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Anteosaurus

Anteosaurus magnificus

Anteosaurus
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11296) exposĂ© Ă  l’Iziko South African Museum du Cap en Afrique du Sud.

Genre

† Anteosaurus
Watson, 1921

EspÚces de rang inférieur

  • Anteosaurus magnificus Watson, 1921

Synonymes

  • Anteosaurus minor Broom, 1929
  • Titanognathus lotzi Broili & Schröder, 1935
  • Dinosuchus vorsteri Broom, 1936
  • Anteosaurus abeli Boonstra, 1952
  • Anteosaurus vorsteri (Broom), Boonstra, 1953
  • Titanosuchus lotzi (Broili & Schröder), Boonstra, 1953
  • Anteosaurus acutirostris Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus crassifrons Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus cruentus Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus laticeps Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus levops Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus lotzi (Broili & Schröder), Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus major Boonstra, 1954a
  • Anteosaurus minusculus Boonstra, 1954a
  • Peudanteosaurus minor (Broom), Boontra, 1954a
  • Micranteosaurus parvus Boonstra, 1954b
  • Broomosuchus vorsteri (Broom), Camp et al., 1972

Anteosaurus est un genre Ă©teint de thĂ©rapsides appartenant au groupe des dinocĂ©phales et Ă  la famille des Anteosauridae. Il vĂ©cut Ă  la fin du Guadalupien (=Permien moyen) durant l’étage Capitanien, il y a 265 Ă  260 millions d’annĂ©es environ dans ce qui est aujourd’hui l’Afrique du Sud. Il est principalement connu par plusieurs dizaines de crĂąnes plus ou moins complets, ainsi que par quelques Ă©lĂ©ments du squelette postcrĂąnien. Avec un crĂąne pouvant atteindre 80 Ă  90 centimĂštres de longueur et une longueur corporelle estimĂ©e entre 5 et 6 mĂštres (pour un poids de 500 Ă  600 kg), Anteosaurus Ă©tait le plus grand synapside non mammalien carnivore, ainsi que le plus grand prĂ©dateur terrestre de la pĂ©riode permienne. Occupant le sommet de la chaĂźne alimentaire de son Ă©poque, son crĂąne, ses mĂąchoires et ses dents montrent des adaptations pour la capture de grosses proies comme les gros dinocĂ©phales Titanosuchidae et Tapinocephalidae, ainsi que les grands parĂ©iasaures.

Comme chez beaucoup d’autres dinocĂ©phales, les os du toit crĂąnien d’Anteosaurus sont pachyostosĂ©s mais dans des proportions moins massives que chez les dinocephales tapinocĂ©phalidĂ©s. Chez Anteosaurus, la pachyostose se prĂ©sente principalement sous la forme de protubĂ©rances supraorbitaires en forme de cornes. Selon certains palĂ©ontologues cette structure indiquerait l’existence chez cet animal d’un comportement agonistique intraspĂ©cifique incluant des combats Ă  coup de tĂȘte. D’autres chercheurs considĂšrent que cette pachyostose servait plutĂŽt Ă  rĂ©duire le stress crĂąnien subi par les os du crĂąne pendant la morsure d’une proie massive.

L’étude de son oreille interne, l’organe responsable de l’équilibre, a rĂ©vĂ©lĂ© qu’Anteosaurus Ă©tait un prĂ©dateur terrestre relativement agile, capable de suivre et de chasser efficacement une proie, contrairement aux anciennes thĂ©ories qui le dĂ©peignaient comme un animal semi-aquatique, maladroit sur la terre ferme, et un charognard.

Anteosaurus et tous les autres dinocĂ©phales s’éteignirent il y a environ 260 millions d’annĂ©es lors d’une extinction massive survenue Ă  la fin du Capitanien au cours de laquelle disparurent Ă©galement les grands parĂ©iasaures bradysauriens. Les raisons de cette extinction sont encore obscures, bien que quelques recherches aient dĂ©montrĂ©es une association temporelle entre l’extinction des dinocĂ©phales et un important Ă©pisode volcanique en Chine Ă  l'origine des trapps d'Emeishan[1] - [2].

Étymologie

Une certaine confusion entoure l’étymologie du nom Anteosaurus. Il est souvent traduit comme signifiant "avant le lĂ©zard", "lĂ©zard prĂ©cĂ©dent" ou "lĂ©zard primitif", d’aprĂšs le prĂ©fixe Latin ante qui veut dire avant. Le zoologiste et palĂ©ontologue David Meredith Seares Watson n’a pas donnĂ© d’explication lorsqu’il nomma Anteosaurus en 1921. Selon Ben Creisler[3], le prĂ©fixe ne viendrait pas du Latin ante, mais ferait rĂ©fĂ©rence Ă  un gĂ©ant de la Mythologie Grecque, Antaios, qui une fois latinisĂ©e donnerait Antaeus ou plus rarement Anteus. En Français ce personnage prend le nom d’AntĂ©e. L’holotype d’Anteosaurus est un crĂąne incomplet que Watson avait d’abord classĂ© dans le genre Titanosuchus, nommĂ© d’aprĂšs les Titans de la Mythologie Grecque. Une fois ce spĂ©cimen reconnu comme appartenant Ă  un genre diffĂ©rent, le nom dĂ©diĂ© Ă  AntĂ©e Ă©tablissait une autre connexion avec un gĂ©ant de la Mythologie Grecque[3].

Description

CrĂąne

CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11296) en vue latĂ©rale gauche. Mesurant 70 cm de long, ce crĂąne constituait l’holotype d’Anteosaurus abeli. Il prĂ©sente une pachyostose trĂšs prononcĂ©e : la bosse frontale est particuliĂšrement massive, Ă  tel point que les bosses postfrontales, pourtant bien dĂ©veloppĂ©es, semblent trĂšs petites en comparaison. La bosse de l’angulaire, orientĂ©e obliquement, est saillante Ă  l’arriĂšre de la mandibule. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Kruisrivier prĂšs de Sutherland dans la province du Cap-Nord.
Ce crĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11296), mesurant 70 cm, constituait l’holotype d’A. abeli[4] - [5]. Il prĂ©sente une pachyostose trĂšs prononcĂ©e : la bosse frontale est particuliĂšrement massive, Ă  tel point que les bosses postfrontales, pourtant bien dĂ©veloppĂ©es, semblent trĂšs petites en comparaison. La bosse de l’angulaire, orientĂ©e obliquement, est bien visible Ă  l’arriĂšre de la mandibule. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Kruisrivier prĂšs de Sutherland dans la province du Cap-Nord[6].
Illustration comparant la taille de trois grands spĂ©cimens et un juvĂ©nile de l’antĂ©osauridĂ© Anteosaurus magnificus avec un humain de 1,8 m de haut.
Comparaison de la taille de trois grands spĂ©cimens et un juvĂ©nile de l’antĂ©osauridĂ© Anteosaurus magnificus ave un humain de 1,8 m de haut.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-9329) Ă  bosse frontale et bosses postfrontales massives. Il possĂšde Ă©galement une bosse jugale trĂšs dĂ©veloppĂ©e. Ce spĂ©cimen de 67,5 cm de long fut successivement attribuĂ© aux espĂšces Anteosaurus abeli et Anteosaurus acutirostris (dont il constituait l'holotype). Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Kruisvlei, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-9329) Ă  bosse frontale et bosses postfrontales massives. Il possĂšde Ă©galement une bosse jugale trĂšs dĂ©veloppĂ©e. Ce spĂ©cimen de 67,5 cm de long fut successivement attribuĂ© aux espĂšces A. abeli et A. acutirostris (dont il constituait l’holotype). Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Kruisvlei, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental[4] - [5] - [6].

