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Starmania

Starmania est un opéra rock de Michel Berger sur un livret de Luc Plamondon. Le spectacle est présenté pour la premiÚre fois le au Palais des congrÚs de Paris.

Starmania
Image décrite ci-aprÚs

Livret Luc Plamondon
Musique Michel Berger
Mise en scĂšne Tom O'Horgan
Chorégraphie Serge Gubelmann
DĂ©cors Bill Stabile
Costumes Randy Barcelo
LumiĂšres John McLain
Production Roland Hubert
PremiĂšre
Palais des congrĂšs de Paris
Langue d’origine français
Pays d’origine Drapeau de la France France
Drapeau du Québec Québec

JouĂ© Ă  diffĂ©rents endroits dans le monde, il a fait l’objet de multiples adaptations tant en anglais qu’en français. L’album studio original de 1978 s’est vendu Ă  plus de 2,2 millions d'exemplaires rien qu’en France, se positionnant ainsi Ă  la septiĂšme place des meilleures ventes d’albums au niveau national[1]. Starmania est l'un des tout premiers opĂ©ras-rock francophones entiĂšrement chantĂ©s[2].

Le projet initial de Michel Berger, Angélina Dumas, qui date de 1974, était une réflexion autour du syndrome de Stockholm et de l'histoire de l'enlÚvement de Patricia Hearst, qui en 1975 s'est finalement ralliée à la cause de ses ravisseurs. La bande à Baader est aussi une référence de Starmania pour Plamondon et Balavoine[3] - [4].

Contexte

Michel Berger est resté insatisfait aprÚs l'échec du projet de comédie musicale Angelina Dumas, titre sorti en 1975[5], mais il est bien conscient que ce genre n'est pas du tout en vogue à cette époque en France. France Gall lui conseille de trouver un auteur capable de traduire la violence qu'il cherche à exprimer, et lui ayant fait écouter Diane Dufresne, il découvre le nom de Luc Plamondon, auteur de ses chansons[6]. Ils se rencontrent à Montréal en novembre 1976, puis travaillent ensemble au printemps 1977.

Selon L'Avenir, Starmania, qui sera jouĂ© en 1979, reprĂ©sente une nouveautĂ©, car il s'agit d'un des premiers opĂ©ra rock crĂ©Ă© originellement en français. Jusqu'alors, ces crĂ©ations Ă©taient l'apanage des AmĂ©ricains et elles Ă©taient transposĂ©es ensuite en français, comme par exemple Hair, crĂ©Ă© en 1967 et dont la version française est jouĂ©e en 1969 Ă  Paris avec Julien Clerc et GĂ©rard Lenorman, ou encore JĂ©sus-Christ Superstar, crĂ©Ă© en 1971, avec une version française de Pierre DelanoĂ« la mĂȘme annĂ©e[7]. D'aprĂšs La Vie, lorsque Michel Berger songe Ă  crĂ©er un opĂ©ra-rock en 1974, « personne ne croit au succĂšs de ce genre de spectacle en français de ce cĂŽtĂ© de l'Atlantique », et les crĂ©ateurs de Starmania rencontrent des difficultĂ©s Ă  trouver un producteur pour ce spectacle[8]. Pour preuve, l'album d'opĂ©ra-rock Hamlet de Johnny Hallyday sorti en 1976 passe inaperçu mais il faudra attendre plus de vingt ans pour enfin rencontrer le succĂšs. NĂ©anmoins, il y a une exception : l'opĂ©ra-rock La RĂ©volution française prĂ©sentĂ©e pour la premiĂšre fois en 1973 est une rĂ©ussite et est le vĂ©ritable premier opĂ©ra-rock français. C'est Ă  la suite de cela que Michel Berger avait commencĂ© Ă  concevoir son opĂ©ra-rock AngĂ©lina Dumas, finalement devenu Starmania.

Synopsis de la version originale (1979)

Dans un futur proche, l’Occident est unifiĂ© en un seul État. Beaucoup de gens rĂȘvent, d’une façon ou d’une autre, de « devenir une star ».

À l’approche de l’élection prĂ©sidentielle, Monopolis, la capitale de l'Occident, est terrorisĂ©e par la bande des Étoiles Noires. Le chef de la bande, Johnny Rockfort agit sous l’emprise de Sadia, une Ă©tudiante agitatrice, issue de la haute sociĂ©tĂ©, qui est en fait un homme travesti en femme. Dans les souterrains de Monopolis, Marie-Jeanne, serveuse de l’Underground CafĂ© Ă©coute les bulletins d’information en continu du tĂ©lĂ©vangĂ©liste (prĂ©sentateur du journal tĂ©lĂ©visĂ©) Roger Roger sur la chaĂźne TĂ©lĂ©-Capitale. Elle assiste aussi aux prĂ©parations d’attentats de Sadia et Johnny.

Au-dessus de ce cafĂ© souterrain s’élĂšve la tour dorĂ©e du milliardaire et ancien militaire ZĂ©ro Janvier. Celui-ci annonce sa candidature Ă  l’élection prĂ©sidentielle et dĂ©fend un modĂšle de sociĂ©tĂ© sĂ©curitaire, raciste, Ă©conomiquement libĂ©rale et rĂ©solument Ă©loignĂ©e de toute conception Ă©cologiste : le « nouveau monde atomique ». Son principal adversaire, le Gourou Marabout, prĂŽne quant Ă  lui un retour Ă  la nature et une plus grande libertĂ© des mƓurs.

Sur TĂ©lĂ©-Capitale, l’animatrice vedette Cristal prĂ©sente l’émission Starmania, promettant Ă  des candidats de devenir « la star d’un soir ». Ziggy, un jeune disquaire homosexuel dont Marie-Jeanne est amoureuse, rĂȘve de passer Ă  Starmania et d’accĂ©der Ă  la gloire en tant que premier danseur de rock au monde. L’entendant parler de ses projets, Sadia dĂ©cide de lui voler la vedette et appelle Cristal pour lui proposer une interview exclusive et clandestine avec Johnny. Cristal et Johnny ont immĂ©diatement un coup de foudre : elle s’enfuit avec lui, alors que la presse croit Ă  un enlĂšvement. Un dĂ©saccord Ă©clate avec Sadia lorsqu’elle dĂ©cide de pirater la frĂ©quence de TĂ©lĂ©-Capitale pendant un dĂ©bat entre ZĂ©ro Janvier et le Gourou Marabout pour revendiquer au monde entier qu’elle est avec Johnny Rockfort : celui-ci prend le parti de Cristal, et Sadia laisse apparaĂźtre sa jalousie.

Dans le mĂȘme temps, Stella Spotlight, actrice de cinĂ©ma hypersexualisĂ©e et dĂ©pressive annonce la fin de sa carriĂšre. ZĂ©ro Janvier voit en elle un atout de communication, et lui propose de devenir son Ă©gĂ©rie politique. Elle apparaĂźt publiquement avec le milliardaire, puis mĂšne une campagne active pour lui. Mais Stella, psychologiquement dĂ©truite, prend part Ă  des sĂ©ances de thĂ©rapies de groupe Ă  la limite de l’orgie, organisĂ©es par le Gourou Marabout. ZĂ©ro la demande alors en mariage. Les noces seront fĂȘtĂ©es dans la discothĂšque situĂ©e au sommet de la tour dorĂ©e, le Naziland.

