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Roland Hubert

Roland Hubert, né Hubert de Clausade le à Paris 16e et mort le à Paris 7e[1], est un producteur de spectacles français. Il est le fils de Simone de Clausade, père de Hervé Hubert et grand-père de Virginie de Clausade.

Roland Hubert
Description de cette image, également commentée ci-après
Roland Hubert
Nom de naissance Hubert Toussaint Albert de Clausade-Oppenheimer
Naissance
16e arrondissement de Paris
Décès
7e arrondissement de Paris
Profession

Biographie

Après des études secondaires et l’obtention du baccalauréat, Roland Hubert entame des études de droit, avant de s’engager dans un maquis du Poitou.

Blessé le par une balle dans le genou droit, il est victime d’une septicémie et considéré comme perdu. Recueilli et soigné de à à l’abbaye Saint-Martin de Ligugé (Vienne), il ne doit la vie qu’au dévouement des moines et à l’intervention d’un jeune médaillé d’or de l’internat, qui lui évitent l’amputation.

Ayant fait le vœu lors de son séjour que s’il avait la vie sauve, il consacrerait un minimum de dix ans à secourir les familles de ceux qui avaient été tués et à défendre leur mémoire, il s’y consacra pendant quinze années, de 1946 à 1961, en menant une double action de propagande nationale et d’entraide, au sein de l’Association générale des mutilés de guerre (1946-1955) et de l’Amicale des anciens parachutistes SAS (1947-1961).

Il organisa durant cette période des dizaines de manifestations de toutes sortes (conférences, galas, présentations de films, meetings d’aviation, fantasias de spahis, festivals militaires) qui ont réuni des centaines de milliers de spectateurs à travers toute la France, et rapporté aux œuvres sociales plus de 233 millions d’anciens francs de l’époque.

Alors qu’il occupe en parallèle un poste de chef de publicité à la CIC (Compagnie industrielle cinématographique) où il avait pour mission les lancements de nouveaux films, Roland Hubert poursuit son activité associative.

Pour soutenir financièrement ces différentes associations, il décide notamment d’organiser des tournées à travers tout le pays avec en tête d'affiche de grandes vedettes de la chanson française.

En 1956, il organise ainsi la première tournée de Gilbert Bécaud.

De nombreuses autres suivront avec les plus grands noms en tête d'affiche : Georges Guétary et Jane Richmond, Luis Mariano, Annie Cordy, Jacques Brel, Charles Aznavour, Petula Clark, Richard Anthony, Dalida, Claude François, Sylvie Vartan, Eddy Mitchell.

En 1961, il fonde ensuite la société du Gala des étoiles et organise, sur les routes de France, les premiers pas scéniques de nombreux artistes qu’il encourage : Gilbert Bécaud[2], Jacques Brel, Dalida, Sylvie Vartan, Claude François, Salvatore Adamo, Serge Lama, Julien Clerc, Michel Sardou, Maxime Le Forestier, France Gall et bien d’autres.

Il produit Ă©galement, au palais des congrès de Paris (3 700 places), de grands spectacles restĂ©s dans les mĂ©moires : Serge Lama, LĂ©o FerrĂ© dirigeant un orchestre symphonique, La LibertĂ© ou la mort et Danton et Robespierre de Robert Hossein, Julien Clerc, Thierry Le Luron, Maxime Le Forestier et tous les spectacles de Chantal Goya.

En 1972, son ami Bruno Coquatrix, récemment élu maire de Cabourg[3], lui demande de reprendre le casino alors en déshérence[4]. Avec la complicité de Fabrice Emaer, créateur du Palace, il y ouvre en 1979 le Palace Côte normande dont l’inauguration attire le Tout-Paris pour une fête exceptionnelle qui reste encore dans toutes les mémoires.

Il fera de ce casino, qu’il dirigera jusqu’en 1992, le premier casino de Boule de France.

En 1978, alors que les comédies musicales ne font plus recette depuis longtemps, deux jeunes et talentueux créateurs, Michel Berger et Luc Plamondon, veulent que leur œuvre Starmania prenne chair.

[réf. nécessaire]

Ils courent tout Paris pour trouver un producteur qui les comprenne, et sera suffisamment visionnaire pour relever ce pari fou.

Roland Hubert, découvreur de talents, qui avait osé lancer les premiers spectacles au palais des congrès de Paris dès son inauguration quelques années plus tôt, prend le risque et leur offre cette salle en réunissant une distribution devenue maintenant prestigieuse, exceptionnelle, voire légendaire : France Gall, Daniel Balavoine, Diane Dufresne et Fabienne Thibeault et à la mise en scène une équipe venue tout droit de New York dirigée par Tom O’Horgan, le créateur de Hair.

En 1986, Roland Hubert contribue également à donner ses lettres de noblesse à la chanson française en créant, avec le soutien de Jack Lang, alors ministre de la Culture, le Fonds de soutien à la chanson, aux variétés et au jazz, ancêtre du Centre national de la chanson, des variétés et du jazz.

DĂ©corations et distinctions

Spectacles et tournées

Spectacles produits par Roland Hubert au palais des congrès de Paris

Quelques mois seulement après l'inauguration du palais des congrès de Paris, prévu initialement pour être un lieu d'affaires et de conférences, Roland Hubert fut le premier producteur à y proposer des spectacles.

Spectacles produits par Roland Hubert dans d’autres salles parisiennes

Tournées produites par Roland Hubert

Vie associative

En 1972, Roland Hubert fonde avec Félix Marquani, Bernard Chevry et Roger Kreicher, l’association Soleil d’Enfance, section française du Variety Club international, dont l’objectif est de réunir des fonds destinés à aider dans leur quotidien les enfants handicapés[7]. Président d’honneur de l’association, Roland Hubert en a été un soutien extrêmement actif et investi jusqu’aux derniers jours de sa vie[8]. Grâce à l’énergie des membres de l’association et au soutien de nombreux artistes et personnalités du monde du spectacle, de la communication et du sport[9], Soleil d’Enfance se bat depuis près de 40 ans pour organiser des dizaines de manifestations, galas et spectacles en vue de lever des fonds[10] destinés à l’amélioration des conditions de vie des enfants handicapés. Soleil d’enfance a notamment permis d’offrir à des centres médico-éducatifs, partout en France, 230 minibus spécialement équipés pour le transport des enfants handicapés[11].

Roland Hubert a par ailleurs défendu la cause des artistes au sein de plusieurs commissions du ministère du Travail et du ministère de la Culture.

Il fut notamment vice-président d’honneur du SNES (Syndicat national des entrepreneurs de spectacles)[12].

Références

Liens externes

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