Le crĂąne d’Anteosaurus est grand et massif, mesurant entre 80 et 90 cm de long chez les plus grands spĂ©cimens (TM265 et SAM-PK-11293)[4] - [5] - [7], avec un toit crĂąnien fortement pachyostosĂ©. Les principales caractĂ©ristiques du crĂąne sont les postfrontaux massivement pachyostosĂ©s, lesquels prennent l’aspect de fortes bosses en forme de cornes dirigĂ©es latĂ©ralement. Les frontaux forment une bosse plus ou moins dĂ©veloppĂ©e, et une autre bosse est Ă©galement prĂ©sente sur l’os angulaire de la mĂąchoire infĂ©rieure. La morphologie de cette bosse de l’angulaire est diffĂ©rente entre chaque espĂšce d’antĂ©osaure qui en Ă©tait pourvues. Chez Anteosaurus, cette bosse est de forme ovale, Ă  peu prĂšs de la mĂȘme Ă©paisseur sur toute sa longueur, et avec des extrĂ©mitĂ©s antĂ©rieures et postĂ©rieures Ă©moussĂ©es. Quelques individus peuvent Ă©galement avoir une bosse plus ou moins prononcĂ©e sur l’os jugal. Comme chez les autres Anteosauridae, la barre postorbitaire est fortement courbĂ©e antĂ©roventralement de telle sorte que la fosse temporale s’étend vers la rĂ©gion sous orbitaire. Autre caractĂšre typique des antĂ©osaures, les prĂ©maxillaires sont orientĂ©s vers le haut avec un angle d’environ 30 Ă  35° par rapport au bord ventral du maxillaire. Cependant, contrairement Ă  la plupart des antĂ©osaures chez qui la marge ventrale du prĂ©maxillaire se dirige vers le haut en ligne droite, chez Anteosaurus l’extrĂ©mitĂ© antĂ©rieure des prĂ©maxillaires bascule ventralement, produisant une bordure alvĂ©olaire concave de la rĂ©gion prĂ©cĂ©dent les canines. Le crĂąne montre Ă©galement un profil dorsal du museau concave. Sur le sommet du crĂąne la bosse pinĂ©ale est exclusivement formĂ©e par les pariĂ©taux comme c’est le cas chez les autres antĂ©osaurinĂ©s (et aussi chez les antĂ©osaures plus basaux comme Archaeosyodon et Sinophoneus) tandis que cette bosse est constituĂ©e Ă  la fois des frontaux et des pariĂ©taux chez l’autre groupe d’antĂ©osaures, les syodontinĂ©s[6]. Contrairement Ă  ce que l’on observe chez ces derniers, les frontaux et la bosse pinĂ©ale d’Anteosaurus et des autres antĂ©osaurinĂ©s ne participent pas Ă  la zone d’attache de la musculature adductrice de la mandibule[6]. Sur le palais, les processus transverses des ptĂ©rygoĂŻdes sont massivement Ă©largis Ă  leur extrĂ©mitĂ© distale, leur donnant une forme de palme en vue ventrale, comme c’est le cas chez Titanophoneus et Sinophoneus. Comme chez les autres antĂ©osaures, deux bosses palatines proĂ©minentes portaient plusieurs dents de petites tailles[4] - [5] - [6]. Chez Anteosaurus et les antĂ©osaurinĂ©s, ces deux bosses palatines sont bien sĂ©parĂ©es l’une de l’autre alors que chez les syodontinĂ©s les deux bosses sont trĂšs proches ou interconnectĂ©es[8] - [7].

Denture

La denture d’Anteosaurus est composĂ©e de longues incisives, une grande canine, et de quelques petites postcanines. De plus, quelques petites dents sont prĂ©sentes sur les bosses palatines. Il y a cinq incisives supĂ©rieures et quatre infĂ©rieures, mais chez un mĂȘme individu le nombre d’incisives est souvent diffĂ©rent sur les mĂąchoires gauches et droites. Les incisives s’emboĂźtaient les unes dans les autres. Comme chez les autres Anteosauridae, la premiĂšre incisive de chaque prĂ©maxillaire forme une paire qui passe entre la paire infĂ©rieure formĂ©e de la premiĂšre incisive de chaque dentaire. Les canines sont bien individualisĂ©es. La canine supĂ©rieure est relativement grande et trĂšs massive, mais est proportionnellement plus courte que chez certains gorgonopsiens de la fin du Permien. Les canines supĂ©rieures et infĂ©rieures ne s'entremĂȘlaient pas. Lorsque les mĂąchoires Ă©taient fermĂ©es, les canines infĂ©rieures se plassaient sur la face linguale de la cinquiĂšme incisive supĂ©rieure. DerriĂšre les canines, il y a quatre Ă  huit petites postcanines relativement robustes. Bien que plus petites que les incisives et les canines, ces postcanines sont proportionnellement plus massive, avec une base Ă©paisse et une forme gĂ©nĂ©rale plus conique. Certaines postcanines des mĂąchoires supĂ©rieures ont une implantation particuliĂšre. Les trois Ă  quatre derniĂšres sont inclinĂ©es postĂ©ro-latĂ©ralement : elles sont fortement orientĂ©es vers l'arriĂšre et lĂ©gĂšrement vers l'extĂ©rieur. D’autres dents de plus petites dimenssions Ă©taient situĂ©es sur deux protubĂ©rances du palais, les bosses palatines, Ă  la morphologie semi-lunaire ou rĂ©niforme. Ces dents palatines Ă©taient recourbĂ©es vers l’arriĂšre et le plus souvent disposĂ©es en arc de cercle sur une seule rangĂ©e (un spĂ©cimen montre toutefois une double rangĂ©e). Ces dents palatines avaient pour fonction de maintenir les morceaux de viande pendant le processus de dĂ©glutition[5] - [9] - [10] - [6].

Squelette postcrĂąnien

Reconstitution d’Anteosaurus magnificus basĂ©e sur les proportions du squelette de l’antĂ©osaure Russe Titanophoneus potens
Reconstitution d’Anteosaurus magnificus basĂ©e sur les proportions du squelette de l’antĂ©osaure Russe Titanophoneus potens.

Le matĂ©riel postcrĂąnien d’Anteosaurus est trĂšs rare et aucun squelette complet n’est connu. Seuls quelques os isolĂ©s ou associĂ©s (os des Ă©paules et du bassin, vertĂšbres, os des membres) et plus rarement quelques restes articulĂ©s ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s[11] - [12] - [13]. Une main gauche articulĂ©e appartenant Ă  un individu juvĂ©nile montre que la formule phalangienne[N 1] de la main est 2-3-3-3-3 comme chez les mammifĂšres[13]. Cette main (ainsi qu’un pied incomplet) fut d’abord considĂ©rĂ©e par Lieuwe Dirk Boonstra comme appartenant au cĂŽtĂ© droit de l’animal. Boonstra corrigea lui-mĂȘme cette erreur plus tard en identifiant correctement ces Ă©lĂ©ments comme la main et le pied gauche. Il pensait Ă©galement que le doigt III Ă©tait pourvu de quatre phalanges[11] - [12] - [14]. Tim Rowe et J.A. van den Heever ont par la suite montrĂ© que ce n’était pas le cas, ce doigt ayant trois phalanges[13]. Les mains possĂšdent un doigt I (le plus interne) nettement plus petit que les autres. Les doigts III Ă  V sont les plus longs, le doigt V (le plus externe) Ă©tant le plus robuste. Le pied n’est connu que partiellement, mais il possĂšde lui aussi un doigt I plus petits que les autres[14] - [13]. En se basant sur des squelettes plus complets de l’antĂ©osaure Russe Titanophoneus, les membres devaient ĂȘtre plutĂŽt longs avec une posture un peu Ă©cartĂ©e. La queue est plus longue que chez les dinocĂ©phales Tapinocephalidae[15] - [16].

Paléobiologie

Variations crĂąniennes et comportement agonistique

Anteosaurus magnificus (holotype BMNH R3595), un toit crùnien préservant une partie du museau en vue dorsale. Chez ce spécimen les bosses postfrontales sont particuliÚrement massives. Ce crane fut découvert à Tamboerfontein prÚs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.
Holotype d'Anteosaurus magnificus (BMNH R3595) en vue dorsale. Un toit crùnien préservant une partie du museau. Chez ce spécimen les bosses postfrontales sont particuliÚrement massives. Ce crùne fut découvert à Tamboerfontein prÚs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental[6].
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11694). Ce spĂ©cimen Ă  la pachyostose peu marquĂ©e mesure 56,5 cm de long. Anciennement l'holotype d’Anteosaurus cruentus. Il fut dĂ©couvert Ă  Koringplaas, prĂšs de Laingsburg dans la province du Cap-Occidental.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11694). Ce spĂ©cimen Ă  la pachyostose peu marquĂ©e mesure 56,5 cm de long. Anciennement l’holotype d’A. cruentus. Il fut dĂ©couvert Ă  Koringplaas, prĂšs de Laingsburg dans la province du Cap-Occidental[4] - [5] - [6].

