seraient restĂ©s pendant quelque temps dans le Banat, comme le prouvent certains traits phonĂ©tiques de leurs parlers[43].

Sur le territoire actuel de la Hongrie, la plupart des Bayaches (BeĂĄsok) se sont Ă©tablis entre 1893 et 1918, mais leur immigration a continuĂ© dans l’entre-deux-guerres, voire dans les premiĂšres annĂ©es suivant la Seconde Guerre mondiale[44]. La majoritĂ© des Bayaches de Hongrie vit dans le sud-ouest du pays mais il y a aussi un groupe plus restreint, dans l’est, aux bords de la Tisza.

Dans la région de la Croatie du nord voisine de la Hongrie, les Bayaches sont arrivés vers le milieu du XIXe siÚcle[45].

En petit nombre, des Bayaches immigrĂ©s avec la mĂȘme vague qu’en Hongrie et en Croatie sont prĂ©sents en SlovĂ©nie et en Slovaquie aussi[46].

En petit nombre Ă©galement, des Bayaches sont arrivĂ©s plus au sud dans la PĂ©ninsule balkanique, dans l’actuelle MacĂ©doine du Nord et en GrĂšce[24], ainsi que dans l’Empire russe, en Bessarabie et en Ukraine[46]. On en trouve mĂȘme aux États-Unis depuis la fin du XIXe siĂšcle, avec l’ethnonyme Ludar[47] et en Colombie [29]. À partir des annĂ©es 1960, il y en avait qui allaient en tant que travailleurs migrants de l’ancienne Yougoslavie en Allemagne, en Autriche, en France, en Espagne, au Portugal, en Italie et Ă  Chypre[48].

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Bayaches ont subi les mĂȘmes persĂ©cutions que les Roms en gĂ©nĂ©ral. Il y a des documents qui attestent des exĂ©cutions en masse commises par les Oustachis en Croatie[49] et par les occupants allemands en Serbie[50] oĂč des chercheurs ont exhumĂ© des rapports conformĂ©ment auxquels des Bayaches dĂ©tenus dans des camps de Belgrade ont sauvĂ© leurs vies en suivant le conseil de leurs codĂ©tenus Juifs de se dĂ©clarer Roumains ou, dans des villages, grĂące Ă  des Serbes qui ont garanti que les Bayaches n’étaient pas des Roms mais des Roumains[51].

DĂ©mographie

Il n’y a pas de donnĂ©es exactes concernant le nombre de Bayaches, puisque officiellement ils sont inclus parmi les Roms.

Le seul pays oĂč on peut se dĂ©clarer Bayache aux recensements est la Serbie. C’est arrivĂ© pour la premiĂšre fois au recensement de 2011, lorsque 80 personnes se sont dĂ©clarĂ©es comme appartenant Ă  cette minoritĂ© ethnique[52], mais il est impossible que ce chiffre reflĂšte la rĂ©alitĂ©. Des Bayaches pourraient pourraient se trouver parmi les 7 765 personnes qui constituent la diffĂ©rence entre celles qui dĂ©clarent le valaque comme langue maternelle (43 095) et celles qui se dĂ©clarent d’« ethnie valaque » (35 330), ou dans la diffĂ©rence de 46 936 entre celles qui se dĂ©clarent Roms (147 604) et celles qui se dĂ©clarent de langue maternelle romani (100 668)[53]. De toute façon, dans le pays il y a beaucoup de localitĂ©s oĂč vivent des BajaĆĄ[54], et dans sa partie orientale il y a mĂȘme des villages oĂč ils sont majoritaires[55].

On utilise le terme beĂĄs correspondant a Bayache en tant qu’ethnonyme et nom de langue dans les donnĂ©es du recensement de Hongrie aussi (2011) mais seulement entre parenthĂšses avec romani, Ă  cĂŽtĂ© de cigĂĄny[56]. ConformĂ©ment Ă  ces donnĂ©es, en Hongrie il y a 308 957 « Tziganes » dont 54 339 ont pour langue maternelle le romani ou le bayache et 61 143 emploient l’une de ces langues en famille et avec des amis.

Dans d’autres pays, les Bayaches n’apparaissent pas dans des documents officiels, n’étant pas reconnus en dehors des Roms. Dans ces pays aussi leur nombre pourrait ĂȘtre, du moins partiellement, dans les diffĂ©rences qui apparaissent dans les rĂ©sultats des recensements. Ainsi, en Bulgarie, parmi ceux qui se dĂ©clarent Roms (320 761) il y en a 1 837 qui dĂ©clarent le roumain comme langue maternelle[57], mais selon des estimations, leur nombre serait de quelques dizaines de milliers[1]. Dans ce pays Ă©galement il y a des villages Ă  population majoritairement bayache (ou rudari, comme on les appelle plutĂŽt en Bulgarie)[58].

En Croatie on a enregistrĂ© 16 975 Roms en 2011[59] (consultĂ© le ), dont 14 369 dĂ©clarent le romani comme langue maternelle[60]. Par ailleurs, 955 personnes se dĂ©clarent de langue maternelle roumaine, dont 435 seulement se dĂ©clarent membres de la minoritĂ© nationale roumaine. Le nombre de Bayaches serait en fait en Croatie entre 10 et 20 mille[2].

En Slovaquie, leur nombre est estimé à quelques centaines[3].

En Roumanie, au recensement de 2011 il apparaĂźt 621 573 Roms, dont 342 674 se dĂ©clarent de langue maternelle roumaine[61].

Ethnonymes

Les Bayaches ont de nombreux ethnonymes dont tous ne sont pas des endonymes. Il y en aussi qui sont endonymes dans certaines communautĂ©s de Bayaches et exonymes dans d’autres.

En Roumanie on les connaĂźt sous le nom de băieși ou băiași en Transylvanie, băniași dans le Banat[62], celui de rudari est spĂ©cifique pour l’OltĂ©nie et la MuntĂ©nie, alors qu’en Moldavie ils s’appellent aurari (terme Ă©quivalent d’origine slave zlătari) ou lingurari[63]. En OltĂ©nie ils se divisent selon leurs spĂ©cialitĂ©s traditionnelles en albieri (faiseurs de cuvettes et d'abreuvoirs), rotari (faiseurs de roues) et corfari (faiseurs de paniers)[32].

En Bulgarie, ils sont nommés le plus souvent, en roumain, rudari, parfois dans la variante ludari, mais aussi lingurari ou aurari et, en bulgare, kopanari (faiseurs de cuvettes) ou vretenari (faiseurs de fuseaux)[64].