Cristal est devenue une hĂ©roĂŻne populaire. Elle et Johnny, qui est maintenant sĂ©parĂ© de Sadia, dĂ©cident de faire exploser la tour ce soir-lĂ . Ziggy, qui a disparu sans plus donner de nouvelle Ă  Marie-Jeanne, est devenu disc-jockey du Naziland. Sadia apprend l’attentat prĂ©parĂ© par les Étoiles noires et, furieuse de jalousie, dĂ©nonce Johnny et Cristal Ă  ZĂ©ro Janvier. Les hommes armĂ©s de ZĂ©ro Janvier se mettent Ă  la poursuite des Étoiles noires. Cristal perd la vie au cours de la poursuite, jetĂ©e du haut de l’édifice. Pendant que son corps est portĂ© en procession, Marie-Jeanne quitte l’univers souterrain et l’aliĂ©nation de son travail.

Peu aprĂšs ces Ă©vĂ©nements, ZĂ©ro Janvier est Ă©lu prĂ©sident de l’Occident. Johnny tente de l'assassiner, mais il est abattu par ses hommes de main. La scĂšne finale voit l’esprit de Johnny s’élever vers d’autres cieux, pendant que les Terriens chantent Ă  l’univers leur dĂ©sespoir vis-Ă -vis de leur condition.

Personnages

Principaux

(chanteurs leaders)

Secondaires

(souvent choristes et danseurs)

  • Les Étoiles Noires
  • La Servante de Stella Spotlight
  • L'Homme de main de ZĂ©ro Janvier
  • Les foules diverses - au bar l'Underground CafĂ©, au Naziland, dans la rue -

La premiÚre version scénique de 1979 avait d'autres personnages comme « la speakerine de Télé Capitale » ou encore les parents de Cristal. Ils disparaissent définitivement des versions ultérieures.

Dans la version studio enregistrĂ©e avant la crĂ©ation du spectacle, figurait une chanson intitulĂ©e Air de l’extraterrestre. Elle faisait apparaĂźtre un personnage supplĂ©mentaire, observant la vanitĂ© humaine, mais qui n’est apparu dans aucune des versions du spectacle (exceptĂ©e celle prĂ©sentĂ©e au QuĂ©bec en 1980). Toutefois, la chanson finale de la version scĂ©nique de 1979 reprend des airs de cette chanson, notamment le refrain, aux paroles identiques interprĂ©tĂ©es par les « terriens », et le couplet interprĂ©tĂ© par le personnage de Johnny Rockfort, dont les paroles sont adaptĂ©es au contexte de la fin de l’intrigue. L’Air de l’extraterrestre et la chanson finale sont reprises dans la version studio quĂ©bĂ©coise, mais disparaissent des suivantes.

Cristal

Le personnage de Cristal est inspiré du destin de Patricia Campbell Hearst[10] - [11]. Petite-fille du magnat de la presse américain William Randolph Hearst (dont la vie servit de base au film d'Orson Welles Citizen Kane et plus tard de David Fincher Mank), cette jeune étudiante de l'université de Berkeley est enlevée par l'Armée de libération symbionaise (ALS) qui exige que la famille Hearst distribue pour 70 dollars de vivres à chacun des « économiquement faibles » de Californie, ce qui représente une somme de 6 millions de dollars.

Pendant sa séquestration, alors qu'elle a subi des sévices de la part de ses ravisseurs, Patricia Campbell Hearst est gagnée par le syndrome de Stockholm. Elle prend le pseudonyme de Tania et se met à lutter au sein de l'ALS[12].

De la mĂȘme maniĂšre, Cristal, l'animatrice vedette de TĂ©lĂ© Capitale, prĂ©sentatrice de l'Ă©mission Starmania, va rejoindre le groupe terroriste des Étoiles Noires, adhĂ©rer Ă  leur cause et finalement proposer de faire exploser la Tour DorĂ©e de ZĂ©ro Janvier. Elle passe peu Ă  peu d'une vision superficielle de l'existence (« vous serez peut-ĂȘtre / Ma star d'un soir ») Ă  une vision nihiliste (« On les f'rait tous danser / Au milieu du brasier » ; rĂ©plique de la version 1988 et non de la version 1979 mais qui appuie nettement l'Ă©volution du personnage).

Numéros musicaux

Acte I

  • Ouverture (instrumental)
  • Il se passe quelque chose Ă  Monopolis (la speakerine, l'Ă©vangĂ©liste)
  • Quand on arrive en ville (Johnny Rockfort, Sadia)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (la speakerine, l'Ă©vangĂ©liste, Marie-Jeanne, ZĂ©ro Janvier)
  • Travesti (Sadia)
  • Banlieue nord (Marie-Jeanne, Johnny Rockfort)
  • Sadia et Johnny (Sadia, Johnny Rockfort)
  • La Serveuse et les Clients (Marie-Jeanne, troupe)
  • Complainte de la serveuse automate (Marie-Jeanne)
  • ConfĂ©rence de presse de ZĂ©ro Janvier (ZĂ©ro Janvier, troupe)
  • Le Blues du businessman (ZĂ©ro Janvier, Cristal, Marie-Jeanne, troupe)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste)
  • Starmania-Starmania (la speakerine, Cristal, troupe)
  • Un garçon pas comme les autres (Marie-Jeanne)
  • Voulez-vous jouer avec moi ? (Cristal)
  • La Chanson de Ziggy (Ziggy)
  • Le Coup de tĂ©lĂ©phone (Sadia, Johnny Rockfort, Cristal, Marie-Jeanne)
  • Interview de Johnny Rockfort (Cristal, Johnny Rockfort)
  • Un enfant de la pollution (Johnny Rockfort)
  • Coup de foudre (Cristal, Johnny Rockfort)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste)
  • Le Meeting de ZĂ©ro Janvier (ZĂ©ro Janvier)
  • Le Bulletin spĂ©cial de TĂ©lĂ© Capitale (la speakerine, Marie-Jeanne)
  • Petite musique terrienne (Cristal, Johnny Rockfort)
  • Besoin d'amour (Cristal, Johnny Rockfort)

Acte II

  • La Procession du grand gourou / ParanoĂŻa (le grand gourou, troupe)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste, le grand gourou, troupe)
  • Marie-Jeanne et les clients du cafĂ© (Marie-Jeanne, Ziggy, troupe)
  • Les Adieux d’un sex-symbol (Stella Spotlight)
  • Le TĂ©lĂ©gramme de ZĂ©ro Ă  Stella (Stella Spotlight, ZĂ©ro Janvier)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste, Marie-Jeanne)
  • Trio de la jalousie (Je suis avec Johnny Rockfort) (Sadia, Cristal, Johnny Rockfort, troupe)
  • SOS d'un terrien en dĂ©tresse (Johnny Rockfort)
  • Jingle de Stella (Si vous voulez un homme nouveau) (Stella Spotlight, ZĂ©ro Janvier, troupe)
  • Le DĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© (l'Ă©vangĂ©liste, ZĂ©ro Janvier, le grand gourou, Cristal, Marie-Jeanne, troupe)
  • Sex shops, cinĂ©mas pornos (Stella Spotlight)
  • Les Parents de Cristal (On Ă©tait des vieux si heureux) (l'Ă©vangĂ©liste, les parents de Cristal)
  • Quand on n’a plus rien Ă  perdre (Johnny Rockfort, Cristal)
  • L'Adieu de Marie-Jeanne Ă  Ziggy (Marie-Jeanne)
  • Les Uns contre les autres (Marie-Jeanne, Ziggy)
  • La Demande de ZĂ©ro Ă  Stella (ZĂ©ro Janvier, Stella Spotlight)
  • Ego Trip (Stella Spotlight, ZĂ©ro Janvier)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste)
  • Petite musique terrienne (Marie-Jeanne, Cristal, Johnny Rockfort)
  • Monopolis (Cristal)
  • CommuniquĂ© de l'Ă©vangĂ©liste (l'Ă©vangĂ©liste)
  • Disc-jockey’s song (Ziggy)
  • Ce soir on danse Ă  Naziland (Sadia, ZĂ©ro Janvier)
  • Tango de l'amour et de la mort (Stella Spotlight, Sadia)
  • Ce soir on danse Ă  Naziland (suite) (Sadia)
  • Victoire Ă©lectorale (Stella Spotlight, ZĂ©ro Janvier)
  • Le RĂȘve de Stella Spotlight (Stella Spotlight)
  • Le monde est stone (Marie-Jeanne)
  • Final (troupe)