Les crĂąnes connus d’Anteosaurus montrent une gamme de variation remarquable Ă  la fois dans les proportions crĂąniennes et l’étendue de la pachyostose. Plus particuliĂšrement, le dĂ©veloppement des bosses postfrontales en forme de corne et de la bosse frontale est trĂšs variable entre les spĂ©cimens. Certains ont Ă  la fois des "cornes" et une bosse frontale massivement pachyostosĂ©es alors que d'autres ont des "cornes" bien dĂ©veloppĂ©es mais une bosse frontale faible ou absente. Quelques autres ont Ă  la fois des "cornes" et une bosse faiblement dĂ©veloppĂ©es. MĂȘme les spĂ©cimens Ă  forte pachyostose montrent entre eux quelques variations. Certains ont des "cornes" relativement petites comparĂ©es Ă  la taille de la bosse frontale, alors que d’autres ont des "cornes" postfrontales trĂšs massives. Quelques-unes de ces variations peuvent ĂȘtre attribuĂ©es Ă  des changements ontogĂ©nĂ©tiques. Chez les spĂ©cimens adultes, les variations du dĂ©veloppement de la bosse frontale (de trĂšs faible Ă  trĂšs forte) correspondent possiblement Ă  un dimorphisme sexuel. Les spĂ©cimens Ă  bosse frontale bien dĂ©veloppĂ©e Ă©taient peut ĂȘtre des individus mĂąles qui utilisaient cette bosse lors d’affrontements tĂȘte contre tĂȘte[17] - [6].

Divers auteurs ont suggĂ©rĂ© l’existence d’un comportement agonistique chez Anteosaurus basĂ© sur des affrontements Ă  coup de tĂȘte et/ou une dĂ©monstration impliquant les canines. Selon le palĂ©ontologue Herbert H. Barghusen, Anteosaurus ne devait pas utiliser ses dents lors d’affrontements avec ses rivaux car chaque animal Ă©tait capable d’infliger Ă  l’autre des blessures mortelles, ce qui n’aurait pas Ă©tĂ© trĂšs avantageux pour l’espĂšce. Une stratĂ©gie alternative, oĂč les deux combattants s’affrontent en se poussant tĂȘte contre tĂȘte, aurait considĂ©rablement rĂ©duit les risques de blessures fatales pour les deux protagonistes. La pachyostose crĂąnienne des antĂ©osaures Ă©tait plus localisĂ© et moins Ă©paisse que celle de leurs cousins les tapinocĂ©phalidĂ©s, ce qui impliquerait des affrontements crĂąniens moins violents. Lors d’un affrontement, la surface de contact du toit crĂąnien englobait la partie la plus postĂ©rieure de chaque os nasals, une partie des prĂ©frontaux, et la totalitĂ© des frontaux et des postfrontaux. Les bosses postfrontales en forme de cornes, Ă©paissies et projetĂ©es latĂ©ralement, rĂ©duisaient les chances que la tĂȘte d’un des combattants ne glisse sur le cĂŽtĂ©[17].

CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-4340), autrefois classĂ© dans l’espĂšce Anteosaurus abeli. Chez cet individu, dont le crĂąne mesure 68 cm, la bosse frontale et les bosses postfrontales sont trĂšs dĂ©veloppĂ©es.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-4340), autrefois classĂ© dans l’espĂšce A. abeli. Chez cet individu, dont le crĂąne mesure 68 cm, la bosse frontale et les bosses postfrontales sont trĂšs dĂ©veloppĂ©es[4] - [5]. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Leeurivier, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental[6].
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-K360) Ă  fortes bosses postfrontales mais dĂ©pourvu de la bosse frontale. Ce spĂ©cimen, exposĂ© Ă  l’Iziko South African Museum du Cap en Afrique du Sud, fut dĂ©couvert Ă  Nuwelande prĂšs de Fraserburg dans la province du Cap-Nord.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-K360) Ă  fortes bosses postfrontales mais dĂ©pourvu de la bosse frontale. Ce spĂ©cimen, exposĂ© Ă  l’Iziko South African Museum du Cap en Afrique du Sud, fut dĂ©couvert Ă  Nuwelande prĂšs de Fraserburg dans la province du Cap-Nord[6].

Plus rĂ©cemment, Julien Benoit et des collĂšgues ont dĂ©montrĂ© que la tĂȘte d’Anteosaurus avait une posture naturelle moins inclinĂ©e vers le bas que celle des tapinocephalidĂ©s et que, contrairement Ă  ces derniers, elle ne s’alignait pas de façon idĂ©ale avec la colonne vertĂ©brale pour optimiser un affrontement tĂȘte contre tĂȘte. Cette particularitĂ© associĂ©e Ă  la prĂ©sence d’une pachyostose moins dĂ©veloppĂ©e que celle des tapinocĂ©phalidĂ©s et la rĂ©tention d’une grande canine ont conduit ces auteurs Ă  suggĂ©rer un comportement agonistique dans lequel Anteosaurus utilisait plus probablement ses grandes canines lors de dĂ©monstrations visuelles et/ou lors d’affrontements impliquant des morsures[18].

Pour Christian Kammerer, la pachyostose d’Anteosaurus aurait avant tout permis au crĂąne de rĂ©sister au stress crĂąnien gĂ©nĂ©rĂ© par les puissants muscles adducteurs externes lors de la morsure d’une grosse proie, comme cela a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© chez d’autres macroprĂ©dateurs prĂ©sentant une rĂ©gion supraorbitaire Ă©paissie tel que les gorgonopsiens rubidgeinĂ©s, les mosasaures, certains thalattosuchiens, les sĂ©bĂ©cosuchiens, les rauisuchiens, et divers grands dinosaures carnivores[6] - [7].

Tous ces auteurs cependant n’excluent pas une utilisation multiple de cette pachyostose et l’existence chez Anteosaurus d’affrontements crñniens moins violents que chez les Tapinocephalidae[6] - [18].

Mode de vie semi aquatique vs terrestre

Illustration d'un Anteosaurus magnificus poursuivant un tapinocéphalidé.
Anteosaurus magnificus poursuivant une proie.

Divers auteurs ont proposĂ© un mode de vie semi aquatique ou exclusivement terrestre pour Anteosaurus. Lieuwe Dirk Boonstra considĂ©rait qu’Anteosaurus avait une posture semblable Ă  celle d’un crocodile suggĂ©rant possiblement un mode de vie semi-aquatique similaire[12]. Le palĂ©ontologue russe MikhaĂŻl Feodosievitch Ivakhnenko, considĂ©rait tous les Anteosauridae comme des animaux exclusivement piscivores et au mode de vie similaire aux loutres actuelles. Il dĂ©peignait leurs membres comme Ă©tant relativement courts et similaires Ă  des palmes. Il a Ă©galement proposĂ© que l’extrĂȘme pachyostose du toit crĂąnien avait une fonction protectrice lorsque l’animal naviguait prĂšs de la rive Ă  travers des fourrĂ©s denses de plantes hĂ©lophytes[19] - [20].

En 2011, le palĂ©ontologue amĂ©ricain Christian Kammerer a rĂ©interprĂ©tĂ© Anteosaurus comme un animal entiĂšrement terrestre. Selon lui, Anteosaurus (et tous les Anteosauridae) ne montre aucune adaptation Ă  un mode de vie aquatique, pas plus qu’à un rĂ©gime alimentaire piscivore. Il prĂ©cise que les dents des animaux obligatoirement ichtyophages tendent Ă  ĂȘtre allongĂ©es, nombreuses, fortement recourbĂ©es, et trĂšs acĂ©rĂ©es pour tenir et tuer des proies glissantes. Les mĂąchoires d’animaux piscivores tendent Ă  ĂȘtre allongĂ©es et Ă©troites pour maximiser la rapiditĂ© de fermeture des mĂąchoires, et minimiser la rĂ©sistance Ă  l’eau lorsque l’animal secoue sa proie. En ce qui concerne Anteosaurus, le crĂąne et les dents ne montrent aucune adaptation Ă  la piscivorie. Les incisives et les canines sont trĂšs massives, et les postcanines sont bulbeuses et Ă©moussĂ©es. De plus, le crĂąne lourdement bĂąti d’Anteosaurus aurait Ă©tĂ© un handicap chez un animal aquatique en rĂ©duisant l’accĂ©lĂ©ration nĂ©cessaire pour la capture d’une proie fuyante. Kammerer signale Ă©galement que contrairement aux membres courts dĂ©peints par Ivakhnenko, les antĂ©osaures avaient des membres relativement longs pour des dinocĂ©phales. Bien que les restes d’antĂ©osaures soient habituellement trouvĂ©s dans des sĂ©diments d’origine deltaĂŻque, les preuves taphonomiques suggĂšrent que, au moins pour Anteosaurus, les restes furent transportĂ©s des hautes terres vers les zones de delta[6].

