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Avenue Montaigne

L’avenue Montaigne est une avenue située dans le 8e arrondissement de Paris, marquant la limite du « triangle d'or ».

8e arrt
Avenue Montaigne
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Situation
Arrondissement 8e
Quartier Champs-Élysées
DĂ©but Place de l'Alma
Fin Rond-point des Champs-Élysées
Morphologie
Longueur 615 m
Largeur 33 m
Historique
Création Voir texte
DĂ©nomination
Ancien nom Allée des Veuves[1]
GĂ©ocodification
Ville de Paris 6376
DGI 6450
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Montaigne
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Avenue Montaigne
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Situation et accès

Longue de 615 mètres et large de 33 mètres[1], elle part de la place de l'Alma, en bordure de la Seine, et se termine au rond-point des Champs-Élysées.

Ce site est desservi par la ligne 9 du métro à la station Alma - Marceau, par les lignes 1 et 9 du métro à la station Franklin D. Roosevelt, ainsi que par les lignes de bus RATP 42 et 80.

Description

Cette avenue qui monte en pente douce vers les Champs-Élysées est agrémentée de jardinets clôturés de grilles pouvant évoquer des cours anglaises. Il s'agit, au même titre que la rue du Faubourg-Saint-Honoré située un peu plus au nord, d'un des hauts lieux de la mode parisienne. Après la Seconde Guerre mondiale, l'installation de Christian Dior entraîne le développement du commerce de luxe dans l'avenue. Dans les récentes années, l'avenue Montaigne semble avoir connu un nouvel essor au détriment notamment de la rue du Faubourg-Saint-Honoré[2] - [3]. On y trouve les boutiques de grandes enseignes de luxe françaises et étrangères.

L’avenue Montaigne prĂ©sente des diffĂ©rences certaines avec l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es toute proche : elle est moins animĂ©e et davantage tournĂ©e vers le luxe, en particulier vers la haute couture. Le prix des loyers commerciaux, en revanche, y est sensiblement moins haut, mĂŞme s'il est l'un des plus Ă©levĂ©s de Paris. Au premier semestre 2007, les loyers annualisĂ©s pour un mètre carrĂ© en pied d'immeuble s'Ă©tageaient entre 3 800 et 6 000 euros, contre 5 500 Ă  10 000 euros sur les Champs-ÉlysĂ©es[4].

En 2020, le prix moyen du m2 sur l’avenue se situe dans une fourchette comprise entre 14 584 € et 30 304 €, avec un prix moyen de 22 013 €[5].

Depuis 1911, l'avenue abrite le célèbre théâtre des Champs-Élysées, exemple de style Art déco, et le Plaza Athénée, l'un des dix palaces parisiens.

Depuis le , l'avenue Montaigne est jumelée avec la Madison Avenue à New York[6], avec les quartiers Ginza de Tokyo depuis 1989 et Sakae Machi de Nagoya depuis 1998. Le intervient le jumelage avec le quartier de l'avenue Louise à Bruxelles[7]. Enfin, l'avenue entreprend le jumelage avec Königsallee en 2014, tous ces lieux regroupant le pôle Luxe de leurs villes respectives[8].

Depuis le début du siècle, le Comité Montaigne (fondé en 1973) s’attache à faire rayonner l’image de l’avenue Montaigne et de la rue François-Ier en France et dans le monde. Présidé par Jean-Claude Cathalan, le mari de Hiroko Matsumoto et ancien responsable du groupe Révillon-Luxe (Révillon, Karl Lagerfeld…), des Parfums Caron, et de la maison de haute couture Jean-Louis Scherrer[9], il réunit la plupart des maisons de couture et de luxe qui y sont installées et organise des événements destinés à marquer l’agenda parisien, comme les Vendanges Montaigne en septembre, la fête des catherinettes ou la mise en lumière des arbres pour les fêtes de fin d’année.

Origine du nom

Portrait présumé de Montaigne.

Cette voie rend hommage, depuis 1850, au moraliste Michel de Montaigne (1533-1592).

Historique

Allée des Veuves.

En 1672, on trouvait à l'emplacement actuel de l'avenue Montaigne un simple chemin desservant les cabanes des jardiniers du marais des Gourdes, terrain appartenant aux dames de la Visitation-Sainte-Marie, limité à l'ouest par le Grand Égout descendant de Ménilmontant vers la Seine (correspondant à l'actuelle rue Marbeuf), à l'est par le côté impair de l'avenue Montaigne, au nord par les Champs-Élysées et au sud par la Seine. Le mot « gourde » désignait une sorte de courge, car on y cultivait des légumes. On l'appelle aussi « allée des Soupirs » vers 1720 et « avenue Verte » vers 1750.

Cette allée fut plantée d'une double rangée d'ormes en 1770 sur ordre du marquis de Marigny, directeur général des Bâtiments du Roi, et surnommée « allée des Veuves », car on y rencontrait des femmes seules à la recherche d'une aventure galante en dehors de la ville. C'était un lieu mal éclairé et mal famé où l'on ne trouvait que quelques guinguettes louches à l'instar de celle qu'Eugène Sue y place dans Les Mystères de Paris (1838). C'est d'ailleurs au pied de l'un des ormes de l'allée des Veuves, situé devant la maison d'une certaine femme Brûlé, que furent enfouis les bijoux de la Couronne dérobés à l'hôtel du Garde-meuble en septembre 1792[10]. C'est dans cette allée des Veuves que Hippolyte Triat fit construire à partir de 1846 son gymnase couvert, possédant un plancher de 40 mètres de long[11].