En Serbie, ils sont connus sous les endonymes et exonymes rudari (plutĂŽt dans l’est), lingurari, bajaĆĄi ou banjaĆĄi (plutĂŽt dans le nord) et, en serbe, kaĆĄikari (faiseurs de cuillĂšres) ou koritari (faiseurs de cuvettes). En Serbie on utilise aussi l’ethnonyme karavlasi (singulier karavlah, mot turc signifiant « Valaque noir »)[65]. Ce dernier ethnonyme est gĂ©nĂ©ral en Bosnie-HerzĂ©govine[66].

En Hongrie leur endonyme est beĂĄsok (singulier beĂĄs), alors qu’en Croatie il y a des bajaĆĄi et des ludari, les deux Ă©tant des groupes diffĂ©rents selon leur parler.

En Slovaquie leurs noms sont bajĂĄĆĄi, bjaĆĄi ou korytĂĄri (faiseurs de cuvettes)[67].

Les chercheurs aussi ont recensĂ© plusieurs ethnonymes pour les Bayaches, qui contenaient en gĂ©nĂ©ral les termes « Tziganes » ou « Roms » et « valaques » ou « roumains »[68]. L’ethnonyme qui a le plus d’occurrences est l’anglais Boyash.

Chez les chercheurs actuels il y a hĂ©sitation Ă  choisir un ethnonyme gĂ©nĂ©ral, mais on constate la prĂ©occupation d’en trouver un qui soit le plus adĂ©quat possible. Les chercheurs roumains utilisent le terme rudari pour ceux de Roumanie et de Bulgarie, et les bulgares emploient le mĂȘme terme. Saramandu (1997) utilise le syntagme « Tziganes de langue roumaine »[69]. Dans la littĂ©rature serbe on cherche Ă  gĂ©nĂ©raliser le terme banjaĆĄi (voir le volume collectif BanjaĆĄi na Balkanu). Correspondant Ă  celui-ci, le numĂ©ro spĂ©cial de la revue Piramida publiĂ©e en roumain par l’Institut de la Culture des Roumains de VoĂŻvodine opte pour le terme gĂ©nĂ©ral băieși, son titre Ă©tant Băieșii Ăźn contextul sud-slav (« Les Bayaches dans le contexte slave du sud »). BanjaĆĄi et băieși ont pour correspondants exacts les ethnonymes bajaĆĄi, beĂĄsok et bajĂĄĆĄi, utilisĂ©s dans les littĂ©ratures croate, hongroise et slovaque respectivement. En anglais on trouve Boyash, Bayash, Banyash, Bunyash[29] ou Beash[70], termes repris tels quels dans des ouvrages français, oĂč sont plus rares les variantes françaises « BĂ©aches » ou « Bayaches ». Toutes ces variantes provenant du terme roumain băieși sont utilisĂ©es comme ethnonyme gĂ©nĂ©ral dans les milieux acadĂ©miques, le terme roumain rudari ou ses variantes Ă©tant moins frĂ©quents.

Mode de vie

AprĂšs avoir abandonnĂ© l’orpaillage, les Bayaches se sont spĂ©cialisĂ©s dans la confection d’ustensiles de toute sorte en bois : chars, roues, piĂšces pour mĂ©tier Ă  tisser, cuvettes, abreuvoirs, baignoires[71], Ă©cuelles, cuillĂšres, fuseaux, bobines, etc. Selon tous les chercheurs, c’est l’occupation principale aussi bien de ceux restĂ©s sur le territoire actuel de la Roumanie, que de ceux des pays oĂč ils ont immigrĂ©. Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale ils ont vĂ©cu gĂ©nĂ©ralement dans des huttes ou des cabanes construites dans les forĂȘts ou Ă  la lisiĂšre de celles-ci. Ils y procuraient le bois et le travaillaient, non loin des villages. Ils pratiquaient un nomadisme rĂ©duit, c’est-Ă -dire qu’ils Ă©taient Ă©trablis sur le territoire d’un village et ils se dĂ©plaçaient dans les localitĂ©s des environs pour vendre ou Ă©changer leurs produits[72]. Cette occupation se reflĂšte dans certains des ethnonymes Ă©numĂ©rĂ©s plus haut, ainsi que dans des noms de famille, par exemple en Hongrie : LingurĂĄr (faiseur de cuillĂšres en roumain), Kanalas et KalĂĄnyos (faiseur de cuillĂšres en hongrois), OrsĂłs (faiseur de fuseaux en hongrois).

AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, leur mode de vie a plus ou moins changĂ© en fonction des circonstances. En gĂ©nĂ©ral, ils ont dĂ©mĂ©nagĂ© dans les villages, dans des quartiers Ă  part[73]. En OltĂ©nie, un tel quartier s’appelle rudărie.

Leurs mĂ©tiers traditionnels ont progressivement disparu pour diverses raisons dont la principale est la production industrielle de rĂ©cipients, lavabos, baignoires, bassines, couverts et outils. En Roumanie, certains ont Ă©tĂ© intĂ©grĂ©s dans des emplois salariĂ©s, d’autres ont continuĂ© leur mĂ©tier[74]. En Bulgarie, une partie d’entre eux ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s dans des villages quittĂ©s par les Turcs qui avaient Ă©migrĂ©, ont reçu des lots de terre, sont devenus agriculteurs, puis, aprĂšs la collectivisation des terres, ils se sont orientĂ©s vers l’industrie, faisant preuve dans ce pays d’« adaptabilitĂ© Ă  des contextes Ă©conomiques divers »[75]. En Hongrie aussi, beaucoup d’entre eux sont devenus ouvriers agricoles ou industriels, en gĂ©nĂ©ral non qualifiĂ©s[76]. En Serbie, Ă  cĂŽtĂ© de tels phĂ©nomĂšnes sociaux, il a existĂ© et il existe toujours celui du dĂ©part pour travailler Ă  l’étranger[77].

La culture Ă©crite et l’école ne font pas partie des traditions des Roms, qui les perçoivent comme des dangers d’acculturation : les Bayaches n’en font pas exception. Par exemple, en Hongrie, avant la 1945, seule la moitiĂ© de leurs enfants frĂ©quentaient l’école pendant quelques annĂ©es. Il est vrai que dans la seconde moitiĂ© des annĂ©es 1990, les jeunes Roms de 15 Ă  19 ans terminaient leur scolaritĂ© obligatoire presque dans les mĂȘmes proportions que les autres, mais leur nombre reste trĂšs bas dans les cycles supĂ©rieurs[76].

À la suite des bouleversements de la transition Ă©conomique consĂ©cutive Ă  l'ouverture du rideau de fer et Ă  la chute des rĂ©gimes communistes en Europe Ă  partir de 1989, les Bayaches ont Ă©tĂ© parmi les plus affectĂ©s par le chĂŽmage, Ă  cause de leur faible niveau de scolarisation et de qualification professionnelle. Ceux qui souhaitaient continuer leurs activitĂ©s Ă©conomiques traditionnelles en ont Ă©tĂ© empĂȘchĂ©s par la difficultĂ© Ă  se procurer du bois, vu qu’ils ne possĂšdent pas de moyens pour en acheter ni de forĂȘts[78]. Il leur arrive de travailler plus ou moins lĂ©galement Ă  l’exploitation forestiĂšre[79] ou comme ouvriers agricoles occasionnels[80]. Dans certains villages de divers pays, les Bayaches sans emploi vivent dans une pauvretĂ© extrĂȘme[81].

