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Hiroko Matsumoto

Hiroko Matsumoto (æŸæœŹ ćŒ˜ć­, Matsumoto Hiroko), nĂ©e le Ă  Tokyo, au Japon, et morte le Ă  Neuilly-sur-Seine[1], est un mannequin japonais.

Hiroko Matsumoto
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  67 ans)
Neuilly-sur-Seine
Nom dans la langue maternelle
æŸæœŹćŒ˜ć­
Nationalité
Activité

Biographie

Pierre Cardin la rencontre en 1957 lors d'un voyage au Japon alors qu'elle est déjà mannequin à Tokyo ; il tombe amoureux d'elle et lui propose de le suivre à Paris[2]. AprÚs trois années de réflexion, Hiroko Matsumoto décide de rejoindre Pierre Cardin et sa maison de couture[3]. Elle est alors ùgée de 24 ans.

Pierre Cardin en fait sa muse et son mannequin vedette dirigeant la cabine du couturier[4], symbole de l’engouement d’alors pour la mode et l’art de vivre japonais. SurnommĂ©e « Mademoiselle Hiroko », elle est le premier top-modĂšle japonais dans une collection de prĂȘt-Ă -porter française et est connue dans le monde entier[5] - [6].

Hiroko Matsumoto arrĂȘte en 1967 sa carriĂšre de mannequin. Elle Ă©pouse Henry Berghauer, dirigeant du groupe Pierre Cardin, futur PDG de Hanae Mori, puis de la maison de couture HervĂ© LĂ©ger[7] - [8]. La mĂȘme annĂ©e, elle donne naissance Ă  sa premiĂšre fille, Olivia Berghauer, qui deviendra directrice au sein de la maison de couture italienne Versace[3].

Elle devient actrice en 1970, jouant le rÎle de Kyoko, la maßtresse d'Antoine Doinel, interprété par Jean-Pierre Léaud, dans Domicile conjugal de François Truffaut ; elle exige de Truffaut qu'il change son scénario pour que ce soit Kyoko qui rompe avec Antoine Doinel et non l'inverse[3]. Elle porte dans ce film des robes signées Hanae Mori[9]. Elle continue à contribuer aussi à l'actualité de la mode pour le magazine Vogue.

Elle rencontre quelques annĂ©es plus tard Jean-Claude Cathalan, alors dirigeant au sein de Roussel Uclaf[10] - [11]. Cathalan divorce de sa premiĂšre femme, Catherine Roussel, avec laquelle il a eu deux enfants[10]. Il Ă©pouse Hiroko Matsumoto et rejoint grĂące Ă  elle l’univers du luxe en devenant prĂ©sident du groupe RĂ©villon-Luxe (RĂ©villon, Karl Lagerfeld
), des Parfums Caron et de Jean-Louis Scherrer[12] ; il a Ă©tĂ© prĂ©sident du ComitĂ© Montaigne[10] - [13] jusqu'Ă  sa mort en 2022.

Leur fille, Maxime Cathalan, est enlevĂ©e Ă  l'Ăąge de vingt mois sous les yeux de sa nourrice dans le jardin du Ranelagh Ă  Paris ; elle sera rendue Ă  ses parents le contre une rançon de 1,5 million de francs, faisant la une des quotidiens français[14]. Jean-Claude Cathalan dĂ©crira l'enlĂšvement dans un entretien donnĂ© au magazine Le Point en 1976.

Hiroko Cathalan meurt le Ă  Paris Ă  l’ñge de 67 ans[15].

Notes et références

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Matthias Gurtler, « Pierre Cardin Â», VSD, le .
  3. Jean-Noël Liaut, ModÚles et mannequins : 1945 - 1965, Paris, Filipacchi, , 220 p. (ISBN 978-2-85018-341-6, BNF 35660421, présentation en ligne), p. 155 à 159.
  4. Harriet Quick (trad. de l'anglais), DĂ©filĂ©s de mode : Une histoire du mannequin [« Catwalking - A History of the Fashion Model »], Courbevoie, Éditions Soline, , 174 p. (ISBN 2-87677-280-9), p. 88.
  5. Sylvana Lorenz, Pierre Cardin, son fabuleux destin, Editions Numéro 1, , 197 p. (ISBN 978-2-84612-191-0).
  6. (en) Christopher Briward et David Gilbert, Fashion's World Cities, Berg Publishers; First Edition edition, , 320 p. (ISBN 978-1-84520-413-6, lire en ligne).
  7. L'Officiel de la mode no729, 1987, pages 30, 31, Jalou Gallery.
  8. Sommaire de la lettre Executives no 351, le .
  9. Filmotruffaut.
  10. Who's Who in France.
  11. 01.12.2010 – « ComitĂ© Montaigne : "La Saga des industries du luxe : Un atout pour la France" Â», Club des affaires en RhĂ©nanie du Nord-Westphalie.
  12. Témoignage de Jean-Claude Cathalan sous le titre « Une démarche trÚs systématique », dans Jean-Pierre Thiollet et Marie-Françoise Guignard, L'Anti-crise, Dunod, Paris, 1994, pp. 26-28.
  13. L'Officiel de la mode no800, 1995, pages 78, 79, Jalou Gallery.
  14. « Maxime Cathalan libĂ©rĂ©e par ses ravisseurs Â», La Nouvelle RĂ©publique, le 23 juin 1975.
  15. (en) « Obituary: Hiroko Matsumoto », Japan Times, le .

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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