En 1850, l'avenue est rebaptisée « avenue Montaigne ». Lors de l'Exposition universelle de 1855, le Palais des Beaux-Arts, construit par l'architecte Hector-Martin Lefuel, est édifié avenue Montaigne[12]. Des maisons élégantes commencent à se construire le long de l'avenue, qui change complètement de caractère et devient l'un des lieux à la mode du nouveau quartier des Champs-Élysées.

L'avenue pendant la crue de la Seine de 1910.

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'avenue Montaigne était essentiellement résidentielle, bâtie de beaux immeubles et d'hôtels particuliers, habités par la noblesse et la haute bourgeoisie. Au XXe siècle, le prestige de l'adresse attira industriels et banquiers qui choisirent d'y installer le siège de leurs entreprises et certains couturiers commencèrent à y établir leurs ateliers. Après la Libération, les maisons de haute couture les plus luxueuses y ouvrirent des boutiques. « Cette mainmise progressive des affaires se joue en trois temps : apogée mondain d'une aire résidentielle, hégémonie des bureaux et des locaux commerciaux, déclin urbain de rues qui se dévitalisent, ayant été vidées de leur population résidente[13]. »

Son prolongement, de l'autre cĂ´tĂ© des Champs-ÉlysĂ©es, s'appelait « rue Montaigne Â», comme en tĂ©moignent encore divers commerces. Il a Ă©tĂ© dĂ©baptisĂ© pour honorer l'aviateur Jean Mermoz en 1937.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Bâtiments existants