En 2020, une Ă©tude menĂ©e par Kevin Rey et des collĂšgues, portant sur la composition isotopique de l’oxygĂšne des dents et des os d’Anteosaurus, suggĂšre que ce dernier avait probablement un mode de vie terrestre. En raison du faible Ă©chantillonnage disponible, ces auteurs n’ont toutefois pas Ă©tĂ© en mesure de prĂ©ciser si Anteosaurus privilĂ©giait les zones ripariennes ou s’il vivait plus loin Ă  l’intĂ©rieur des terres[21].

Reconstructions 3D semi-transparentes (basĂ©es sur la micro-tomodensitomĂ©trie Ă  rayons X) des crĂąnes des dinocĂ©phales Anteosaurus magnificus (Ă  gauche) et Moschognathus whaitsi (Ă  droite) du Permien moyen d’Afrique du Sud, montrant la posture naturelle de la tĂȘte de ces animaux.
Reconstructions 3D semi-transparentes (basĂ©es sur la micro-tomodensitomĂ©trie Ă  rayons X) des crĂąnes des dinocĂ©phales Anteosaurus magnificus (A, BP/1/7074) et Moschognathus whaitsi (B, AM4950) du Permien moyen d’Afrique du Sud, montrant la posture naturelle de la tĂȘte de ces animaux. Notez chez Anteosaurus la grande taille du canal semi-circulaire latĂ©ral par rapport Ă  la taille du crĂąne[18].

Plus rĂ©cemment, la tomodensitomĂ©trie d’un crĂąne juvĂ©nile (BP/1/7074) d’Anteosaurus a rĂ©vĂ©lĂ© une anatomie de l’oreille interne plutĂŽt indicatrice d’un mode de vie terrestre. Les canaux semi-circulaires et le lobe floculaire du cervelet Ă©taient particuliĂšrement grands par rapport Ă  la taille de l’animal. Les premiers sont impliquĂ©s dans la synchronisation des mouvements des yeux, de la tĂȘte et du cou, le second surveille les rĂ©flexes vestibulo-oculaires et vestibulo-colliques qui stabilisent le regard et la posture de la tĂȘte quand le corps est en mouvement. De plus, les animaux ayant de grands canaux semi-circulaires par rapport Ă  leur taille corporelle sont connus pour ĂȘtre des animaux relativement agiles et rapides. Prises ensemble, ces caractĂ©ristiques indiquent qu’Anteosaurus Ă©tait un animal plus agile et plus rapide qu’on ne le pensait auparavant, et qu’il Ă©tait un prĂ©dateur capable de suivre et de chasser efficacement ses proies[18].

En 2021, une Ă©tude rĂ©alisĂ©e par Bhat et des collĂšgues a montrĂ© chez Anteosaurus une histologie osseuse mixte, certains os, en particulier les cĂŽtes, montrant un remplissage complet de la cavitĂ© mĂ©dullaire, caractĂšre typique d’animaux aquatiques, tandis que d’autres os (radius et fĂ©mur) prĂ©sentent une cavitĂ© mĂ©dullaire ouverte, plus typique d’un animal terrestre. Selon ces auteurs, bien qu’Anteosaurus ait Ă©tĂ© principalement un animal terrestre comme l’indiquent Ă  la fois son ostĂ©ologie et les signatures isotopiques de l'oxygĂšne de ses dents et de ses os, son histologie suggĂšre qu’il aurait pu Ă©galement occuper temporairement des points d’eau[22].

Croissance

Un crĂąne juvĂ©nile (BP/1/7074) dĂ©couvert en 2011 dans la province du Cap-Occidental a fourni de nouvelles informations sur les changements morphologiques opĂ©rĂ©s lors de la croissance de l’animal. Ce crĂąne, mesurant 28 cm, diffĂšre des spĂ©cimens adultes par ses orbites proportionnellement plus grandes, des fosses temporales plus petites, et une pachyostose moins prononcĂ©e : la bosse frontale est absente et les "cornes" postrontales, bien que prĂ©sentes, sont faiblement dĂ©veloppĂ©es. Le museau est Ă©galement proportionnellement plus court que chez les adultes. Durant la croissance, le crĂąne change de forme : les frontaux et les postfrontaux montrent un accroissement de la pachyostose, ce qui augmente la hauteur du crĂąne et modifie son profil en produisant un angle plus prononcĂ© entre le frontal et le nasal. Le crĂąne s’élargi latĂ©ralement au niveau du jugal juste sous l’orbite, les fosses temporales deviennent beaucoup plus grandes, et plusieurs os du palais (les ptĂ©rygoĂŻdes et les palatins) migrent vers une position plus antĂ©rieure par rapport Ă  l’orbite. Dans le mĂȘme temps, le foramen pineal se dĂ©place dorsalement vers une position au-dessus du toit crĂąnien. Au cours de l'ontogenĂšse une croissance rapide se produit donc dans la rĂ©gion temporale, ce qui indique l'importance de la musculature occlusale Ă  l'Ăąge adulte. Le crĂąne juvĂ©nile d’Anteosaurus magnificus ressemble Ă  la morphologie du crĂąne adulte de l’antĂ©osaure basal Syodon biarmicum. Cette ressemblance est liĂ©e Ă  la taille similaire des spĂ©cimens et Ă  la pachyostose peu marquĂ© chez les jeunes Anteosaurus[23].

L’histologie osseuse d’élĂ©ments post-crĂąniens d’Anteosaurus a rĂ©vĂ©lĂ© chez cet animal trois stades de dynamique de croissance. Le premier est caractĂ©risĂ© par une croissance rapide dans les premiers stades ontogĂ©nĂ©tiques comme l’indique la prĂ©dominance d’un tissu osseux fibrolamellaire hautement vascularisĂ© et ininterrompu dans le cortex interne. Le second est marquĂ© par des interruptions pĂ©riodiques de la croissance comme le rĂ©vĂšle la prĂ©sence de lignes d’arrĂȘt de croissance. Le troisiĂšme montre un ralentissement marquĂ© du dĂ©pĂŽt osseux et de la croissance avant la mort[22].

Alimentation

CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11577) en vue latĂ©ro-dorsale. Ce grand crĂąne de 74 cm de long prĂ©sente une trĂšs faible bosse frontale et de trĂšs grandes fosses temporales. Il Ă©tait autrefois attribuĂ© Ă  l’espĂšce Anteosaurus vorsteri. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Bulwater, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11577) en vue latĂ©ro-dorsale. Ce grand crĂąne de 74 cm de long prĂ©sente une trĂšs faible bosse frontale et de trĂšs grandes fosses temporales. Il Ă©tait autrefois attribuĂ© Ă  l’espĂšce A. vorsteri. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Bulwater, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental[4] - [5] - [6].

Anteosaurus fut considĂ©rĂ© par Boonstra comme un charognard opportuniste[12], sa grande taille lui permettant de voler des carcasses d’animaux tuĂ©s par d’autres prĂ©dateurs plus petits que lui. Mais il Ă©tait Ă©galement capable de tuer de grosses proies. Avec ses grandes canines et ses longues incisives, Anteosaurus pouvait infliger une morsure fatale Ă  de grandes proies comme les parĂ©iasaures, et les dinocĂ©phales Titanosuchidae et Tapinocephalidae[10]. Les processus transverses des ptĂ©rygoĂŻdes pourvus d’une extrĂ©mitĂ© distale massivement Ă©largie indiquent la prĂ©sence de muscles ptĂ©rygoĂŻdiens trĂšs dĂ©veloppĂ©s. Ceux-ci permettaient Ă  Anteosaurus de claquer rapidement ses mĂąchoires[10]. Ses grandes incisives et ses Ă©normes canines n’étaient pas faites pour sectionner net les muscles et les os, mais plutĂŽt pour attraper et arracher de gros morceaux de viande qu’il avalait directement. Il Ă©tait aidĂ© en cela par les dents palatines qui maintenaient la viande lors du processus de dĂ©glutition[5] - [6]. De plus, les dents postcanines d’Anteosaurus, avec leurs bases massivement Ă©paissies, leurs surfaces facettĂ©es, et leurs serrassions Ă  angle oblique, ressemblent aux dents Ă©paisses des dinosaures Tyrannosauridae qui pouvaient broyer des os[6]. Les muscles temporaux trĂšs dĂ©veloppĂ©s d'Anteosaurus lui permettaient d’exercer une importante pression des mĂąchoires lors de la morsure[10]. Il est donc possible que l’écrasement des os pour en extraire la moelle fut Ă©galement une composante du rĂ©gime alimentaire d’Anteosaurus[6]. Selon Christian Kammerer, l’épaississement des os de la rĂ©gion supra-orbitaire (et peut ĂȘtre aussi la prĂ©sence d’une bosse pachyostosĂ©e sur la mandibule), en plus d’une possible implication lors de combats intraspĂ©cifiques, aurait agi comme un puits de stress permettant d’attĂ©nuer les niveaux Ă©levĂ©s de stress crĂąnien (tels que les contraintes d’impact sur les dents et la pression exercĂ©e par les muscles des mĂąchoires sur les os du crĂąne pendant la morsure) associĂ© Ă  l'alimentation sur de grosses proies et possiblement au broyage des os[6].