Cependant, l’occupation traditionnelle des Bayaches n’a pas complĂštement disparu. En OltĂ©nie (Roumanie), une chercheuse a trouvĂ© en 2007 quelques producteurs de cuillĂšres et de fuseaux en bois[82]. En Transylvanie aussi on a constatĂ© la confection de cuillĂšres, de paniers et de balais par des Bayaches[83]. En Bulgarie, un chercheur a rencontrĂ© des femmes ĂągĂ©es produisant des fuseaux[84]. En Serbie, en 2005, beaucoup d’hommes de quelques villages Ă©taient partis travailler Ă  l’étranger mais ceux qui restaient chez eux confectionnaient encore des fuseaux et des cuillĂšres en bois[85], et leurs conditions de vie Ă©taient relativement bonnes[86]. En Hongrie il y a des Bayaches qui se sont spĂ©cialisĂ©s dans la confection de paniers et autres produits en osier[87]. En Slovaquie, un chercheur a rencontrĂ© un Bayache qui avait commencĂ© en 1999 Ă  faire des ustensiles en bois pour vaisselle anti-adhĂ©sive[88].

En ce qui concerne le mariage, les Bayaches sont traditionnellement endogames, sauf cas exceptionnels et depuis relativement peu de temps[89]. Les mariages entre Bayaches et autres Roms sont Ă©galement rares[90].

Coutumes, folklore, religion

Les rudari de Bulgarie, de Serbie et, en Roumanie, ceux d’OltĂ©nie et de MuntĂ©nie, pratiquaient encore aprĂšs l’an 2000 le sacrifice d’animaux ayant pour but la guĂ©rison de certaines maladies ou dans le cadre de certaines fĂȘtes. Le sacrifice, le festin qui y est liĂ© et l’animal sacrifiĂ© s’appellent en roumain curban ou gurban[91]. Les rudari emploient cette derniĂšre variante. Le mot vient du turc ottoman kurban, la coutume Ă©tant pratiquĂ©e par toutes les populations balkaniques devenues orthodoxes ou musulmanes[92]. L’étymon premier du mot est l’hĂ©braĂŻque Ś§ŚšŚ‘ŚŸ korban de la Torah, qui dĂ©signe Ă©galement le sacrifice rituel d’animaux. LiĂ©e Ă  la maladie, la coutume Ă©tait traditionnellement individuelle. On appelait auprĂšs du malade une femme rĂ©putĂ©e ĂȘtre compĂ©tente, appelĂ©e căzătoare (femme qui tombe), qui soi-disant tombait en transe et dans cet Ă©tat parlait avec les șoimane (ĂȘtre fĂ©minins dĂ©moniques), aprĂšs quoi elle fournissait au malade une date Ă  laquelle il devait accomplir le sacrifice, ainsi que la maniĂšre dont le rituel devait se dĂ©rouler. Celui-ci devait ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ© tous les ans Ă  la mĂȘme date. D’une recherche de terrain en Serbie il ressort que cette coutume Ă©tait encore pratiquĂ©e sous cette forme peu de temps auparavant[93]. Plus rĂ©cemment, la date Ă©tait fixĂ©e par le malade mĂȘme, Ă  la suite d’un rĂȘve qu’il faisait[94]. Cette variante de la coutume a Ă©tĂ© rencontrĂ©e en OltĂ©nie aussi[95]. On sacrifie d’habitude un agneau blanc, et non pas toujours dans un but de guĂ©rison, mais Ă  l’occasion d’une fĂȘte, dans la plupart des communautĂ©s Ă  la Saint-Georges. Cette coutume a Ă©tĂ© intĂ©gtrĂ©e Ă  la pratique religieuse orthodoxe, l’agneau Ă©tant identifiĂ© Ă  celui sacrifiĂ© par le prophĂšte Abraham Ă  la place de son fils[96].

En OltĂ©nie on a enregistrĂ© aussi la croyance en les ursitoare (ĂȘtres fĂ©minins qui apparaissent lors de la naissance d’un enfant pour prĂ©dire son avenir), existante chez les Roumains aussi, mais plus forte chez les rudari. Des ĂȘtres semblables apparaissent dans des contes des Bayaches de Hongrie Ă©galement[97].

Dans le cadre des coutumes liĂ©es Ă  l’enterrement, on a notĂ© en Serbie la construction de passerelles pour les morts franchissant le ruisseau qui traverse le village[98].

Quant aux traditions de mariage, dans certaines localités de Serbie est encore vivante la coutume de payer pour la fille à épouser[99].

Dans le folklore des Bayaches de la Serbie orientale sont dominantes les narrations sur les fĂ©es, les trĂ©sors enfouis, l’empereur des serpents, les vampires, prĂ©sentes chez les Serbes et les Roumains de la vallĂ©e du Timok aussi[100]. On retrouve, par exemple, chez les Bayaches, le motif gĂ©nĂ©ral balkanique de l’acquisition de la vaillance avec l’aide de fĂ©es, le spĂ©cifique des Bayaches Ă©tant que le personnage qui va devenir vaillant ne tĂšte pas les fĂ©es mais celles-ci lui soufflent dans la bouche[101].

Les Bayaches ont en gĂ©nĂ©ral la religion de la population majoritaire. Ils sont orthodoxes en Roumanie, Bulgarie, Serbie et Bosnie, catholiques en Hongrie. En Croatie, ceux qui y sont arrivĂ©s les premiers, avec la mĂȘme vague que ceux de Hongrie, sont catholiques, et ceux venus plus tard, de Bosnie ou de Serbie – orthodoxes. À partir des annĂ©es 1990 certains Bayaches se convertissent Ă  des cultes Ă©vangĂ©listes[4].

Questions identitaires

AprĂšs la chute des rĂ©gimes communistes en Europe et les processus de dĂ©mocratisation qui ont suivi, l’affirmation des identitĂ©s nationales est devenue possible malgrĂ©, voire en rĂ©action Ă  la mondialisation. Dans ces circonstances, on assiste aussi Ă  l’affirmation des tendances de « construction de l’ethnicitĂ© »[102] dans le cas des ethnies qui ne sont pas devenues des nations territoriales, y compris dans celle des Roms, voire celle d’une branche de cette ethnie, les Bayaches. Chez les Ă©lites de ces ethnies est nĂ©e l’idĂ©e qu’il serait possible d’affirmer leurs intĂ©rĂȘts et d’obtenir leurs droits Ă  l’aide de l’ethnicitĂ©[103].