  • Le producteur de cinĂ©ma Jean-Pierre Rassam (1941-1985) a vĂ©cu avenue Montaigne, logeant Ă  un moment le futur prĂ©sident algĂ©rien Chadli Bendjedid, avant d'emmĂ©nager avec Carole Bouquet avenue de La Motte-Picquet[14].
  • No 2 : Henri Rillart de Verneuil homme politique français, sĂ©nateur, y possĂ©dait un appartement Ă  partir de 1895 ; il y mourut le . Le no 2 abrite dĂ©sormais une boutique Paul & Joe. L'ingĂ©nieur des Arts et MĂ©tiers, grand collectionneur Émile Chouanard (1876-1930), habita ici avant 1900, un appartement dont le vestibule fut dĂ©corĂ© par le peintre Gaston La Touche (1854-1913), ce panneau se trouve aujourd'hui au Petit Palais[15].
  • No 3 : « L'hĂ´tel qui portait le no 3 Ă©tait celui de la comtesse VĂ©ra de Talleyrand-PĂ©rigord. Quand je l'ai connue, Mme de Talleyrand donnait des dĂ®ners brillants oĂą se retrouvait une Ă©lite composĂ©e d'aristocrates et de gens de lettres. La chère Ă©tait dĂ©licate, car la maĂ®tresse de maison Ă©tait elle-mĂŞme fort gourmande, pĂ©chĂ© mignon qui lui avait valu d'acquĂ©rir avec l'âge un embonpoint assez considĂ©rable. […] VĂ©ra Bernardaky avait Ă©tĂ© mariĂ©e, Ă  dix-huit ans, avec le comte de Talleyrand, diplomate quinquagĂ©naire »[16] - [17].
  • No 7 : hĂ´tel de Dampierre. HĂ´tel particulier du baron de Dampierre (en 1895). Il abrita la clinique orthopĂ©dique du Dr François Calot (1861-1944), spĂ©cialisĂ©e dans le traitement du mal de Pott.
  • No 9 : hĂ´tel de Durfort, construit en 1884 par les architectes Louis Charles Guinot et Ernest-FĂ©lix Trilhe, de style nĂ©o-Louis XV[18]. La comtesse de Durfort (1876-1962)[19], qui lui a donnĂ© son nom, nĂ©e Chateaubriand, Ă©tait la petite-nièce du vicomte de Chateaubriand, le cĂ©lèbre Ă©crivain, et la propriĂ©taire du château de Combourg. L'homme de lettres AndrĂ© de Fouquières Ă©crit en 1953 : « L'hĂ´tel de Mme de Durfort a Ă©tĂ© vendu Ă  un grand industriel de la parfumerie et, peu de temps après, acquis par la “SĂ©curitĂ© sociale”[20]. ».
  • Le no 3.
    Le no 3.
  • Le no 7.
    Le no 7.
  • Le no 9.
    Le no 9.
  • Le no 11.
    Le no 11.
  • No 11 : hĂ´tel de Lesseps. Acquis par Ferdinand de Lesseps (1805-1894) au nom de la jeune femme qu'il a Ă©pousĂ©e en secondes noces en 1869, Louise-HĂ©lène Autard de Bragard (1848-1909), qui lui donnera douze enfants s'ajoutant aux cinq enfants de son premier mariage, et habitĂ© ensuite par sa famille. Selon le New York Times du 17 avril 1886 : « M. de Lesseps est splendidement logĂ© dans une nouvelle maison de l'avenue Montaigne, acquise grâce Ă  l'argent gagnĂ© par Mme de Lesseps avec ses investissements dans le canal de Suez. […] Le hall de l'hĂ´tel de Lesseps est parmi les plus grands des maisons modernes de Paris[21]. » RĂ©sidence en 1953 de la comtesse de Villiers-Terrage[22].
  • No 12 : Marlene Dietrich y occupa de 1980 jusqu'Ă  sa mort, en 1992, un petit appartement de 65 m2 situĂ© au 4e Ă©tage. Le chah d'Iran Reza Pahlavi y a rĂ©sidĂ© (nom inscrit dans l'annuaire) lors de ses passages Ă  Paris ainsi que le prince Rainier de Monaco.
  • Nos 13 et 15 : jusqu'en 1910 s'Ă©levait Ă  cet emplacement le vaste hĂ´tel de Lillers oĂą rĂ©sida le roi Georges V de Hanovre avec sa famille, après l'annexion de son royaume par la Prusse en 1866[23]. Il a Ă©tĂ© dĂ©truit en avril 1910 et remplacĂ© par le théâtre des Champs-ÉlysĂ©es, fondĂ© par Gabriel Astruc, inaugurĂ© en 1913.
  • No 20 : dans cet immeuble, situĂ© en face du palace Plaza AthĂ©nĂ©e, le marchand d’art Daniel Wildenstein (1917-2001), « l’homme aux 10 000 tableaux », possède un appartement de 500 m2[24] - [25], un penthouse situĂ© au neuvième Ă©tage oĂą il passe une grande partie de l’annĂ©e[26]. « Chaque matin, y compris le dimanche, Ă  l’exception des jours fĂ©riĂ©s, le milliardaire quitte son domicile de la rue Montaigne Ă  8 h 20 prĂ©cises. »[27] Ă€ sa mort, l’appartement devient la propriĂ©tĂ© de ses fils, Alec Wildenstein et Guy Wildenstein[28], Ă©leveurs et marchands d’art.
  • No 22 : siège de Antenne 2 puis de France 2 de 1981 Ă  1998.
  • No 25 : hĂ´tel Plaza AthĂ©nĂ©e, inaugurĂ© en 1913.
  • No 28 : ancien hĂ´tel de Saint-Vallier (en 1910). SurĂ©levĂ© et dĂ©naturĂ©. C'est dans cet hĂ´tel, ou peut-ĂŞtre dans un hĂ´tel Ă©difiĂ© prĂ©cĂ©demment au mĂŞme emplacement, que vint loger en 1857 la comtesse de Castiglione. AndrĂ© Becq de Fouquières Ă©crit : « C'est lĂ  qu'une nuit, Ă  3 heures du matin, l'Empereur regagnant le petit coupĂ© dans lequel il Ă©tait venu, sans escorte naturellement, vit surgir trois ombres qui se jetèrent Ă  la tĂŞte des chevaux et tentèrent de les arrĂŞter. Grâce Ă  la prĂ©sence d'esprit du cocher qui cingla vigoureusement les bĂŞtes, l'attelage s'enleva au galop, renversant les assaillants, et ramena aux Tuileries un souverain Ă  qui sa liaison avec “la plus belle femme du monde” avait failli coĂ»ter la vie[29]. »
  • No 29 : ancien hĂ´tel de Gustave Schlumberger, membre de l'AcadĂ©mie des inscriptions et belles-lettres.
