Rue Jean-Mermoz
La rue Jean-Mermoz (anciennement rue Montaigne) est une voie du 8e arrondissement de Paris.
8e arrt Rue Jean-Mermoz
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Situation | |||
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Arrondissement | 8e | ||
Quartier | Madeleine Faubourg-du-Roule |
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Début | Rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault | ||
Fin | Rue du Faubourg-Saint-Honoré | ||
Morphologie | |||
Longueur | 306 m | ||
Largeur | 10,6 m | ||
Historique | |||
Création | 1795 | ||
DĂ©nomination | 1937 | ||
Ancien nom | Rue Montaigne (1804) | ||
GĂ©ocodification | |||
Ville de Paris | 4820 | ||
DGI | 4921 | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
GĂ©olocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
Situation et accès
Elle commence rond-point des Champs-Élysées-Marcel-Dassault et se termine rue du Faubourg-Saint-Honoré. Elle s'est appelée « rue Montaigne » jusqu'en 1937 (à ne pas confondre avec l'avenue Montaigne).
Ce site est desservi par les lignes de métro    à la station Franklin D. Roosevelt, ainsi que par la ligne de bus RATP 52.
Historique
Charles-Philippe d'Artois était, en 1790, propriétaire d'un vaste terrain qui faisait partie de l'ancien Colisée, luxueux établissement de plaisir qui exista de 1771 à 1780.
Sous la Révolution française, ce terrain fut saisi et vendu comme bien national le 6 thermidor an III () après avoir été divisé en dix lots. Une nouvelle rue fut tracée sur une partie de ces terrains qui reçut le nom de « rue Montaigne » en 1804, en l'honneur de Michel de Montaigne.
Un arrêté ministériel du 6 thermidor an XII () avait fixé la largeur de la rue à 14,40 mètres, mais celle-ci fut réduite à 10,80 mètres par une décision ministérielle du 18 ventôse an XIII ().
Au débouché de la rue Rabelais, du côté des numéros impairs, se trouvaient en 1830 les écuries du duc d'Orléans.
La rue prend sa dénomination actuelle le .
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- No 2 : emplacement de l'hôtel meublé Meyerbeer (en 1910)[1]. C'est là que le compositeur Giacomo Meyerbeer mourut en 1864.
- No 6 : le clown Footit y a tenu un bar vers 1920.
- No 9 Ă 19 : emplacement des Ă©curies de la duchesse de Berry[2].
- No 12 : immeuble moderne construit à l'emplacement d'une maison où Léon Gambetta vécut de 1871 à 1878.
- No 17 : le , Marie Régnault, dite Régine de Montille, sa femme de chambre Marie Grémeret, et la fille de cette dernière, Marie, âgée de 9 ans, sont égorgées dans cet immeuble[3] ; reconnu coupable de ces crimes, Henri Pranzini est guillotiné le . Cette histoire sordide émeut la France et notamment la jeune Thérèse Martin et confirmera sa vocation de Carmélite.
- No 19 : à cette adresse se trouvait dans les années 1920 la galerie Montaigne, exposant les œuvres de Yves Alix, Bosshard, Chabaud, Laboureur, Makowski, Raoul Dufy et autres[4].
- No 20 : en 1972, premier immeuble au monde Ă se voir pourvu d'un digicode[5].
- No 25 : l'homme politique Émile de Marcère (1828-1918) habitait dans cet immeuble en 1910[1].
- No 30 : en 1955 y ouvre l'hôtel Élysées-Mermoz ; en 2022, il est rebaptisé « Nuage »[6].
Notes et références
- Rochegude, op. cit., p. 32.
- Alors dénommée « rue Montaigne ».
- « Le triple assassinat de la rue Montaigne », Le Petit Parisien, 31 mars 1887, sur RetroNews.
- Le Crapouillot, 1er janvier 1928, sur RetroNews.
- (fr) [vidéo] Europe 1 (chronique de David Castello-Lopes), D'où vient le digicode ? sur YouTube.
- Marie-Angélique Ozanne et Marine Sanclemente, « Paris fait son cinéma », Le Figaro Magazine,‎ , p. 102 (lire en ligne).
Bibliographie
- Dominique de Lastours, Histoire du 2, rue Rabelais. Le Jockey Club, Paris, Lampsaque, 2017, 304 p. (ISBN 978-2911825200).
- FĂ©lix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849.
- Charles Lefeuve, Les Anciennes Maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris, C. Reinwald, 5e Ă©dition, 1875, 5 vol.
- FĂ©lix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910.