Comme chez toutes les ethnies, le problĂšme de l’auto-identification (comment ils se considĂšrent eux-mĂȘmes), de l’hĂ©tĂ©ro-identification (comment ils sont considĂ©rĂ©s par les autres) et, dans le cadre de celle-ci, comment ils sont considĂ©rĂ©s par les États, se pose aux Bayaches.

Auto-identification

L’auto-identification de ce groupe ethnique n’est pas unitaire. Il faut d’abord distinguer auto-identification des simples Bayaches et celle de leurs Ă©lites.

Chez les simples Bayaches, l’auto-identification diffĂšre, d’une part, entre ceux de Roumanie et ceux des autres pays, d’autre part, entre ceux des divers pays autres que la Roumanie, voire entre Bayaches du mĂȘme pays. Ce qui est commun, c’est que la plupart des simples Bayaches rejettent l’identitĂ© rom, se fondant sur le fait qu’il ne parlent pas romani et qu’ils ont un mode de vie diffĂ©rent de celui des autres Roms, ne pratiquant pas le nomadisme comme ceux-ci et ayant une occupation que ceux-ci n’ont jamais eue. À cela ils ajoutent leurs coutumes diffĂ©rentes. Le rejet de l’identitĂ© rom a pour raison inexprimĂ©e le souhait de ne pas faire partie d’un groupe humain gĂ©nĂ©ralement rejetĂ© par les majoritaires et par les autres minoritĂ©s[104]. Ils ont en commun avec les majoritaires les stĂ©rĂ©otypes nĂ©gatifs concernant les Roms et des auto-stĂ©rĂ©otypes qui leur servent Ă  maintenir une image positive d’eux-mĂȘmes[103]. Il arrive cependant que leur auto-identification soit hybride. Ce qui est mĂȘme paradoxal, c’est que dans certains de leurs parlers, par exemple en Hongrie, « homme » (personne de sexe masculin), « mari » se dit cĂźgan « Tzigane »[105] et « femme, Ă©pouse » cĂźgankă[106].

En OltĂ©nie et en MuntĂ©nie, les rudari se dĂ©finissent en gĂ©nĂ©ral comme tels ou comme Roumains. Aux recensements, ils se dĂ©clarent Roumains, mĂȘme si dans certaines localitĂ©s on les enregistre comme Roms[107]. Ils s’identifient aux Roumains du point de vue culturel aussi, tout en admettant qu’ils ont des spĂ©cificitĂ©s, telle la coutume du gurban[108]. D’une recherche limitĂ©e Ă  un seul village de Roumanie ayant une population appartenant pour la plupart Ă  la minoritĂ© magyare, il ressort que les membres de l’ethnie que nous appelons Bayaches dans cet article, s’identifient en tant que Roms, bien que leur langue maternelle soit le roumain[109].

En Bulgarie, les rudari se dĂ©finissent comme tels, beaucoup d’entre eux y ajoutant l’identitĂ© de Roumain, par rĂ©fĂ©rence principale Ă  leur langue maternelle et, dans le cas des jeunes qui n’ont qu’une connaissance passive de cette langue, Ă  la langue de leurs parents[110].

En Serbie il y a des communautĂ©s de Bayaches qui se dĂ©finissent comme Roumains, mĂȘme les jeunes qui ne connaissent que peu le roumain[90], mais aussi d’autres qui se dĂ©clarent Tziganes roumains, d’autres encore qui cherchent Ă  se confondre avec la population majoritaire, d’autres enfin qui participent aux activitĂ©s des organisations roms[111].

En Bosnie, les membres de la mĂȘme ethnie s’identifient en gĂ©nĂ©ral soit comme Karavalaques (en serbe karavlasi, singulier karavlah) (sur la base de la conscience de l’appartenance Ă  un groupe Ă  part), soit comme Serbes (sur la base de la religion orthodoxe commune avec ceux-ci), soit comme Roumains (sur la base de leur langue maternelle)[112].

En Hongrie il y a trois groupes de Bayaches, deux dans le sud-ouest et un groupe aux bords de la Tisza. L’un des groupes du sud-ouest et celui de la Tisza se disent beĂĄs. Ce dernier se dit aussi ticsĂĄn ou tiszĂĄn (« de la Tisza »), alors que l’autre groupe du sud-ouest se dit cigĂĄny[113]. Anna PĂĄlmainĂ© OrsĂłs note parmi les rĂ©sultats de son enquĂȘte sur le terrain Ă©tudiĂ© par elle dans le sud-ouest habitĂ© par le groupe gĂ©nĂ©ralement auto-identifiĂ© comme beĂĄs, que 67 % des personnes questionnĂ©es se dĂ©clarent beĂĄs, 23 % beĂĄs et Hongrois, et 10 % Hongrois[114].

En Croatie, certains se disent bajaơi, d’autres s’auto-identifient par la langue, une partie d’entre eux disant qu’ils parlent roumain, une autre partie qu’ils parlent tzigane. Il y a aussi un groupe à part, qui se disent ludari[115].

En Slovaquie, les Bayache ĂągĂ©s s’auto-identifient comme Roumains ou comme b(a)jĂĄĆĄi, ou bien ils adoptent l’exonyme korytĂĄri (faiseurs de cuvettes), ceux de la gĂ©nĂ©ration du milieu se disent Roumains, et les jeunes – Slovaques, Ă©ventuellement Magyars[116].

Entre les Ă©lites Bayaches il y a Ă©galement des diffĂ©rences en fonction du pays. Celles de Bulgarie rejettent en gĂ©nĂ©ral l’identitĂ© rom, mais celles de Croatie et de Hongrie non, tout en affirmant les particularitĂ©s des Bayaches. Cela ressort du syntagme anglais « Boyash Roma » qu’ils utilisent[117].

Mythologie des origines

Un Ă©lĂ©ment important de l’auto-identification est le mythe de l’origine. La mythologie originaire des Bayaches n’est pas unitaire, et plus rĂ©cemment elle a subi l’influence des idĂ©es pseudo-scientifiques (notamment protochronistes) arrivĂ©es vaguement Ă  leur connaissance, entre-autres par les rĂ©seaux sociaux[118], mais elle aussi a pour Ă©lĂ©ment commun le rejet de l’identitĂ© rom.

Ainsi, une affirmation entendue de la part de rudari d’OltĂ©nie est qu’ils seraient les descendants directs des Daces[119]. Un autre mythe part de l’étymologie populaire du mot rudar, qui serait dĂ©rivĂ© de rudă « parent » (autre que la mĂšre et le pĂšre) en roumain. Il raconte que lorsque les Roumains sortirent de la Tour de Babel, certains demandĂšrent : Cine vine cu noi ? « Qui vient avec nous ? » et la rĂ©ponse fut : Păi și rudele noastre, rudarii « Nos parents aussi, les rudari, bien sĂ»r »[120].