  • No 30 : hĂ´tel de Millon d'Ailly de Verneuil. HĂ´tel particulier de trois Ă©tages, construit entre 1865 et 1868 pour la veuve d'Alexandre Colonna Walewski, fils naturel de NapolĂ©on Ier, nĂ©e Maria Anna Catherine Clarissa Cassandra Ricci (1823-1912)[30]. Appartient ensuite Ă  Maurice Louis Alfred Millon d'Ailly de Verneuil, syndic de la Compagnie des agents de change[31]. En troisième lieu, l'hĂ´tel appartient Ă  Mme Boselli[32]. Ă€ partir de 1939, l'hĂ´tel est la propriĂ©tĂ© des familles Villoutreys et Brossard qui le louent Ă  la maison de chapeaux Coralie Couture[30]. En 1946, avec l'appui de Marcel Boussac, Christian Dior y installe sa maison de couture[30]. Le 6 mars 2022, après deux ans de travaux, le magasin Dior, marque du groupe LVMH, rouvre ses portes. S’étendant sur une surface de plus de 10 000 m2, il comprend des espaces de vente, une galerie d’exposition, un restaurant, une pâtisserie, des jardins, des salons privĂ©s et une suite hĂ´telière[33].
  • No 33 : en 1910, habitĂ© par l'homme de lettre Fernand VandĂ©rem et siège de la SociĂ©tĂ© hippique française.
  • No 35 : services consulaires de l'ambassade du Canada (immeuble construit en 1946-1958), agrandis du no 37 en 1978 avec le rachat du siège de Kodak ; l'ambassade dĂ©mĂ©nage en 2017 pour le 130, rue du Faubourg Saint-HonorĂ©[34] - [35]. Celle-ci est vendue Ă  Adrien Labi, homme d’affaires britannique, qui, Ă  son tour, en janvier 2023, revend l’immeuble pour 850 millions d’euros au groupe de luxe français Kering[36] - [37].
  • No 45 : dans cet immeuble a habitĂ© de 1922 Ă  1944 Luis Martins de Souza-Dantas (1876-1954), ambassadeur du BrĂ©sil Ă  Paris (plaque commĂ©morative).
  • No 46 : dans son appartement est morte Soraya Esfandiari Bakhtiari en 2001.
  • No 49 : Lee Radziwill (1933-2019), sĹ“ur de Jacqueline Kennedy-Onassis, actrice et dĂ©coratrice d'intĂ©rieur, possĂ©dait un appartement avec vue sur la tour Eiffel au 6e Ă©tage de cet immeuble[38].
  • No 50 : hĂ´tel de Lariboisière (en 1910). « Dans l'hĂ´tel aux lignes harmonieuses de la comtesse de Lariboisière, femme du sĂ©nateur, on entendait de belles musiques dans un salon rĂ©putĂ© pour ĂŞtre un centre de grande Ă©lĂ©gance[31]. » Madeleine Vionnet installa en mars 1923 sa maison de couture dans cet hĂ´tel particulier dont elle fit un lieu de grand luxe. Dans l'arrière-cour de l'hĂ´tel, elle installa ses huit cent cinquante ouvrières, rĂ©parties dans vingt-huit ateliers, dans un immeuble de huit Ă©tages. AndrĂ© Becq de Fouquières Ă©crivait en 1953 : « Aujourd'hui, transformĂ©, agrandi, l'hĂ´tel de Lariboisière ne flambe plus que des mille feux d'une importante sociĂ©tĂ© d'appareillage Ă©lectrique — et ne rĂ©sonne plus que de musiques dĂ©bitĂ©es en grande sĂ©rie par des postes de radio[32]. » Depuis 2008, l'hĂ´tel abrite une boutique Ralph Lauren[39]. Une plaque sur le sol rend hommage Ă  Madeleine Vionnet, devant le no 34 ; son pendant, sur l'autre trottoir, devant le no 41, rend hommage Ă  la maison de couture Callot SĹ“urs.
  • No 51 : d’après AndrĂ© Becq de Fouquières en 1953 : « Au 51, scintillent les hautes verrières d'un restaurant. De beaucoup plus modestes proportions Ă©taient les fenĂŞtres du rez-de-chaussĂ©e qu'habitait John Audley, assez curieux personnage qui se voulait esthète, dilettante, original Ă  tout prix. Il courait les antiquaires Ă  la recherche de la pièce qui eut assurĂ© sa rĂ©putation d'homme de goĂ»t. Or ses suffrages allaient plus volontiers aux objets d'apparence fastueuse qu'Ă  l'Ĺ“uvre d'art aux grâces discrètes. Chez lui, on Ă©tait servi dans des assiettes de jade, sur une nappe tressĂ©e de fils d'or. Les rince-doigts eux-mĂŞmes Ă©taient taillĂ©s dans des blocs d'amĂ©thyste. Son service Ă  cafĂ© en or massif avait appartenu Ă  la reine Victoria. Il avait Ă©tĂ© l'ami d'Oscar Wilde. Cet homme rusĂ©, un peu fuyant, mais intelligent, qui excellait en formules lapidaires pour exalter ou exĂ©cuter la chose ou l'individu qu'il voulait dĂ©finir, Ă©tait digne de sĂ©duire l'auteur du Crime de Lord Arthur Saville. Il se disait Anglais, mais je crois, moi, qu'il Ă©tait d'origine allemande. Il fit, sur le tard, un mariage qui surprit, Ă©pousant une AmĂ©ricaine qui n'Ă©tait pas — de très loin — de la Cinquième avenue… On rencontrait chez lui la sociĂ©tĂ© la plus hĂ©tĂ©roclite. Ainsi, la première fois que je fus son hĂ´te, il offrait un souper dĂ©licat Ă  l'infant Don Luis, fils de l'infante Eulalie. Mais, Ă  quelque temps de lĂ , il me pria Ă  un dĂ®ner oĂą je rencontrai deux duchesses, puis quelques artistes, enfin… un boxeur ! Peu de temps avant sa mort, il prit dans sa collection, pour me l'offrir, une clĂ© de chambellan, symbole des grandeurs Ă  la poursuite desquelles il avait consacrĂ© sa vie — poursuite qui, d'ailleurs, l'avait conduit Ă  la ruine[40]. »
  • No 53 : lĂ©gation du Costa Rica dans les annĂ©es 1900[41].
  • No 56 : ici demeurait dans les annĂ©es 1870, Florence Aublet, peintre, Ă©lève de LĂ©on Cogniet et d'Hippolyte Lazerges.
  • 58 avenue Montaigne, un parfum de ST Dupont crĂ©Ă© en 2012 et distribuĂ© par Interparfums.