Il est probable que les Anteosaurus juvĂ©niles occupaient une niche Ă©cologique diffĂ©rente de celle des adultes. Leurs crĂąnes plus lĂ©gĂšrement bĂąti, leurs fosses temporales plus petites impliquant une musculature mandibulaire moins dĂ©veloppĂ©e, et leurs dents lĂ©gĂšrement plus comprimĂ©es latĂ©ralement, indiquent que les jeunes Anteosaurus devaient s’attaquer Ă  des proies diffĂ©rentes de celles convoitĂ©es par les adultes. Ces derniers, Ă©quipĂ©s d’un crĂąne et d’une denture plus robuste, ainsi que d’une Ă©norme musculature adductrice de la mandibule (comme l’indique leurs fosses temporales proportionnellement plus grandes en longueur comme en largeur) Ă©taient certainement spĂ©cialisĂ©s dans la capture des plus grosses proies de l’époque qu’étaient les Tapinocephalidae, les Titanosuchidae, et les parĂ©iasaures[10] - [6] - [23].

Répartition géographique et stratigraphique

Afrique du Sud

Photo d'une colline exposant les strates des formations d’Abrahamskraal et de Teekloof  dans le Karoo National Park prùs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.
Colline exposant les strates des formations d’Abrahamskraal et de Teekloof dans le Karoo National Park prùs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.

Les fossiles d’Anteosaurus magnificus viennent essentiellement de la formation d’Abrahamskraal, ainsi que de la partie basale de la formation de Teekloof, du Groupe de Beaufort, dans le Bassin du Karoo en Afrique du Sud. L’espĂšce apparaĂźt dans la partie moyenne de la formation d’Abrahamskraal (Membre de Kornplaats) et se poursuit dans le reste de la formation (Membres de Swaerskraal, Moordenaars, et Kareskraal). Ses derniers reprĂ©sentants se rencontrent Ă  la base de la formation de Teekloof (dans les strates infĂ©rieures du Membre de Poortjie)[24] - [2]. Plus de 30 localitĂ©s sont connues, la plupart Ă©tant situĂ©es dans la province du Cap-Occidental (Beaufort West, Prince Albert, et Laingsburg). Quelques localitĂ©s sont Ă©galement connues prĂšs de Sutherland et Fraserburg Ă  l’extrĂȘme sud de la province du Cap-Nord (Karoo Hoogland)[5] - [25] - [6], et au moins un spĂ©cimen (BP/1/7061) a Ă©tĂ© trouvĂ© prĂšs de Grahamstown dans la province du Cap-Oriental (Makana)[26] - [N 2]. Un autre crĂąne dĂ©couvert dans cette province fut Ă©galement attribuĂ© Ă  un spĂ©cimen juvĂ©nile d’Anteosaurus[27] - [28]. Mais par la suite, le dĂ©gagement complet du spĂ©cimen a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il appartenait Ă  un tapinocephalidĂ©[29] - [N 3].

La formation d’Abrahamskraal, datĂ©e de divers Ăąges du Guadalupien (= Permien moyen), est biostratigraphiquement subdivisĂ©e en deux zones fauniques : la Zone d’association Ă  Eodicynodon, qui est la plus ancienne avec un Ăąge essentiellement Wordien, et la Zone d’association Ă  Tapinocephalus laquelle est principalement corrĂ©lĂ©e avec l’étage gĂ©ologique Capitanien. Anteosaurus appartient Ă  la Zone d’association Ă  Tapinocephalus qui est caractĂ©risĂ©e par l’abondance et la diversification des thĂ©rapsides dinocĂ©phales. Depuis 2020, cette zone est divisĂ©e en deux sous-zones : une sous-zone infĂ©rieure Ă  Eosimops et Glanosuchus, et une sous-zone supĂ©rieure Ă  Diictodon et Styracocephalus, les deux contenant des fossiles d’Anteosaurus[24]. Comme tous les autres dinocĂ©phales sud-africains, Anteosaurus Ă©tait prĂ©sumĂ© Ă©teint au sommet de la formation d’Abrahamskraal. Cependant, des restes d’Anteosaurus et de deux autres genres de dinocĂ©phales (Titanosuchus et Criocephalosaurus) ont Ă©tĂ© dĂ©couverts dans la partie basale du membre de Poortjie de la formation de Teekloof sus-jacente. Ces dĂ©couvertes ont Ă©largi considĂ©rablement Ă  la fois la rĂ©partition stratigraphique de ces trois genres de dinocĂ©phales et la limite supĂ©rieure de la Zone d’association Ă  Tapinocephalus qui atteint la base de la formation de Teekloof[30] - [2]. Dans cette derniĂšre, les restes de ces trois dinocĂ©phales ont Ă©tĂ© trouvĂ© dans un intervalle de 30 m au-dessus d’un niveau de tuf datĂ© de 260,259 ± 0,081 millions d’annĂ©es, reprĂ©sentant le Capitanien supĂ©rieur[2]. D’autres datations radiomĂ©triques ont contraint la base de la Zone d’association Ă  Tapinocephalus (Membre de Leeuvlei dans la partie mĂ©diane de la formation d’Abrahamskraal) Ă  ĂȘtre antĂ©rieure Ă  264,382 ± 0,073 Ma et fixent Ă©troitement la limite entre les deux sous-zones Ă  262,03 ± 0,15 Ma[31]. La partie supĂ©rieure de la formation d’Abrahamskraal (sommet du Membre de Karelskraal) a donnĂ© un Ăąge de 260,226 ± 0,069 Ma[31] qui est cohĂ©rent avec l’ñge de 260,259 ± 0,081 Ma de la base de la formation de Teekloof. Ces datations montrent que l’ñge de la Zone d’association Ă  Tapinocephalus s’étend du Wordien terminal au Capitanien terminal (sur la base des Ăąges radiomĂ©triques du Guadalupien obtenus en 2020 dans la localitĂ© type des Guadalupe Mountains dans l’ouest du Texas)[31] - [32].

Russie ?

Le genre Anteosaurus pourrait ĂȘtre prĂ©sent dans l’est de la Russie d’Europe sur la base d’un reste crĂąnien fragmentaire trouvĂ© durant le XIXe siĂšcle au Tatarstan (District d’Alexeyevsky). Ce spĂ©cimen, d’abord interprĂ©tĂ© comme une bosse nasale d’un dicynodonte (nommĂ© Oudenodon rugosus), fut plus tard correctement identifiĂ© par Ivan Efremov comme la bosse de l’angulaire d’un antĂ©osaure. La forme de cette bosse diffĂšre clairement de celle des autres antĂ©osaures Russes, de sorte que ce spĂ©cimen fut attribuĂ© Ă  une nouvelle espĂšce du genre Titanophoneus (et nommĂ©e Titanophoneus rugosus). Plus rĂ©cemment, Christian Kammerer a dĂ©montrĂ© que la forme de cette bosse diffĂšre fortement des bosses Ă  la morphologie lenticulaire des antĂ©osaures Russes T. potens et T. adamanteus. Au contraire, la bosse de l’angulaire de T. rugosus est trĂšs similaire au morphotype d’Anteosaurus, ce qui pourrait faire de ce spĂ©cimen le premier reprĂ©sentant du genre Anteosaurus en Russie. L’ornementation de la bosse de l’angulaire de T. rugosus, avec des sillons proĂ©minents, diffĂšre toutefois de celle observĂ©e sur les quelques spĂ©cimens bien conservĂ©es chez Anteosaurus. Selon Christian Kammerer, comme les variations de l’ornementation des bosses de l‘angulaire sont mal connues chez Anteosaurus, il est plus prudent de considĂ©rer provisoirement T. rugosus comme un nomen dubium (ou peut ĂȘtre un Anteosaurus sp.). Seule la dĂ©couverte de spĂ©cimens Russes plus complets avec le morphotype rugosus permettra d’éclairer la relation de parentĂ© de ce taxon avec Anteosaurus magnificus[6].

Paléoenvironnement

Paléogéographie et paléoclimat

Carte de la Terre au Permien moyen montrant la répartition paléogéographique du genre Anteosaurus.
Répartition paléogéographique du genre Anteosaurus.