Version anglaise[14]

Chronologie

1978

Le premier album, intitulĂ© Starmania, ou la passion de Johnny Rockfort selon les Ă©vangiles tĂ©lĂ©visĂ©s, est enregistrĂ© en studio mi-78 et mis en vente en octobre, sous la forme d'un double album vinyle (pochette bleue), suivi d'une Ă©dition simple (pochette rose, comprenant une version rĂ©-enregistrĂ©e du titre ParanoĂŻa). La critique, plutĂŽt tiĂšde, reproche l’absence de cohĂ©sion et de consistance dans la narration[15], et espĂšre que le spectacle « sera Ă©ventuellement le rĂ©vĂ©lateur de ces petits bouts de musique jusqu'ici dĂ©nuĂ©s d'envergure[15]. » Longtemps, les dĂ©tracteurs de Starmania diront qu'il s'agit d'une Ɠuvre « miĂšvre », « ridicule »[16]. Au dĂ©but, les ventes ne dĂ©collent pas. Les compositeurs ont alors l'idĂ©e d’ajouter deux titres interprĂ©tĂ©s par deux stars du moment : la quĂ©bĂ©coise Diane Dufresne et la française France Gall. Un passage tĂ©lĂ© est Ă©galement organisĂ©. La rĂ©Ă©dition du double album comportant le single Besoin d'amour interprĂ©tĂ© par France Gall connaĂźt trĂšs rapidement le succĂšs[17] - [15] - .

Les interprĂštes sont :

Il existe un enregistrement vidĂ©o d’une Ă©mission tĂ©lĂ© oĂč Luc Plamondon et Michel Berger prĂ©sentent ce qui va devenir Starmania.

1979

Le spectacle est prĂ©sentĂ© Ă  partir du 10 avril pendant un mois au Palais des congrĂšs de Paris[18] avec 40 chanteurs, danseurs, musiciens et choristes Ă©voluant dans une mise en scĂšne « Ă  l’amĂ©ricaine » : audiovisuel Akai (3 Ă©crans gĂ©ants, 60 tĂ©lĂ©viseurs), affichage Ă©lectronique, un laser et une scĂšne inclinĂ©e s’ouvrant lors des actions Ă  l’Underground CafĂ© et Ă  la discothĂšque gĂ©ante Naziland[19]. Son succĂšs est controversĂ© dans la presse[20] - [21]. Il n'existe pas de version intĂ©grale filmĂ©e de ce spectacle mais seulement son enregistrement audio disponible sous la forme d'un album : Starmania, le spectacle (live).

D'aprĂšs Paris Match, le spectacle fait salle comble[22] et, selon Le Monde, le spectacle est un « franc succĂšs », mĂȘme s'il ne reste Ă  l'affiche que quatre semaines, ce qui provoque la frustration des crĂ©ateurs, Berger et Plamondon[16].

Distribution
Production

Il n’existe aucun enregistrement vidĂ©o complet de ce spectacle.

1980-1981

Le spectacle est jouĂ© Ă  la ComĂ©die Nationale (Station C) de MontrĂ©al (QuĂ©bec) dans une mise en scĂšne d’Olivier Reichenbach avec, comme interprĂštes :

Distribution

Production

  • Producteurs : Yves Blais et Percival Broomfield
  • Mise en scĂšne : Olivier Reichenbach
  • Direction musicale : Jimmy Tanaka
  • ChorĂ©graphie : Ceil Gruessing
  • DĂ©cors : Claude Girard
  • Éclairage : Michel Beaulieu

Cette version a éliminé le personnage du « Gourou marabout » et celui de la « speakerine ». En conséquence, les piÚces de la version originale Paranoïa et Le débat télévisé ont été retirées du livret, en plus de la chanson Un enfant de la pollution. De plus, les interventions de la « speakerine » de la version originale sont maintenant interprétées par Roger-Roger. Un personnage d'extraterrestre y fait son apparition à la fin du spectacle. Les autres chansons ont été réorganisées dans un ordre plus dramatique, similaire à ce qui sera présenté dans les versions subséquentes.

1986-1987

Le spectacle est présenté au Festival de LanaudiÚre à Joliette durant l'été 1986, puis en 1987 au théùtre Maisonneuve de Montréal dans une mise en scÚne de Claude Girard avec, comme interprÚtes :

Cette version reprend le livret de la version de 1980, en y ajoutant Un enfant de la pollution. Le personnage de l'extraterrestre est abandonné. En fait, il est révélé à la fin du spectacle que Roger-Roger est un extraterrestre.

1988-1989

Michel Berger et Luc Plamondon mettent en scÚne une nouvelle et deuxiÚme version de Starmania, gommant l'aspect BD et naïf du Starmania de 1979[16]. Le spectacle est joué au théùtre de Paris puis au théùtre Marigny avec, comme interprÚtes :

Diffusion Ă  la tĂ©lĂ©vision sur La Cinq (partenaire du spectacle), le [26] - [27]. Rediffusion le Ă  l'occasion de la FĂȘte de la musique[28].

1990

Le spectacle est prĂ©sentĂ© Ă  travers toute la France ainsi qu’à Moscou et Ă  Saint-PĂ©tersbourg en langue française, une tournĂ©e qualifiĂ©e d'« Ă©norme » par le journal Le Monde[29].

1991

Starmania est prĂ©sentĂ© en allemand au ThĂ©Ăątre Aalto (opĂ©ra d’Essen), dans une mise en scĂšne de Jurgen Schwalbe. La longueur des phrases en allemand Ă©tant contraignante par rapport au tempo des chansons, la musique, sur le modĂšle de la version 1988, est arrangĂ©e par Achim Gieseler.

Distribution
  • Cristal : Annika Bruhns
  • Roger-Roger : Carlo Lauber
  • Johnny Rockfort : Paul Kribbe
  • Sadia : Gundula
  • Marie-Jeanne : Andrea Weiss
  • Ziggy : Uwe Kröger
  • ZĂ©ro Janvier : Erwin Bruhn
  • Stella Spotlight : Oona/Pamela Falcon

1992

Tycoon est l’adaptation en anglais par Tim Rice de Starmania, jamais montĂ©e en territoire anglophone, mais jouĂ©e au thĂ©Ăątre Mogador par la troupe française tous les vendredis soirs de la saison 1993-1994 de Starmania. Les titres Only The Very Best par Peter Kingsbery, tout comme The world is stone, par Cyndi Lauper, sont un succĂšs mondial.