Bâtiments détruits

  • No 1 (ancien no 31) : Ă  cet emplacement, entre les actuelles avenues Montaigne et George-V, Ă  l'emplacement de la brasserie Chez Francis, se trouvait la « chaumière », longue maison rouge composĂ©e d'un rez-de-chaussĂ©e et d'un Ă©tage, oĂą s'installèrent, après leur mariage en 1794, le conventionnel Tallien (1767-1820) et son Ă©pouse ThĂ©rĂ©sa Cabarrus (1773-1835). SurnommĂ©e « Notre-Dame-de-Thermidor », elle y tient un cĂ©lèbre salon. En 1817, la maison est remplacĂ©e par une guinguette, L'Acacia, près de laquelle, dans une ancienne dĂ©pendance de la chaumière, Tallien meurt de la lèpre le 16 novembre 1820, pauvre et depuis longtemps dĂ©laissĂ© par son ex-Ă©pouse devenue princesse de Chimay.
  • No 7 : Ă  cet emplacement fut construit pour l'Exposition universelle de 1855 le Pavillon du RĂ©alisme, oĂą Gustave Courbet exposa quarante tableaux dont L'Atelier du peintre[42]. Le Pavillon fut dĂ©montĂ© en dĂ©cembre 1855[43].
Plaque de l'impasse des Douze Maisons.
  • No 17 :
    • Ă  ce numĂ©ro se trouvait l'hĂ´tel de Heeckeren (1856), remplacĂ© par un immeuble moderne.
    • entre cette parcelle et le théâtre des Champs-ÉlysĂ©es, l'actuelle impasse des Douze Maisons est une partie de l'ancien « passage des Douze Maisons » supprimĂ© en 1881 qui atteignait la rue Marbeuf. Alphonse Daudet y habita dans sa jeunesse. Ce passage s'appelait Ă©galement « passage du Marais-des-Gourdes ».
  • Nos 16 et 18 :
    • Maison pompĂ©ienne : le prince NapolĂ©on, fils du roi JĂ©rĂ´me et frère de la princesse Mathilde, rĂŞvait de construire un palais pour sa maĂ®tresse, la comĂ©dienne Rachel. Il fit l'acquisition d'un terrain de près de 4 000 m2 compris entre l'avenue Montaigne et la rue Jean-Goujon, oĂą s'Ă©levait le Palais des Beaux-Arts durant l'Exposition universelle de 1855. De 1856 Ă  1860, il y fit bâtir, Ă  proximitĂ© de l'hĂ´tel Soltykoff[32], un petit palais inspirĂ© de la Maison du Poète tragique Ă  PompĂ©i[44]. La construction fut d'abord confiĂ©e au jeune architecte Auguste-Jean Rougevin, que le prince envoya Ă©tudier les modèles originaux Ă  PompĂ©i, mais qui dĂ©cĂ©da malheureusement sur place. Jacques Hittorff lui succĂ©da mais se retira assez rapidement, peut-ĂŞtre Ă  la suite d'un diffĂ©rend. La maĂ®trise d'Ĺ“uvre fut dĂ©volue Ă  partir de fĂ©vrier 1856, sur la recommandation de Hittorff, Ă  l'architecte Alfred-Nicolas Normand. Le gros Ĺ“uvre fut terminĂ© en 1858, annĂ©e de la mort de la comĂ©dienne, emportĂ©e en janvier par la tuberculose. La façade, pourvue d'un sĂ©vère pĂ©ristyle, Ă©tait rehaussĂ©e de couleurs rouge et jaune. Les dĂ©cors intĂ©rieurs furent rĂ©alisĂ©s par Normand avec l'aide de l'ornemaniste Charles Rossigneux, qui s'inspira d'Ĺ“uvres de diffĂ©rents musĂ©es europĂ©ens. Au centre de la maison, un atrium Ă©tait ornĂ© en son centre d'une statue en marbre blanc de NapolĂ©on Ier figurant l'empereur en toge tenant le Code civil, la tĂŞte laurĂ©e, un aigle Ă  ses pieds, par le sculpteur Eugène Guillaume, entourĂ©e des bustes des membres de la famille impĂ©riale. Les dĂ©cors peints sur toile marouflĂ©e furent confiĂ©s Ă  SĂ©bastien Cornu et Jean-LĂ©on GĂ©rĂ´me qui ornèrent les murs de motifs pompĂ©iens sur fond rouge antique ou noir. Le mobilier, en bronze ou en bois, imitait Ă©galement l'antique. Le prince NapolĂ©on plaça dans la maison sa collection de tableaux et d'antiquitĂ©s Ă©gyptiennes. En 1862, s'y ajoutèrent les pièces d'orfèvrerie d'un service Ă  dessert rĂ©alisĂ© par Charles Christofle sur des dessins de Jules Dieterle. La maison fut inaugurĂ©e le 14 fĂ©vrier 1860 par des fĂŞtes Ă  l'antique[45] en prĂ©sence de NapolĂ©on III, de l'ImpĂ©ratrice et de la cour. Mais le mariage du prince en 1859 avec la jeune Clotilde de Savoie, fervente catholique, rendait inenvisageable un emmĂ©nagement dans une maison inspirĂ©e par une maĂ®tresse. Le prince rĂ©sida au Palais-Royal et se contenta d'organiser avenue Montaigne des fĂŞtes ou des soirĂ©es intimes. La dĂ©gradation de ses relations avec l'empereur le conduisirent Ă  quitter la France pour sa rĂ©sidence suisse de Prangins en 1865. Il se dĂ©cida alors Ă  vendre la Maison pompĂ©ienne qui fut acquise en mars 1866 par un groupe d'acheteurs dont Arsène Houssaye et Ferdinand de Lesseps qui, profitant de la curiositĂ© publique pour cette folie, en firent un musĂ©e d'antiques. « L'impluvium central servit quelque temps de bassin Ă  un montreur de phoques savants[46]. » Arsène Houssaye et ThĂ©ophile Gautier, familiers des lieux, en Ă©crivirent le guide. NĂ©anmoins, le musĂ©e n'eut qu'une existence Ă©phĂ©mère, car la maison fut fortement endommagĂ©e en 1870 ;
    • HĂ´tel Porgès, façade sur le jardin.