À l’époque d’Anteosaurus, la plupart des terres Ă©mergĂ©es Ă©taient rĂ©unies en un seul supercontinent, la PangĂ©e. Celui-ci avait alors grossiĂšrement la forme d’un C : ses parties nord (la Laurasia) et sud (le Gondwana) Ă©taient reliĂ©s Ă  l'ouest mais sĂ©parĂ©s Ă  l'est par une trĂšs vaste baie ocĂ©anique - la mer de TĂ©thys[33]. Un long chapelet de microcontinents, regroupĂ©s sous le nom de CimmĂ©rie, divisait la TĂ©thys en deux : la Paleo-Tethys au nord, et la Neo-Tethys au sud[34]. Le territoire qui allait devenir le Karoo sud-africain Ă©tait situĂ© bien plus au sud qu’aujourd’hui, au niveau du 60e parallĂšle sud[35]. Bien que situĂ© Ă  proximitĂ© du cercle polaire antarctique, le climat qui rĂ©gnait Ă  cette latitude durant la majeure partie du Permien Ă©tait de type tempĂ©rĂ© avec des saisons distinctes[36] - [37] - [38]. Il existe cependant des incertitudes sur les tempĂ©ratures qui prĂ©valaient en Afrique du Sud durant le Permien moyen. PrĂ©cĂ©demment, cette rĂ©gion du monde avait subi une importante glaciation durant le CarbonifĂšre supĂ©rieur[39]. Par la suite, le Permien infĂ©rieur avait d’abord vu le retrait des glaciers et l’apparition d’une vĂ©gĂ©tation subpolaire de type toundra et taĂŻga Ă  Botrychiopsis et Gangamopteris[40], puis l’instauration de conditions climatiques plus chaudes et humides ayant permis le dĂ©veloppement de la faune Ă  Mesosaurus et de la flore Ă  Glossopteris[39]. Les scientifiques qui ont Ă©tudiĂ© le climat de cette Ă©poque ont trouvĂ© des rĂ©sultats trĂšs diffĂ©rents sur les Ă©carts thermiques qui existaient dans l’ancien Karoo. À la fin des annĂ©es 1950, Edna Plumstead a comparĂ© le Karoo sud-africain Ă  la SibĂ©rie ou au Canada d’aujourd'hui, avec un climat fortement saisonnier comprenant des hivers trĂšs froids et des Ă©tĂ©s tempĂ©rĂ©s supportant la vĂ©gĂ©tation Ă  Glossopteris, laquelle aurait Ă©tĂ© restreinte aux bassins abritĂ©s[41]. Plus tard, d’autres Ă©tudes, principalement basĂ©es sur des modĂšles climatiques, ont Ă©galement suggĂ©rĂ© un climat tempĂ©rĂ© froid avec de fortes amplitudes thermiques entre l’étĂ© et l’hiver (respectivement +15° Ă  +20° C et -20 Ă  -25° C)[42] - [43]. Des Ă©tudes plus rĂ©centes indiquent Ă©galement un climat tempĂ©rĂ©, mais avec des hivers beaucoup moins rigoureux que ceux dĂ©crits prĂ©cĂ©demment. Keddy Yemane a ainsi suggĂ©rĂ© que le vaste rĂ©seau fluvial et les nombreux lacs gĂ©ants prĂ©sents Ă  l’époque dans toute l’Afrique australe dĂ©vaient avoir nettement modĂ©rĂ© la continentalitĂ© du climat du Karoo pendant la majeure partie du Permien[44]. Les Ă©tudes palĂ©obotaniques axĂ©es sur la morphologie caractĂ©ristique du feuillage, ainsi que sur les cercles de croissance des bois fossiles, indiquent aussi un climat saisonnier[37] - [35] avec des tempĂ©ratures estivales pouvant atteindre 30° C et des hivers sans gel[37]. Selon Richard Rayner, les hautes latitudes australes bĂ©nĂ©ficiaient d’étĂ©s trĂšs chauds et humides, avec une moyenne d’ensoleillement de 18 heures par jour pendant plus de quatre mois et des prĂ©cipitations comparable Ă  la quantitĂ© annuelle tombant dans les zones tropicales actuelles. Des conditions extrĂȘmement propices Ă  une croissance rapide des plantes telles que Glossopteris[37]. L’habitude chez Glossopteris de perdre ses feuilles Ă  l’arrivĂ©e de la mauvaise saison pourrait ĂȘtre liĂ©e au raccourcissement de la durĂ©e du jour plutĂŽt qu’à l’existence de tempĂ©ratures hivernales trĂšs froides[37]. À partir de l’étude gĂ©ochimique des sĂ©diments provenant de plusieurs sites du Karoo, Kay Scheffler obtient Ă©galement un climat tempĂ©rĂ© (avec des tempĂ©ratures annuelles moyennes d'environ 15 Ă  20° C), aux hivers sans gel, mais avec une augmentation de l’ariditĂ© au cours du Permien moyen[39].

Paléoécologie

Plaque de roche sur laquelle sont conservées des feuilles de Glossopteris du Permien de la région de Dunedoo, Nouvelle-Galles du Sud, Australie. Glossopteris était largement répandue dans la partie gondwanienne de la Pangée.
Feuilles de Glossopteris du Permien de la région de Dunedoo, Nouvelle-Galles du Sud, Australie. Glossopteris était largement répandue dans la partie gondwanienne de la Pangée.

Les sĂ©diments de la formation d’Abrahamskraal sont constituĂ©s d’une succession de grĂšs, de siltites et de mudstones versicolores, dĂ©posĂ©s par de grands fleuves en crues qui coulaient du sud vers le nord depuis la chaine de montagne des Gondwanides. Ces grands fleuves Ă  sinuositĂ©s variables drainaient une vaste plaine alluviale qui s’inclinait en pente douce vers le nord-est en direction de la mer Ecca (une ancienne grande mer intĂ©rieure), alors en phase de recul[45] - [46] - [47] - [48]. Le paysage Ă©tait composĂ© de territoires marĂ©cageux, interrompus par des riviĂšres, de nombreux lacs, des bois et des forĂȘts. De nombreuses traces fossiles (empreintes de pas, ride de courant, fentes de dessiccation) indiquent que les zones marĂ©cageuses, qui reprĂ©sentaient l’habitat le plus Ă©tendu, Ă©taient toutefois frĂ©quemment exposĂ©es Ă  l’air libre et ne devait ĂȘtre profondĂ©ment inondĂ©es qu’épisodiquement[36]. La vĂ©gĂ©tation Ă©tait dominĂ©e par la ptĂ©ridospermale Glossopteris, Ă  feuillage caduque, qui formait des bois et de grandes forĂȘts concentrĂ©es le long des cours d’eau, ainsi que sur les terres Ă©levĂ©es. Les prĂȘles arborescentes (2 Ă  3 m de haut), telles Schizoneura et Paraschizoneura, formaient des peuplements ressemblant superficiellement Ă  des bambous qui poussaient dans les marĂ©cages et en bordure de ceux-ci. Des prĂȘles herbacĂ©es (Phyllotheca) et des fougĂšres tapissaient le sol des sous-bois, et des petits lycopodes arborescents occupaient les zones plus humides[36] - [37].

Reconstitution d'un Moschops capensis, un dinocéphale Tapinocephalidae qui cohabitait avec Anteosaurus.
Moschops capensis, un dinocéphale Tapinocephalidae qui cohabitait avec Anteosaurus.

La faune aquatique incluait le bivalve Palaeomutela, les poissons actinopterygiens Atherstonia, Bethesdaichthys, Blourugia, Namaichthys et Westlepis, et de grands prĂ©dateurs d’eau douce, les amphibiens temnospondyles Rhinesuchoides et Rhinesuchus[49] - [50]. La faune terrestre Ă©tait particuliĂšrement diversifiĂ©e et dominĂ©e par les thĂ©rapsides[N 4]. Anteosaurus y occupait le sommet de la chaĂźne alimentaire. Il partageait son environnement avec de nombreux autres tĂ©trapodes carnivores. Les autres grands prĂ©dateurs incluaient les thĂ©rocĂ©phales Lycosuchidae Lycosuchus et Simorhinella de la taille d’un lion[51], et le thĂ©rocĂ©phale Scylacosauridae Glanosuchus[52]. Les carnivores de tailles moyennes Ă©taient reprĂ©sentĂ©s par le biarmosuchien basal Hipposaurus[53], le biarmosuchien plus dĂ©rivĂ© Bullacephalus[54] - [55], les scylacosauridĂ©s Ictidosaurus[52], Pristerognathus[24] et Scylacosaurus[56] - [24], et le petit gorgonopsien basal Eriphostoma[57] - [58]. La guilde des petits prĂ©dateurs (principalement des formes insectivores) incluait les thĂ©rocĂ©phales Alopecodon[24] et Pardosuchus[24], les Varanopidae Elliotsmithia[59] - [56], Heleosaurus[60] - [61] - [62], et Microvaranops[63], le millerettidĂ© Broomia[24], le procolophonomorphe Australothyris[64], et le reptile d’affinitĂ© incertaine Eunotosaurus[65] (diversement considĂ©rĂ© comme un parareptile[66], un pantestudine[67] - [68], ou un synapside casĂ©idĂ©[69] - [70]).