Sortie de l’album concept Tycoon, adaptation anglaise de Starmania, sur des textes de Tim Rice.

Les interprĂštes sont :

En 1997, le disque est rebaptisé Starmania, version anglaise.

1993

Le , une nouvelle version de Starmania, la troisiĂšme en France, est crĂ©Ă©e au thĂ©Ăątre Mogador, mise en scĂšne par Lewis Furey avec des costumes de Philippe Guillotel (cĂ©rĂ©monies d’ouverture et de clĂŽture des Jeux olympiques d’Albertville).

Un album studio est Ă©ditĂ©. À la scĂšne, ses interprĂštes sont :

Ces mĂȘmes interprĂštes joueront en alternance les versions française et anglaise sur la scĂšne du thĂ©Ăątre Mogador. InterprĂ©tĂ©e tous les vendredis soirs Ă  la rentrĂ©e 1993, la version anglaise ne restera cependant que quelques semaines Ă  l’affiche, afin de servir de « vitrine » pour d'Ă©ventuelles productions Ă  l'Ă©tranger. C’est Muriel Robin qui prĂȘte sa voix Ă  Roger-Roger, et Tim Rice pour les reprĂ©sentations anglophones.

1993-2001

Le vendredi la comédie vient à la Halle de Martigues.

  • En 1996 puis 1997, cette version reçoit une Victoire de la musique pour le spectacle ayant attirĂ© le plus grand nombre de spectateurs. La troupe triomphe Ă©galement au thĂ©Ăątre Mogador et au Canada.
  • En 1997, cette version fut vue et applaudie par plus de 3,5 millions de spectateurs.
  • Deux saisons ont Ă©tĂ© exclusivement parisiennes (saison 1993/1994 au thĂ©Ăątre Mogador, saison 1998/1999 et 1999/2000 au Casino de Paris), et en 2000/2001, le spectacle a Ă©tĂ© jouĂ© uniquement en tournĂ©e. Les autres saisons, le spectacle a d’abord Ă©tĂ© jouĂ© Ă  Paris (gĂ©nĂ©ralement d’octobre Ă  janvier) avant de faire l’objet d’une tournĂ©e (de fĂ©vrier Ă  juin).
  • En 1998, cette version du spectacle fait l’objet d’un nouveau CD Live pour le 20e anniversaire de Starmania.

2004

En novembre 2004, le 25e anniversaire de Starmania est soulignĂ© par une adaptation symphonique prĂ©sentĂ©e en version concert Ă  la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts Ă  MontrĂ©al. L'Orchestre symphonique de MontrĂ©al, sous la direction de Jacques Lacombe, fait entendre l'orchestration de Simon Leclerc avec Marie-JosĂ©e Lord, Marc Hervieux, Lyne Fortin, Gino Quilico, RaphaĂ«lle Paquette, Dominique CĂŽtĂ© et RenĂ©e Lapointe. Ce concert servira de point de dĂ©part Ă  l’élaboration de la version opĂ©ra. En , cette version est prĂ©sentĂ©e Ă  Paris avec un orchestre et un chƓur français, ainsi qu’un chef d'orchestre et des solistes quĂ©bĂ©cois.

2005

Dix reprĂ©sentations du concert sont donnĂ©es au Palais des CongrĂšs de Paris avec des musiciens de l’Orchestre de l’OpĂ©ra de Paris, dirigĂ©s par Simon Leclerc.

Le Festival d’étĂ© de QuĂ©bec en fait son ouverture sur les Plaines d’Abraham devant 50 000 personnes avec l’Orchestre symphonique de QuĂ©bec.

2006

L’Orchestre du Centre national des Arts d'Ottawa reprend le concert avec la mĂȘme troupe.

2007

Toute la troupe s’envole vers l'Asie pour chanter trois soirs avec le Philharmonique de SĂ©oul. Le public corĂ©en suit les surtitres en Ă©coutant les chansons.

2008

PremiĂšre mondiale de Starmania opĂ©ra au Grand ThĂ©Ăątre de QuĂ©bec dans la saison rĂ©guliĂšre de l’OpĂ©ra de QuĂ©bec et Ă  l’occasion du 400e anniversaire de la Ville de QuĂ©bec. Un total de dix reprĂ©sentations seront donnĂ©es en mai et juillet, un record dans l'histoire de l'OpĂ©ra de QuĂ©bec. Les interprĂštes sont : Marie-JosĂ©e Lord (Marie-Jeanne), Étienne Dupuis (Johnny Rockfort), Marc Hervieux (ZĂ©ro Janvier), Lyne Fortin (S. Spotlight), RaphaĂ«lle Paquette (Cristal), Pascal Charbonneau (Ziggy), Krista de Silva (Sadia), James Hyndman (Roger Roger).

2009

Le , France 2 diffuse une Ă©mission consacrĂ©e aux trente ans de Starmania, prĂ©sentĂ©e par France Gall, parcourant tous les plus grands tubes de l’opĂ©ra-rock, interprĂ©tĂ©s par des chanteurs de la nouvelle gĂ©nĂ©ration (Christophe Willem, Amel Bent, Julien DorĂ©, Amandine Bourgeois, Nolwenn Leroy, Jenifer, GrĂ©goire, Pauline, la troupe de la comĂ©die musicale Mozart), mais aussi des chanteuses confirmĂ©es (Lara Fabian, Catherine Ringer) ainsi que des chanteurs qui ont participĂ© aux spectacles de 1979 (Diane Dufresne) et 1988 (Maurane, Renaud Hantson) ou Ă  la version anglaise en studio (Peter Kingsbery). Starmania opĂ©ra revient Ă  l'affiche lors de six reprĂ©sentations Ă  l'OpĂ©ra de MontrĂ©al, qui Ă©tait coproducteur avec l'OpĂ©ra de QuĂ©bec dans l'aventure de la version lyrique l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Le succĂšs ne se dĂ©ment pas.

2016

Reprise de la production de 2008 au 6e Festival d'opĂ©ra de QuĂ©bec, avec la mĂȘme distribution qui avait fait son succĂšs en 2008 : Marie-JosĂ©e Lord, Marc Hervieux, Lyne Fortin, Étienne Dupuis, RaphaĂ«lle Paquette, Pascal Charbonneau et Krista de Silva[30].

2018

2019

  • : 40e anniversaire de la premiĂšre reprĂ©sentation de l'Ɠuvre au palais des CongrĂšs de Paris.

Production

Initialement prévue le 6 octobre 2020 à La Seine musicale à Boulogne-Billancourt, elle est reportée à cause de la pandémie de Covid-19 en France[31] - [32]. La tournée, encore en rodage[33], débute le 7 octobre 2022 à Nice[34].

Les Échos note la difficile gestation d'une comĂ©die musicale et l'Ă©norme pari pour Fimalac, en raison des coĂ»ts de production ayant explosĂ© pendant la pandĂ©mie de Covid-19 et l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022[35].