En Bulgarie on a enregistrĂ© la croyance en l’origine directe thrace[121]. Dans ce pays, sur la base de l’étymologie populaire, selon laquelle le mot rudar viendrait du mot slave rod « clan », on a rencontrĂ© l’idĂ©e que les Rudari descendraient des premiers clans bulgares venus dans les Balkans[122]. En Bulgarie encore on a entendu l’explication mythique de l’occupation traditionnelle des rudari : lorsque le Christ fut crucifiĂ©, personne ne voulut faire la croix, ce Ă  quoi c’est un rudar qui se serait finalement engagĂ©. Par consĂ©quent, les rudari auraient Ă©tĂ© punis pour l’éternitĂ© Ă  ne travailler que le bois[123].

En Serbie il apparaĂźt en tant qu’élĂ©ment gĂ©nĂ©ral la venue de Roumanie, avec la mention des Carpates, du Danube et de Bucarest. Un informateur raconte que son village fut fondĂ© par deux frĂšres rudari qui avaient franchi le Danube en venant de Timișoara[124]. On rencontre aussi le mythe de la venue d’endroits plus Ă©loignĂ©s aussi, avec des confusions gĂ©ographiques : Bucarest en GĂ©orgie, les Carpates en Inde[125]. On a mĂȘme recueilli l’affirmation de l’origine berbĂšre[126].

Parmi les Karavalaques de Bosnie, c’est le mythe de la descendance de Karađorđe qui circule[127].

Les Bayaches n’ont pas une conscience de groupe Ă©tendue Ă  tous les pays oĂč ils vivent, mais sont tout de mĂȘme conscients de l’existence d’autres communautĂ©s bayaches proches de la leur ou mĂȘme de localitĂ©s relativement lointaines, avec lesquelles ils maintiennent des rapports de divers types, en formant ce qu’on peut appeler une « continuitĂ© mentale » ou un « rĂ©seau mental ». Cela est parfois transfrontalier[128], par exemple entre la Croatie et la Hongrie.

Hétéro-identification

Dans tous les pays oĂč ils vivent, les autoritĂ©s de l’État, la population majoritaire et les autres minoritĂ©s nationales et ethniques incluent en gĂ©nĂ©ral les Bayaches parmi les Roms[129]. Il y a cependant des cas oĂč les majoritaires sont conscients de certaines diffĂ©rences entre Bayaches et autres Roms, en rejetant moins les premiers[130].

Une exception partielle concernant l’hĂ©tĂ©ro-identification des Bayaches est constituĂ©e par les simples Roms de langue romani, qui ne considĂšrent pas les Bayaches comme des leurs. En OltĂ©nie, ils les appellent caștalii ou caștarii (de kasht « bois » en langue romani), en faisant appel pour marquer les diffĂ©rences aux mĂȘmes arguments que les rudari : l’occupation traditionnelle de ces derniers, leur langue maternelle roumaine, leur coutume du gurban[130]. En mĂȘme temps, les Ă©lites des Roms de langue romani, dont le niveau d’organisation est plus Ă©levĂ©, cherchent Ă  inclure les Bayaches. C’est visible par exemple en Croatie, oĂč, sous l’influence des organisations roms, il y a des Bayaches qui se dĂ©clarent Roms[131].

Organisation

L’ethnicitĂ© des Bayaches est plus ou moins affirmĂ©e d’un pays Ă  l’autre. Ce sont les organisations politiques et civiques propres qui contribuent Ă  cette affirmation.

Leur niveau le plus significatif de reprĂ©sentation par des organisations est celui de Bulgarie. Ils y ont un « Parti de la Patrie », par le biais duquel ils nĂ©gocient leurs intĂ©rĂȘts sur le plan local, en participant aux jeux politiques pour les Ă©lections locales[132]. Il y a aussi une association ERA qui dĂ©roule des activitĂ©s culturelles de promotion du folklore propre, envoie des jeunes faire des Ă©tudes en Roumanie, essaye de faire introduire l’enseignement facultatif du roumain dans les Ă©coles[133].

En Croatie il y a plusieurs organisations, par exemple l’Association des Roms Bayaches de Kutina[134].

En Hongrie aussi il y a des associations roms locales qui incluent des Bayaches, par exemple l’Organisation tzigane d’utilitĂ© publique pour la reprĂ©sentation des intĂ©rĂȘts[135] ou l’Association de dĂ©fense des intĂ©rĂȘts des Roms et des Bayaches[136]. Les Bayaches ont mĂȘme adoptĂ© en tant qu’hymne une chanson en leur langue[103] - [137].

En Roumanie, leur niveau d’organisation est moins significatif. En tant qu’exemple d’organisation, on peut mentionner l’Association des rudari de Valea lui Stan, localitĂ© appartenant Ă  la ville de Brezoi (județ de VĂąlcea)[138]. La situation est semblable en Serbie. En 2004, dans la banlieue Ripanj de Belgrade il y avait une association pour la promotion et la recherche du passĂ© culturel des Bayaches, de leur folklore traditionnel, de leur langue, qui cherchait Ă  collaborer avec des organisations roumaines de Serbie[111].

La langue des Bayaches

Rapports des Bayaches avec leur langue

Il existe des communautés bayaches en dehors de la Roumanie, qui ont une conscience variable de leur langue roumaine. Cela se reflÚte dans leur façon de parler et de se définir. Par exemple, en Bulgarie et en Serbie, ils ont tendance à dire qu'ils parlent roumain, tandis qu'en Croatie, certains se décrivent comme parlant roumain, tandis que d'autres se considÚrent comme parlant tzigane[115]. Dans le sud-ouest de la Hongrie, ils disent parler bayache[139], mais dans l'est, ceux de la région de la Tisza se considÚrent comme parlant roumain[140].

Dans les autres pays que la Roumanie, presque tous les Bayaches sont au moins bilingues, parlant la langue de la population majoritaire. C’est valable aussi pour ceux de Transylvanie, dans les localitĂ©s oĂč la population majoritaire est de langue hongroise[141]. Il n’y a d’unilingues que les enfants non scolarisĂ©s dans la famille desquels on parle seulement la langue maternelle. Le degrĂ© de connaissance de la langue est inĂ©gal : trĂšs bon en Roumanie et diffĂ©rent en fonction de l’ñge et du niveau d’instruction en dehors de ce pays. Tous les chercheurs constatent que plus les locuteurs sont jeunes et scolarisĂ©s, plus leur niveau en langue maternelle est faible, puisque son aspect est essentiellement oral, non standardisĂ©, et que l’enseignement se fait en langue majoritaire[142]. Une raison de plus en est la conscience qu’ont les Bayaches de l’inutilitĂ© pratique de leur langue en dehors de leur communautĂ©[143]. Il y a cependant exception Ă  cela. Sur le littoral bulgare de la Mer Noire, trĂšs frĂ©quentĂ© par les Roumains la connaissance du roumain est valorisĂ©e[144].