      HĂ´tel Porgès : la Maison pompĂ©ienne fut acquise en 1892 par le diamantaire Jules Porgès (1839-1921) qui se porta Ă©galement acquĂ©reur de la parcelle du no 14, propriĂ©tĂ© de Pierre Jean Cros, petit terrain de 230 m2 qui supportait quelques modestes bâtiments. Il fit abattre le tout, non sans permettre Ă  l'architecte Normand de prĂ©lever quelques Ă©lĂ©ments de son Ĺ“uvre dont certains furent donnĂ©s Ă  la Ville de Paris[47], et commanda Ă  l'architecte Ernest Sanson un vaste hĂ´tel particulier oĂą puisse s'exprimer la passion de son Ă©pouse, une jolie Viennoise nĂ©e Anna Wodianer (1854-1937), pour le XVIIIe siècle français. L'hĂ´tel prĂ©sentait sur l'avenue un mur ornĂ© de refends et percĂ© de larges baies cintrĂ©es ainsi que de deux portes cochères surmontĂ©es de masques de lion. La cour d'honneur Ă©tait de forme rectangulaire. Le principal corps de bâtiment Ă©tait placĂ© perpendiculairement Ă  l'avenue et s'inspirait Ă©troitement du château d'Asnières, construit vers 1750 par Mansart de Sagonne pour le marquis de Paulmy. Le rez-de-chaussĂ©e, ornĂ© de refends, Ă©tait percĂ© de baies lĂ©gèrement arrondies en anse de panier, ornĂ©es d'agrafes, tandis que le premier Ă©tage prĂ©sentait de hautes fenĂŞtres en plein cintre ornĂ©es de mascarons. Au-dessus d'une corniche Ă  modillons, une balustrade de pierre agrĂ©mentĂ©e de groupes d'enfants et de vases dissimulait en partie le comble mansardĂ©. Sur le jardin, un avant-corps central en demi-lune sommĂ© d'un fronton triangulaire ornĂ© d'un haut-relief allĂ©gorique Ă©tait agrĂ©mentĂ© d'un balcon de ferronnerie au premier Ă©tage et, au rez-de-chaussĂ©e, d'un long balcon supportĂ© par des consoles sculptĂ©es et Ă©galement agrĂ©mentĂ© d'une rampe de ferronnerie terminĂ© par deux escaliers permettant de descendre dans le jardin Ă  la française ornĂ© d'une fabrique de treillage formant perspective, qu'Achille DuchĂŞne avait pu amĂ©nager en 1894 grâce Ă  la dĂ©molition de bâtiments voisins. Sur la cour d'honneur, un perron menait Ă  un vestibule rectangulaire, puis un second de plan carrĂ© prĂ©cĂ©dant un vaste escalier d'honneur dĂ©corĂ© de marbres et couvert d'une coupole. Ă€ gauche se trouvait une salle de billard et la chambre de Jules Porges et Ă  droite les appartements de son Ă©pouse et de sa fille. Au premier Ă©tage, la galerie de tableaux, renfermant une collection rĂ©putĂ©e comptant plusieurs toiles de Rubens, Van Dyck, Rembrandt, Brueghel de Velours et Le Lorrain, fut disposĂ©e parallèlement Ă  l'avenue Montaigne, Ă  proximitĂ© d'une vaste salle de bal. Un ascenseur desservait l'ensemble des niveaux. Les Ă©curies, la sellerie ainsi que des logements de domestiques furent amĂ©nagĂ©s au 40, rue Jean-Goujon. Selon l'architecte, la construction revint Ă  la somme de 4 millions de francs. D'après AndrĂ© Becq de Fouquières : « L'ambassade [d'Autriche] avait Ă  Paris une vĂ©ritable annexe officieuse : l'hĂ´tel Porgès, avenue Montaigne. Mme Jules Porgès, qui Ă©tait viennoise, avait fait construire ce vaste hĂ´tel d'allure majestueuse et de style incertain dont les salons, emplis de toiles anciennes autant que des salles de musĂ©e, servirent de cadre Ă  bien des fĂŞtes. […] Le comte de Khevenhuller, l'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, le baron de Vaux, les secrĂ©taires de l'ambassade Ă©taient chez eux avenue Montaigne, mais aussi le comte Chevreau […] L'hĂ´tel Porgès avait Ă©tĂ© achetĂ© avant la guerre par une sociĂ©tĂ© et les Allemands s'y installèrent en arrivant Ă  Paris. Ils Ă©difièrent dans le jardin un fabuleux blockhaus qui n'est guère moins haut que l'hĂ´tel lui-mĂŞme et qu'on a renoncĂ© Ă  faire sauter. Ce rocher de bĂ©ton commence, grâce aux mousses et aux lichens, Ă  acquĂ©rir quelque patine[48]. » Après la mort de Mme Porgès en 1937, l'hĂ´tel fut vendu. Dans les annĂ©es 1960, il fut rasĂ© et remplacĂ© par un immeuble moderne.
  • No 19 :
  • No 20 : Ă  cet emplacement avait Ă©tĂ© bâtie par l'architecte Lassus la maison gothique du comte de Quinsonas. Elle fut ensuite remplacĂ©e par l'hĂ´tel du banquier Edgard Stern, qui fit construire le château de Villette Ă  Pont-Sainte-Maxence. Mme Edgar Stern, dont le portrait a Ă©tĂ© peint par Carolus-Duran en 1889[49], « y avait rĂ©uni une belle collection d'objets et de meubles Louis XVI[50] ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'hĂ´tel fut occupĂ© par les Allemands et pillĂ©[51]. Après avoir appartenu, de mĂŞme que l'hĂ´tel Porgès du no 18, Ă  la Compagnie de Saint-Gobain[50], l'hĂ´tel Stern a Ă©tĂ© dĂ©truit et remplacĂ© par un immeuble moderne.
    No 22.
  • No 22 : Jules de Lesseps, reprĂ©sentant du bey de Tunis, s'Ă©tait fait construire Ă  cette adresse, en fond de cour, un pavillon mauresque[52] oĂą il logea brièvement l'Ă©mir Abd-El-Kader lorsque celui-ci vint passer quelques jours Ă  Paris après sa libĂ©ration par NapolĂ©on III le 16 octobre 1852[53]. En 1947, il fut transformĂ© en un cabaret marocain, le IsmaĂŻlia Folies, par le chanteur arabo-andalou et entrepreneur de spectacles Salim Halali. Il a Ă©tĂ© dĂ©truit et remplacĂ© par un immeuble moderne en 1959 construit par RhĂ´ne-Poulenc, qui a Ă©tĂ© de 1981 Ă  1997 le siège de la chaĂ®ne Antenne 2, puis France 2 et provisoirement Nederland 2 avant d'abriter depuis 2000 celui du groupe LVMH[53].
  • No 31 : hĂ´tel de Mme A. Magne (1910)[32].
  • No 35 : hĂ´tel de Mme Legrand de Villers (en 1910)[32].
  • No 47 : emplacement de l’ancienne impasse Ruffin (au XIXe siècle), aujourd’hui fermĂ©e.
  • Nos 49 Ă  53 : lieu oĂą se trouvait le fameux bal Mabille, fondĂ© en 1835. FrappĂ© par deux obus en 1870, il ferma ses portes en 1875 et fut dĂ©moli en 1882 ;
    • no 53 : ruelle de la Buvette-ChampĂŞtre en 1813[54].