Distribution

Certains chanteurs font partie de l'ensemble (Étoiles noires, figurants...) lorsqu'ils ne remplacent pas les artistes titulaires[36]:

  • Lilya Adad en alternance avec Gabrielle Lapointe : Cristal,
  • CĂŽme (doublure : William Cloutier) : Johnny Rockfort,
  • Miriam Baghdassarian (doublure : Ambriel) : Sadia,
  • Alex Montembault (doublure : Louise Charbonnel) : Marie-Jeanne,
  • David Latulippe (doublure : Aurel Fabregues) : ZĂ©ro Janvier,
  • Adrien Fruit (doublure : Nicolas Dorian) : Ziggy,
  • Maag (doublure : Jeanne Jerosme): Stella Spotlight,
  • Simon Geoffroy (doublure : Malaika Lacy) : Gourou Marabout,
  • Thomas Jolly : L'intelligence artificielle Roger-Roger
  • Alice NGuyen et Max Carpentier (doublure : Maag) : Étoiles noires, assitants de ZĂ©ro
  • Jeanne Jerosme (doublure : Alice NGuyen / Gabrille Lapointe) : Assistante de Stella Spotlight

Le casting est composé entre autres de plusieurs interprÚtes issus de l'émission The Voice : La Plus Belle Voix en France ou au Québec (Lilya Addad, Alex Montembault, CÎme, Manet-Miriam Baghdassarian, Adrien Fruit, Malaïka Lacy, Ambriel, Alice Nguyen Louise Charbonnel, Aurel Fabregues, David Latulippe, Maag). BFM TV précise que Raphaël Hamburger a réalisé le casting[37] avec Victor le Masne, qui rappelle, que l'émission Starmania, sur Télé Capitale, est un télé crochet diffusé sur une chaßne d'Information en continu[38].

En plus de ces chanteurs, une troupe de danseurs professionnels[39] les accompagne sur scĂšne. Ils interviennent sur plusieurs tableaux :

Danseuses :

  • Sorna Condevaux Ndoye
  • Jade Gaumet
  • Sarah Nait Hamoud
  • Nathalia Meneses Gonzales
  • NadĂšge BergĂ©
  • Christelle Khamis
  • Sephora Kibebe

Danseurs :

  • Matys KaĂŻbo
  • Jade Bayonne
  • Jocelyn Laurent
  • Yoan Grosjean
  • Isaies Santamaria Perez
  • Raffaello Vieriu
Critiques positives

Radio France salue une mise en scÚne entre futurisme russe, Metropolis de Fritz Lang et Le Projet Blair Witch, de Daniel Myrick et Eduardo Sanchez, un « travail haute couture tout en finesse », qui bouscule cependant nos convictions[40].

Le Parisien se montre Ă©galement plutĂŽt laudateur lors de son reportage dans les coulisses[41].

Var Matin oppose la mise en scÚne gentillette d'origine à l'ultra-violence d'un film comme Orange mécanique de Stanley Kubrick[42].

Critiques négatives

Vanity Fair trouve le son trop fort et déconseille le décor aux photosensibles[43].

Marianne pense que les costumes de Nicolas GhesquiĂšre « ne racontent rien » et que la dimension politique est « gommĂ©e au profit des histoires de cƓur » et « formatĂ©e pour la gĂ©nĂ©ration Instagram »[44].

Paris Match est perplexe devant une mise en scÚne « qui ne fait pas dans la dentelle », jugeant trÚs sévÚrement la direction musicale : des débuts « timides, murmurants », « drÎlement faux », « inexpérimentés »; une scénographie à la Thriller de Michael Jackson, « tutoyant le kitsch, vintage », « pas toujours juste » et « ne permettant pas de savoir sur quel pied danser »[45].

Critiques positives et négatives

Le Figaro juge que « l’OpĂ©ra rock renaĂźt avec un casting rĂ©ussi et des tubes intergĂ©nĂ©rationnels », mais ressent « une certaine froideur et un manque de projection vocale », trop de « basses slapĂ©es » et d’arrangements « balourds » Ă  la sauce « funk-rock façon annĂ©es 1990 », des chansons qui ont mal vieilli, une premiĂšre partie froide et lente et un second acte pĂ©taradant[46]. La raison est que les producteurs AurĂ©lien Binder et Thierry Suc ont eu tellement d'ennuis qu'ils ne peuvent se permettre qu’un succĂšs. Sans Marc Ladreit de LacharriĂšre, la superproduction aurait Ă©tĂ© abandonnĂ©e, tant la malĂ©diction la suit : « Entre l’inflation et la crise Ă©nergĂ©tique, notre point d’équilibre est de plus en plus haut »[47].

Le New York Times titre que « la France applaudit une comĂ©die musicale qu'elle aime mais qu'elle n'a pas regardĂ©e » et considĂšre que « mis Ă  part la facture d'Ă©lectricitĂ© exorbitante », la mise en scĂšne « impressionne au dĂ©but », mais « offre des rendements dĂ©croissants au cours du spectacle de trois heures », une production « qui n'est peut-ĂȘtre pas subtile », mais est suffisamment gĂ©nĂ©rique et spectaculaire pour faire de la place aux nouveaux arrivants ainsi qu'aux membres du public qui ont grandi avec Starmania[48].

Le Masque et la plume salue largement la qualité du spectacle mais critique également un « récit trop compliqué » et des voix « pas suffisamment à la hauteur des créateurs »[49].

NumĂ©ro salue le succĂšs du spectacle qui a accueilli 300 000 spectateurs mais dĂ©plore « un casting inĂ©gal dont les chanteurs choisis pour ce nouveau Starmania sont en effet loin d'ĂȘtre aussi talentueux et passionnants que les interprĂštes de la toute premiĂšre version de l'opĂ©ra rock. Des Ă©lĂ©ments architecturĂ©s sombres, un fond noir, des jeux de lumiĂšre frĂ©nĂ©tiques (il ne faut pas ĂȘtre Ă©pileptique), des projecteurs entamant une danse, une voiture couverte de graffiti »[50].

Projet de film

En 2010, c'est au journal La Charente libre que Luc Plamondon annonce l'adaptation cinĂ©matographique de Starmania et dans un format 3D. Il aurait trouvĂ© des producteurs prĂȘts Ă  investir dans le projet. Ni la liste des comĂ©diens, ni les dates de tournage ou de sortie ne sont connues[51].

Le 12 novembre 2013, lors d'une interview relative au montage du spectacle en version concert par une troupe amateur, Luc Plamondon confirme la prĂ©paration d'un film : « Aujourd'hui, on n'a plus besoin de se demander comment on va construire Monopolis au cinĂ©ma. [
] Ça n'a plus besoin d'ĂȘtre futuriste. »

Analyse de l'Ɠuvre

Comme l’a expliquĂ© Luc Plamondon lui-mĂȘme Ă  la tĂ©lĂ©vision française (France 2) pendant le spectacle, Ă  l’occasion des 25 ans de l’opĂ©ra-rock, il y a des similitudes prophĂ©tiques entre Starmania et certains Ă©vĂ©nements s'Ă©tant dĂ©roulĂ©s bien aprĂšs, comme les attentats contre les tours jumelles du 11 septembre 2001, rappelant la Tour DorĂ©e du milliardaire ZĂ©ro Janvier, que Johnny Rockfort et les Étoiles noires veulent dĂ©truire. Dans le DVD du spectacle de Marigny, la reprĂ©sentation physique mĂȘme de ZĂ©ro Janvier fait penser Ă  certains leaders politiques d’aujourd’hui qui possĂšdent les mĂ©dias et savent bien en jouer. Avec ses rĂ©flexions au sujet de l’influence des manipulations mĂ©diatiques sur l’opinion publique, de l’utilisation par des politiciens de la peur pour se maintenir au pouvoir, la comĂ©die musicale Starmania reste d’actualitĂ©[52] - [7].