Pour ce qui est de l’aire d’utilisation de la langue, elle se limite au milieu familial et Ă  celui de la communautĂ© bayache. En dehors de celles-ci, elle est parfois employĂ©e en tant que « langue secrĂšte », lorsque ses locuteurs ne veulent pas ĂȘtre compris par les autres[145].

Quelques traits des parlers bayaches

La langue maternelle des Bayaches est partout le roumain. En Roumanie, ils le parlent dans la variante régionale des Roumains locaux, avec de petites différences, par exemple en Olténie avec une influence des parlers roumains du Banat[82], et ils ont la possibilité de devenir performants en roumain standard par la scolarisation.

En dehors de la Roumanie on parle beaucoup de variĂ©tĂ©s locales, les Bayaches ayant Ă©migrĂ© en groupes relativement petits de diverses rĂ©gions de l’actuelle Roumanie, Ă©tant rĂ©pandus sur un grand territoire, vivant en communautĂ©s relativement isolĂ©es l’une de l’autre et Ă©tant en contact avec des populations qui parlent des langues diffĂ©rentes[146]. L’ensemble de ces parlers prĂ©sente un Ă©cart important par rapport au roumain de Roumanie, puisqu’ils sont depuis longtemps isolĂ©s de celui-ci.

En Hongrie on distingue deux groupes principaux de parlers, ceux du sud-ouest du pays, appelĂ©s ĂĄrgyelĂĄn « transylvain » et muncsĂĄn « muntĂ©nien » respectivement. Ces termes bayaches sont repris par les chercheurs, mais il est Ă  noter qu’ils sont utilisĂ©s par les locuteurs pour dĂ©signer non pas leur propre parler mais celui de l’autre groupe[113].

Les mĂȘmes groupes de parlers se retrouvent en Serbie. Au sud du Danube et de la Save, les muntĂ©niens sont dominants. Au nord du Danube, les muntĂ©niens et les transylvains coexistent[147].

Il existe les mĂȘmes types de parlers en Croatie aussi, oĂč les muntĂ©niens se divisent en deux sous-groupes : celui de Baranja et celui des ludari[148].

Les parlers transylvains se caractérisent par des traits présents dans le parler transylvain de Roumanie et les munténiens par des traits de celui de la Munténie roumaine, mais les deux présentent aussi des influences du parler roumain du Banat (Roumanie), plus fortes dans les parlers bayaches transylvains.

En dehors de ces deux groupes de parlers, en Hongrie il y en a un troisiÚme, celui des Bayaches de la Tisza (appelé ticsån ou tiszån), plus proche des parlers de Roumanie que les deux autres[149].

Les parlers bayaches conservent aussi des archaĂŻsmes par rapport au roumain de Roumanie[150].

En dehors de la Roumanie, les parlers bayaches sont influencés par les langues des populations majoritaires, principalement dans le domaine du lexique[151].

Actions de standardisation de la langue

Constatant la tendance Ă  disparaĂźtre de la langue des Bayaches, l’idĂ©e est apparue d’empĂȘcher ce phĂ©nomĂšne par sa standardisation, afin que la culture bayache ait un aspect Ă©crit, qu’elle puisse ĂȘtre prĂ©sente dans les mĂ©dias et enseignĂ©e en milieu scolaire. C’est vu aussi comme un instrument contribuant Ă  conserver et Ă  affermir l’identitĂ© bayache. Cependant, cette idĂ©e n’est encore mise en Ɠuvre qu’en Hongrie et en Croatie, le plus intensĂ©ment dans le premier pays[152].

En Hongrie

Le dĂ©but de la fixation du bayache par Ă©crit remonte Ă  1982, par un petit dictionnaire bayache-hongrois Ă  diffusion restreinte, dans une publication universitaire[153], mais l’action a stagnĂ© jusque dans les annĂ©es 1990.

En 1992, un premier recueil bilingue de chansons a été publié[154].

En 1993, la langue bayache acquiert le statut officiel de langue minoritaire et le droit d’ĂȘtre enseignĂ©e dans les Ă©coles publiques Ă  la demande[155].

En 1994, une nouvelle Ă©dition, augmentĂ©e, du livre de chansons est publiĂ©e[156], ainsi qu’un recueil de contes[157].

Sur la base des textes de ces recueils, le processus de standardisation de la langue est dĂ©marrĂ© et dĂšs 1994 un premier manuel de bayache paraĂźt[158]. La mĂȘme annĂ©e on commence Ă  enseigner la langue au lycĂ©e Gandhi de PĂ©cs, crĂ©Ă©e par la fondation du mĂȘme nom pour les jeunes Roms.

En 1996 on publie un dictionnaire bayache-hongrois et hongrois-bayache[159], suivi en 1997 de deux dictionnaires bayache-hongrois[160], puis, en 1999, d’un dictionnaire hongrois-bayache[161].

En 2009 c’est la premiùre grammaire bayache qui voit le jour[162].

Dans les derniĂšres annĂ©es de la dĂ©cennie 1990 et aprĂšs 2000 on a continuĂ© de publier des recueils de folklore et aussi des traductions de la littĂ©rature hongroise, et le manuel de bayache a eu des Ă©ditions revues[163]. En 2006, la langue Ă©tait enseignĂ©e dans dix Ă©tablissements, Ă  1 042 Ă©lĂšves[164]. On l’enseignait Ă©galement Ă  l’UniversitĂ© de PĂ©cs[165]. À partir de 1996 on peut passer un diplĂŽme de bayache dans un centre d’enseignement des langues habilitĂ© et depuis 2006 on peut le choisir au baccalaurĂ©at[166]. À partir de 2011 il y a un cours de bayache et des textes avec des enregistrements audio en ligne[167].

En Hongrie, la standardisation du bayache se fait sur la base des parlers transylvains, majoritaires dans ce pays. Le systĂšme d’écriture utilise l’alphabet du hongrois, plus les lettres ă et Ăź de l’alphabet roumain standard.

En Croatie

Dans ce pays, la revue Romano akharipe – Graju alu căganjilor – Glas Roma[168], parue de 1994 à 1999, publiait des textes en romani, bayache et croate. La revue est reparue en 2003 sous le titre Graju alu căganjilor – Glas Roma[169], en bayache et croate.

Le premier livre de Croatie en bayache Ă©tait un catĂ©chisme catholique paru en 2005[170]. La mĂȘme annĂ©e on a publiĂ© le premier glossaire bayache-croate et croate-bayache en tant qu’auxiliaire pour l’enseignement du croate comme langue non maternelle aux enfants bayaches qui ne la connaissent pas[171].