Habitants célèbres

Dans la peinture

Au cinéma

Notes et références

  1. Les voies du « triangle d'or ».
  2. (en) « Paris's Avenue Montaigne is reborn », International Herald Tribune.
  3. (en) Christina PassarielloThe, « A New Lease on Luxury: Top Designers Open Boutiques on Avenue Montaigne », sur post-gazette.com, Wall Street Journal, .
  4. [PDF] CCIP.
  5. « Avenue Montaigne, 75008 Paris », sur meilleursagents.com.
  6. Anne Raulin, Manhattan ou la mémoire insulaire, Institut d'ethnologie, Paris, 1997.
  7. R. T. L. Newmedia, « L'avenue Montaigne à Paris et le quartier Louise à Bruxelles jumelés », sur RTL Info, (consulté le )
  8. « International », sur Comité Montaigne (consulté le )
  9. Jean-Pierre Thiollet et M.-F. Guignard, L'Anti-Crise, Éditions Dunod, p. 26.
  10. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, Paris, Pierre Horay, 1953, vol. 1, p. 81.
  11. Eugène Chapus, Le Sport à Paris, Bibliothèque des chemins de fer, 1855, pp. 249-250 — sur Gallica.
  12. Anne Martin-Fugier, La vie d’artiste au XIXe siècle, Pluriel, 2016 (ISBN 978-2-8185-0322-5).
  13. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, Paris. Quinze promenades sociologiques, Payot, coll. « Petite Bibliothèque Payot », 2013, 335 p. (ISBN 9782228909136), chapitre 4 : « Le triangle d'or : la transformation de quartiers bourgeois en quartiers d'affaires Â», p. 68.
  14. Pontaut, Jean Marie, Les oreilles du PrĂ©sident : suivi de la liste des 2 000 personnes « Ă©coutĂ©es » par François Mitterrand, Paris, Fayard, , 275 p. (ISBN 2-213-59536-4 et 978-2-213-59536-8, OCLC 34772477, lire en ligne).
  15. Collection Émile Chouanard : Rodin au pinacle, facture de la vente au 2, avenue Montaigne, reproduite au catalogue, vente salle 7 le 17 juin 2009, à Paris Richelieu-Drouot, Mathias SVV, cabinets Perazzone-Brun, Scheller dans la Gazette de Drouot.
  16. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 81-82.
  17. Voir « Maison de Talleyrand-Périgord ».
  18. Protections patrimoniales, 8e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 237 à 432.
  19. Née Sybille de Chateaubriand, elle épouse en 1898 Jacques de Durfort Civrac de Lorge (1865-1938), union sans postérité.
  20. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 82
  21. (en) Article du New York Times du 17 avril 1886.
  22. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 83.
  23. Il mourut en 1878 au 7, rue de Presbourg dans le 16e arrondissement.
  24. Renaud Lecadre, « Empire Wildenstein : l’art de la fugue fiscale », Libération, 20 mai 2012.
  25. David Bensoussan, « Les secrets de la fortune des Wildenstein », Challenges, 16 mars 2012.
  26. Yvonnick Denoël, Jean Garrigues, Histoire secrète de la corruption, 2014.
  27. Magali Serre, Les Wildenstein, 2013.
  28. Claude Dumont-Beghi, Les Milliards cachés des Wildenstein, 2016
  29. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 86-87
  30. Gérard Uféras et Jérôme Hanover, Dior. 30, avenue Montaigne, Paris, Éditions Terre Bleue, 2012, 240 p. (ISBN 978-0847839575).
  31. André de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, p. 87.
  32. Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 104.
  33. Juliette Garnier, « Les boutiques de luxe étendent leur emprise sur Paris », Le Monde, 5 mars 2022.
  34. Jean-Yves GuĂ©rin, « L’ambassade du Canada quitte l’avenue Montaigne Ă  Paris Â», lefigaro.fr, 4 mars 2015.
  35. « Relocalisation de la chancellerie Ă  Paris Â»
  36. « Le 35 Montaigne va défiler chez un fleuron du luxe français », sur CFNEWS IMMO, 2023-01-31cet12:27:45 (consulté le ).
  37. Abdelhak El Idrissi et Maxime Vaudano, « La chute d’Adrien Labi, le « fantôme du “triangle d’or” », cerné par la justice », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  38. (en-US) « Lee Radziwill Is Ready to Part With Her Glamorous Paris Home », sur Observer, (consulté le ).
  39. « Ralph Lauren s’installe avenue Montaigne », Le Monde, 3 octobre 2008.
  40. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 87-88.
  41. Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 455.
  42. Paris, musée d'Orsay.
  43. « Gustave Courbet », catalogue de l'exposition du Grand Palais), Paris, Réunion des musées nationaux, 2008, p. 433-434.
  44. Mary Beard, Pompéi. La vie d'une cité romaine, Seuil, 2012, 480 p. (ISBN 978-2757852811), p. 114.