Cette modernitĂ© de l’Ɠuvre plusieurs dĂ©cennies aprĂšs sa crĂ©ation tient Ă  l'intemporalitĂ© des thĂšmes Ă©voquĂ©s — cĂ©lĂ©britĂ©, argent, pouvoir, etc. — et Ă  des personnages ou scĂšnes jugĂ©es parfois prĂ©monitoires[29] : Le Monde compare les Black Blocks qui ont manifestĂ© lors du sommet de l'OTAN Ă  Strasbourg en 2009 aux jumeaux des Étoiles noires qui sĂšment la terreur sur Monopolis, capitale de l'Occident[16]. Dans Starmania, un prĂ©sident de la RĂ©publique Ă©pouse un sex-symbol[16]. En 2009, France Gall dĂ©clare lors d'une interview : « Quand le prĂ©sident Sarkozy a Ă©pousĂ© Carla Bruni, j'ai tout de suite pensĂ© Ă  l'histoire d'amour entre ZĂ©ro Janvier et Stella Spotlight, la sex-symbol. » Dans Starmania, Stella Spotlight disait Ă  ZĂ©ro Janvier : « Moi j'suis avec toi parce que tu me fais du bien. Toi tu te sers de moi pour arriver Ă  tes fins. »[7]

Pour La Vie, les sujets abordĂ©s par l’Ɠuvre demeurent d'actualitĂ© : l'histoire s'inscrit dans une sociĂ©tĂ© urbaine violente, oĂč des technologies nouvelles portent atteinte Ă  la qualitĂ© des relations humaines, tandis que les mĂ©dias braquent les projecteurs sur des vedettes sans grand intĂ©rĂȘt[8]. Quarante ans aprĂšs la crĂ©ation de Starmania, en 2019, la RTBF dĂ©crit l’Ɠuvre comme « toujours moderne », car elle dĂ©crit un monde oĂč les pauvres, mĂ©prisĂ©s par les riches, se rebellent, sabotent, et s'imposent dans les mĂ©dias, ce qui rappelle le mouvement des Gilets jaunes. Pour la RTBF, le personnage de la serveuse automate poĂ©tesse Marie Jeanne a un rĂŽle central, reprĂ©sentant une destinĂ©e commune : un boulot abrutissant et une difficultĂ© Ă  vivre dans le monde tel qu'il est. Le spectacle Ă©tait prophĂ©tique, car reprĂ©sentant le monde d'aujourd'hui oĂč « des humains Ă  la dĂ©rive » « chantent leur lamento en faisant des priĂšres punks, c’est-Ă -dire Ă  la non-existence de Dieu, puisqu’ils n’y croient plus », et la RTBF estime que l'oeuvre se voulait sombre comme le 1984 de George Orwell mais est finalement moins effrayante que la situation rĂ©elle en 2019[53].

La mort de Cristal

Le destin tragique d'une des hĂ©roĂŻnes a Ă©voluĂ© au fil des mises en scĂšne. En 1979, elle est jetĂ©e du haut de l'Ă©difice par les gardes, alors que Marie-Jeanne et Stella Spotlight errent au milieu des ruines de la surface. En 1988, elle est touchĂ©e par les tirs des gardes lors de la soirĂ©e au Naziland. Dans la mise en scĂšne de Lewis Furey (1993), elle est touchĂ©e par l'explosion alors qu'elle s'Ă©chappe de la soirĂ©e avec Johnny. Dans celle de la tournĂ©e de 2000-2001, elle est Ă©tranglĂ©e par ZĂ©ro Janvier en personne. Enfin, en 2022, elle est abattue d’une balle par Sadia.

Le Naziland

Le Naziland est une gigantesque discothÚque tournante qui surplombe Monopolis, du haut de la Tour Dorée de Zéro Janvier. Le club s'inspirerait du célÚbre Studio 54.

Les musiciens

Enregistrements

L’annĂ©e est celle oĂč l’enregistrement a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©.

Discographie

  • 1978 : Starmania, version originale en studio (double LP vinyle puis CD simple[63] (80'35)
  • 1979 : Starmania, le spectacle, version originale intĂ©grale live (coffret 4 LP puis CD double, 125'37).
  • 1980 : Starmania made in QuĂ©bec, version quĂ©bĂ©coise 2 LP en studio (durĂ©e inconnue), jamais rĂ©Ă©ditĂ©e en CD.
  • 1986 : Starmania - L'opĂ©ra rock, autre version quĂ©bĂ©coise 1 LP live (47'05), jamais rĂ©Ă©ditĂ©e en CD.
  • 1988 : Starmania, version live 2 LP puis CD simple (72'02), mise en scĂšne cette fois-ci par Luc Plamondon et Michel Berger, Ă  l’occasion des 10 ans de Starmania.
  • 1989 : Starmania - Version intĂ©grale remixĂ©e, version intĂ©grale live (CD double, 110'38).
  • 1992 : Tycoon / Starmania (version anglaise), version anglaise en studio (CD simple, 59'44), sur un livret de Tim Rice.
  • 1993 : Les EnfoirĂ©s chantent Starmania, version live (CD simple, 58'40), en hommage Ă  Michel Berger, dĂ©cĂ©dĂ© l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.
  • 1994 : Starmania - Mogador 94, version live (CD simple, 77'20).
  • 1998 : Starmania - 20e anniversaire, version intĂ©grale en live (CD double, 125'19).

Les chansons supprimées ou modifiées

Le tout premier album vinyle contient des titres qui n'ont pas Ă©tĂ© rĂ©Ă©ditĂ©s. Starmania (L'Air de l'extra-terrestre) est prĂ©sent sur les deux Ă©ditions quĂ©bĂ©coises ultĂ©rieures, alors que le personnage de l'extra-terrestre ne fait partie d'aucune mise en scĂšne, sauf la production quĂ©bĂ©coise de 1980 ; c'est la raison pour laquelle Le RĂȘve de Stella Spotlight (« toi qui sais dĂ©jĂ  la fin de mon histoire, emmĂšne-moi avec toi dans le ciel... ») est raccourci par la suite. L'album contenait Ă©galement le titre ParanoĂŻa (supprimĂ© des versions ultĂ©rieures, dans la mesure oĂč le personnage du Grand Gourou n'a jamais Ă©tĂ© repris, mais conservĂ© dans le spectacle au palais des congrĂšs de 1979) ainsi qu'un final avec la version instrumentale de Monopolis. Le titre Starmania sera remplacĂ© sur les Ă©ditions CD par SOS d'un terrien en dĂ©tresse, alors que le titre Besoin d'amour interprĂ©tĂ© par France Gall sera ajoutĂ© Ă  la liste finale des titres aprĂšs la sortie de l'album. La chanson ParanoĂŻa interprĂ©tĂ©e par Michel Berger sera la seule Ă  ĂȘtre rĂ©arrangĂ©e lors de la sortie de l'album simple (pochette rose).

En dehors des aménagements de mise en scÚne et de la refonte totale de 1988, la chanson Duo d'adieu sera modifiée, renommée et rallongée à l'occasion du single Nos planÚtes se séparent en 1998. Ce single comporte en second titre une version studio remixée de Ce soir on danse interprétée par Kwin et F. Sherbourne.

