Console (architecture)
En architecture, une console est une pièce, généralement galbée en forme de « S », servant de support à un balcon ou à un élément en saillie par rapport à la façade.
C'est aussi un élément ornemental, sans fonction particulière, galbé en forme de « S » inversé, qui orne la clé d'arc. La partie non enroulée s'appelle la face. La console est parfois double, avec un effet de plissé sur un corps de moulures[1].
La face de la console est souvent ornée avec des imbrications, des glyphes ou des figures.
La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes[2] : elle est donc généralement constituée de plusieurs pierres, au contraire du corbeau et du modillon. Elle s'en distingue aussi par sa forme alors que le corbeau s'inscrit dans un parallélépipède. Le cul-de-lampe désigne le plus souvent une console qui affecte plus ou moins la forme d'un demi-cône et qui reçoit une ou plusieurs retombées d'arcatures[3].
Lorsqu'elle n'est pas purement ornementale, la console sert généralement à soutenir une structure « hors-œuvre » comme un oriel, un bow-window, une logette, un balcon ou une statue, alors que le corbeau et le modillon servent plutôt à soutenir un élément peu saillant comme une corniche, un linteau ou une poutre.
À son rôle de support s'ajoute souvent un rôle décoratif, ainsi la console peut être creusée de canaux, de cannelures, relevée de torsades, ou bien prendre une figure animale, comme celle du dauphin. Dans le style Régence et Louis XV, la console chavire, et s'accompagne d'ornements rocaille comme des fleurs, des guirlandes ou des coquilles fortement découpées[4].
La console à ressauts est composée de plusieurs consoles superposées (notamment supportant un mâchicoulis).
Dans l'architecture Art nouveau, les consoles sont typiquement ornées de motifs floraux ou de nervures sinueuses.
Console Art nouveau Ă Bruxelles,
Anciens magasins Wolf
(architecte : Louis Bral, rue du Canal).Console Art nouveau Ă Bruxelles
(architecte : Émile Lambot, boulevard du Jubilé).Consoles supportant une logette de l'hôtel Otlet à Bruxelles (architecte : Octave Van Rysselberghe). La console supportant la tour d'angle
de la maison Van Rysselberghe Ă Bruxelles.
Références
- Évelyne Thomas, Vocabulaire illustré de l'ornement : par le décor de l'architecture et des autres arts, Paris, Eyrolles, , 288 p. (ISBN 978-2-212-12859-8), p. 102.
- « Glossaire des matériaux du site officiel de l'inventaire du Patrimoine architectural de la région de Bruxelles-Capitale », sur monument.heritage.brussels (consulté le ).
- Bruno Donzet et Christian Siret, Les Fastes du gothique, Editions de la Réunion des musées nationaux, , p. 139.
- Adelbert Van de Walle, Comment reconnaître le style des édifices, Paris, Éditions de Montsouris, , p. 70