Les herbivores Ă©taient Ă©galement nombreux et diversifiĂ©s. Les vĂ©gĂ©tariens de grandes tailles Ă©taient principalement reprĂ©sentĂ©s par de nombreux dinocĂ©phales incluant les tapinocephalidĂ©s Agnosaurus[24] - [71], Criocephalosaurus[72] - [73] - [30] - [71], Mormosaurus[24] - [71], Moschognathus[24] - [71], Moschops[74] - [75] - [76] - [71], Riebeeckosaurus[75] - [77], Struthiocephalus[78] - [79] - [76] - [80], Struthionops[24], et Tapinocephalus[72] - [81] - [76] - [71], le Styracocephalidae Styracocephalus[82] - [83] - [84], et les Titanosuchidae Jonkeria et Titanosuchus[85] - [4] - [56] - [24]. D’autres grands herbivores qui n’étaient pas des synapsides incluaient les grands parĂ©iasaures Bradysauria, reprĂ©sentĂ©s par Bradysaurus, Embrithosaurus et Nochelesaurus, dont la denture trĂšs diffĂ©rente de celle des dinocĂ©phales herbivores indique que les deux groupes occupaient des niches Ă©cologiques bien distinctes[86] - [87] - [88] - [89] - [90]. Les formes de tailles petites Ă  moyennes incluaient des anomodontes basaux (les non-dicynodontes Anomocephalus[91] - [92], Galechirus, Galeops et Galepus[93] - [56] - [24]) et de nombreux dicynodontes (Brachyprosopus[94], Colobodectes[95] - [96], et les Pylaecephalidae Diictodon[97] - [56], Eosimops[98], Prosictodon[99], et Robertia[56]).

Taxonomie

Genres synonymes

Boonstra a dĂ©fini Anteosaurus comme un genre d’Anteosauridae chez qui le postfrontal forme une bosse de taille variable et qui surplombe la bordure dorso-postĂ©rieure de l’orbite. Sur cette base, il a synonymisĂ© six des sept genres d’antĂ©osaures de la zone Ă  Tapinocephalus : Eccasaurus, Anteosaurus, Titanognathus, Dinosuchus, Micranteosaurus, et Pseudanteosaurus. Parmi ceux-ci, dit-il, Dinosuchus et Titanognathus peuvent sans risque ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des synonymes d’Anteosaurus. Eccasaurus, dont le matĂ©riel crĂąnien se compose de seulement quelques incisives typiques d’antĂ©osaures, semble ĂȘtre seulement dĂ©terminable au niveau de la famille. Le fragment de crĂąne formant l’holotype de Pseudanteosaurus peut probablement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un spĂ©cimen immature d’Anteosaurus. Micranteosaurus, dont l’holotype est composĂ© d’un petit museau, et qui Ă©tait considĂ©rĂ© comme un genre distinct en raison de sa petite taille, correspond Ă  un jeune spĂ©cimen d’Anteosaurus. Boonstra considĂ©rait comme valide le genre Paranteosaurus, lequel est dĂ©fini comme un genre d’antĂ©osaure chez qui le postfrontal ne se dĂ©veloppe pas pour former une bosse. D’aprĂšs Boonstra, comme d’autres crĂąnes de plus petites tailles possĂ©daient des bosses postfrontales, leur absence chez Paranteosaurus ne pouvait pas ĂȘtre attribuĂ©s Ă  une diffĂ©rence d’ñge entre ces spĂ©cimens[53]. Pour Kammerer, Ă©tant donnĂ© le degrĂ© de variation dans le dĂ©veloppement des bosses postfrontales chez Anteosaurus, aussi bien entre les petits que les grands spĂ©cimens, conjuguĂ© au fait que le toit crĂąnien de l’holotype de Paranteosaurus ait subi une Ă©rosion importante, ce dernier doit ĂȘtre considĂ©rĂ© lui aussi comme un synonyme d’Anteosaurus[6].

EspĂšces synonymes

CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11293). Ce spĂ©cimen Ă©tait l’holotype d’Anteosaurus major. Il s’agit de l’un des plus grands crĂąnes d’Anteosaurus magnificus avec une longueur de plus de 80 cm. Le crĂąne est Ă©crasĂ© dorsoventralement et le museau n’a pas Ă©tĂ© conservĂ©. Il est ici reconstituĂ© avec du plĂątre, de sorte que la taille exacte de ce crĂąne reste incertaine. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Boesmansrivier, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental.
CrĂąne d’Anteosaurus magnificus (SAM-PK-11293). Ce spĂ©cimen Ă©tait l’holotype d’A. major. Il s’agit de l’un des plus grands crĂąnes d’A. magnificus avec une longueur de plus de 80 cm. Le crĂąne est Ă©crasĂ© dorsoventralement et le museau n’a pas Ă©tĂ© conservĂ©. Il est ici reconstituĂ© avec du plĂątre, de sorte que la taille exacte de ce crĂąne reste incertaine. Ce spĂ©cimen fut dĂ©couvert Ă  Boesmansrivier, prĂšs de Beaufort West dans la province du Cap-Occidental[4] - [5] - [6].

Anteosaurus Ă©tait autrefois connu par un grand nombre d'espĂšces, la plupart d'entre elles ayant Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par Boonstra. Dans son examen complet des tĂ©trapodes de la Zone d’association Ă  Tapinocephalus publiĂ© en 1969, Boonstra met en synonymie avec Anteosaurus magnificus toutes les espĂšces prĂ©cĂ©demment nommĂ©es. Il a justifiĂ© cette rĂ©vision comme suit :

« Nous avons 32 crĂąnes d’Anteosaurus, dont 16 sont raisonnablement bien conservĂ©s et Ă  partir desquels une dizaine d’espĂšces ont Ă©tĂ© nommĂ©es. Pour diffĂ©rencier les espĂšces, les caractĂšres principaux suivants ont Ă©tĂ© utilisĂ©s : le nombre, la taille et la forme des dents, la taille du crĂąne, la forme et la nature de la pachyostose. AprĂšs rĂ©examen, il est devenu clair que les couronnes des dents sont rarement bien conservĂ©es ; baser le dĂ©compte pour la formule dentaire sur les racines conservĂ©es n’est pas fiable car cela est affectĂ© par l'Ăąge et la gĂ©nĂ©ration des dents ; la taille du crĂąne est en fonction de l'Ăąge et aussi peut-ĂȘtre du sexe ; la forme du crĂąne est aussi souvent grandement affectĂ©e par des dĂ©formations post-mortem, et la variabilitĂ© de la pachyostose, qui peut ĂȘtre spĂ©cifique Ă  certains Ă©gards, peut tout aussi bien ĂȘtre le rĂ©sultat de ... processus physiologiques. Le diagnostic spĂ©cifique constituĂ© par l'Ă©numĂ©ration des diffĂ©rences dans le degrĂ© de caractĂšres tels que ceux mentionnĂ©s ci-dessus peut difficilement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une indication suffisante de l'existence d'espĂšces discrĂštes .... A. magnificus a donc les synonymes suivants: abeli , acutirostris, crassifrons, cruentus, laticeps, levops, lotzi , major, minor, minusculus, parvus, priscus et vorsteri ... les holotypes de cruentus , levops, minor, minusculus et parvus sont des animaux immatures; lotzi et priscus sont spĂ©cifiquement indĂ©terminables; et dans le cas de abeli, acutirostris, crassifrons, laticeps, major et vorsteri, les caractĂšres utilisĂ©s sont soit dus Ă  des dĂ©formations post-mortem ou Ă  la variation individuelle dans le degrĂ© de la pachyostose. »

— [53]

Archeosuchus

Archaeosuchus cairncrossi est une espĂšce douteuse d’antĂ©osaure de la zone d’association Ă  Tapinocephalus. Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e par Broom en 1905 sur la base d’un maxillaire partiel. Elle a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e comme un titanosuchidĂ© par Boonstra, mais Kammerer a dĂ©terminĂ© qu’il s’agissait d’un antĂ©osaure indiscernable d’Anteosaurus et de Titanophoneus. Comme Anteosaurus magnificus semble ĂȘtre le seul grand antĂ©osaure valide dans la zone d’association Ă  Tapinocephalus, Archaeosuchus cairncrossi est trĂšs probablement basĂ© sur un spĂ©cimen de celui-ci, mais en raison d’une mauvaise conservation, le spĂ©cimen ne prĂ©sente aucune caractĂ©ristique permettant de prouver leur synonymie[6].