Certains titres Ă©crits et composĂ©s par Michel Berger : Au revoir AngĂ©lina, Comme des loups, et À qui donner ce que j'ai ? faisaient partie du projet originel intitulĂ© AngĂ©lina Dumas. Cela constituait une premiĂšre ossature du projet Starmania. L'album AngĂ©lina Dumas, enregistrĂ© Ă  Los Angeles, n'est jamais sorti, Michel Berger trouvant le travail insuffisamment abouti, notamment au niveau des textes. France Gall apprĂ©ciait la chanteuse quĂ©bĂ©coise Diane Dufresne et la qualitĂ© des textes de ses chansons Ă©crites par un certain Luc Plamondon. C'est comme cela que Michel Berger a pris un premier contact par tĂ©lĂ©phone avec Luc Plamondon (en le rĂ©veillant Ă  cinq heures du matin, heure locale au QuĂ©bec) pour lui proposer d'Ă©crire le livret de la comĂ©die musicale.

DVD du spectacle

  • Starmania, intĂ©grale live de la deuxiĂšme version 1988-1989 (Warner Vision), seule version commercialisĂ©e Ă  ce jour en DVD, parue en 2000 aprĂšs remastĂ©risation. La VHS date quant Ă  elle de 1989.
  • Il existe aussi un enregistrement privĂ© (non commercialisĂ©) en public au ZĂ©nith de Lille le , en prĂ©sence de Luc Plamondon, Lewis Furey (metteur en scĂšne) et Eduardo Torroja (chorĂ©graphe), remis en « souvenir » aux artistes prĂ©sents lors de cette saison[64].

Documentaire

  • 2017 : Starmania, l'opĂ©ra-rock qui dĂ©fie le temps, texte de et lu par Thomas SnĂ©garoff, rĂ©alisĂ© par Olivier Amiot, 113 min.

Lauréats et nominations

artistique

Année Catégorie Pour Résultat
1979[65] chanson de l'année Le blues du businessman (pour Michel Berger et Luc Plamondon) lauréat
Le monde est stone (pour Michel Berger et Luc Plamondon) nomination
disque de l'année / coproduction Starmania lauréat
1981[66] microsillon de l'année Starmania made in Québec nomination
microsillon de l'année - rock lauréat
spectacle de l'année - musique et chansons Starmania made in Québec lauréat
1987[67] spectacle de l'année - musique et chansons rock Starmania nomination
1994[68] spectacle de l'année - interprÚte Starmania - Mogador 94 lauréat

industriel

Année Catégorie Pour Résultat
1987 concepteur éclairage de l'année Claude Girard pour Starmania nomination
metteur en scÚne de l'année nomination
scénographie de l'année nomination
sonorisateur de l'année Harvey Robitaille pour Starmania nomination
1994 concepteur d'éclairage de l'année Alain Lortie pour Starmania - Mogador 94 nomination
metteur en scÚne de l'année Lewis Furey pour Starmania - Mogador 94 lauréat

Victoires de la musique

Année Catégorie Pour Résultat
1994 spectacle musical de l'année Starmania au théùtre Mogador lauréat

Certifications

AnnĂ©e Album Certification Pays/Association Ventes/Équivalence
1979 Starmania or[69] France (SNEP) 100 000
1988 Starmania 88 or France (SNEP) 100 000
1993 Starmania diamant[70] France (SNEP) 1 000 000
1994 Starmania - Mogador 94 or France (SNEP) 100 000
1995 Starmania - Mogador 94 platine[71] France (SNEP) 300 000
1998 Starmania 20Ăšme anniversaire or France (SNEP) 100 000

Ventes

En 2018, Le Monde affirme que l'album s'est vendu à 3 millions d'exemplaires depuis 1978[29]. En 2019, La Vie indique que le disque est classé parmi les 10 meilleures ventes francophones de tous les temps[8]. En 2020, France info estime que l'album s'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires[18].