À l’UniversitĂ© de Zagreb, les Ă©tudiants du DĂ©partement des langues romanes de la FacultĂ© de philosophie peuvent prendre en option la matiĂšre « Langue des Roms bayaches de Croatie – parlers roumains bayaches »[172].

En Croatie, la langue des Bayaches s’écrit avec l’alphabet du croate, plus les lettres roumaines ă et Ăź.

Notes et références

  1. Pamporov 2004, citĂ© par Șerban 2011, p. 26.
  2. Radosavljević 2011, p. 51.
  3. Ágocs 2003, p. 41.
  4. Costescu 2013, p. 551, Kovalcsik 2007, p. 127 et FosztĂł 2003, p. 94, pour la Roumanie ; Slavkova 2005 pour la Bulgarie.
  5. ƒuvre de Franz Neuhauser, peintre de Sibiu (Roumanie actuelle).
  6. PubliĂ©e par Zsigmond Wertheim Ă  Trenčianske Teplice (Slovaquie actuelle).
  7. Bosnien, croate, monténégrin et serbe.
  8. Promitzer 2009, p. 12.
  9. « D’autres Tziganes qui seraient Ă©tablis ailleurs, qu’ils soient forgerons ou rudari, les artisans, quels qu’ils soient, appartiendront au saint monastĂšre [
], comme il en Ă©tait auparavant » (Calotă 1974, p. 4, citĂ© par Costescu 2013, p. 548).
  10. Marsili 1690-1691, cité par Nagy 2010, p. 212.
  11. Cantemir 2001, p. 45.
  12. Komåromy 1910, p. 486, cité par Landauer 2009, p. 10.
  13. Zsupos 1996, p. 69, cité par Landauer 2009, p. 5.
  14. Zsupos 1996, cité par Landauer 2009, p. 6.
  15. Augustini Ab Hortis 1775-1776, cité par Landauer 2009, p. 7.
  16. Von Bauer 1778, p. 48-49.
  17. Raicevich 1788, cité par Landauer 2009, p. 4.
  18. Dessin provenant de Gronemeyer, Reimer et Rakelmann, Georgia A., Die Zigeuner. Reisende in Europa (Les Tziganes. Voyageurs en Europe), Ostfildern, DuMont Reiseverlag, 1988, p. 125.
  19. Jović 2004, p. 106.
  20. Clemens 1836, p. 18.
  21. « Tziganes de la couronne » signifiait non-rattachĂ©s Ă  une famille de la noblesse roumaine mais payant une redevance directement Ă  l'État moldave pour le droit d'exercer des mĂ©tiers itinĂ©rants Ă  travers le pays : cf. Viorel Achim (Groupe de recherches sur l'histoire des MinoritĂ©s), Documente despre istoria Romilor (Documents de l'histoire des Roms), Institutul NaĆŁional de Istorie « Nicolae Iorga » 2013 -
  22. Kogălniceanu 1837, p. 12-13.
  23. Sorescu-Marinković 2011a, p. 39.
  24. Sikimić 2005, p. 8.
  25. Cf. Hedeșan 2005, p. 17, au sujet de Filipescu 1906 et Ieșan 1906, Costescu 2013, p. 549, au sujet de Nicolăescu-Plopșor 1922. À noter que dans cet article, le terme « Roumain » est employĂ© comme synonyme de « valaque » et non pas dans le sens de citoyen de la Roumanie.
  26. Cf. Hedeșan 2005, p. 23.
  27. Cf. Pålmainé Orsós 2006, p. 21.
  28. Cherata 2015.
  29. Courthiade 2003, p. 12.
  30. Cf. Costescu 2013, p. 549. Exemples: Calotă 1995, Achim 1998, Fraser 1998, Hedeșan 2005, PĂĄlmainĂ© OrsĂłs 2006.
  31. La robie, terme issu du mot slave robota : « travail », est un statut souvent traduit en français et en anglais modernes par « esclavage - slavery » mais qui s’apparente davantage au statut fĂ©odal de la servitude sous contrat, appelĂ©e Î”ÏÎłÎ±Ï„Î”ÎŻÎ± ou Ï…Ï€ÎżÏ„Î­Î»Î”Îčα (ergatie, hypotĂ©lie) dans les documents phanariotes en grec, et diffĂ©rente de la ÎŽÎżÏ…Î»Î”ÎŻÎ± (esclavage proprement dit) qui existait aussi, pour les (rares) eunuques africains attachĂ©s au service des cours princiĂšres : cf. Christian Delacampagne, Histoire de l’esclavage, de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, Paris, Le livre de poche, 2002, 3e Ă©d. (ISBN 978-2-253-90593-6) et 2-253-90593-3), p. 108 ; PhĂ©don Koukoulis, Vie et sociĂ©tĂ© byzantine tome III : Les byzantins non libres (en grec ΒυζαΜτÎčΜώΜ Î’ÎŻÎżÏ‚ ÎșαÎč Ï€ÎżÎ»ÎčτÎčσΌός - ΟÎč ΒυζαΜτÎčÎœÎżÎŻ ΑÎčÏ‡ÎŒÎŹÎ»Ï‰Ï„ÎżÎč), Ă©d. Papazikis, dĂ©c. 1949, (ISBN 9789600201390) et StĂ©phane Zweguintzow, « Les Roma dans la C.E.I. » in : Échos de Russie n° 24, jan.-fĂ©vrier 1995, p. 16, (ISSN 1250-8659). L’entrĂ©e de la plupart de Roms en robie est liĂ©e au recul de leurs anciens alliĂ©s les Tatars au XIVe siĂšcle. Les Khans tatars cĂšdent alors leurs Roms aux voĂŻvodes roumains victorieux, qui les distribuent soit aux monastĂšres de leurs principautĂ©s, soit aux nobles, propriĂ©taires terriens : les boyards.
  32. Calotă 1997, p. 47.
  33. Cf. l’article BĂIEȘ du DEX 2009 (consultĂ© le 27 juin 2017).
  34. Cf. l’article BAIEÂČ du DEX 2009 (consultĂ© le 27 juin 2017).
  35. Cf. l’article RUDAR du DER (consultĂ© le 27 juin 2017).
  36. Saramandu 1997, p. 109, citĂ© par Hedeșan 2005, p. 22.
  37. Calotă 1997, p. 48.
  38. La robie est frĂ©quemment assimilĂ©e Ă  l’esclavage par mĂ©tonymie, car un esclave ne peut ni se marier, ni possĂ©der des biens, ni se racheter lui-mĂȘme, ni s’opposer Ă  ce qu’on le sĂ©pare de ses enfants, et peut ĂȘtre achetĂ© et revendu comme un objet par n’importe quel homme libre, tandis qu’un rob a ces droits et ne peut ĂȘtre liĂ© qu’à un monastĂšre (robi manastiresti), au prince (robi domnesti) ou Ă  un boyard (robi boieresti).