  45. Un tableau de Gustave Boulanger, Répétition du Joueur de flûte et de La Femme de Diomède chez le prince Napoléon dans l'atrium de sa maison pompéienne 1860 (château de Versailles) montre la préparation des comédiens pour la représentation prévue à l'occasion de l'inauguration de la maison.
  46. André Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84.
  47. Selon André Becq de Fouquières : « Quelques vestiges, paraissant dignes d'être conservés, furent transportés à l'hôtel de Sully, rue Saint-Antoine. » (Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84.)
  48. André Becq de Fouquières, Cinquante ans de panache, Paris, Pierre Horay, 1951, p. 315. Selon le même auteur : « Le banquier Jules Porgès commanda à Samson [sic], l'architecte élu alors par le gratin, l'hôtel qui devait remplacer la Maison pompéienne. Hôtel qu'on voit encore aujourd'hui, mais déshonoré par le blockhaus que les Allemands y ont dressé pendant l'Occupation. Inexpugnable, l'énorme monstre de béton n'aurait pu être dynamité sans danger pour les demeures voisines. L'hôtel Porgès connut une période brillante. La maîtresse de maison donnait des fêtes somptueuses, accueillant avec une infinie bonne grâce ses invités en haut du magnifique escalier de marbre. Tout se déroulait selon les rites d'une cérémonie assez pompeuse, mais ce que ces réunions eussent pu avoir d'un peu solennel était joyeusement animé par la présence de l'ambassadeur de la Double Monarchie, le comte de Khevenhuller, hôte régulier et plein de séduction de Mme Porgès, par les jeunes diplomates austro-hongrois, tous incomparables valseurs, par l'ami espagnol de la maison, le comte de Casa-Sedano, qui apportait là sa bonne humeur et son entrain. Au cours d'une de ces soirées, je conduisis le cotillon avec la fille de Mme Porgès, la marquise de La Ferté-Meun. Après la mort de Mme Porgès, l'hôtel fut vendu, puis ce fut la guerre. » (Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 84-85.)
  49. Paris, Petit Palais.
  50. Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 85.
  51. « Après l'armistice, parmi les œuvres d'art volées à Mme Stern et qui purent être récupérées, on découvrit un buste de Sophie Arnoult, par Houdon. En témoignage de gratitude pour leurs trésors retrouvés, Mme Stern et ses enfants en firent don au musée du Louvre. » (Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, p. 85.)
  52. Selon les sources, ce pavillon mauresque (anciennement au n° 26 et actuellement à l'emplacement du n° 22 ?) aurait appartenu à Jules de Lesseps (consul général de France à Tunis et arabophone) ou à son frère Ferdinand de Lesseps qui possédait d'ailleurs un hôtel particulier sur la même avenue (au n° 11). Le pavillon mauresque sera détruit et remplacé par un immeuble moderne en 1959 mais on peut trouver une ancienne photographie le montrant sur ce site.
  53. Julien Champagne (peintre), Jean Laplace, « Les mystères de Paris et des hommes », revue La Tourbe des Philosophes, N°8, 1979 : « Au N° 11 de l'ancienne allée des Veuves, aujourd'hui avenue Montaigne, habitait Ferdinand de Lesseps, tandis qu'au 26 logeait le représentant en France du bey de Tunis, Jules de Lesseps. (...) Peut-être, pour illustrer cet article, j'aurais dû aller chercher là où elle se trouve, la copie dessinée de l'ancienne maison aujourd'hui abattue et remplacée par l'immeuble en béton de Rhône-Poulenc. (...) Mais je ne l'ai pas fait, et l'hôtel particulier garde son anonymat perdu dans les années 1920 où on pouvait encore admirer les hauts reliefs allégoriques décorant sa façade en gothique flamboyant. »
  54. FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, p. 103.
  55. Journal de la Société des Américanistes, année 1906, vol. 3, p. 156.

Bibliographie

  • AndrĂ© Becq de Fouquières, Mon Paris et ses Parisiens, vol. 1, Paris, Pierre Horay, 1953Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • AndrĂ©e Jacob et Jean-Marc LĂ©ri, Vie et histoire du VIIIe arrondissement, Paris, Éditions Hervas, 1991, p. 39-40Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
  • GĂ©rard Rousset-Charny, Les Palais parisiens de la Belle Époque, Paris, DĂ©lĂ©gation Ă  l'action artistique de la Ville de Paris, 1990, p. 124-131Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article.
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