Notes et références

  1. Source : infodisc.fr.
  2. Précédemment, il y a eu le double album de Johnny Hallyday, Hamlet (1976), qui ne fut jamais monté sur scÚne.
  3. Starmania : Johnny Hallyday a failli piquer la place de Daniel Balavoine !, Closermag
  4. 50 mn inside, Telescoop
  5. Brigitte Prost, « Le legs de MoliĂšre Ă  la comĂ©die musicale », dans ComĂ©die musicale : les jeux du dĂ©sir, Presses universitaires de Rennes, (lire en ligne), p. 221–235
  6. France Gall, muse et musicienne, Alain Wodraska, Ed. Didier Carpentier, 2010 p. 113
  7. « Trente ans de Starmania », sur L'Avenir.net, (consulté le )
  8. « Starmania », sur revue La Vie, (consulté le ).
  9. Camille Kaelblen, « Qui est Ziggy Stardust, l'avatar iconique de David Bowie ? », RTL, 11 janvier 2016.
  10. ValĂ©rie Dudoit, « Starmania – Fresque visionnaire de cette fin de siĂšcle », sur http://www.regardencoulisse.com, (consultĂ© le )
  11. Laurent ValiÚre, « Comment est né Starmania, l'opéra-rock de Michel Berger et Luc Plamondon ? », sur https://www.franceinter.fr, (consulté le )
  12. Clément Mathieu, « L'étrange et violente histoire de l'héritiÚre Patty Hearst », sur parismatch.com, (consulté le )
  13. Ordre chronologique des textes du spectacle original mis en scÚne par Tom O'Horgan et présenté au Palais des congrÚs de Paris au printemps 1979.
  14. Titres figurant sur l’album paru en 1992.
  15. « Sud Ouest de Bordeau », Aujourd'hui magazine,‎ , p. 22.
  16. « "Starmania" avait tout prĂ©vu », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  17. « Starmania. « Les paroles parlent à tous » : 42 ans aprÚs, pourquoi le phénomÚne séduit encore », sur Ouest France,
  18. « La reprise de "Starmania", prévue à l'automne 2020, est reportée d'un an », sur Franceinfo, (consulté le )
  19. Source : France-Soir du .
  20. Dans le no 1271 du magazine hebdomadaire Jours de France du oĂč Michel Berger et France Gall figurent en couverture, le journaliste Paul Giannoli consacre un article Ă  Starmania et Ă©crit (extrait) : « Chaque soir prĂšs de quatre mille spectateurs sont magnĂ©tiquement attirĂ©s par le Palais des CongrĂšs. Les indices de location laissent deviner qu'il en sera ainsi pendant les trente reprĂ©sentations. Lorsque le rideau ne se baissera pas (car il n'y a pas de rideau) sur la derniĂšre reprĂ©sentation, mais que la constellation de projecteurs s'Ă©teindra, toute une troupe de garçons et de filles pourront s'embrasser ; ils auront gagnĂ©, ils auront fait plus que cela en prouvant que le « musical » peut rĂ©ussir ailleurs qu'Ă  Broadway. »
  21. Tandis que Le Parisien consacre sa une à Starmania se jouant « devant des salles vides », photos à l'appui. Cela étant, aucune prolongation n'aurait été possible, les ballets du Bolchoï prenant immédiatement le relai.
  22. « France Gall, l'éternelle Cristal de "Starmania" », sur Paris Match.com, (consulté le )
  23. DĂ©cĂšs en octobre 2011, inhumation le Ă  l'Église Saint-Pierre-de-Chaillot de Paris (XVIe arr.). Source : article Le Post.fr du .
  24. « Serge Gubelmann – Broadway Cast & Staff | IBDB », sur www.ibdb.com (consultĂ© le )
  25. « John McLain – Broadway Cast & Staff | IBDB », sur www.ibdb.com (consultĂ© le )
  26. « Starmania », sur inatheque.ina.fr, (consulté le )
  27. « Programme du 28 dĂ©cembre 1990 au 3 janvier 1991 », CinĂ© TĂ©lĂ© Revue, no 52,‎ , p. 97 (ISSN 0778-5526)
  28. « FĂȘte de la musique, Starmania », sur inatheque.ina.fr, (consultĂ© le )
  29. « Dans « Starmania », France Gall n’était « pas heureuse de jouer Cristal » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  30. Sauf l'information sur l'émission consacrée aux 30 ans de Starmania présentée en 2009 par France 2, les mentions inscrites pour les années 2005 à 2016 ont été obtenues dans le programme de Starmania opéra présenté en et lors du 6e Festival d'opéra de Québec.
  31. Luc Plamondon annonce une nouvelle version de «Starmania» pour 2020, sur lavoixdunord.fr, consulté le 11 novembre 2019
  32. Le retour de «Starmania» repoussĂ© Ă  l’automne 2022, sur leparisien.fr, consultĂ© le 3 mai 2021
  33. Ludovic Mercier, « On a vu l'avant-premiÚre de Starmania 2022 à Nice, et ça va faire du bruit! » AccÚs payant, sur Nice-Matin (consulté le ).
  34. L’opĂ©ra-rock de Berger et Plamondon entiĂšrement rĂ©inventĂ© : on a vu Starmania, version 2022, en avant-premiĂšre, sur radiofrance.fr, 8 octobre 2022
  35. « « Starmania » : la difficile gestation d’une comĂ©die musicale hors normes », Les Échos,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  36. « Starmania (Critique) », sur Le Monde Du Cinéma, (consulté le ).
  37. https://www.bfmtv.com/culture/starmania-fait-son-grand-retour_VN-202210100142.html
  38. "Starmania" les 14 et 15 octobre au DĂŽme de Marseille : interview de Victor le Masne, Maritima
  39. « Participez au casting pour le retour de STARMANIA ! », sur Starmania (consulté le )
  40. Julien Baldacchino, « L’opĂ©ra-rock de Berger et Plamondon entiĂšrement rĂ©inventĂ© : on a vu Starmania, version 2022, en avant-premiĂšre », sur France Inter, (consultĂ© le )
  41. Par Eric Bureau et envoyĂ© spĂ©cial Ă  NiceLe 6 octobre 2022 Ă  08h16, « «Starmania» est de retour : nous avons assistĂ© aux rĂ©pĂ©titions de la nouvelle version de l’opĂ©ra rock », sur leparisien.fr, (consultĂ© le )
  42. La rédaction, « On a vu l'avant-premiÚre de Starmania 2022 à Nice, et ça va faire du bruit! », sur Var-Matin, (consulté le )
  43. Valentine Servant-Ulgu, « «Starmania» : le retour flamboyant d'un spectacle culte, plus que jamais d'actualité », sur vanityfair.fr, (consulté le ).
  44. BĂ©rengĂšre Viennot, « ComĂ©die musicale : "Starmania 2022", le retour (de trop ?) », Marianne,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  45. https://www.parismatch.com/culture/spectacles/hier-soir-nice-starmania-217246
  46. Olivier Nuc, « Notre critique de «Starmania» : un monde encore plus stone », sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consulté le ).
  47. LĂ©na Lutaud, « Starmania : les petites histoires d’une production maudite » AccĂšs payant, sur lefigaro.fr, Le Figaro, (consultĂ© le ).
  48. (en) Laura Cappelle, « France Cheers For ‘Starmania,’ Its Favorite Musical », The New York Times,‎ (lire en ligne AccĂšs payant, consultĂ© le ).
  49. « "Starmania" par Thomas Jolly  : le cĂ©lĂšbre opĂ©ra-rock n'a pris aucune ride selon Le Masque ! », sur France Inter, (consultĂ© le ).
  50. « Pourquoi le nouveau Starmania a conquis 300 000 spectateurs », sur Numéro Magazine (consulté le ).
  51. M.H, « Starmania, bientÎt au cinéma et en 3D ! », sur www.programme-tv.net, (consulté le )
  52. « Starmania » avait tout prévu, LeMonde.fr, publié le 23 avril 2009
  53. « Starmania, les 40 ans d’une prophĂ©tie », sur RTBF, (consultĂ© le ).
  54. Studio 1978, live 1979.
  55. Tycoon 1992.
  56. Live 1988/1989, Tycoon 1992.
  57. Live 1988/1989.
  58. Studio 1978, live 79, live 1988/1989, Tycoon 1992.
  59. Dominique Gastrein.fr
  60. (en) « PianoBass.com is for sale », sur HugeDomains (consulté le )
  61. « The home page of Lewis Furey, Scriptwriter, Director, Songwriter. », sur www.lewisfurey.com (consulté le )
  62. « Rudy Roberts - Site officiel », sur www.rudyroberts.net (consulté le )
  63. « Michel Berger / Luc Plamondon - Starmania », sur Discogs (consulté le ).
  64. « MICHEL PASCAL - SPECTACLE ENTIER STARMANIA LIVE AVRIL 2000 » (consulté le )
  65. « Archives 1979 – », sur ADISQ (consultĂ© le )
  66. « Archives 1981 – », sur ADISQ (consultĂ© le )
  67. « Archives 1987 – », sur ADISQ (consultĂ© le )
  68. « Archives 1994 – », sur ADISQ (consultĂ© le )
  69. « InfoDisc : Les Certifications Officielles des Albums au Niveau Or », sur www.infodisc.fr (consulté le )
  70. « InfoDisc : Les Certifications Officielles des Albums au Niveau Diamant », sur www.infodisc.fr (consulté le )
  71. « InfoDisc : Les Certifications Officielles des Albums au Niveau Platine », sur www.infodisc.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • François Alquier, prĂ©face de Maurane, L'aventure Starmania, Hors Collection, 2017, 160 pages (ISBN 2258142857)
  • Bernard Jeannot, sous la direction de Carole Auroy, "Le monde est stone" mais "Aimer c'est qu'il y a de plus beau" : formes, usages et enjeux des clichĂ©s dans la comĂ©die musicale Ă  la française (1971-2021)", thĂšse de doctorat en langue et littĂ©rature françaises et en arts du spectacle, universitĂ© d'Angers, 2021, volume 1 (586 p. texte intĂ©gral avec photos couleurs) et volume 2 (180 p. annexes et analyses de chansons).
  • Bernard Jeannot, « “Mirabel ou Roissy, tout est partout pareil ” ? Art de la variation et expressivitĂ© de la plume de Luc Plamondon dans les diffĂ©rentes versions de Starmania », dans Laurence Cros, Johanne Melançon et StĂ©phane Hirschi (dir.) « Airs et ondes entre le Canada et la France », Études Canadiennes / Canadian Studies, AFEC (Association française d'Ă©tudes canadiennes), n°93, 2023.
  • Florent Malburet, sous la direction de Richard Demarcy, Starmania, opĂ©ra rock, mĂ©moire de maĂźtrise en Études thĂ©Ăątrales, Paris III-Sorbonne Nouvelle, 1996, volume 1 (130 p. avec photos couleur) et volume 2 (42 p., texte intĂ©gral).
  • Luc Plamondon et Michel Berger, Starmania : texte intĂ©gral, Le Cherche midi, Paris, 1995, 92 pages (ISBN 2-86274-357-7)
  • Alain Wodrascka, Starmania d'hier et d'aujourd'hui, Editions City, 2018
  • Fabienne Thibeault, Mon Starmania, Ă©d. Pygmalion, .

Liens externes

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