  39. Achim 2004, p. 112.
  40. Marushiakova et Popov 1997, p. 26, cité par Dorondel 2007, p. 219.
  41. Đorđević 1911, p. 604.
  42. Petrovici 1938, p. 228, citĂ© par Hedeșan 2005, p. 20.
  43. Gheție 1968, p. 506, citĂ© par Hedeșan 2005, p. 21.
  44. Havas 1982, cité par Kemény 2001, p. 267.
  45. Bunjac 2008.
  46. Costescu 2013, p. 550.
  47. "Gypsies" in the United States. The Ludar (consulté le 27 juin 2017).
  48. Costescu 2013, p. 550 ; Đurić-Milovanović 2011, p. 96 ; Sikimić 2011, p. 6 ; Sorescu-Marinković 2007, p. 137.
  49. Voir Site mémorial de Jasenovac (consulté le 27 juin 2017).
  50. Zimmermann 2001, p. 124.
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  64. Slavkova 2005, p. 279 ; Mladenov 1995 et Pamporov 2004, citĂ© par Șerban 2011, p. 26.
  65. Il apparaĂźt chez Vuk Stefanović KaradĆŸić, dans un Ă©crit intitulĂ© Danica, en 1827 (p. 102), citĂ© par Đorđević 1911, p. 608.
  66. Stanković 2011, p. 42.
  67. Ágocs 2003, p. 45.
  68. Cf. Sikimić 2005, p. 250-251, pour les ethnonymes utilisĂ©s autrefois par les chercheurs serbes.
  69. Cf. Sorescu-Marinković 2011a, p. 39.
  70. Beash (langue) sur data.bnf.fr.
  71. Ce sont des rĂ©cipients de forme allongĂ©e creusĂ©s dans un morceau de tronc d’arbre (voir Piramida, photo p. 91.)
  72. Costescu 2013 p. 552, pour la Roumanie ; Șerban 2011, p. 48, pour la Bulgarie ; Sikimić 2011, p. 62, pour la Serbie ; PĂĄlmainĂ© OrsĂłs 2006, p. 21, pour la Hongrie.
  73. Costescu 2013, p. 552, pour la Roumanie ; Șerban 2011, p. 36, pour la Bulgarie ; Sikimić 2011, p. 6-7, pour la Serbie ; PĂĄlmainĂ© OrsĂłs 2006, p. 22, pour la Hongrie.
  74. Costescu 2013, p. 553.
  75. Șerban 2011, p. 37.
  76. Pålmainé Orsós 2006, p. 22.
  77. Sikimić 2011, p. 6.
  78. Dorondel 2007, pour la Roumanie et la Bulgarie.
  79. Dorondel 2007, p. 335-336, concernant les Rudari du județ d'Argeș, Roumanie.
  80. Costescu 2013, p. 553, au sujet des Rudari d’un village du județ de Gorj, Roumanie.
  81. Par exemple en Croatie, Ă  KurĆĄanec (comitat de Međimurje), leur seule source de revenus est la collecte et la vente des emballages plastiques usagĂ©s (Sorescu-Marinković, 2011a, p. 41).
  82. Kovalcsik 2007, p. 114.
  83. FosztĂł 2003, p. 89.
  84. Dorondel 2007, p. 237.
  85. Sikimić 2011, p. 6 ; Đorđević-Belić, 2011, p. 83.
  86. Voir Piramida, photos de Bayaches travaillant le bois et de leurs maisons p. 6, 7, 65, 79, 85, 86.
  87. Landauer 2010, p. 296.
  88. Ágocs 2003, p. 44, photos p. 52.
  89. Dorondel 2007, p. 223, pour la Bulgarie ; Binder 2009 pour la Hongrie.
  90. Sorescu-Marinković 2011c, p. 13.
  91. Cf. l’article CURBAN du DEX.
  92. Sikimić et Hristov 2007, p. 10-11.
  93. Hedeșan 2005, p. 93.
  94. Sikimić 2007, p. 153.
  95. Kovalcsik 2007, p. 119-120.
  96. Kovalcsik 2007, p. 116.
  97. Kovalcsik 2007, p. 117-118.
  98. Sikimić 2011, p. 5, photo p. 7.
  99. Sikimić 2011, p. 75.
  100. Đorđević-Belić 2011, p. 79.
  101. Đorđević-Belić 2011, p. 81.
  102. Syntagme utilisĂ© par Șerban 2011, p. 28.
  103. Binder 2009.
  104. Achim 1998, p. 173, citĂ© par Sorescu-Marinković 2011c, p. 18.
  105. Dictionnaire hongrois-bayache de Pålmainé Orsós, p. 64.
  106. Idem, p. 61, 129.
  107. Dorondel 2007, p. 220.
  108. Kovalcsik 2007, p. 115.
  109. FosztĂł 2003.
  110. Șerban 2011, p. 35.
  111. Sorescu-Marinković 2011c, p. 10.
  112. Stanković 2011, p. 46.
  113. Kovalcsik 1993.
  114. Pålmainé Orsós 2006, p. 64.
  115. Sorescu-Marinković 2011a, p. 44.
  116. Ágocs 2003, p. 45-46.
  117. Pour la Croatie, voir, par exemple, la page de Udruga Roma BajaĆĄa Kutina (Association des Roms bayaches de Kutina). Pour la Hongrie, voir dans une liste de rĂ©sultats Ă  des Ă©lections locales (consultĂ© le 27 juin 2017), l’Association des Roms bayaches de Hongrie, ainsi que PĂĄlmainĂ© OrsĂłs 2006, p. 12.
  118. Sorescu-Marinković 2011d, p. 220.
  119. Nicolăescu-Plopșor 1922, p. 38, citĂ© par Kovalcsik 2007, p. 113.
  120. Kovalcsik 2007, p. 113.
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  128. Sikimić 2006.
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Voir aussi

Volumes collectifs

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  • Kurban in the Balkans [« Le kurban dans les Balkans »], Belgrade, Institut de balcanologie, 2007 (consultĂ© le ) (dans la liste par auteurs, Kurban in the Balkans).
  • Piramida, no 2, Băieșii Ăźn contextul sud-slav [« Les Bayaches dans le contexte slave du Sud »], 2011, Institut de culture des Roumains de VoĂŻvodine (consultĂ© le ) (dans la liste par auteurs, Piramida).

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Articles connexes

Lien externe

  • Interview en Bayaches de Ćœeljko Balog, prĂ©sident de l’Union gĂ©nĂ©rale des Bayaches de Croatie (consultĂ© le )
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