Eccasaurus

Eccasaurus priscus est une espĂšce douteuse d’antĂ©osaure de la zone d’association Ă  Tapinocephalus. Elle a Ă©tĂ© nommĂ©e par Robert Broom en 1909 sur la base d’un squelette fragmentaire, dont Broom n’a dĂ©crit que l’humĂ©rus. Comme pour Archaeosuchus cairncrossi, Eccasaurus priscus est trĂšs probablement synonyme d’Anteosaurus magnificus. Comme Eccasaurus a Ă©tĂ© nommĂ© avant Anteosaurus, une pĂ©tition au CINZ serait nĂ©cessaire pour prĂ©server le nom Anteosaurus magnificus si la synonymie devait ĂȘtre prouvĂ©e[6].

Classification et phylogénie

NommĂ© par Watson en 1921, Anteosaurus fut longtemps classĂ© comme un ‘DinocĂ©phalien Titanosuchien’, et c’est seulement en 1954 que Boonstra sĂ©para les Titanosuchiens en deux familles : les Jonkeridae (un synonyme plus rĂ©cent de Titanosuchidae) et les Anteosauridae[100] - [5]. À peu prĂšs au mĂȘme moment, Efremov crĂ©a la famille des Brithopodidae dans laquelle il incluait le genre fragmentaire Brithopus et les formes mieux connues Syodon et Titanophoneus[101]. Beaucoup plus tard, Hopson et Barghusen ont fait valoir que le terme Brithopodidae devrait ĂȘtre abandonnĂ©, et que les taxons russes Syodon, Titanophoneus, et Doliosauriscus devraient ĂȘtre placĂ©s avec Anteosaurus au sein des Anteosauridae. Ces auteurs ont Ă©galement placĂ© les Anteosauridae dans le nouveau groupe Anteosauria pour les distinguer de l'autre groupe principal de dinocĂ©phale, les Tapinocephalia, dans lequel ils ont inclus les Titanosuchidae et les Tapinocephalidae. Ils ont Ă©galement crĂ©Ă©s les taxa Anteosaurinae, (contenant Anteosaurus et les formes Russes Titanophoneus et Doliosauriscus) et les Anteosaurini (contenant seulement les formes gĂ©antes Anteosaurus et Doliosauriscus)[102]. Gilian King a conservĂ© le mal orthographiĂ© ‘Brithopidae’ (incluant les sous-familles ‘Brithopinae’ et Anteosaurinae) et placĂ©e Ă  la fois les Brithopidae et les Titanosuchidae (incluant les Titanosuchinae et les Tapinocephalinae) dans la superfamille Anteosauroidea[103]. Plus tard, Ivakhnenko considĂ©ra les Brithopodidae comme invalide et unifia les Anteosauridae et les Deuterosauridae (seulement reprĂ©sentĂ© par le genre Deuterosaurus de Russie) dans la superfamille des Deuterosauroidea[104] - [19]. Plus rĂ©cemment, Kammerer, dans sa rĂ©vision systĂ©matique des antĂ©osaures (dans laquelle Doliosauriscus devient un synonyme plus rĂ©cent de Titanophoneus), a dĂ©montrĂ© que le genre Brithopus est une chimĂšre composĂ©e Ă  la fois de restes de tapinocĂ©phalien de type Estemmenosuchidae et de restes d’antĂ©osaures indĂ©terminĂ©s, ce qui a pour consĂ©quence d’invalider Ă  la fois le genre Brithopus et la famille Brithopodidae. Il a Ă©galement rĂ©alisĂ© la premiĂšre analyse phylogĂ©nĂ©tique incluant tous les Anteosauridae. Celle-ci et toutes les autres analyses phylogĂ©nĂ©tiques ultĂ©rieures ont reconnues la monophylie des Anteosauridae, lesquels contiennent deux clades principaux, les Syodontinae et les Anteosaurinae[6]. Dans l’analyse de Kammerer, le Sinophoneus Chinois est le plus basal des Anteosaurinae et est le groupe frĂšre d’une trichotomie non rĂ©solue incluant Titanophoneus potens, T. adamanteus et Anteosaurus.

Ci-dessous, le cladogramme des Anteosauria présenté par Kammerer en 2011[6] :


En dĂ©crivant le nouvel antĂ©osaure brĂ©silien Pampaphoneus, Cisneros et al. ont prĂ©sentĂ© plusieurs cladogrammes confirmant la reconnaissance des clades Anteosaurinae et Syodontinae. Dans le cladogramme de la Fig. 2 de l’article principal, lequel ne prends pas en compte le genre Microsyodon, Titanophoneus adamanteus est rĂ©cupĂ©rĂ© comme le taxon frĂšre d’un clade constituĂ© de Titanophoneus potens et Anteosaurus magnificus. En revanche, dans les quatre cladogrammes de la Figure S1 prĂ©sentĂ©s dans les informations supplĂ©mentaires du mĂȘme article, et incluant Microsyodon, Anteosaurus est rĂ©cupĂ©rĂ© comme le taxon frĂšre de Titanophoneus potens et T. adamanteus. Ces quatre cladogrammes ne diffĂšrent que par la position du genre Microsyodon[8].

Le cladogramme de Cisneros et al. publiĂ© dans l’article principal et excluant le genre Microsyodon. T. adamanteus est le groupe frĂšre d’un clade composĂ© de T. potens et Anteosaurus[8] :


L’un des quatre cladogrammes de Cisneros et al. publiĂ© dans les informations supplĂ©mentaires et incluant le genre Microsyodon. Dans ces quatre cladogrammes, Anteosaurus est le groupe frĂšre des deux espĂšces de Titanophoneus[8] :


En redĂ©crivant l’antĂ©osaure Chinois Sinophoneus, Jun Lui a prĂ©sentĂ© un nouveau cladogramme dans lequel Sinophoneus est rĂ©cupĂ©rĂ© comme un Anteosauridae plus basal et donc exclus des Anteosaurinae. Anteosaurus Ă©tant Ă©galement positionnĂ© comme le taxon-frĂšre de T. potens et T. adamanteus[105].

Le cladogramme publié par Jun Liu en 2013[105] :

Notes et références

Notes

  1. La formule phalangienne correspond au nombre de phalanges constituant chaque doigt des mains et des pieds des tĂ©trapodes. Elle s’énumĂšre en partant du doigt I (correspondant chez l’homme au pouce et au gros orteil) jusqu’au doigt V (l’équivalent de l’auriculaire et du petit orteil).
  2. Ce spĂ©cimen a Ă©tĂ© dĂ©couvert Ă  l’origine dans la formation de Koonap qui Ă©tait considĂ©rĂ©e comme un Ă©quivalent latĂ©ral d’une partie de la formation d’Abrahamskraal Ă  l’est du 24e mĂ©ridien est. Les deux formations ont Ă©tĂ© fusionnĂ©es en 2016 car elles sont indiscernables lithologiquement (cf. rĂ©fĂ©rences Cole & al. 2016).
  3. Ce crĂąne a Ă©tĂ© attribuĂ© dans un premier temps Ă  Moschops capensis avant d’ĂȘtre rĂ©affectĂ© Ă  Moschognathus whaitsi par Saniye Neumann en 2020 dans un travail de thĂšse (cf. rĂ©fĂ©rences).
  4. Plusieurs taxons de la partie infĂ©rieure de l’association Ă  Tapinocephalus, comme le biarmosuchien Pachydectes, le dicynodonte Lanthanostegus, et le gorgonopsien Phorcys, ont Ă©tĂ© trouvĂ© dans des strates localisĂ©es Ă  plusieurs centaines de mĂštres au-dessous des plus anciens spĂ©cimens connus d’Anteosaurus. Cette faune particuliĂšre pourrait reprĂ©senter une nouvelle zone ou sous-zone encore non reconnue en tant que telle et situĂ©e entre les zones d’associations Ă  Eodicynodon et Ă  Tapinocephalus (Day & Rubidge 2020, Rubidge & al. 2021).

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Références taxinomiques

Liens externes

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